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consolidation civilisée de la violence, avec la tradition des Caïnites
et de Lamec, Dieu suscite une autre tradition dans l'humanité. A la
place d'Abel, il accorde un autre fils, Seth. Il est intéressant que le
nom de Seth (Shêt) soit mis en rapport par sa mère avec le verbe
SHUT, «placer, désigner, instituer»; car c'est le verbe de la
déclaration de Genèse 3:15:
«Je mettrai (ou instituerai) l'hostilité...»
Seth et sa descendance entretiendront l'inimitié à l'égard du
Serpent. Le texte ajoute qu'avec Énosh, fils de Seth, «on commença
à invoquer le nom du Seigneur» (Genèse 4:26); suggestion qu'un
culte organisé, avec ses «institutions», fait pièce à la civilisation du
mal. Hénoc (Énoch), qui marcha avec Dieu (Genèse 5:22,24) et Noé,
l'instrument de la consolation (Genèse 5:29), montrent que la Grâce
de Dieu n'a pas été vaine dans la lignée de Seth». Or nous voyons
que Seth et sa descendance furent les «fils de Dieu» selon l'Esprit de
la promesse de la venue du Messie; et ainsi ils perpétuèrent la Foi
d'Abel qui «offrit à Dieu un sacrifice plus excellent que celui de Cain»
(Hebreux 11:2). Le culte sanglant qu'Abel «institua» par révélation
(Genèse 4:4), prémisse du sacrifice de Christ comme l'Agneau de
Dieu (Jean 1:29), devait durer jusqu'à la venue du «germe ou
postérité de la femme», c'est à dire du Messie,
«de Jésus, le
Médiateur de la nouvelle alliance, et de l'aspersion de son sang qui
parle de meilleures choses que celui d'Abel» (Hebreux 12:24)
. Ces
choses nous indique que le sacrifice d'Abel fut le début d'une
sacrificature semblable à celle de Melchisédec qui se propagea