Page 279 - Les jours de Noé et du Déluge
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comme un puissant archange déchu à l'origine des temps pour
avoir défié Dieu et ayant entraîné les autres anges rebelles dans
sa chute. Mais comme nous l'avons indiqué, il s'agit ici du roi de
Babylone qui est appelé Lucifer en latin dans le passage d'Ésaïe
14:12 «eôsphoros» ou «porteur de l'aurore». Le contexte de ce
passage nous indique clairement qu'il s'agit d'un homme et non
d'un ange mythique. En vain chercherions nous le mot «Lucifer»
dans la grande majorité des Bibles modernes, principalement
celles de langue française, il n'y est simplement pas contenu, sauf
dans quelques versions. En général ce nom est remplacé par
«astre brillant» ou «étoile du matin». Dans l'Hébreu, le nom
«Lucifer» signifie «celui qui brille» ou «l'illuminé», c'est à dire
littéralement selon l'original «un initié» ou «un Souverain», et en ce
sens il rejoint la signification du mot «serpent» et celle du mot
«dragon» dont tous portent la notion de «prétentieux» et
«d'orgueilleux», une personne qui brille, qui se surestime par
rapport à son intelligence et son pouvoir, et tel fut le roi de
Babylone.

La «Concordance Analytique de Robert Young» nous dit que «le mot
Lucifer est une traduction de «HELEL» et est employé par le prophète
Ésaïe pour désigner le roi de Babylone dans toute sa gloire
présomptueuse et ses luxes somptueux». Il va sans dire que le
savant biblique, Robert Young, est très bien qualifié pour attribuer
la désignation de Lucifer au roi de Babylone et non a un ange
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