Chapitre 15
Ch. 15 v. 1-21 — Le cantique de la délivrance
Dieu conduit le peuple qu’Il a délivré
[15:22] Au sortir de la mer Rouge, nous entrons dans le désert. On chante le
cantique de triomphe (chap. 15). [15:13] Dieu les a conduits par sa force à la
demeure de sa sainteté. [15:17] Mais ils sont sur le chemin, non en Canaan. Il
les conduira à la demeure qu’il a établie, que ses mains ont préparée pour eux :
— il en est de même pour nous. [15:16] Les ennemis ne sauraient s’y opposer.
[15:2] Une troisième chose se trouve exprimée dans ce beau cantique, c’est le
désir de dresser un tabernacle à l’Éternel. [15:6] Mais ce qui est célébré
surtout, c’est la délivrance opérée par la puissance de Dieu [15:17] et
l’espérance d’entrer dans le sanctuaire que ses mains ont établi.
Position avec Christ,
et foi en la demeure promise de Dieu
Une joie pleine et entière accompagne donc la délivrance. Cette joie, qui prend
sa source dans la conscience d’une délivrance complète par la puissance de Dieu,
saisit toute l’étendue de ses intentions en faveur de ses rachetés, et voit
disparaître les difficultés du chemin devant la face de Celui qui a délivré.
[15:1] Remarquez qu’ils chantent la délivrance de Dieu avant d’avoir fait un
seul pas dans le désert. L’âme, encore en relation avec l’Égypte, est incertaine
et dans la crainte. Le désert peut avoir ses amertumes et ses épreuves ; mais là
nous sommes libres et avec Dieu ; [15:13] conduits à la demeure de sa sainteté
par la rédemption et par la main libératrice de notre Dieu. [15:17] Le racheté
est envisagé comme sur le chemin de la gloire, mais ne possédant pas encore la
demeure promise par Dieu. [15:13] Nous sommes arrivés au lieu où Dieu habite,
[15:17] mais la place qu’il a préparée aux siens est encore à venir. Édom et
Moab seront encore une pierre d’achoppement dans le chemin du peuple, mais il
lui faudra la surmonter. Cette différence est importante à remarquer. Quoi qu’il
en soit, le racheté est envisagé à ce double point de vue, comme étant en
Christ, où sa position est fixée et assurée ; puis, dans le désert, où la foi
est mise à l’épreuve.
Caractères de la
position du peuple de Dieu racheté
Remarquez encore ici quelques éléments importants de la position du peuple.
[15:13] En premier lieu, il est un peuple, ce qu’il n’avait pas été jusqu’ici.
Il y avait eu, par la grâce, des hommes justes, croyants, appelés ; maintenant,
bien que ce soit selon la chair, il y a un peuple de Dieu sur la terre : ce fait
est basé sur la rédemption accomplie par Dieu. Dès lors, Dieu demeure au milieu
de son peuple : c’est le second point. Il n’avait pas demeuré avec Adam ; il
n’avait pas demeuré avec Abraham qu’il avait appelé ; il demeure avec Israël
racheté. En troisième lieu, la présence de Dieu au milieu de son peuple
introduit la sainteté, car « la sainteté sied à sa maison pour toujours » [(Ps.
93:5)]. La sainteté n’est pas mentionnée dans la Genèse, si ce n’est à propos de
la sanctification du sabbat [(Gen. 2:3)]. Dès le moment où la rédemption est
accomplie, Dieu est présenté glorieux en sainteté, et son habitation est sainte.
Tous ces principes sont importants.
Ch. 15 v. 22-27 —
Épreuves, grâce et consolations dans le désert
[15:22] Plus tard, les difficultés se présentent ; le peuple voyage trois jours
sans eau : triste effet, en apparence, de la délivrance dont il a été l’objet.
[15:23] Puis, l’eau qu’il rencontre est amère. Si la mort l’a délivré de la
puissance de l’ennemi, il faut qu’il apprenne à la connaître dans son
application à lui-même, amère pour l’âme, il est vrai, [15:25] mais, par grâce,
devenant rafraîchissement et vie ; car, « en toutes ces choses, est la vie de
l’esprit » (Ésaïe 38:16). C’est pratiquement la mort et l’application de la
croix à la chair, après la délivrance ; mais le bois, — la part de Christ sur la
croix, je n’en doute pas, — la rend douce, et rafraîchissante aussi. [15:27]
Après cela, nous avons les douze puits et les soixante et dix palmiers1 :
figures, il me semble, de ces sources vivantes et de cet ombrage qui nous ont
été fournis, par les instruments choisis de Dieu, pour la consolation de son
peuple.
1 Le Seigneur adopta ce nombre dans les deux missions finales des disciples auprès d’Israël [(Luc 9:1-2 ; 10:1)].
[15:26] Ici, nous avons le principe de la responsabilité du peuple, et son obéissance placée, comme condition de son bien-être, sous le gouvernement de Dieu. Cependant, Dieu ne cesse point d’agir en grâce envers lui.