Page 1243 - Dictionnaire de la Bible J.A. Bost

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de nos jours encore, on respecte la contrebande et l'agiotage, pourvu qu'ils réussissent. Jephthé était plus
ou moins chef de voleurs, Juges 11:3. Les gens de David en fuite n'avaient guère d'autre métier, 2 Samuel
3:22, et les pillages nombreux qu'on trouve dans sa vie, touchent de plus près au brigandage qu'à la
guerre, 1 Samuel 30:8,23; cf. 2 Samuel 4:2; 1 Rois 11:23-24. Job 1:17.
— Il semblerait que Salomon excuse le vol commis par besoin, Proverbes 6:30; il ne le dispense pas de la
peine, mais il l'affranchit de la honte, et en fait dans tous les cas une chose à part, un vol d'une nature
particulière. «On ne méprise point un larron s'il dérobe pour remplir son âme quand il a faim.» Ce
passage, d'ailleurs, n'a pas un caractère législatif, ainsi que le prouve le verset suivant; il exprime
simplement ce qui est dans le cœur de chacun, c'est qu'il y a une différence morale énorme entre celui qui
vole par cupidité et celui qui dérobe un pain pour satisfaire sa faim et celle de ses enfants. Dans ce dernier
cas, la société a sa part de responsabilité.
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VOLAILLES,
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— Voir: Poules.
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VOYAGES.
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Les Orientaux ont toujours beaucoup moins voyagé que les peuples de l'Europe, et ils ne le font jamais
que pour affaires. Ils ne voyagent pas pour leur plaisir, leur plus grande jouissance consistant à rester
tranquilles chez eux.
Outre le caractère souvent mou des Orientaux, diverses raisons contribuent à rendre les voyages difficiles
dans ces contrées, l'ardeur du climat, les déserts à traverser, le mauvais état des chemins, le manque
d'hôtelleries, la crainte des bandes de voleurs, etc. Ceux qui sont obligés de se mettre en route, se
réunissent ordinairement en caravanes, souvent aussi nombreuses qu'une petite armée, et pourvues de
toutes les provisions nécessaires. Une avant-garde et une arrière-garde armées, protègent la marche. Dans
les déserts on prend volontiers un guide qui puisse, à de vagues indices, reconnaître le chemin, cf.
Nombres 10:31. Dans les pays habités, comme la Palestine, on peut se hasarder à voyager seul. Les riches
voyageaient en voiture, les autres sur des ânes ou à pied; ceux-ci portaient ordinairement avec eux, dans
des sacs, leurs provisions de route, Matthieu 10:10, et souvent une tente légère, sous laquelle ils
campaient quand ils ne pouvaient atteindre une hôtellerie. Lors des grandes fêtes, les Juifs de toutes les
parties du pays montaient à Jérusalem, réunis en caravanes, et poussant des cris d'allégresse, Luc 2:42.
Les voyageurs trouvaient partout une hospitalité affectueuse (à l'exception de Juifs chez les Samaritains,
ou l'inverse); cependant, il paraît que dans les derniers temps, des espèces d'auberges, tenues par des
étrangers et non destinées aux Juifs, s'établirent sur quelques-unes des routes les plus fréquentées de la
Palestine. Lorsqu'on savait l'arrivée d'étrangers de distinction, on allait à leur rencontre, et on les recevait
avec toutes sortes d'égards, 2 Maccabées 4:22.
— Voir: Hospitalité.
On faisait de même la conduite aux hôtes qui partaient, Actes 13:13; 20:38; 21:5; Romains 15:24, etc.
Lorsque les Juifs de la Galilée se rendaient aux fêtes de Jérusalem, ils passaient par la Pérée, pour éviter la
Samarie; cependant, comme c'était un détour considérable, ils étaient quelquefois obligés de prendre ce
dernier chemin, Luc 17:11; Jean 4:4; mais ils se munissaient alors de provisions suffisantes pour n'être pas
obligés de rien demander aux Samaritains, ce qui ne les empêchait pas d'avoir quelquefois des difficultés
et des altercations avec ceux-ci.
— Voir: Routes. Hôtelleries, etc.
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