TRÉSORS DE LA BIBLE

 

 

Découvrez les manuscrits de la Vestus Itala et de la Peshitta

 

Vestus Itala

 

La Peshitta

 

Son Histoire

 

Son Histoire

 

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La Vestus Itala

Les Vaudois du Piémont furent parmi les premiers en Europe à posséder une traduction Fidèle des Saintes Écritures. Des siècles avant la Réforme ils avaient une Bible manuscrite en vieux latin qui est connue comme "la Vestus Itala" (Vestus Latina). Théodore de Bèze (1519-1605) affirma irréfutablement que l'Église Vaudoise fut fondée vers l'an 120, quoiqu’une date antérieure est plus probable puisque l’Église Italique (nord-ouest de l’Italie moderne où habitent les Vaudois) exista déjà au temps de l’apôtre Paul (Héb. 13:24), et que celle-ci fut en toute probabilité fondée par Corneille qui était de cette région (Ac. 10:1) (Voir: Histoire de l’Église Catholique Primitive). Le Dr. F.H.A. Scrivener (1883) confirma que les Vaudois firent leur traduction des Saintes Écritures, la Vestus Itala, à partir des manuscrits originaux des Apôtres à Antioche.

 

L'antiquité de l'Église Vaudoise est attestée aussi par un des plus grands savants accomplis dans l'histoire ancienne et classique, la Dr. Alexandre Hislop, dans son œuvre remarquable "Les Deux Babylones": "La véritable Église, la fiancée, l'épouse de l'Agneau, en tant qu'elle se trouvait dans les limites de l'empire occidental, trouva refuge avec ses membres dévoués comme Jovinien, Vigilance, les Vaudois, et d'autres qui demeurèrent fidèles, dans les régions sauvages des Alpes cottiennes, et dans d'autres pays isolés de l'Europe. De grands historiens comme Léger, Gilly, Allix, Comba et Nolan qui considérèrent soigneusement la question, affirment tous avec assurance que l'Église primitive fut préservée dans les vallées des Alpes chez les Vaudois".

 

Benjamin G. Wilkinson (1930), cité par le Dr. David Otis Fuller, mentionne que "les Vaudois remplissent la prophétie de l'Église qui se sauva dans le désert où elle avait un lieu préparé par Dieu (Apoc.12:6)". Dans "La Noble Leçon" (La Noble Leycon) écrite dans l'ancienne langue vaudoise vers l'an 1,100; nous avons la preuve positive que l'opposition de l'Église Vaudoise contre l'Église de Rome, débuta premièrement dans les jours de l'empereur Constantin, lorsque Sylvestre fut pape (314-337). En effet, le nom de "Itala", nous dit le professeur Wilkinson, est dérivé du distrique Italique des régions Vaudoises.

 

Le Rev. James Townley affirme aussi d'une manière positive que les Vaudois sont les descendants propres des Cathares ou Puritains: «Les Cathares qui habitèrent les vallées alpines du Piémont furent donné le nom de Vaudois; probablement du mot "Vau" ou "Val" qui devint "vallée", et du mot "Oie, des oiseaux sauvages qui viennent des régions arctiques et hivernent dans le sud de la France et dans l'Italie du nord. Ainsi le mot "Vaudois" signifie "Vallée des oies". Ceux des Cathares qui habitèrent Valence dans la région Rhône-alpes au sud-est de la France furent donné le nom de Valentinois, et ceux qui habitèrent la région d'Albi furent nommé Albigeois. Le schisme des Novatiens et des Donatistes (251) qui voulaient une Église pure, fut supporté par les Cathares, les Purs ou les Parfaits. A cause de l'opposition de l'Église Vaudoise à l'Église Romaine, on diffama le caractère des Cathares et on falsifia leurs écrits. Ils furent dénoncés comme hérétiques, persécutés, torturés et massacrés à maintes reprises. Depuis, leurs ennemis s'efforcent à prouver que les Vaudois étaient une secte d'hérétiques qui avait débutée au 12ie siècle avec un marchand de Lyon nommé Pierre Valdo, qui a toutefois joué un rôle important dans leur histoire, sans être leur fondateur. Pierre Valdo fit une traduction en langue vulgaire de la Vestus Itala. Cette traduction est connue comme la Version Romanche, langue parlée par les nations Européennes du sud durant le moyen-âge. Six copies de cette version existent encore et sont préservées dans les librairies principales de l'Europe. Valdo fit aussi une traduction en Français avec l'aide de Bernard Ydros et Etienne de Ansa. Il fut condamné par le pape Alexandre III (1159-1181) pour avoir traduit les Écritures en langue commune du peuple. Dénoncé comme la pire des hérétiques, il fut le premier à souffrir la persécution de l'Église de Rome pour s'être distingué par son biblicisme et sa piété personnelle. Persécuté, il s'enfuit en Allemagne et finalement en Bohême où il mourut vers l'an 1179. Les Albigeois qui habitèrent certaines parties de l'Espagne, furent les auteurs de plusieurs versions Espagnoles interdites par Jacques I, roi d'Aragon, sous l'ordre du pape. Toutefois, vers la fin de ce siècle, Alphonse le Sage, roi de Castille, fit plus pieux et se procura une traduction Albigeoise de la Bible en dialecte Castillan qu'il rendit accessible aux plus illettrés.»

 

Malgré l'intervention de Rome, la Bible était répandue partout dans le midi de la France, et on pouvait se la procurer facilement soit à Toulouse où à Montpellier, pour un prix relativement modique. Par un travail inlassable, accompli parfois dans des cavernes sombres et profondes à la lumière des torches, l'Écriture Sainte était transcrite par les Vaudois, mot par mot, chapitre par chapitre, et la vérité révélée, plus étincelante que l'or le plus pur, brillait d'un éclat accru par les épreuves que ces vaillants ouvriers avaient subies pour elle, scellant la Bible Authentique de leur sang. Ainsi nous dit Daniel Lortsch "Histoire de la Bible française""Dans le midi comme dans le nord, la Bible, une fois connue, se rendit indispensable. On ne put pas la déloger. Bien plus, ces traductions françaises ou provençales des Écritures, non seulement ne purent être extirpées du sol qui les avait vues naître, mais encore elles rayonnèrent bien au delà des limites et de la Provence et de la France".

 

L'étude des vieux manuscrits de la Bible italienne primitive montre d'une manière évidente qu'à la base de la Bible italienne il n'y a non seulement la Vestus Itala latine des Vaudois, et non la Vulgate latine de Rome, mais aussi des traductions françaises et provençales. Une traduction vénitienne trahit comme source, sans que le doute soit possible, une version française qui serait possiblement celle de Pierre Valdo. De plus, le texte latin lui-même, qui a servi pour la version italienne, contient plusieurs locutions très rares dans les manuscrits bibliques, mais particulières aux leçons reçues dans le midi de la France où les Vaudois habitèrent. La conclusion s'impose: les premiers qui travaillèrent à la traduction de la Bible en italien sont des missionnaires Vaudois venus de France. Et il en a été de même dans l'Espagne occidentale. Une grande partie de la traduction des Albigeois en Catalan, de l'Ancien comme du Nouveau Testament, procède soit de la Vestus Itala (non de la Vulgate), soit de la traduction française du treizième siècle. Le peuple des Albigeois et des Vaudois qui brava le martyre pour l'amour de la Bible, ne devait pas périr entièrement. Le sang qu'ils répandirent appelle et prépare la réaction victorieuse du seizième siècle, et ceux d'entre eux qui survivent se réfugient dans les hautes Alpes de la France et du Piémont, qui deviennent le boulevard de la liberté religieuse. La mission de ces peuples fut de donner asile à la Bible jusqu'au jour où elle descendrait de ces remparts neigeux pour conquérir le monde.

 

La devise des Vaudois: "Lux Lucet in Tenebris" ou "Une lumière qui brille dans les ténèbres", indique clairement qu'ils étaient conscient qu'ils furent appelé du Seigneur à un but très spécial; celui de maintenir Sa lumière et Sa vérité au milieu des ténèbres de l'ignorance et des erreurs de Rome.

 

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La Peshitta

 

Ce fut à Antioche, capitale de la Syrie, que les croyants furent premièrement appelé "Chrétiens" ou plus proprement «Christiens». Et comme le temps s'écoulait, les chrétiens de langue Syrienne se comptaient par milliers. Il est généralement admis que la Bible fut traduite en Syrien à partir des Originaux vers l'an 150. Cette version est connue comme la Peshitta, nom qui signifie "version simple et fidèle", pour la distinguer des autres versions Syriaques qui suivirent par après. Même aujourd'hui cette Bible suit généralement le Texte Reçu. Étant placé dans une position d'autorité sur ce sujet, John William Burgon (1813-1888) affirma: "De nos jours, la Peshitta est trouvée chez les Nestoriens qui l'utilisent et l'ont toujours préservée; chez les Monophysites des plaines de la Syrie; chez les chrétiens de St. Thomas de Malabar; et chez les Maronites des terrasses montagneuses du Liban".

 

La Peshitta a l'honneur d'être la première traduction faite à partir des Originaux. Elle est considérée par Marsh Michaelis, comme étant "la meilleure traduction du Nouveau Testament Grec". Traduite en Araméen, langue qui fut connue et parlée par Jésus et les apôtres, elle contenait à son origine tous les livres de l'Ancien et du Nouveau Testament. Selon le Rev. James Townley, son antiquité remonte à la ville d’Édesse, centre de la civilisation Syriaque au deuxième siècle. La traduction de l'Ancien Testament fut terminée lorsque Abgarus fut roi de l'an 8 à l'an 45, par Thaddée, un des apôtres (Marc 3:18). Certains écrits contrefaits portent l'indication probable que le roi Abgarus aurait connu Jésus personnellement. Le Rev. James Townley nous dit que les Syriens affirment que des parties de l'Ancien Testament furent traduites du temps de Salomon pour Hiram, roi de Tyr (1 Roi 5:1). Nous avons toutefois aucune indication de l'identité de celui ou ceux qui traduisirent le Nouveau Testament en l'an 150, quoique l’apôtre Thaddée en a surement joué un rôle important.

 

Bruce Pringle nous fait remarquer qu'il existe environ 350 manuscrits de cette ancienne version du Nouveau Testament. Toutes les différentes sectes de l'Église Syrienne sont loyales à la Peshitta. Ceci nous indique qu'elle existait avant le 5ie siècle, car ce fut à cette période que l'Église Syrienne commença à se diviser. A cause de son accord avec le Texte Byzantin, la Peshitta est un des témoins les plus importants qui supporte l'antiquité du Texte Traditionnel. Toutefois ce témoignage fut discrédité par les Critiques Textuels pour faire place au Vaticanus et au Sinaiticus comme étant les textes supposément les plus anciens. Burkitt (1904), un des adhérents de la Critique Textuelle Néologique, insista que la Peshitta n'existait pas avant le 5" siècle, et qu'elle fut l'œuvre de Rabulla, évêque d'Édesse (411-435). Ce point de vue est supporté aussi par un autre apostat, F.F. Bruce: "La Peshitta qui fut produite et imposée par Rabulla fut une révision de la version de ce temps pour l'amener en conformité avec le Texte Byzantin". La théorie de Burkitt fut acceptée sans aucune question par les érudits libéraux. Mais eux-mêmes réalisent de nos jours que la Peshitta fut en existence avant le temps de Rabulla. Une preuve supplémentaire de ceci nous est donnée en 1842 par James Townley: "Dès les deux premiers siècles, les Écritures furent traduite en Syriaque et en Latin, dont deux des plus anciennes versions du Nouveau Testament, la Peshitta et la Vestus Itala".

 

La corruption n'entra pas dans la Peshitta avant le milieu du troisième siècle, lorsque le célèbre Origène déménagea d'Alexandrie à Césarée. Depuis, et plus particulièrement durant le temps d'Eusèbe et de Pamphile, la Peshitta dégénéra en sa présente condition dans les types connus comme la version Philoxénienne, la Harcléenne, et la Jérusalem Syriaque. Le fait que le livre de l'Apocalypse ne s'y trouve point est retracé à l'œuvre d'Origène, d'Eusèbe et de Pamphile. La Peshitta de Rabulla qui omet l'Apocalypse, Jude, 2 Pierre, et 2 Jean; n'est pas la Bible Syriaque originale, comme il l'est pleinement attesté par les recherches de Voobus. La version Philoxénienne fut produite en l'an 508 par Polycarpe pour Philoxus, évêque de Mabbug. Elle fut reprise en l'an 616 par Thomas de Harkel. La version Philoxénienne et Harcléenne contiennent les cinq livres qui ne se trouvent pas dans la Peshitta de Rabulla. La Bible Lamsa moderne (1957) qui se dit être une traduction de la Peshitta ne provient pas de l'originale, mais de manuscrits qui datent du 5", 6" et 7" siècle. L'Ancien Testament est traduit sur le Codex Ambrosianus et le Nouveau sur le manuscrit Mortimer-McCawley. Beaucoup de similarités existent entre la Septante Grecque d'Origène et cette version. Néanmoins elle contient encore certaines lectures de l'originale avant que cette dernière soit polluée par l'érudition d'Origène, d'Eusèbe et de Pamphile.

 

Ayant présenté les faits que la Bible du Christianisme Grec primitif et du Christianisme Syrien primitif ne fut pas du type Eusèbio-Origène, ni du type Vaticanus, mais le Texte Reçu; nous montrerons maintenant que la Bible primitive du nord de l'Italie, du sud de la France et de la Grande Bretagne, était aussi le Texte Reçu.

 

Le type de Christianisme qui fut premièrement favorisé, puis élevé en première place par Constantin, fut celui de la Papauté Romaine. Mais ceci ne fut pas le type de Christianisme qui pénétra premièrement en Syrie, au nord de l'Italie, au sud de la France, ni en Grande Bretagne. Les anciens registres des croyants de ces pays dévoilent un Christianisme non Romain, mais apostolique. Ces territoires furent premièrement pénétrés par des missionnaires qui venaient non de Rome, mais de la Palestine et de l'Asie-mineure. Le Nouveau Testament Grec, le Texte Reçu ou ses traductions qu'ils amenèrent avec eux, fut du type duquel les bibles Protestantes comme l'Ostervald et la King-James furent traduites. Nous verrons présentement que ces Bibles diffèrent grandement du Nouveau Testament Grec Eusèbio-Origène.