Page 203 - LES 70 SEMAINES DU PROPHÈTE DANIEL

Version HTML de base

203
l'occasion de nous reporter de nouveau à cet acte marquant de la
carrière d'Hérode.
LE DÉSIR DES FEMMES
Le verset 37 dit: «Il ne regardera ni le Dieu de ses pères, ni le désir
des femmes, ni aucun dieu, car il se glorifiera au-dessus de tous.»
Ces mots appellent un commentaire spécial. La première clause
ne pouvait manifestement pas s'appliquer à n'importe quel roi
païen comme Antioches. Car le fait qu'un roi païen change ou non
ses dieux nationaux est sans importance. Mais avec un roi
d'Israël, c'est une question d'importance suprême. Or, Hérode,
quoique supposé d'origine Iduméenne (c'est-à-dire Édomite), était
pratiquement un Juif; car tous les Iduméens restants, qui étaient
venus en Judée plusieurs siècles auparavant, avaient été
amalgamés avec les Juifs. En s'adressant au peuple, Hérode
utilisait habituellement l'expression «nos pères» (Ant Bk., XV
Ch.11, voir 1). Hérode était considéré comme un juif, et les
Hérodiens le considéraient même comme le Messie. Par
conséquent, en introduisant le culte de César, Hérode omit
ostensiblement de «regarder le Dieu de ses pères». De plus, à ce
propos, il ne faut pas oublier qu'Ésaü était le frère jumeau de
Jacob, et par conséquent que le Dieu des pères des Édomites était
le même que le Dieu des pères des Juifs.
Les mots «ni le désir des femmes» sont très significatifs.
Ils ne
signifient aucunement qu'Hérode désirait des femmes, comme
certains pourraient s'imaginer, en fait il ne semble pas avoir eu de
problèmes en ce domaine.
Il ne fait guère de doute que ces mots se
réfèrent au Christ et que Daniel les comprenait ainsi. Car, bien
sûr, les "femmes" doivent être comprises comme étant des femmes
d'Israël; et le «désir» ardent de chacune d'elles était qu'elle