Page 331 - LES DEUX BABYLONES

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mortellement frappe d'une épée, de l'épée de l'Esprit qui est la Parole de Dieu. Il
y a donc une analogie profonde et réelle entre le type et le système qui lui
correspond.
Mais l'analogie ne s'arrête pas là. En examinant à fond les annales de l'histoire,
on s'aperçoit que lorsque le chef de l'idolâtrie païenne de Rome fut frappé de
l'épée par l'abolition de l'office de Pontifex Maximus, le dernier Pontifex
Maximus de Rome était le représentant unique et légitime de son système
idolâtre, alors en existence. Il est nécessaire pour éclaircir ceci, de jeter un rapide
coup d'oeil sur l'histoire Romaine. D'accord avec toute la terre, Rome, à une
époque préhistorique fort reculée, avait bu largement à la coupe d'or de
Babylone. Mais plus que toutes les autres nations, elle avait eu avec l'idolâtrie de
Babylone des rapports qui la plaçaient dans une position exceptionnelle. Bien
avant Romulus, un représentant du Messie Babylonien, appelé de son nom, avait
établi son temple comme dieu et son palais comme roi sur l'une des hauteurs qui
furent enfermées dans les murs de la cité que devaient fonder Rémus et son frère.
C'est sur le mont Capitolin, si fameux plus tard pour avoir été le siège principal
du culte Romain, que Saturnia, ou la cité de Saturne, la grande déesse
Chaldéenne, fut bâtie à une époque d'une antiquité obscure et fort reculée
Une révolution survint ; les images taillées de Babylone furent détruites ; on
interdit formellement d'élever des idoles
et quand les deux jumeaux
fondateurs de la cité si fameuse élevèrent ses humbles murailles, la ville et le
palais de leur prédécesseur Babylonien étaient depuis longtemps tombés en
ruines. L'état de cette ville sacrée même à l'époque reculée d'Évandre est décrit
par Virgile ; il parle du temps où Énée, dit-on, visita cet ancien roi d'Italie :
"Ces deux villes, dont vous voyez les murs renversés sont les débris des
monuments de nos anciens héros : l'une fut bâtie par Janus, et l'autre par
Saturne, celle-ci s'appelait Saturnia, celle-là Janicul
"
Le coup mortel ainsi donné au système chaldéen devait cependant guérir. Une
colonie étrusque étroitement attachée à l'idolâtrie chaldéenne avait émigré, les
uns disent d'Asie Mineure, les autres de Grèce, et s'était fixée près de Rome
Ces Étrusques furent plus tard incorporés à l'État romain, mais longtemps avant
cette union politique ils exerçaient une puissante influence sur la religion
romaine. Dès le premier jour, leur adresse dans la divination, les prédictions, et
toute leur science réelle ou prétendue, dont les augures et les devins déclaraient
avoir le monopole, inspirèrent aux Romains le plus grand respect. Tout le monde