Page 490 - HISTOIRE SECRETE DES JESUITES

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Un autre écrivain catholique a fortement marqué
les effets de cette concentration du pouvoir dans
les mains du Pontife: «La Société de Jésus s'est
méfiée de la vie, source d'hérésie, et lui a opposé
l'autorité. On dirait que le concile de Trente est
déjà le testament du catholicisme. C'est le
dernier concile véritable. Après il n'y aura plus
que le concile du Vatican qui consacre
l'abdication des conciles. On voit bien ce que
gagnent les papes à la fin des conciles. Quelle
simplification - quel appauvrissement aussi ! La
Chrétienté romaine prend son caractère de
monarchie absolue, fondée maintenant et à
jamais sur l'infaillibilité papale. L'épure est belle
mais la vie en fait les frais. Tout vient de Rome
et Rome ne peut plus s'appuyer que sur
Rome.»(4) Et plus loin, l'auteur résume ainsi ce
qu'on doit porter à l'actif de la célèbre
Compagnie: «Elle a peut-être retardé la mort de
l'Église, mais par une sorte de pacte avec la
mort.»(5)