Page 304 - HISTOIRE SECRETE DES JESUITES

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de notre territoire, au moment où le Kaiser
voyait approcher la terrible échéance que lui
avaient préparée ses crimes impardonnables...
Le pape, disait-on veut la paix coûte que coûte,
alors qu'elle ne peut être favorable qu'aux
empires centraux. Le pape n'aime pas la France,
et, pour tout dire, le pape est boche.»(13)
M. Charles Ledré, autre écrivain catholique,
confirme: «On peut estimer qu'en deux
circonstances, évoquées par certains articles
fameux de «La Revue le Paris», le Saint-Siège, en
invitant l'Italie et plus tard les États-Unis à ne
pas entrer dans la guerre, ne s'était pas borné à
souhaité une fin plus rapide du conflit... Il
servait contre les nôtres, selon le mot de l'abbé
Brugerette, les intérêts de nos ennemis».(14)
Mais ce n'était pas seulement en Italie et aux
États-Unis que se faisait sentir l'action jésuito-
vaticane. Tous les moyens, tous les terrains lui
étaient bons. «Aussi ne saurait-on s'étonner de
trouver la diplomatie pontificale occupée dès la
première heure de mettre obstacle à notre