Page 258 - Bible Ostervald 1744
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Deutéronome
de leurs prières aussi bien que par tous les moyens 6. Et l’Éternel l’ensevelit dans la vallée au pays
possibles. de Moab vis-à-vis de Beth-Péhor et personne n’a
connu son sépulcre jusqu’à aujourd’hui.
3. Il faut considérer ici que, quelques excellentes
que fussent ces bénédictions de Moïse et quelque 7. Or Moïse était âgé de six-vingt ans quand il
ardentes que fussent ses prières, elles furent dans mourut, sa vue n’était point diminuée et sa vigueur
la suite rendues inutiles par la désobéissance des n’était point passée.
Juifs et qu’ils se virent privés de tous les avantages
que Moïse leur avait souhaité avant sa mort. D’où 8. Et les enfants d’Israël pleurèrent Moïse trente
nous devons apprendre que quoique les gens de jours aux campagnes de Moab et ainsi les jours de
bien et les fidèles serviteurs de Dieu prient pour les pleurs du deuil de Moïse furent accomplis.
hommes et que Dieu est prêt à les bénir, ils peuvent
être privés de l’effet de ces prières et de cette béné- 9. Et Josué fils de Nun fut rempli de l’esprit de sa-
diction s’ils y mettent un obstacle par leurs péchés. gesse, car Moïse lui avait imposé les mains et les
enfants d’Israël lui obéirent et ils firent ce que l’Éter-
Enfin, les dernières paroles que Moïse prononça nel avait commandé à Moïse.
lorsque parlant au peuple pour la dernière fois il lui
dit : 10. Et il ne s’est jamais levé de prophète en Israël
comme Moïse qui ait connu l’Éternel face à face,
Ô que tu es heureux ô Israël, qui est le peuple
semblable à toi ! 11. Dans tous les signes et dans tous les miracles
que l’Éternel l’envoya faire au pays d’Égypte devant
doivent exciter en nous un vif sentiment de bon- Pharaon et tous ses serviteurs et tout son pays,
heur que nous avons d’être le peuple de Dieu d’une
manière encore plus glorieuse et plus avantageuse 12. Et dans tout ce qu’il fit avec une main forte
que les Juifs ne l’étaient. Elles doivent nous inspi- et dans toutes ces œuvres grandes et terribles que
rer une ardente reconnaissance envers Dieu et nous Moïse fit à la vue de tout Israël.
porter à l’aimer, à le craindre et à le glorifier par
une obéissance constante à ses commandements, Réflexions
et par un attachement inviolable à son service.
Il y a ceci de particulier à remarquer dans la mort
(a) v8 : Exode 28.30 de Moïse nc1 qu’il mourut étant encore dans toute
(b) v9 : Exode 32.26 sa vigueur. Cette heureuse vieillesse doit être regar-
(c) v13 : Genèse 49.25-27 dée comme une bénédiction que Dieu accorda à cet
(d) v16 : Exode 3.2 homme. Mais ce qu’il y a de plus remarquable, c’est
(e) v28 : Jérémie 23.6 et 33.14 que Dieu le retira du monde subitement, qu’il l’ense-
velit et que le lieu où son corps fut mis ne pût être
(1) v2 : Ceci se passa lorsque Dieu publia sa loi sur le mont Sinaï et connu. Dieu voulut que la mort de ce grand prophète
qu’il la donna à Moïse. qui avait une communication si familière avec lui pen-
dant sa vie eut quelque chose d’extraordinaire et de
(2) v3 : Les Israélites. différent de la mort des autres hommes aussi bien
(3) v5 : Hébreux : En Jesçurun, c’est-à-dire Israël, voyez la note sur le que le départ d’Énoch et d’Élie, afin que les enfants
chapitre précédent versets 15. d’Israël reconnussent par là que Moïse était allé à
(4) v8 : Ceci regarde Aaron le souverain sacrificateur et les Lévites. Dieu au sortir de ce monde et qu’ils le regardassent
(5) v21 : La tribu de Gad eut son partage dans les premières comme son fidèle serviteur.
conquêtes que les Israélites firent au deça du Jourdain et sa portion lui fut
assignée par le législateur, c’est-à-dire Moïse, après quoi cette tribu vint C’est à nous d’honorer la mémoire de cet homme
pour aider aux autres tribus à exécuter les ordres de Dieu et à conquérir qui a été le libérateur et le législateur du peuple de
le reste du pays de Canaan. Dieu et le plus grand des prophètes et d’avoir en ré-
vérence la loi qu’il a reçue du Seigneur et qu’il nous
Chapitre XXXIV a laissée par écrit. Nous devons outre cela suivre
l’exemple de ses vertus et particulièrwement de sa
Ce chapitre contient le récit de la mort de MoIse. foi, de sa débonnaireté, du zèle et de la fidélité avec
laquelle l’Écriture nous apprend qu’il a servi Dieu.
ALORS Moïse monta des campagnes de Moab sur
la montagne de Nébo au sommet de la colline Enfin, si nous croyons à la doctrine de Moïse,
qui est vis-à-vis de Jérico a et l’Éternel lui fit voir tout nous devons croire en celui dont il a prédit la venue
le pays depuis Calaad jusqu’à Dan, et qui a été infiniment au dessus de lui par la divi-
nité de sa personne, par la sublimité de sa doctrine,
2. Avec tout le pays de Nephthali et le pays par la gloire de ses miracles et par la sainteté de sa
d’Ephraïm et de Manassé et tout le pays de Juda vie, savoir en Jésus-Christ, le fils de Dieu notre Sei-
jusqu’à la mer occidentale, gneur, auquel appartient la louange et la gloire aux
siècles des siècles. Amen.
3. Et le Midi et la campagne de la plaine de Jérico,
le ville des palmes jusqu’à Tsohar. C’est ici que finissent les livres de Moïse.
4. Et l’Éternel lui dit : C’est ici le pays dont j’ai juré (a) v1 : Ci-dessus 3.27
à Abraham, à Isaac et à Jacob disant : Je le donne-
rai à ta postérité, je te l’ai fait voir de tes yeux, mais (nc1) Le copiste aurait écrit ... dans la mort de Moïse, c’est qu’il mou-
tu n’y entreras point. rut ...
5. Ainsi Moïse serviteur de l’Éternel mourut là au
pays de Moab selon ce que l’Éternel avait dit.
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