Page 58 - Les Christophiliens
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Vois-tu, cher lecteur, de quoi il s’agit? Le
Seigneur Jésus ne parle ici ni en parabole, ni
dans un langage imagé, mais Il prononce des
paroles directes et puissantes: «Celui qui me voit
a vu le Père!». Il va si loin qu’il fait ce léger
reproche à Philippe: «Comment dis-tu: Montre-
nous le Père?». Après de telles paroles, tout
commentaire est superflu. Celui qui est donné
de le croire, le comprendra; quant à celui qui ne
croit pas, il ne pourra le saisir. Nous voyons
donc très clairement que le Père s’est révélé dans
le Fils comme tous les prophètes l’avaient
prophétisé à l’avance. Chacun devrait être
frappé de constater que le Seigneur Jésus
n’emploie pas un langage imagé lorsqu’il dit:
«Celui qui m’a vu a vu le Père», ou: «Moi et le
Père sommes un». Il n'est pas dit «Moi et le
Père sommes deux» mais «UN», et dans le Grec
le mot «un» est «heis» et il signifie «le même»
ou plus précisément «un seul et le même». Il
s'agit ici de l'identité intrinsèque du Seigneur
Jésus, de l'intimité interne qu'il entretient avec
sa nature divine. L'exemple donné est que «le
laboureur et son mari sont (UN) une seule et
même personne, ils ne sont pas distinct l'un de
l'autre, ils sont le même dans différents états
d'existence. Un homme n'est-il pas en même
temps le père de son fils, le fils de son père, et le
conseiller de sa famille, tout en étant une seule
personne et non trois ? Malgré toutes les
preuves incontestables qui existent, il va

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