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Le résultat fut que, dans l'évêché de Djakovo, sous la direction
personnelle de Mgr Aksamovic, eut lieu l'une des plus grandes
conversions massives d'orthodoxes de toute la Croatie.
La responsabilité du chef de la Hiérarchie catholique est encore
démontrée par le fait qu'il aurait pu utiliser l'autorité disciplinaire,
en plus d'avoir à sa disposition le pouvoir canonique. Stepinac, en
effet, n'était pas seulement le président de la Conférence
épiscopale; il avait le contrôle suprême sur l'écriture de toute la
presse catholique en tant que président de l'Action Catholique. S'il
avait été disposé à le faire, il aurait pu faire taire n'importe quel
membre de son clergé prêchant l'extermination des non-
catholiques. En outre, l'archevêque Stepinac a été investi de
pouvoirs civils, qu'il aurait pu utiliser, en tant que député à part
entière. Un tel pouvoir qu'il partageait avec d'autres prélats, parmi
eux: Mgr. Aksamovic, évêque de Djakovo; Le père Irgolitch, de
Farkasic; Père Ante Lonacir, de Senj; Le père Stjepan Pavunitch,
de Koprivnica; Le père Juraj Mikan, d'Ogulin; Le père Matija
Politch, de Bakar; Le père Toma Severovitch, de Krizevci; Frère
Boniface Sipitch, de Tucepa; Franjo Skrinjar, de Djelekovac; Stipe
Vucetitch, de Ledenice.
Avec une telle autorité, Stepinac pouvait facilement contrôler et
diriger tout le clergé catholique. S'il avait été défié ouvertement, il
pourrait simplement appliquer des sanctions militaires. Car
Stepinac n'était pas seulement la plus haute autorité
ecclésiastique du pays: il avait été créé Vicaire apostolique
militaire suprême de l'armée oustachi au début de 1942. Tous les
prêtres attachés aux unités oustachis étaient directement sous
lui, en tant que subordonnés militaires. Et, en règle générale, ce