Page 81 - DEMON-CRATIE
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à César, sauf son orgueil et son égoïsme qui est

               celle de nos politiciens modernes: «L'argent est à
               moi,  et  l'or  est  à  moi,  dit  l'Éternel  des  armées»

               (Aggée  2:8).  Jésus  n'avait  pas  l'intention  de

               mettre  le  droit  de  César  et  le  droit  de  Dieu  au
               même  niveau.  Rien  n'était  plus  loin  de  sa

               pensée,  nous  dit  Lasserre,  que  d'établir  un

               principe  qui  validerait  l'existence  de  deux
               royaumes; un politique et l'autre spirituel.


               Jésus  est  loin  ici  d'établir  la  base  d'une

               organisation  fiscale  à  laquelle  les  chrétiens

               doivent  payer  les  impôts  requis  par  leur
               gouvernement spoliateur. D'ailleurs, Jésus nous

               dit  Lui-même  que  les  enfants  de  Dieu  sont

               exempts  de  payer  des  impôts  (Mat.17:24-27).
               Toutefois, pour ne pas scandaliser le monde par

               notre liberté, nous devons payer le tribut à qui le
               tribut  est  dû  (Rom.13:7),  et  cela  en  pleine

               connaissance  que  nous  sommes  dérobés  par

               une puissance qui n'a aucun droit sur nous, et
               qui  exagère  les  besoins  de  la  société  pour

               s'enrichir d'avantage.



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