Page 1177 - Dictionnaire de la Bible J.A. Bost

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spéciale le territoire des quatre monarchies, l'Asie Mineure, et toute la portion de l'Europe comprise entre
la Méditerranée au sud, le Rhin et le Danube au nord (— Voir: Gaussen). Newton y ajoute encore
l'Angleterre. On multiplierait à l'infini l'énumération des acceptions diverses dans lesquelles ce même
mot est pris dans la Bible; ce travail n'est pas nécessaire.
Quant à la terre proprement dite, il a été parlé aux articles Genèse et Création de ce qui concerne son
origine et du récit que nous en font les historiens sacrés; de l'aveu même des théologiens les moins
suspects d'enthousiasme, de Winer, par exemple, le récit biblique de Genèse 1, est si sage, si bien conçu, si
naturel, et raconté dans un style si beau, si élevé, qu'il n'est aucune autre cosmogonie de l'ancien monde
qui puisse lui être comparée sous ce rapport,
— Voir: aussi Cuvier, Discours, etc.; Chaubard, Éléments de Géologie, etc.
Il est difficile de se former une idée des opinions des Hébreux relativement à la structure de la terre; il est
probable même qu'ils ne s'étaient pas posé la question. Les descriptions poétiques de Psaumes 104:5; Job
9:6; 38:6; Psaumes 75:3, qui nous parlent des bases et des piliers de la terre, ou de Psaumes 24:2; 136:6, qui
nous représentent la terre comme fondée sur l'Océan, ne doivent pas plus être prises à la lettre que celle
de Ésaïe 11:12, qui semble indiquer une terre carrée (Gesenius); de Job 26:7, qui la représente planant
dans l'espace, soutenue par la puissante main de Dieu, ou de Proverbes 8:27; Job 26:10; Ésaïe 40:22, qui la
représentent comme une sphère, ou comme une circonférence, dont Jérusalem serait le centre, Ézéchiel
5:5; cf. 38:12.
(Le mot «terre» ou «ERETS» en Hébreu signifie proprement «ce qui est stable ou fixe», nous indiquant
que la Terre n'est pas en motion, elle ne tourne pas sur elle-même ni ne tourne-t-elle autour du soleil. Elle
est le centre même de l'univers et tout est en rotation perpétuelle autour d'elle.)
Avant l'exil, les Juifs ne connurent guère que les pays qui les avoisinaient immédiatement, et avec
lesquels ils avaient des occasions de contact, l'Égypte, l'Arabie, la Syrie et la Phénicie; niais leurs
connaissances géographiques s'étendirent avec la captivité; ils apprirent à connaître l'Assyrie, la Médie, la
Babylonie, et peut-être leurs rapports avec les Phéniciens leur firent-ils connaître aussi les îles, les pays de
l'ouest, et même le nord de l'Asie, Gog et Magog, Ézéchiel 27, Jérémie 51:27; cf. Ésaïe 14:13. Les premiers
essais d'une géographie datent de cette époque, et Flavius Josèphe (Antiquités Judaïques 1, 6) nous fait
part des travaux de celui qui, le premier sans doute, essaya de résoudre les difficultés et les obscurités
généalogiques de Genèse 10, par les traditions des peuples sur leurs origines. Depuis les Maccabées, les
Juifs entrèrent en rapport avec la Grèce et l'Italie; lé commerce et la politique agrandirent de ce côté leur
horizon.
— On a cru trouver, Josué 18:9, la première trace de cartes géographiques, mais on peut l'entendre aussi
d'une description des lieux, d'une topographie; en Égypte, cependant, Sésostris aurait eu, d'après la
tradition, la première idée de planés et de cartes du pays.
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TERTIUS
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n'est connu que parce qu'il servit de secrétaire à saint Paul, lorsque celui-ci écrivit son épître aux
Romains, Romains 16:22, soit qu'il ait recopié la lettre autographe de l'apôtre, soit plutôt qu'il ait écrit
sous sa dictée. Lightfoot suppose que Tertius est le même que Silas, ce dernier nom pouvant signifier, en
hébreu, le troisième. Quelques éditions grecques portent Térentius. On ne sait, du reste, rien de positif sur
sa vie.
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TERTULLE,
1175