MADMÉNA,
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Ésaïe 10:31, ville inconnue, du voisinage de Jérusalem.
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MADON,
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ville royale des Cananéens dans le nord de la Palestine; Calmet pense, mais sans motifs, qu'il faut lire
Maron, et chercher cette ville dans le bourg Maronia en Syrie, à 30 milles est d'Antioche, nommé par saint
Jérôme, et probablement le même que Maronée dont parie Ptolémée.
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MAGDALA,
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Matthieu 15:39, petite ville de Galilée située à l'angle occidental du lac de Génésareth dans l'endroit de sa
plus grande largeur, à 5 kilomètres de Tibériade, à 8 de la sortie du Jourdain, près de l'embouchure d'une
petite rivière qui ne tarit jamais, et au pied de rochers escarpés qui forment le bord du plateau, et dans
lesquels on remarque des grottes. Marie-Magdeleine devait son nom à cette bourgade où elle était née,
Luc 8:2. On ne trouve plus maintenant qu'un misérable village du nom de Medgel, qui renferme des
ruines dont l'architecture indique une très haute antiquité, entre autres une tour (hébreu migdal) qui
expliquerait le nom de Magdala donné à cet endroit.
— Le village de Dalmanutha, q.v., appartenait, à ce qu'on croit, au territoire de Magdala.
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MAGES.
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Ce mot est mède ou persan, et signifie grand; il désignait primitivement, comme nom propre, une tribu
mède qui avait en quelque sorte le monopole des choses saintes, le soin des objets relatifs au culte, et le
devoir d'instruire la jeunesse et l'âge mûr dans les mystères de la superstition, comme la famille de Lévi
était chez les Hébreux la tribu dépositaire des oracles de Dieu et chargée de la cure des âmes. La caste des
mages passa des Mèdes chez les Perses, à qui elle communiqua la civilisation; elle acquit bientôt un
développement et une puissance prodigieuses, et accapara l'instruction publique, la religion, la divination
et la magie; ils jouirent d'un grand crédit auprès des rois, mais se servirent de leur influence pour
intervenir dans la politique, et présidèrent à plusieurs révolutions (Hérodote 3, 61), comme il est arrivé à
tant d'ordres ecclésiastiques qui se sont rendus successivement aimables à force de souplesse, nécessaires
à force d'habileté, et redoutables à force d'audace et d'intrigues. Zoroastre, au septième siècle avant l'ère
chrétienne, introduisit plusieurs réformes chez les mages mèdes, qui s'adonnaient particulièrement à
l'astrologie et à l'interprétation des songes; il les divisa en trois classes, les herbeds ou élèves, les mobeds
ou maîtres, et les desturmobeds ou maîtres parfaits.
Il est aussi parlé de mages chez les Caldéens, Jérémie 39:3,13, et les auteurs profanes nous montrent la
même caste chez un grand nombre d'autres peuples de l'antiquité: Pline parle de mages de l'Arabie, de
l'Égypte et de l'Éthiopie; l'interprète grec Aquila donne le même nom à ceux qui interrogeaient les morts,
Deutéronome 18:11; de même encore Théodotion pour désigner les astrologues de Babylone. Daniel 2:2.
— cf. Matthieu 2:1. Il n'est pas à croire que les mages perses et mèdes aient volontairement abandonné
leurs prérogatives à d'autres, mais on peut supposer que ce nom est devenu d'un usage plus étendu, et
qu'il a servi plus tard à désigner d'une manière générale les sages d'autres nations; les Caldéens
appelaient probablement ainsi leurs savants, et Jérémie aura répété ce titre comme il l'avait entendu de
leur bouche. Les Caldéens possédaient en effet une caste de prêtres savants très distingués, et organisés à
peu près de la même manière que celle des Perses, cf. Jérémie 50:35; Daniel 2:12, et ils étaient
indifféremment nommés mages ou caldéens par les Romains et les Grecs. Ils vivaient dispersés dans
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