Page 142 - LES SOCIÉTÉS SECRÈTES
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de le connaître à fond. Or, il y avait sur le sol allemand des
commissions interalliées pour le contrôle du respect des clauses
contre le réarmement contenues dans le traité de Versailles. pour
les éviter on recourut dès 1922, c'est à dire bien avant l'accession
au pouvoir de Hitler, à la complicité de la Russie communiste.
La collaboration entre entreprises américaines et allemandes fut
très étroite au point que Standard Oil et General Motors, par
exemple, mirent à la disposition de l'I.G.-Farben en 1917 leurs
laboratoires du New-Jersey et du Texas pour la fabrication de gaz
(dont le Zyklon-B) à usage militaire. La Bendix Aviation, contrôlée
par la Banque Morgan, fournit par le truchement de la Siemens tous
les systèmes de pilotage et les tableaux de bord des avions
allemands, et ceci jusqu'en 1940. Londres, de son côté, dans la
seule période 1934-1935, envoya en Allemagne douze mille
moteurs d'avion ultra-modernes, alors que la Luftwaffe recevait
mensuellement de Washington des équipements et accessoires pour
100 avions. Les deux principales usines de blindés et de chars
furent réalisées par Opel, filiale de la General Motors et de la Ford,
tandis que l'I.T.T qui à travers le cartel A.E.G. contrôlait toutes les
communications allemandes, cessera seulement en 1944 de
travailler pour les armements du Reich. La géographie des
bombardements anglo-américains qui, en 1944-1945 raseront au
sol Dresde et Cologne est instructive à plus d'un titre: dans
presque aucun cas les secteurs où se trouvaient les usines à
capitaux anglo-américains ne subirent des dommages
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