Page 211 - TOUT SAVOIR SUR LE PARLER EN LANGUES
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conversion, il n’était donc plus question de lui en indiquer le
chemin. Pour se sortir de ses chutes on lui recommanda de
prier en langue le plus souvent possible. Il redoubla d’ardeur
dans l’articulation de syllabes désarticulées et le résultat
moral fut désastreux. Le Saint-Esprit n’était pour rien là-
dedans, et le diable pour pas grand-chose, sinon chez ses
mauvais conseilleurs (Ah bon, nous voila avec des domaines
qui échappent au Saint-Esprit et même presqu'au diable.
Belle théologie subtile que celle de l'auteur.) Ce n’était
qu’une poulie folle, un pignon baladeur qui tourne dans le
vide. Il s’est arrêté tout seul lorsque, découragé, il a quitté
le groupe qui la faisait tourner. L’affaire a sombré dans
l’oubli et lui dans la délinquance.
Avant de mettre sous presse, nous apprenons de première
main, qu’il y a quelques semaines, un homme pieux mais
inconverti, conseiller de paroisse dans son Église réformée,
jugeant son baptême d’enfant insuffisant, s’adressa à une
Église pentecôtiste pour être baptisé en tant qu’adulte et par
immersion, ce qui fut fait sans s’enquérir s’il était né de
nouveau. On lui parla d’un autre baptême, celui dit de
l’Esprit, à la recherche duquel on l’aiguilla. Comme le signe
devait en être la glossolalie, il entra dans cette expérience
qui ne fut suivie d’aucun "plus". Sa vie chrétienne se
poursuivit dans la médiocrité. Une parente chrétienne lui
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