Page 39 - LES PROTOCOLES DES SAGES DE SION
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Le pouvoir basé sur la ruine de la religion
Au temps où le peuple croyait au droit divin de ses souverains, il
se soumettait paisiblement au despotisme de ses monarques.
Mais, du jour où nous inspirâmes à la populace la notion de ses
propres droits, elle regarda les rois comme de simples mortels;
l’onction sacrée disparut à ses yeux, et lorsque nous lui eûmes
enlevé sa religion, le pouvoir fut jeté dans les rues comme
propriété publique, et nous nous en emparâmes. De plus, parmi
nos talents administratifs, nous comptons également celui de
régir les masses et les individus au moyen d’une phraséologie et
de théories habilement construites, de règles de vie et de toutes
sortes de stratagèmes. Toutes ces théories, auxquelles les Gentils
ne comprennent rien, sont fondées sur l’analyse et sur
l’observation, combinées avec un raisonnement si habile qu’il ne
peut être égalé par nos rivaux, pas plus que ceux-ci ne peuvent
entrer en compétition avec nous dans la construction de plans
d’action politique et de solidarité. A notre connaissance, la seule
société capable de lutter avec nous dans cette science serait celle
des Jésuites. Mais nous sommes parvenus à la discréditer aux
yeux de la foule stupide, comme étant une organisation
apparente, tandis que nous sommes restés dans la coulisse,
tenant occulte notre organisation.
En outre, qu’est-ce que cela pourra bien faire au monde que celui
qui doit devenir son maître soit le chef de l’Église catholique ou
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