Page 39 - DEMON-CRATIE
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pas  enchâssés  dans  la  loi  (Journal  "Le  Droit",

               Samedi 4 Janvier, 1997). Ainsi les politiciens ou
               "poli-ti-chiens", comme dit un artiste québécois,

               rendent  le  pauvre  responsable  de  sa  situation

               pour  éviter  que  les  gens  questionnent  les
               structures  sociales  et  économiques  qui  font  du

               défavorisé un être non productif. En fait, le plus

               grand crime de la société n'est pas le meurtre ou
               le viol, mais la pauvreté. Celui qui a commis un

               meurtre  est  mis  en  prison,  souvent  seulement
               pour  quelques  années,  où  il  est  logé,  chauffé,

               nourri,  couché,  habillé  gratuitement.  Mais  le

               pauvre      a    de    la   difficulté    à   se    loger
               convenablement,  même  souvent  il  est  refusé  ce

               droit essentiel à son existence et se retrouve sur

               la  rue.  Il  se  procure  sa  nourriture  de  peine  et
               misère et souvent il doit s'en passer. Il porte des

               vêtements  qui  sont  parfois  tellement  usé  qu'ils
               tombent  en  lambeaux.  Il  est  délaissé  aux

               inquiétudes  constante  d'être  sans  revenu,  tout

               en étant harcelé par le gouvernement pour payer
               ses impôts sous peines d'être enlevé ses piètres

               moyens d'existence. En hiver, plusieurs de ceux

               qui n'ont pu résister et qui ont été complètement

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