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Appendice
Note I, p. 118
La Déesse mère comparée à une habitation.
Comment l'humanité a-t-elle jamais pu songer à appeler la grande déesse mère,
ou la mère des dieux et des hommes, une maison ou une habitation ? La réponse
se trouve évidemment dans la Genèse
, à propos de la création de
la mère de l'humanité
"Et le Seigneur fit tomber sur Adam un profond sommeil ;
pendant qu'il dormait, le Seigneur prit une de ses côtes et referma la chair à sa
place. Et l'Éternel Dieu forma une femme de la côte qu'il avait prise à Adam."
Cette histoire de la côte était bien connue des Babyloniens ; c'est ce qui ressort
clairement de l'un des noms donnés à leur ancienne déesse, ainsi qu'on le voit
dans Berose (liv. I, p. 50). Ce nom, c'est Thalatth. Mais, Thalatth n'est pas autre
chose que le chaldéen du mot hébreu Tzalaa au féminin, le mot même employé
dans la Genèse pour la côte dont Ève fut formée ; et l'autre nom que Berose joint
à Thalatth confirme fortement mon langage ; ce nom, Omorka
signifie
précisément la mère du monde. Quand nous avons ainsi décrit le sens du nom de
Thalatth appliqué à la mère du monde, on comprendra aisément le nom de
Thalasius, donné par les Romains au dieu du mariage dont on a jusqu'ici cherché
en vain l'origine. Thalatthi signifie qui appartient à la côte, et avec la terminaison
romaine, il devient Thalatthius ou Thalasius
l'homme de la côte. Et quel nom
pouvait mieux s'appliquer à Adam, envisagé comme le dieu du mariage, qui
lorsque la côte lui fut apportée dit :
"C'est maintenant l'os de mes os, et la chair
de ma chair, elle sera appelée femme, car elle a été prise de l'homme."
Tout
d'abord quand Thalatth, la côte, fut transformée en femme, cette femme était
dans un sens très important, l'habitation ou le temple de Dieu ; et si la chute
n'avait pas eu lieu, tous ses enfants par suite d'un enfantement purement naturel
auraient été les enfants de Dieu. L'entrée du péché dans le monde bouleversa la
constitution originelle des choses. Cependant, quand la promesse d'un Sauveur
fut faite à l'humanité, l'habitation intérieure du Saint-Esprit fut aussi accordée,