438
Appendice
Note J, p. 165
Signification du nom d'Astarté
Sémiramis, sous le nom d'Astarté, était adorée non seulement comme une
incarnation de l'Esprit de Dieu, mais comme la mère de l'humanité. Nous en
avons des preuves très claire et très satisfaisantes. Il n'y a pas de doute que la
déesse Syrienne ne fût Astarté (LAYARD,
Ninive et ses ruines
, vol. II, p. 456).
Or la déesse Syrienne ou Astarté est identifiée à Sémiramis par Athénagore
(
Legatio
, vol, II, p. 179) et par Lucien (
De Deâ Syria
, vol. III, p. 382). Ces
témoignages sur Astarté ou la déesse syrienne qui, en un sens, est Sémiramis,
sont fort décisifs.
1° Le nom d'Astarté qui lui est appliqué, se rapporte à son caractère de Rhéa ou
Cybèle, la déesse qui porte une tour,
"la première, dit Ovide (Opera, vol. III,
Fastes, liv. IV, 219-220), qui fit des tours dans les cités"
; car nous apprenons
par Layard, à la page indiquée, que dans le temple Syrien d'Hiérapolis, la
déesse Syrienne, ou Astarté, était représentée debout sur un lion couronné de
tours. Or, aucun nom ne pouvait plus exactement dépeindre le caractère de
Sémiramis comme reine de Babylone que le nom d'Ashtart, car il veut dire : la
femme qui fait des tours. Tout le monde admet que la dernière syllabe tart
vient de l'Hébreu Tr. Il a toujours été reconnu également que Tr signifie aller
autour. Mais nous avons la preuve que dans les noms qui en dérivent, il veut
dire aussi être arrondi, environner, entourer. Au masculin, Tbr désigne une
rangée ou une bande de joyaux autour de la tête (PARKHURST,
sub voce
n°11 et aussi GESENIUS). Et au féminin comme le donne Hésychius
(Lexique, p. 925), nous voyons que le sens est plus clairement indiqué :
Τνριζ
περιβολοζ του τειχουζ
. Turis est précisément la forme grecque de Turit, le T
final suivant le génie du Grec, étant converti en S. Ash-turit, donc, qui est
évidemment le même que l'Hébreu Ash-toreth, est précisément
"la femme qui
fait un mur d'enceinte"
. Si l'on considère que la gloire de cette construction