Page 1175 - Dictionnaire de la Bible J.A. Bost

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lieu, de la monnaie courante, la monnaie ancienne dans laquelle l'impôt était perçu, et le change se faisait
contre un certain agio. Il y avait une amende pour celui qui ne s'était pas acquitté au 25. Les villes
éloignées envoyaient leur recette en or pour la facilité du transport. Un évalue à près de 2 millions de
francs le produit annuel de cet impôt, du temps de Christ. Les sommes reçues étaient déposées dans deux
troncs du parvis des femmes; dans l'un on mettait le produit de l'année, dans l'autre les paiements
arriérés de l'année précédente. Ces richesses accumulées, et parfois exagérées, attirèrent souvent
l'attention des généraux et des princes qui s'emparèrent de Jérusalem, 1 Maccabées 1:24, etc. Les
chambres du trésor furent brûlées par l'armée romaine, mais Titus ne put se rendre maître des richesses
qu'elles renfermaient.
On infère de plusieurs passages, Deutéronome 31:26; 2 Rois 22:8; 2 Maccabées 2:13, qu'il y avait dans le
temple, ou plutôt dans un des bâtiments voisins, des archives ecclésiastiques et nationales; mais ces
passages ne suffisent pas à le prouver, quoique le fait n'ait en lui-même rien d'invraisemblable; 1
Maccabées 14:49, et Flavius Josèphe, Antiquités Judaïques 5, 1. 17. Guerre des Juifs 7, 5, 5, ne sont pas
davantage des témoignages péremptoires.
Ce fut toujours une coutume, dès la plus haute antiquité, chez les Juifs comme chez les païens, d'offrir au
temple des présents, soit de prières, soit d'actions de grâces, lorsqu'on partait pour une expédition, ou
qu'on en revenait. Les Philistins firent une offrande de ce genre lorsqu'ils renvoyèrent l'arche de l'alliance,
1 Samuel 6. Les livres apocryphes citent d'autres exemples de princes païens, ou de riches prosélytes qui
prirent plaisir à orner le temple. Ces sortes d'ex voto qui n'étaient pas en numéraire, étaient publiquement
exposés, soit dans l'intérieur du temple, soit dans le portique ou dans les parvis, et leur nombre était si
considérable qu'il ne pouvait manquer d'attirer l'attention des promeneurs, cf. Luc 21:5. Ptolémée
Philadelphie en particulier, témoigna par la richesse de ses dons, sa reconnaissance pour la traduction
grecque des Septante qui lui fut envoyée. Quelques trophées se trouvaient aussi mêlés aux ornements du
temple, 2 Rois 11:10; cf. 1 Samuel 21:9.
Un nombreux personnel était naturellement attaché au service de bâtiments aussi vastes et aussi
nombreux. La police du temple avant l'exil était spécialement confiée aux lévites, q.v.; cf. aussi 2
Chroniques 23:19; cependant nous n'avons aucun détail sur l'organisation de ces services.
Après l'exil, au dire de Flavius Josèphe, les gardiens du temple furent placés sous les ordres d'un chef
spécial; l'ouverture et la fermeture des portes exigeait le travail de vingt hommes, et se faisait par les soins
des prêtres. Le chef des gardiens est quelquefois cité à côté du souverain sacrificateur; il avait un
secrétaire, et veillait à l'ordre, à la propreté, et à la tranquillité des parvis: on suppose qu'il était choisi
parmi les prêtres du premier rang. Les prêtres avaient trois postes autour du temple, les lévites en avaient
vingt-un aux portes des parvis; ils devaient veiller à ce qu'aucun homme impur, ou femme souillée, ne
dépassât les limites qui lui étaient posées; on ne pouvait aborder le temple avec un bâton à la main, ni
avec des souliers, ni avec des pieds non lavés; on ne pouvait non plus, comme cela se pratique de nos
jours encore en plusieurs lieux, traverser avec une charge, corbeille ou autre, les parvis du temple pour
abréger son chemin.
Un temple juif avait été construit, 180-145 avant J.-C., à Léontopolis, en Égypte, par le souverain
sacrificateur Onias, sous le règne de Ptolémée Philométor, sur le modèle de celui de Jérusalem, mais en
petit. Le décrire serait sortir des limites de notre plan. Il fut détruit sous Vespasien.
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TENTES,
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— Voir: Tabernacle.
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