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devrait être REFUSÉ ABSOLUTION ... 3. Si le pénitent a voté pour
le parti hostile à l'Église, le confesseur devrait se demander si, en
agissant de la sorte, le pénitent a péché en privé ou en public
(cette action publique implique soit de manifester son intention,
soit de solliciter cette partie). (a) Si le pénitent a déclaré avoir
péché en privé, qu'il soit ou non acquitté dépend de sa sincérité ...
(b) Si, d'autre part, il a péché en public, il ne doit pas être
ABSOLU, à moins et jusqu'à ce qu'il rende son expiation publique
... et promet honnêtement que dans la mesure du possible, il
réparera dans la même mesure qu'il a endommagé l'Église, les
évêques, les prêtres et tous ceux qu'il a pu offenser.[7]
Voilà pour le sacrement sacro-saint de la confession, que les
catholiques ne se lassent jamais de répéter, est inviolable et dédié
exclusivement aux questions spirituelles. Ayant terrifié les
électeurs dans le secret des confessionnaux, la Hiérarchie
maltaise est maintenant apparue et a infligé une lèpre spirituelle à
leurs adversaires politiques en lançant leurs verrous contre les
membres du Parti exécutif national. Voici leurs mots: Leurs
seigneuries ... se sentent obligés d'infliger dorénavant la peine
canonique d'interdiction personnelle selon les canons 2291-2 et
2275 sur tous ceux qui, à la réunion de l'exécutif national du parti
travailliste de Malte tenue le 15 mars 1961, ont pris part dans
l'élaboration de la déclaration ou approuvé par leurs votes...[8]
Bref, les membres du parti opposé à l'Église avaient été mis hors
de portée de tous les catholiques par la peine canonique de
«l'interdiction personnelle». Le résultat de cet état de choses peut
être mesuré par le fait que les visiteurs étrangers de l'île à cette
époque étaient, pour citer un membre bien connu du Parlement