Page 38 - LES RUSES DE SATAN
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questionnée bien des fois par des professeurs d'allemand et des
hommes de science, toujours en état d'hypnose. Elle et son mari se
soumirent à cet effet et avec succès à des tests de détection de
mensonge. Des déclarations faites sous serment de la parenté
affirmaient que la femme n'avait jamais appris l'allemand et qu'elle
ne s'était jamais réunie avec des personnes parlant l'allemand.
L'image que Mme Jay donnait de «Gretchen Gottlieb» dans plusieurs
séances d'hypnose est décrite ainsi par son mari:
«Gretchen avait à peu près seize ans, quand elle mourut et elle
vécut dans les années 1870. Elle ne peut ni lire ni écrire. Son père
était maire d'une ville nommée Eberswalde, et elle vivait là avec son
père et une cuisinière, une dame Schilder ou Schiller».
Gretchen aurait été assassinée alors qu'elle attendait un oncle qui
avait caché des chevaux et que les deux voulaient employer pour
fuir. Un des hommes les auraient toutefois découverts et tués.
En réponse aux questions des professeurs d'histoire, Mme Jay,
pendant l'hypnose, revenait toujours sur des «problèmes d'église».
«Elle a des craintes mortelles et parle beaucoup de problèmes avec
l'église», disait son mari. Le père de «Gretchen» avait été mis en
prison à cause de ces problèmes d'église. Cette allusion permit aux
professeurs de conjecturer que par les «problèmes d'église» les fortes
séparations venant du conflit entre l'État prussien et l'Église
catholique étaient ce qu'elle voulait désigner, et que durant ce
temps-là des actes de violence isolés avaient été commis. Quoiqu'il y
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