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scolastique «tentativa» «épreuve universitaire»
chez Thomas d'Aquin, dérivé de «tentatum»,
supin de «tentare».
Pour dire «tentation» et «épreuve», le grec utilise
un seul et même terme: «peirasmos». Sans faire
des distinctions trop catégoriques entre les deux
significations, nous considérons plutôt que le
même mot englobe deux réalités qui se
recouvrent largement: toute épreuve est en
quelque sorte l'occasion d'une tentation. C'est
ainsi que toute mise à l'épreuve par des
pharisiens ou autres a été pour Jésus le moment
d'une tentation. A l'instar de tout homme, Jésus
a bien été tenté; sinon, son humanité s'en serait
trouvée altérée. Comme le dit l'Épître aux
Hébreux, «il a été éprouvé en tous points, mais
sans pécher» (4,15). Le texte biblique aborde ici,
mais aussi dans le récit des tentations au
désert, un point qui, pour être évident, n'en
demande pas moins à être souligné: la tentation
n'est pas le péché. Jésus est précisément
l'illustration de la différence entre les deux
réalités: lui qui est sans péché a connu la