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réunion du 21 décembre 1958, dans la Crypte
de Sainte-Odile, avait pour objet, entre autres,
de «lancer» un ouvrage composé à la défense de
l'archevêque de Zagreb par le R.P. Dragoun lui-
même, et préfacé par Mgr Rupp, coadjuteur du
cardinal Feltin. Nous ne pouvons en faire ici la
complète analyse, du moins allons-nous en dire
quelques mots. Le livre s'intitule: «Le Dossier du
cardinal Stepinac», ce qui semble promettre au
lecteur une exposition objective du procès de
Zagreb. Or, on trouve bien dans ce volume de
285 pages les plaidoiries inextenso des deux
avocats de l'archevêque, assorties d'abondants
commentaires de l'auteur, mais ni l'acte
d'accusation ni le réquisitoire n'y figurent, même
en abrégé.
Le R.P. Dragoun semble ignorer le proverbe
français: «Qui n'entend qu'une cloche n'entend
qu'un son» - à moins qu'il ne le connaisse trop
bien, au contraire. Quoi qu'il en soit, cet
effacement systématique de la contradiction
suffirait, à lui seul, à clore le débat. Voyons