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propagandes germaniques. Lorsqu'ils se
reportaient à la lettre mémorable adressée par
Pie XI à son secrétaire d'État, le cardinal Gaspari
(le 26 juin 1923) ils étaient facilement
convaincus que leur politique ne pouvait
qu'avoir l'agrément de Rome et Rome ne faisait
rien pour les en dissuader. Le nonce Pacelli
(futur Pie XII) n'avait-il pas soutenu habilement
les nationalistes allemands et prodigué les
encouragements
aux
populations
dites
«opprimées» de la Haute-Silésie; les menées
autonomistes d'Alsace, d'Eupen-Malmédy et de
Silésie n'avaient-elles pas reçu des approbations
ecclésiastiques qui n'avaient pas toujours été
discrètes ? Il était facile aux flamingants de
prendre prétexte de ces faits pour abriter leurs
agissements contre l'unité belge derrière les
directives romaines...». (54)
De même en 1942 le pape Pie XII faisait
transmettre à Paris ses condoléances pour la
mort du cardinal Baudrillart par sa nonciature
de Berlin, signifiant ainsi qu'il considérait