d'un service que son chef avait rendu aux espions de Joseph, elle se retira au pays des Héthiens, et y bâtit
une ville qui fut nommée Luz en souvenir de l'ancienne, mais on ne sait où il faut la chercher;
Rosenmuller pense à Luza, qu'Eusèbe place à 3 milles de Sichem; l'opinion de Studer qui la cherche sur
les côtes de la Phénicie, quoique non prouvée, serait plus probable.
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LYCAONIE,
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province de l'Asie Mineure, dans laquelle se trouvaient, d'après Actes 14:6,11, les villes de Lystre et de
Derbe, qui, cependant, appartenaient alors d'une manière plus exacte à la Galatie; car cette dernière
province en avait absorbé quelques autres plus petites, et le nom de Lycaonie n'avait conservé aucune
valeur politique ou diplomatique; il s'employait dans les relations ordinaires et dans la conversation,
comme renfermant une idée géographique connue et déterminée, de même qu'on dit en France le
Languedoc, la Provence ou le Limousin, et surtout comme on emploierait les noms des départements si
l'ancienne division géographique venait à être rétablie. La Lycaonie appartenait au plateau dit Taurus qui
la séparait, au midi, de la Cilicie; c'était une longue plaine accidentée, située entre deux chaînes de
montagnes, et dont le sol, fortement imprégné de matières salines, n'offrait que fort peu de sources
potables, au point que, dans quelques endroits, l'eau était devenue une marchandise; mais les pâturages y
étaient d'autant meilleurs, et le commerce du menu bétail y avait acquis une grande importance. On
trouvait beaucoup d'ânes sauvages errants dans les districts montagneux. La langue lycaonienne, Actes
14:11, était, d'après Jablonsky, une espèce d'assyrien; d'autres croient que c'était un grec corrompu; le
problème n'est pas résolu, et ne se résoudra pas.
— Selon Pline, un petit district à l'orient du pays, du côté de la Cappadoce, aurait cependant conservé le
nom politique de Lycaonie; il y place Thebasa sur le Taurus, et Hyde sur les frontières de la Galatie et de
la Cappadoce; Ptolémée y ajoute encore Iconium.
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LYCIE,
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Actes 27:5, province de l'Asie Mineure, sur la côte sud-ouest, et vis-à-vis de Rhodes; elle appartenait
encore à la région du mont Taurus, qui formait sa frontière nord-ouest, et la séparait, en allant vers le sud,
de la Pisidie et de la Pamphylie; un bras de cette chaîne s'avançait dans l'intérieur du pays, sous le nom
de Kragus, parallèlement au Taurus; entre les deux, coulait le Xanthe, célébré par les poètes de l'antiquité.
La Lycie était donc une contrée montagneuse, malgré quelques plaines et quelques ports; à l'ouest, elle
avait la Carie; Telmesse était la dernière ville dans cette direction; au nord et au nord-est, la Phrygie et la
Pisidie; à l'est, la Pamphylie; au sud, la Méditerranée, appelée aussi mer Lycienne près des côtes, qui sont
escarpées et rudes, mais munies de ports commodes. Son sol et son climat sont à peu près les mêmes
qu'en Cilicie: la terre n'était pas sans fertilité; cependant, c'est du voisinage de la mer, plus que de la
culture du sol, que les Lyciens, toujours réputés bons marins, au dire d'Hérodote, tiraient les plus grands
avantages. Parmi les villes assez nombreuses de cette contrée, le Nouveau Testament nomme Patara, la
capitale, Phaselis et Myra, q.v.
— Longtemps cette peuplade républicaine sut, par sa conduite sage et les alliances que ses villes avaient
formées entre elles, défendre sa liberté contre les tentatives des Romains; mais l'empereur Claude réussit
enfin à la soumettre à son sceptre, et la fit administrer par un président ou légat, conjointement avec la
Pamphylie.
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LYDDE,
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— Voir: Lod.
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