LE MYSTÈRE DES ANGES

par Jean leDuc

Mai 2018

 

 

UN SUJET DIFFICILE À TRAITER

 

LES SOPHISMES À PROPOS DES ANGES

 

LA HIÉRARCHIE ANGÉLIQUE

La position fictive

La position véridique

Les anges gardiens

 

LES DEMIS-VÉRITÉS DU MYTHE DES ANGES

 

LES ANGES GARDIENS DANS LA TRADITION

 

ORDONNANCEMENT SYSTÉMATIQUE DES ANGES

La théologie néoplatonicienne

L'initiation mystique

La hiérarchie ecclésiale

Classification des anges

Hiérarchie du premier degré

Hiérarchie du second degré

Hiérarchie du troisième degré

Dans la spiritualité

Situation actuelle

 

LA HIÉRARCHIE ANGÉLIQUE (SELON LA CABALE)

Les neufs chœurs d'anges

La philosophie de l'absurde

 

LA CLASSIFICATION BIBLIQUE DES ANGES

L’Ange de l’Éternel

Les Fils de Dieu

La descendance de Seth, fils d’Adam

La Pierre Angulaire et les étoiles du Matin

 

 


 

UN SUJET DIFFICILE À TRAITER

L'angélologie ou aspect théologique de la science sur la connaissance par rapport aux anges est un sujet difficile à traiter, car la frontière qui le sépare des superstitions populaires est mince. Pour éviter les dérives superstitieuses, on réduit le nombre d'anges officiellement reconnus, en éliminant, au VIIIe siècle, les anges apocryphes. L'archange Uriel est ainsi sacrifié. Les anges sont cependant utilisés pour canaliser le polythéisme et les croyances locales, en offrant un substitut. Outre le concile de Nicée II en 787, plusieurs théologiens se penchent sur leur nature et leur rôle: St Augustin, St Grégoire le Grand, Denys l'Aéropagite, St Anselme... Pour St Augustin, les anges sont des êtres spirituels et libres (contrairement aux hommes qui sont des créatures corporelles limitées): «Les anges sont des esprits, mais ce n'est pas parce qu'ils sont des esprits qu'ils sont des anges. Ils deviennent des anges quand ils sont envoyés en mission. En effet, le nom d'ange fait référence à leur fonction et non à leur nature. Si vous voulez savoir le nom de leur nature, ce sont des esprits; si vous voulez savoir le nom de leur fonction, ce sont des anges, ce qui signifie messager.».

 

Le rôle donné aux anges est vaste et a évolué avec les époques. Les anges sont d'abord invoqués pour leur puissance active, comme l'étaient les divinités païennes. Cette tendance s'estompe avec la limitation du nombre d'anges officiellement reconnus, vers le VIIIe siècle. Lorsque l'ange perd une partie de sa puissance active, c'est au profit d'une relation plus fraternelle avec les hommes. Il est un initiateur qui révèle des mystères à ceux qu'il visite et qui ne se montre qu'aux meilleurs. Le mot ange vient d'ailleurs du latin angelus, transcription de aggelos qui en grec signifie «messager». Tous ceux qui reconnaissent l'autorité de la Parole de Dieu, ne peuvent douter de l'existence des anges qui est confirmé à maintes reprises à travers les pages de la Bible. Toutes les religions reconnaissent l'existence d'un monde spirituel peuplé d'êtres incorporels ou éthérés qui exercent une influence sur notre monde matériel. L'Humanisme athée est la seule religion qui refuse de croire ceci, étant supporté par la théologie libérale. Toutefois, si la Bible admet l'existence des anges, elle est loin d'être claire et précise en ce qui concerne leur identité et leur origine. Ceci est dû à la difficulté de déterminer dans le Texte Sacré, si le contexte dans lequel ils sont mentionnés, s'applique à des esprits célestes, à des êtres humains, ou aux éléments de la nature, car tous sont considéré comme étant des «messagers» de Dieu qui exécutent sa volonté (Heb.1:13,14; Psm.104:4; 148:1-8). Tous les théologiens et exégètes du christianisme traditionnel et évangélique nous disent, depuis de nombreuses générations, que les anges sont des esprits qui ont été créé par Dieu, des êtres rationnels qui, selon certains occuperaient l'immensité de l'univers ou un monde parallèle spirituel où résiderait le trône de Dieu. Les extravagances ne manquent pas dans ce domaine.

 

Or le seul passage dans toute la Bible qui semble indiquer la création des anges, peut nous donner tout un autre aperçu que celui qui est généralement conçu: «Louez des cieux l'Éternel; louez-le dans les hauts lieux. Tous ses anges, louez-le; toutes ses armées, louez-le. - Louez-le, vous soleil et lune; toutes les étoiles qui jetez de la lumière, louez-le. Louez-le, vous cieux des cieux; et vous eaux qui êtes sur les cieux. Que ces choses louent le nom de l'Éternel; car il a commandé, et elles ont été créées. Et il les a établies à perpétuité et à toujours; il a mis une ordonnance qui ne passera point. Louez de la terre l'Éternel; louez-le baleines, et tous les abîmes; feu et grêle, neige et vapeur; vents de tourbillon, qui exécutez sa Parole.» (Psm.148:1-8). Or il faut être attentif à ce que nous lisons et à notre manière de procéder pour comprendre le texte. Aucune mention spécifique sur la création des anges célestes de la cour de Dieu, d'esprits ou êtres rationnels ne s'y trouve, il est simplement dit que tout ce qui existe dans la création sert de messager pour manifester sa gloire. Les deux premier versets, loin de faire partie de la description progressive qui suit; sont plutôt un en-tête qui introduit la matière à être exposée. Le mot "anges" qui en Hébreu est "Malâk" et signifie "messager, envoyer, et expédier"; nous indique dans le texte qui suit, que tout ce qui existe fut créé pour servir de "messagers" qui exécutent la Parole de Dieu dans ses différentes fonctions. En effet, l'apôtre Paul lui-même reprend ce même sujet et nous dit que «la création existe pour rendre témoignage de la puissance de Dieu et de sa divinité.» (Rom. 1:19,20). Le texte des Psaumes ne nous indique aucunement que les "anges", en tant qu'esprits célestes de la cour de Dieu ou «Anges de la Sainte Présence», font partie de la création. Il faut le forcer et manipuler son contenu pour lui faire dire cela. En effet, il n'existe aucun passage dans la Bible qui dit spécifiquement que Dieu créa des esprits pour le servir. Plus que souvent dans les Saintes-Écritures le mot «ange» se rapporte à des hommes qui sont des messagers de la Parole de Dieu, ce qui amène des complications délicates dans son interprétation. La référence du Psaume 148 retrouvé dans le contexte d'Hébreux 1:5-14 indique clairement que le mot «ange» se rapporte aux anciens prophètes qui dans un sens figuratif agissaient comme des flammes de feu dans leurs ministères (v.7), ainsi qu'aux apôtres qui agissaient comme messager de la grâce du salut (v.14). Mais lorsqu'il s'agit d'anges célestes qui ne sont évidemment pas des êtres créés, d'où viennent-ils et que sont-ils?

 

Aucun sujet n'est plus exagéré et bourré de prétentions que celui des anges. Rien, absolument rien de ce que dit le christianisme, qu'il soit traditionnel, évangélique, ou biblique, sur ce sujet n'est vrai. Tout n'est que fabulations absurdes, imaginations extravagantes, opinions puériles et spéculations mensongères qui plaisent aux caprices d'hommes naïfs et insensés. Ils lisent la Bible avec les yeux de la chair et en obtiennent que des connaissances superficielles, et s'imaginent détenir la vérité sur des sujets spirituels qui échappent à leurs entendements. Aucun besoin d'être chrétien pour cela, un païen peut aussi lire la Bible et arriver aux mêmes fausses conclusions. La capacité de lire un texte n'est pas réservée à ceux qui se disent chrétiens. Même que ceux du christianisme, particulièrement les évangéliques, sont renommés pour leurs nombreuses exagérations doctrinales et leurs manipulations des textes de la Bible pour leur faire dire ce qu'ils veulent qu'ils disent. On appelle cela de la spéculation théologique ou plus précisément de la théologie-fiction puisque souvent on fait appel à une mythologie dite chrétienne pour expliquer des faits obscurs ou difficile à comprendre comme celui des anges.

 

LES SOPHISMES À PROPOS DES ANGES

Les arguments ou raisonnements à propos des anges ayant l'apparence de la validité, de la vérité, mais en réalité faux et non concluant, sont avancés généralement avec mauvaise foi, pour tromper ou faire illusion afin de donner de la crédibilité à une fausse doctrine.  Les anges sont souvent regardés comme des manifestations d’énergies qui utilisent toute la gamme des pouvoirs de l’esprit. Cette notions, quoique insuffisante, est la plus juste dans sa description que toutes les balivernes futiles qui existent sur ce sujet. Aussi Moïse Maïmonide, celui que Thomas d'Aquin appelait "l'aigle de la synagogue" les nomme des «Intelligences». Il s'agit donc d'êtres mystérieux purement spirituels et imperceptibles aux sens de l'homme qui détiennent les facultés de la Volonté de Dieu, de la Pensée de Dieu, et de la Parole de Dieu; et qui sont d'une perception divine incompréhensible et d'une conscience d'existence qui surpasse notre entendement.

 

La piste des anges est bien antérieure au judaïsme. On les trouve déjà présents dans le mazdéisme, ancien culte du feu qui représentait la flamme éternelle de la vie et dont la source est Babylone. Selon le Zend-Avesta, livre sacré du mazdéisme, il existe une hiérarchie d’anges qui constitue l’armature invisible de l’univers. En haut, tout près d’Ahura-Mazda, le Dieu suprême, se placent les saints immortels, au nombre de sept. On peut voir en eux des super-archanges. Viennent ensuite différentes catégories de Yazata, anges exécuteurs, entités du monde subtil, qui correspondent aux êtres élémentaux de la Vieille Religion. On voit dans ce texte que les anges pourraient bien être le chaînon manquant entre le paganisme et le monothéisme. Mine de rien, ces êtres impalpables et terribles, redoutables et charmants, secourables et vengeurs, se sont enracinés dans l’inconscient des juifs et des chrétiens. Par leur biais, un courant d’air frais circule dans les églises et les synagogues. Les anges ont une parenté secrète, mais sensible, avec le printemps des cathédrales, ces joyeuses retrouvailles avec la science antique de la construction sacrée. Les anges de la tradition judaïque sont à la racine de la tradition chrétienne. Les sept archanges de la tradition, dont les trois principaux sont Michel, Gabriel et Raphaël, chacun d’eux ayant son office propre: Michel, vainqueur du dragon, garde et ranime le feu sacré dans le cœur des hommes. Gabriel, archange de l’humilité, nous donne la force et le courage en luttant contre l’orgueil destructeur et les avances du démon. Raphaël, celui qui guérit en Dieu, prend soin de notre santé physique et spirituelle. A côté des archanges bibliques, la Cabbale énumère les 72 Anges ou Génies qui régissent les 360° du Zodiaque: Faheriel, Adariel, Kadochiel, Rehuniel, Daliel, Charoel, Suriel, Opinel, Manivel et Ribambel. Blague à part, on dirait une autre version du panthéon hindou ou de la mythologie grecque !

 

L’origine des anges se confond avec la vieille religion, ce paganisme de la grande déesse babylonienne qui a longtemps régné sur l’orient comme sur l’occident. On ne peut toutefois omettre le rapprochement entre les anges et les géants. Les anges comme les géants sont les serviteurs des dieux d’avant. Si Yahveh est toujours escorté par des légions d’anges, le dieu persan Ahura Mazda est accompagné par toute une armée de géants volants. De là à conclure que les anges et les géants sont un même peuple, il n’y a qu’un pas à franchir. Dans la Bible, rares sont les manifestations angéliques. Le Père éternel ou YHVH place un ange à la porte d’Éden lorsque Adam et Ève y sont chassés (Gen. 3:24). Pour que le paradis reste à jamais inaccessible aux hommes, sa porte est gardée par des chérubins. Non pas par des angelots roses et potelés, mais par des guerriers redoutables armés de l’épée flamboyante. Dans la mythologie cette mystérieuse épée est également l’arme de Lugh, le père de Cuchulainn le prototype du héros et l'un des personnages les plus importants de la mythologie celtique irlandaise, un quasi-dieu. Sa force physique, ses pouvoirs magiques et ses soutiens divins en font un homme extraordinaire, capable de tout. Certains auteurs l’ont identifiée à la foudre mais sa description correspond précisément à Nimrod et son père Cush (Gen. 10:6-10), identifié comme le père des dieux qui fut adapté à la trinité nicéenne. Cush, Nimrod, et sa femme Sémiramis (le père, le fils, et la mère des dieux sous le symbole d'une colombe) sont les trois personnes originales de cette trinité infernale sous couverture chrétienne.

 

LA HIÉRARCHIE ANGÉLIQUE

Dans la Bible nous voyons que seuls quelques élus ont dialogué avec les anges. Dans l’Évangile, c’est Gabriel, l’ange de l’Annonciation, qui apparaît à Zacharie dans le Temple, puis à la vierge Marie, entrant chez elle et la saluant «pleine de grâces», c'est à dire «grandement favorisée» (Luc 1:26-28). Lors de la naissance de Jésus, les bergers ont la vision de légions d’anges en réjouissance (Luc 2:8-15). Jésus parlera souvent des anges comme étant des êtres réels et très puissants. A ses ordres, Jésus avait douze légions d’anges à sa disposition, chaque légion contenant dix mille anges. Car les anges sont une grande multitude: «leur nombre était des milliers de milliers et des myriades de myriades», dit la Bible. Nous voyons aussi que les anges viennent parfois dans des songes ou visions de la nuit pour donner des avertissements ou des instructions aux élus dans des révélations au sujet des Saintes-Écritures sur lesquelles ils ne dévient point. Jamais les anges vont donner des instructions qui sont contraire ou en-dehors de la révélation écrite. Ils interviennent même parfois dans la vie des élus pour les protéger contre des dangers imminents sans qu'ils en soient pleinement conscient sur le moment même. Pour cette raison ils sont souvent appelés «les anges de la Divine Providence».

 

La position fictive:

Selon la tradition et la théologie-fiction, la hiérarchie angélique compte sept chœurs de nature différente qui s’élèvent graduellement de l’homme vers Dieu. D’abord le chœur des anges, puis celui des archanges, des principautés, des puissances, des vertus et des dominations. Le septième chœur est trinitaire, constitué par les Séraphins, les Chérubins et les Trônes. Saint Irénée de Lyon, l'un des plus illustre pères de la prétendue Église du IIème siècle affirme: «Le monde se compose de sept cieux. Y habitent les vertus, les anges et les archanges; ils remplissent les fonctions du culte envers le Dieu bon et créateur de tout. C'est pourquoi est abondante l'habitation de l'Esprit de Dieu. Le prophète Ésaïe énumère (Ésaïe 11:2) sept formes de son culte qui ont reposé sur le Fils de Dieu, le Verbe, au moment de son Incarnation (quoique la Bible en mentionne seulement six). La première est la Sagesse: elle contient toutes les autres. Moïse en a donné le modèle dans son candélabre à sept branches" (Démonstration Apostolique 12,761). Le troisième ciel, que l'Apôtre Paul appelle aussi paradis (2 Cor 12:1-4), est aussi le séjour des défunts qui attendent la résurrection. Parmi eux, certains peuvent, en raison de la grâce, quitter cette région pour monter beaucoup plus haut. Plusieurs textes nous éclairent sur la "multiplicité des demeures dans le royaume du Père": "l'homme qui meurt va à la rencontre de l'ange de la paix; celui-ci le conduit à la vie éternelle" (Testament d'Aser 6:5-6) - "L'Écriture apocryphe et pseudépigraphe (l'Apocalypse de Pierre) dit que les petits enfants exposés sont confiés à un ange gardien: il les élève et les fait grandir; ils seront comme les fidèles d'ici quand ils ont cent ans" (Clément d'Alexandrie - Ecologae propheticae 41:1) - Et en 48:1: "La Providence divine ne s'étend pas seulement à ceux qui sont dans la chair. Pierre, par exemple, dit dans son Apocalypse: les enfants avortés sont confiés à un ange gardien, afin qu'ils obtiennent une destinée meilleure." Enfin le texte de l'Ascension d'Isaïe affirme: "Je me réjouis d'une grande joie parce que ceux qui aiment le Très-Haut et son Bien-Aimé monteront dans le septième ciel, à leur fin dernière, par Gabriel, l'ange de l'Esprit-Saint" (As. 7,23)».

 

Le livre d'Hénoch - autre apocryphe célèbre rangé dans le canon de l'Église Éthiopienne - nous apprend que ces anges venus du cinquième ciel (qu'il nomme les anges veilleurs) apprirent aux hommes à se fabriquer des armes de guerre et enseignèrent aux femmes la magie. Michel, Oriel, Raphaël et Gabriel, anges des cieux supérieurs guerroyèrent contre eux. Un grand nombre de veilleurs déchus fut alors précipité sur la terre pour tous les jours du monde historique: "Vous étiez tout à l'heure dans le ciel. Tous les secrets ne vous avaient pas encore été révélés. Vous n'avez connu qu'un mystère futile: dans l'endurcissement de votre cœur, vous l'avez communiqué aux femmes. Par ce mystère, les femmes et les hommes ont multiplié le mal sur la terre. Dis-leur: il n'y a pas de paix pour vous" (Livre d'Hénoch 17). Il importe de mentionner que le livre d'Hénoch fut composé par des Juifs qui résidaient à Babylone lors de la captivité du temps de Daniel, et que son contenu reflète la mythologie babylonienne dans plusieurs de ses aspects, rejoignant ainsi les notions du mazdéisme sur l'existence des anges.

 

Pour certains qui se disent chrétiens, les différents livres de la Bible présentent les anges comme des êtres personnels, différents de Dieu et des hommes (Gen. 19:12-16). Les anges sont avant tout des messagers divins, des envoyés de Dieu qui transmettent ou exécutent ses volontés. Ils habitent dans les cieux (Gen. 21:17; 22:11; Mt 22:30; Mc 12:25, Héb. 12: 22), ils entourent le trône de Dieu (Jb 1:6; 2:1; Lc 1:9), ils sont supérieurs aux hommes (Ps 8:6; Héb. 2:7; 2, Pierre 2:11) auxquels ils apparaissent sous des apparences humaines quand leur mission les y oblige. Les anges sont de pures créatures spirituelles, incorporelles, invisibles et immortelles, êtres personnels doués d'intelligence et de volonté. Contemplant sans cesse Dieu face à face, ils le glorifient, le servent et sont ses messagers dans l'accomplissement de la mission du salut pour tous les hommes.

 

Le nombre des anges est infini. Les théoriciens du christianisme contrefait les regroupent en plusieurs ordres. Cette classification se retrouve chez Pseudo-Denys l'Aréopagite et chez Jean Chrysostome; ils sont rangés en neuf catégories: les Anges, les Archanges, les Trônes, les Dominations... Les Principautés, les Puissances, les Vertus, les Chérubins et les Séraphins. Ces neuf ordres forment une hiérarchie qui transmet la lumière et l'intelligence divines, des intelligences du premier rang qui approchent le plus de la divinité jusqu'aux hiérarchies inférieures. Mais la description et la quantification des anges sont des approximations trompeuses. Le nombre des anges et leur fonction ne sont pas mesurables.

 

Dans "Avis et Maximes" (chapitre VII: Des anges) Saint Jean de la Croix nous dit ceci: «La lumière de Dieu illumine l'ange en le pénétrant de sa splendeur et en l'embrasant de son amour, car l'ange est un pur esprit tout disposé à cette participation divine, mais d'ordinaire elle n'éclaire l'homme que d'une manière obscure, douloureuse et pénible, parce que l'homme est impur et faible, de même que la lumière du soleil n'éclaire des yeux malades qu'en les faisant souffrir.». Saint Thomas d'Aquin dans sa "Somme Théologique", I Qu. 51 a. 1 resp.: «Il y a donc, parmi les êtres de nature intellectuelle, des substances intellectuelles parfaites qui n'ont pas besoin de puiser leur science dans les choses sensibles, et par conséquent les substances intellectuelles ne sont pas toutes unies à des corps; certaines existent à l'état séparé: c'est elles que nous appelons les anges.».

 

Dès les premiers siècles, les disciples de Christ ont dû s'opposer aux débordements de certaines spéculations qui s'étaient auparavant développées dans le judaïsme sur le monde des anges. Plus près de nous, une certaine imagerie a pu susciter un malaise, qui a parfois conduit, par réaction, à un complet silence sur les anges. Pendant ce temps, de nouvelles spéculations se développent sur "l'invisible" en dehors des véritables références chrétiennes. Comme souvent, le chemin de la foi se trace entre deux écueils. Contre toute tendance réductrice, la foi dite chrétienne, ne peut oublier la place tenue par les anges dans la révélation. Contre toute inflation sur la puissance du monde de "l'invisible", elle doit se rappeler fermement qu'il n'y a pas de salut ailleurs qu'en Jésus-Christ (Ac. 4:12).

 

Des visions d'anges sont surtout retrouvées dans l'histoire exagérée du catholicisme et dans certains groupes évangéliques. Des personnes sensibles à des dérèglements psychiques, du fait qu'ils ont trempés dans le mysticisme ou le spiritisme, rapportent des visitations d'anges dans des situations particulières, croyant qu'il s'agit d'anges de Dieu lorsqu'ils sont victimes des délires psychotiques de leur conscience déséquilibrée. Plus que souvent ces gens témoignent de guérisons miraculeuses ou d'expériences prodigieuses qui les élèvent dans un niveau d'excitations et d'émotions sans brides, et ils vont se mettre à en crier les louanges dans leurs églises pour en recevoir des acclamations. De telles choses ne sont pas de Dieu mais de l'ennemi de nos âmes.

 

Vrai que certains d'entre-nous qui sont sain d'esprit «ont logé des anges sans le savoir» (Héb. 13:2), mais de telles visites n'ont aucun élément spectaculaire ou prodigieux, ce n'est qu'au moment après la visite que nous sommes saisi d'une impression imposée par l'Esprit de Dieu qui en confirme la véracité par sa Parole inspirée qui surgit en notre cœur et conscience. De telles visites, quoique très rares et étonnantes en elles-mêmes, nous abaissent dans l'humilité et la reconnaissance de la Sainte Présence de Christ en nous. On ne se met pas à en crier sur les toits, elles sont pour notre encouragement personnel seulement. De telles expériences ne sont pas pour tous, mais sont utilisées par le Seigneur pour l'instruction et la formation particulière d'un disciple qui a été choisi pour une mission spéciale, et pour remplir des besoins dans le Corps de Christ qui ne pourraient autrement êtres comblés. Sous-entendu que cela a été déterminé d'avance dans le décret éternel d'élection pour la réalisation de la gloire de Christ. Les voies de Dieu sont mystérieuses, ses pensées sont au-dessus de nos pensées et nous devons en reconnaître le fait.

 

La position véridique:

La vérité sur les anges est qu'ils sont des entités ou essences complexes d'êtres vivants intelligents, capables de connaître, de raisonner, d’aimer, et de s'exprimer. Ils sont des esprits purs, exempts de toute corruption des sens et des passions dont l’union de l’âme avec le corps est l’occasion. Ils sont des esprits de l'Esprit Éternel qui agissent comme serviteurs de l'Esprit des vivants dans leurs fonctions de messagers des caractéristiques divins, envoyés de Dieu en faveur de ceux qui sont héritiers du royaume de la gloire éternelle. Ainsi Gabriel dont la signification est «la force de Dieu» est envoyé pour manifester cette caractéristique dans une situation requise qui demande l'intervention de la force de Dieu pour l'accomplissement de ses dessins. De même Michael dont la signification est «la présence de Dieu» est envoyé pour manifester la présence de Dieu dans une situation particulière qui demande son intervention directement dans les affaires des hommes pour la réalisation de ses plans divins. Il en est ainsi avec tous les anges qui sont des émanations des caractéristiques innombrables de l'Esprit des vivants, chacune étant imprégnée des attributs divins propre à sa position, chacune n'ayant sa volonté propre mais détenant les facultés de la Volonté de Dieu, de la Pensée de Dieu, et de la Parole de Dieu; la Vie, la Lumière, et la Vérité étant l'essence même de leur existence. En surcroit il est évident que les anges ne sont pas des créatures ni sont-ils séparés de Dieu puisqu'ils sont des éléments intrinsèques de son essence divine, ils ne sauraient donc exister sans Dieu, ce qui met en échec la notion fantaisiste et aberrante d'anges déchus réservée aux mythomanes d'un christianisme contrefait. Un ange ne voudrait ni ne pourrait se séparer de Dieu, ni pourrait-il être rejeté de sa présence.

 

Il est souvent aussi mention de «l'ange de l'Éternel» ou «ange de l'Admirable», donnant l'impression qu'il s'agit d'un être distincte ou individuel qui existerait à part de Dieu et plusieurs théories ont été échafaudées sur son sujet. Pour un grand nombre il s’agirait d’un ange envoyé par Dieu pour une mission précise et parlant avec l’autorité de Dieu, comme son ambassadeur. L'ange de l'Eternel parle comme s'il était distinct de l'Eternel, et pourtant il s'exprime à la première personne comme s'il devait lui être identifié; Agar reconnaît d'ailleurs qu'en voyant cet ange elle a vu Dieu (v.13). D'autres vécurent la même expérience et parvinrent à la même conclusion (cf. 22:11-18; 31:11-13; Ex 3:2-5; No 22:22-35; Jg 6:11-23; 13:2-5; 1 R 19:5-7). On considère souvent que l'ange de l'Eternel, qui n'apparaît plus après la naissance de Christ, était Christ avant son incarnation, ce qui est en parfait accord avec la révélation des Saintes-Écritures. Il y a aussi le fait que la préposition «de» dans l'expression «l'Ange ( de ) l'Éternel» n'est pas dans le texte hébreu original, elle a été ajouté par les traducteurs, ce qui donne réellement «l'Ange Éternel» démontrant qu'il n'y a pas de distinction entre l'Ange et l'Éternel. Il s'agit donc d'un seul et même Être divin qui est le Seigneur Jésus, notre Admirable Esprit des vivants en qui sont tous les esprits de son essence unique qui agissent comme messagers de sa gloire. Jésus est Lui-même «le Messager Éternel» en ce qu'il est «le Conducteur» ou «Berger» de ses brebis, le Surveillant de leurs âmes pour les diriger à la vie éternelle (1 Pi. 2:25).

 

Lorsqu'il s'agit d'anges élus et d'anges déchus, il s'agit d'êtres humains et non d'anges célestes qui sont les esprits ou caractéristiques de l'Esprit des vivants dans ses réflexions infinies sur Lui-même. Pour utiliser une comparaison, quoique insuffisante, les anges sont comme les rayons du soleil, chacun d'eux étant des messagers de sa source lumineuse, de sa vivacité, de sa chaleur et de ses bienfaits; mais aussi des dangers de ses dévastations. Le mythe de la chutes des anges provoquée par un Lucifer qui devint le Satan populaire de la mythologie dite chrétienne, provient de la Satanalogie et de la Démonologie qui sont des aspects de la théologie-fiction d'un christianisme dénaturé qui témoigne de la folie de l'homme dans ses interprétations aberrantes et prétentieuses du Texte Sacré. Ceux qui jouent à l'église n'ont rien de mieux à faire que de perdre leur temps avec de telles inepties, les jeux de pouvoir des églisiens ne servent qu'à séduire les cancres et les tarés dans des voies périlleuses de destruction dans lesquelles ils ont été prédestinés de toute éternité.

 

Les anges gardiens:

Les anges font aussi office de gardiens, de protecteurs ou défenseurs célestes et ils sont soumis au Divin. Étant des esprits, les anges sont invisibles à nos yeux malgré qu’ils nous entourent et s’occupent de nous. La hiérarchie des anges repose sur la variété de leurs dons et des emplois qui leurs sont conférés dans l'essence divine de l'Esprit des vivants. La Bible en mentionne deux classes seulement, mais les mythomanes et réprouvés en ajoutent plusieurs autres:

1- les Séraphins, dont le nom signifie «brûlant» signifie ceux qui sont enflammés et transportés dans l'extase de la contemplation divine dont ils sont les protecteurs. Ils sont les ardents parce qu’ils sont tous embrasés de l’amour sacrificiel dans la proclamation de la vérité.

2- les Chérubins, gardiens de la révélation qui se distinguent par une grande connaissance de Dieu dont ils sont les surveillants.

 

Le christianisme contrefait ajoute ici l'invention kabbalistique de plusieurs autres classes fictives d'anges que les pseudo-chrétiens nomment: les trônes, les dominations, les principautés, les puissances, les vertus, et les archanges. Les trônes, sur lesquels Dieu se repose avec complaisance; les Dominations dont l’autorité s’étend sur les œuvres de Dieu; les Principautés qui ont la gloire au ciel comme celle des rois terrestres; les Puissances, qui font trembler les démons; les Vertus, par lesquelles le tout puissant opère ses merveilles; les Archanges, qui sont chargés d’annoncer les desseins de Dieu dans les grandes choses. Les anges sont presque toujours représentés en militaire portant une arme (lance ou épée) et un bouclier; ils portent également une balance afin de peser le bien et le mal. On les voit aussi avec des fleurs blanches, généralement des Lys ou portant un instrument de musique.

 

Le chœur des principautés «principatus» est, dans la kabbale, le niveau le plus élevé dans la hiérarchie des anges: le troisième niveau du monde céleste. Le chœur est gouverné par l'archange recteur Haniel et le Sephiroth Netzach, sa planète est Vénus. Ils sont les anges gardiens de toutes les grandes communautés, telles que les villes et les nations. Ce sont les Messagers, dirigés par l'archange Haniel: Vehuel; Daniel; Hahasiah; Imamiah; Nanael; Nithael; Mebahiah; Poyel. Selon la kabbale le nom de Dieu est composé de 72 lettres. Il est tiré du texte mystique - appelé Schemamphorash - de l'Exode, chapitre 14 versets 19, 20 et 21 dont chacun est composé de 72 lettres dans le texte hébraïque originel. C'est ce nom ineffable de Dieu que murmurait le grand prêtre au milieu des cris de la foule. Il fut remplacé plus tard par le Tétragramme sacré, YHWH, que les Kabbalistes prononcent en les épelant l'une après l'autre: Yod, Hé, Waw, Hé. C'est aussi par extraction et transposition des trois versets du Schemamphorash que les Kabbalistes tirent les noms des 72 génies - ou anges - de la Kabbale qu'ils appellent le "nom divin expliqué" ou 72 "souffles divins".

 

Le faux christianisme a adopté les définitions kabbalistiques à propos des anges et a fait du mot «archange» une classe d'anges superpuissants, ce qui est injustifiable face aux Saintes-Écritures. Le terme «archange» signifie simplement «chef des anges», c'est à dire «le directeur ou conducteur des messagers, l'inspirateur ou rédacteur du message apporté». Le Chef des messagers est nul autre que le Seigneur Jésus qui est la Présence de Dieu puisque Dieu même, description du nom «Michael». Il y a donc un seul Archange et non plusieurs comme se l'imaginent les faussaires de la foi chrétienne. Le concept de «trônes, dominations, principautés, et puissances» avec lesquels les théoriciens ont inventés des classes d'anges provient de Colossiens 1:16 qui nous dit: «Car c'est en lui qu'ont été créées toutes choses dans les cieux et sur la terre, les visibles et les invisibles, soit les trônes, soit les dominations, soit les principautés, soit les puissances. Tout a été créé par lui et pour lui.». Or aucune classe ou catégorie d'anges n'est mentionnée dans ce passage. Il s'agit plutôt ici de puissances et de royaumes terrestres administrés par des hommes et non des anges. Son passage correspondant est Éphésiens 6:12 que nous retrouvons dans une traduction fidèle aux originaux: «Car ce n'est pas contre la chair et le sang que nous avons à combattre, mais contre les autorités politiques et religieuses, contre les dirigeants pervers, contre les chefs de cette disposition de ténèbres, contre les malices spirituelles dans les postes élevés.». Il s'agit donc ici de la corruption dans la direction et l'autorité d'une nation, et dans ce contexte utilisé par l'apôtre Paul nous voyons qu'il s'agit d'Israël et particulièrement de Jérusalem qui était le point central de la nation. Les dirigeants de la loi qui détenaient des postes élevés comme autorités officielles étaient tous pervertis par la soif du pouvoir, de la renommée et de la richesse. Interpréter ces passages comme s'appliquant à des classes d'anges est une moquerie de la Parole de Dieu qui est déformée par des notions fantaisistes.

 

LES DEMIS-VÉRITÉS DU MYTHE DES ANGES

Il n’y a pas de pire lâche que celui qui se sert constamment des demi-vérités. Parce que celui qui conjugue la vérité au mensonge dévoile tôt ou tard le mensonge en entier et parce que les tromperies camouflées par de bonnes intentions font des ravages, et ont tendance à remonter à la surface, tout comme les mensonges intégraux. Il n’existe pas de “bon idiot”, ils savent tous, à leur manière, conspirer et déployer des ruses efficaces pour nous prendre par surprise. Le mensonge partiel ou la demi-vérité sont les stratégies les plus familières que nous retrouvons dans presque tous les domaines, plus particulièrement dans les sphères de la politique et de la religion. Mélangez le mensonge avec la vérité est une arme extrêmement dangereuse et ceux du christianisme contrefait savent très bien comment s'en servir. En voici les preuves, celui qui a le moindre discernement le réalisera pleinement.

 

- Parmi les Anges, nous avons ceux demeurés fidèles au Créateur appelés les Anges élus et les Anges déchus qui se sont révoltés appelés les Démons, dont l’activité consiste à faire du Mal aux Hommes. Les mauvais Anges s’appellent aussi principautés et Autorités, mais autorité en méchanceté. Le principal but du chef des Anges déchus, Satan consiste à persuader les hommes que lui et ses Anges déchus n’existent pas et cela dans le seul objectif de nuire aux hommes. Quant aux Anges restés Fidèles au Créateur, le christ témoigne leur faveur en ces termes: ‘’Gardez-vous de mépriser aucun de ces petits: car, je vous le dis, leurs Anges aux cieux voient la face de nom Père qui est aux cieux’’ (Mt 18,10). Ainsi, l’attitude qu’aura un enfant devant son Père est l’une des qualités que l’on peut retrouver chez les bons Anges et c’est pour cela que les bons Anges sont représentés sous la forme d’enfant jouissant d’une éternelle jeunesse. Nous lisons dans (He, 1, 14):’’la première mission des Anges est d’aider les Élus du royaume de Dieu, à entrer en possession du Salut – c’est pour cela qu’ils sont appelés «Anges Gardiens». Ainsi, les bons Anges sont des compagnons que le Père Céleste nous donne pour nous guider dans notre pèlerinage terrestre, car ils nous gardent comme la fidélité d’un berger envers son Troupeau; les Anges élus ont pour rôle de sauver. Dans le livre de la Genèse au chapitre 32, les Anges sont des compagnons de route de Jacob. Ils ont pour rôle de nous fortifier, de nous révéler les Mystères de Dieu. Ils annoncent les merveilles, les volontés et les grandes décisions de Dieu aux hommes. Les Anges Gardiens ont pour mission de servir tous les hommes.

- Nous l'avons mentionné au chapitre précédent, la chute ou révolte des anges est un mythe qui provient de l'ancien mazdéisme et de livres pseudépigraphes comme celui d'Hénoch dont la source est purement babylonienne et pleine de demis-vérités. Cette fausse notion sur les anges fut adoptée au sein du christianisme dans les premiers siècles et modifiée dans un contexte chrétien. Le but était de semer la peur parmi les ignorants et les illettrés avec des histoires inventées sur le diable et les démons, car la peur est le moyen par excellence pour contrôler les peuples. De tels comptes de fées insensés stimulèrent l'imagination fertile des païens nouvellement convertis au christianisme et donnèrent naissance à la superstition et à la frénésie de la sorcellerie qui coûta la vie de nombreuses victimes innocentes, particulièrement des femmes. Plusieurs rapportèrent avoir vu ou participer à des Sabbats de sorcières ou à des messes noires, la sorcière qui enfourchait son balai pour se rendre à une rencontre infernale était très populaire. La chute des anges, élaborée sur des passages bibliques tirés hors de contexte, trouva ainsi sa place dans la mythologie dite chrétienne. La crainte de Satan s'empara des cœurs crédules et le diable mythique régna librement dans la conscience des tarés, son pouvoir illusoire augmentant de plus en plus par la reconnaissance de son existence qu'on lui accordait et qu'on lui accorde encore (voir: Imposture sur le diable et les démons). La sorcière de la Vigerie n'était pas encore née à cette époque pour chasser les démons chimériques, donc les peuples superstitieux étaient laissés à eux même, attendant le grand jour de la naissance de sa majesté satanique, la reine des démons, pour redresser leurs consciences déséquilibrées avec des demis-vérités. La citation en italique plus haut est truffée d'aberrations, tellement qu'elle est une vraie abomination propagée par les réprouvés. Ne vous imaginez pas que nos temps dits modernes sont libres des anciennes superstitions, c'est plutôt le contraire, nous en voyons plutôt une résurgence exacerbée et ceux qui sont responsables pour les propager sont ceux qui se disent chrétiens, particulièrement ceux des mouvances pentecôtistes et charismatiques qui sont tous, sans exception, des disciples du diable fantasmagorique de leur imagination maladive.

 

- Les perses ont foi en des Anges bienfaisants et en des Anges destructeurs, en rébellion contre Dieu et la communauté juive de Qumram; appelée les Esséniens, considéraient le monde comme un champ de bataille, la scène d’une lutte entre les fils de la lumière et les fils des ténèbres, c'est à dire entre l'esprit de vérité et l'esprit de mal et ce dernier, l’esprit du mal est appelé par eux Bélial. L’Apocalypse 8, verset 2 parle de sept (7) anges qui se tiennent devant le Seigneur: 1- Michel, 2- Gabriel, 3- Raphael, 4- Uriel, 5- Sehaltiel, 6- Jehudiel, 7- Barachiel, et la tradition juive en ajoute: 8- Zadkiel, 9- Japhiel, 10- Haniel et 11- Chamuel. Les Séraphins sont les dispensateurs privilégiés du Feu Divin et ils ont la fonction ministérielle de tous les pouvoirs du feu ardent à savoir: Purification, identité a soi-même – lumière – dissipation des ténèbres, etc. Parmi les 9 chœurs d’anges, sept (7) se tiennent devant la face de Dieu. Il s’agit de: 1- Michel, chevaler de Dieu. 2- Gabriel, force de Dieu. 3- Raphael médecin de Dieu. 4- Uriel, feu de Dieu. 5- Seathiel, prière de Dieu. 6- Barachiel, bénédiction de Dieu. 7- Jehudiel, louange de Dieu.

- Ce que nous voyons ici ne sont que des exagérations puériles et insensées qui déforment la Parole de Dieu. Les anges mentionnés ne se trouvent pas dans l'Apocalypse comme ce texte le prétend, et à part Michel, Gabriel, et Bélial, le restes de ces anges fictifs ne se trouvent pas dans la Bible, ils sont de pures inventions. Aussi se référer à la secte des Esséniens comme autorité sur les anges est le comble de la stupidité et un affront à la vérité révélée dans les Saintes-Écritures. Non pas que Bélial est un ange, car ce terme dont la signification est «déchéance» représente la dépravation parmi le peuple et c'est dans ce sens que l'apôtre Paul l'utilise: «Quel accord entre Christ et la déchéance? ou quelle part a le fidèle avec l'infidèle?» (2 Corinthiens 6:15). La déchéance était considérée comme un idole parmi le peuple hébraïque, tout comme «le libre-choix» est l'idole du christianisme contrefait moderne et «l'intelligence» l'idole des églises dites réformées. Quoique les caractéristiques innombrables de l'Esprit des vivants sont les anges authentiques qui portent chacun leur nom comme «Raphael (Dieu est Médecin); Uriel (Dieu est un feu dévorant); Seathiel (Dieu est prière); Barachiel (Dieu est bénédiction); Jéhudiel (Dieu est louange) et ainsi de suite à l'infini, cela ne signifie pas pour autant que la théologie des Esséniens doit être considérée comme étant juste. Cette secte apocalyptique avait de nombreuses fausses doctrines comme celle de deux Messies, l'immersion régulière, et ils rejetaient la doctrine de la résurrection des morts, tout en croyant en l'immortalité de l'âme. Ils s'opposaient à la prêtrise et aux sacrifices du temple à Jérusalem qu'ils avaient en horreur. Dans l'esprit des Esséniens la louange divine et la conduite parfaite pouvaient suffire à assurer la bienveillance divine et remplacer les sacrifices d'expiation, ce qui les retranchait définitivement de la grâce du salut dans l'expiation du sacrifice de Christ. Ils étaient donnés à toutes sortes d'exagérations doctrinales par rapport à la loi de Moïse. Les Esséniens étaient partisans de l'ésotérisme, du mystère, et de certaines pratiques magiques. Lorsqu’un Essénien priait, il ne se tournait pas vers le sanctuaire de Jérusalem, il se tournait vers le soleil, ce qui indique la pratique d'un culte solaire qui était en toute probabilité celui de Tammuz (Éz. 8:14). Il y a de fortes évidences, du fait qu'ils vénéraient à l'excès les noms des anges qu'ils utilisèrent dans des incantations magiques, qu'ils pratiquaient aussi un culte aux anges comme étant les messagers du dieu Soleil. Si tel fut le cas, ils rejoignaient les notions délirantes du Mazdéisme connu aussi comme le Zoroastrisme qui fut la religion solaire du dieu Mithra, fils du Soleil. Le Mithraïsme avait de fortes ressemblances au christianisme dans l'empire romain, particulièrement avec ce qui devint le catholicisme qui en reprit la forme sous couverture chrétienne. Il n'y a pas de lieu où les demis-vérités sont plus évidentes, tellement que souvent l'église catholique est reconnue comme étant «la Grande Prostituée» (Apoc. 17:1-9).

 

LES ANGES GARDIENS DANS LA TRADITION

Un ange gardien est une forme d'esprit tutélaire. Il s'agit d'un ange assigné à la protection du salut d'un ou plusieurs individus. Spécifions qu'il ne s'agit pas ici de la grâce du salut en Jésus-Christ, mais de la protection et délivrance du danger qu'une personne peut encourir dans sa vie. Ce concept, dont les origines remontent à l'Antiquité, a été développé au sein de la théologie fiction dite chrétienne principalement à partir de son étude au XIIe siècle par Honoré d'Autun notamment à partir du passage des Évangiles «Gardez-vous de mépriser un seul de ces petits, car je vous le dis, leurs anges dans les cieux voient continuellement la face de mon Père qui est dans les cieux.» (Mt. 18:10). C'est une doctrine officielle de l'Église catholique qui a institué une «fête des saints anges gardiens» le 2 octobre en plus de la «fête des saints archanges», le 29 septembre. La foi envers les anges gardiens peut être tracée depuis l'Antiquité. Le concept des anges protecteurs et leur hiérarchie s'est massivement développé dans le christianisme durant le Ve siècle à la suite de Pseudo-Denys l'Aréopagite. Le développement de la dévotion à l'humanité du Christ et l'effondrement du sens théophanique de l'ange conduisent à l’affaiblissement de la figure angélique dans sa fonction de médiateur et de messager au profit de celle de protecteur, individuel ou collectif, et d'escorte lumineuse de Dieu. Ainsi, le culte des anges gardiens collectifs (patrons de villes, de corps de métiers et de corporations) se développe dans la Couronne d'Aragon à la fin du XIVe siècle, en partie sous l'influence du franciscain Francesc Eiximenis et du dominicain Vincent Ferrier, tandis que le pape Paul V institue la fête des anges gardiens personnels en 1608. Les mystiques chrétiens, généralement des catholiques auxquels s'ajoutent de nos jours certains évangéliques, ont rapporté des interactions et conversations avec leurs anges gardiens, durant de nombreuses années et encore dans notre ère contemporaine qui voit une résurgence d'intérêt ou curiosité malsaine dans ce domaine.

 

Dans les dernières décennies, les anges gardiens ont gagné en popularité. La thématique des anges n'a pourtant rien de nouveau car elle est présente dans le folklore et la littérature, selon les propos d'Alain Pronkin, chercheur au Centre d'Informations sur les nouvelles religions (CINR): elle a été développée dans les trois religions abrahamiques que sont le judaïsme, le christianisme et l’islam; de plus, le zoroastrisme a créé sa propre conception des anges. Néanmoins, une mutation notoire s'est produite au cours du XXe siècle dans la culture populaire, où s'est développé un concept d'ange qui se rapproche davantage du courant de pensée du nouvel âge. Des enquêtes récentes montrent cet engouement pour les anges: dans un sondage Gallup de 2004, 78 % des Américains ont indiqué croire aux anges; selon R. Lesage, c'est le cas de 75 % des Québécois.

 

Or l'apôtre Paul nous met en garde contre le culte des anges qui ne serait pas en union avec le Christ qui domine toute chose: «La réalité, c'est le Christ. Ne vous laissez pas frustrer de votre récompense par quelqu'un qui veut vous humilier dans un culte des anges, qui s'évade dans des visions, qui se gonfle d'orgueil pour rien dans sa mentalité purement humaine. Un tel homme n'est pas en union avec la tête (Christ), par laquelle tout le corps, de par Dieu, poursuit sa croissance grâce aux connexions internes et aux articulations qui maintiennent sa cohésion.». (Col. 2:17-19). Néanmoins la notion d'ange gardien, littéralement «messager protecteur», se trouve réellement dans la Bible en Matthieu 18:10 comme nous avons vu plus haut, mais le principe scripturaire qui s'y trouve n'a aucun rapport avec la fiction catholique ni avec les fantasmes du nouvel-âge. La base de la saine doctrine sur ce sujet se trouve dans ce que le roi David nous dit dans les Psaumes: «L'ange de L’ADMIRABLE campe autour de ceux qui le craignent, et il les délivre.» (Psm. 34:7; Bible de Machaira 2016). Puisque les anges sont la manifestation des caractéristiques ou esprits de l'Esprit des vivants qui est Christ Lui-même, et que sa Sainte Présence habite uniquement le cœur de ses élus, il en advient que le chrétien authentique est constamment et à tout moment sous la protection de Christ, étant entouré de ses anges qui veillent sur lui. Ce qu'on peut nommer «les anges de la Divine Providence» se rapporte aux élus seuls. Tant qu'à ceux qui ne connaissent pas Christ, qui ne sont pas habités par l'Esprit de sa Sainte Présence, non-chrétiens comme faux chrétiens, la providence de Dieu dans les lois de la nature est le moyen par lequel Il s'occupe des hommes en général (Mat. 5:45), mais cela n'est pas une garantie de sa protection sur chaque individuel qui compose la race humaine sur laquelle repose la malédiction de Dieu, car pourquoi Dieu protègerait-il ses ennemis lorsqu'ils sont tous voués à la perdition éternelle. Mais Dieu peut intervenir en certains cas pour l'accomplissement de ses dessins et pour la gloire de son nom.

 

La majorité des gens ignorent ou ne veulent pas admettre qu’au-dessus des êtres humains, il existe une opération systématique de règles spirituels concernant les anges dans la coordination des caractéristiques divins ou mise en harmonie des divers services, des diverses forces, des différents attributs de l'essence divine, en vue d'en renforcer l'efficacité par un perpétuel va et vient de la gloire céleste. Un ange est une émanation divine, un aspect positif des multiples attributs que peut prendre Dieu dans ses manifestations. Tous les niveaux d’existence sont régis par des anges. Il y a des anges pour tout et partout et ces anges régissent (par délégation de l'Admirable Esprit des vivants), tous les événements que nous subissons. De même, à chacun des élus sont affectés les messagers protecteurs, chargés de veiller sur nous. Les anges nous sont donc infiniment supérieurs en conscience et en pouvoir. Il existe plusieurs catégories d’anges: certains veillent sur les plantes, d’autres sur les animaux, d'autres sur les étoiles, d'autres sur les planètes, d’autres encore sur les hommes que Dieu a choisi. Les anges sont de plusieurs sortes: Il y a des anges au niveau de la médecine, de l'instruction, des commerces, des anges qui inspirent les élus qui sont artistes, écrivains, orateurs, bref de tous les métiers sous le soleil auxquels les élus font part.

 

Les anges désignent des entités sans volonté propre qui représentent, en quelque sorte, les prolongements de Dieu ou du Créateur. Ils font partie de l'agencement de support par rapport à l'agencement progressif, permettant à cette dernière d’accomplir la mission qu’elle a été désignée de réaliser au nom de la Source suprême. En principe, ces entités célestes et lumineux évoquent un esprit délivré de toute matérialité qui sert de messager divin pour remplir des besoins spécifiques de tous genres dans l'ensemble des élus. Ils sont les messagers de la Parole dans son message évolutif que tout doit être élevé dans la Vie céleste et éternelle d'une nouvelle existence, et propager sa Lumière à tous les niveaux de sa gloire. Cette entité spirituel et céleste, qu’on dit ailée à cause de la lumière dont il est enveloppé qui lui donne l'impression d'avoir des ailes, symbole de célérité dans l’action, agit comme transporteur d'une bénédiction entre Dieu et son peuple d'élus, pour leur rappeler son vouloir, soit ses ordres et ses plans. Ils peuvent agir diversement comme initiateur, directeur, guide, gardien, conservateur, destructeur, protecteur, inspirateur, guérisseur ou harmonisateur, support céleste, ministre divin, exécuteur des lois, conducteurs des astres, afin de favoriser l’évolution spirituelle. Auxiliaires divins dépourvus de liberté, dans un rêve ou un songe, ils portent toujours une bonne nouvelle pour l’âme: ils donnent les signes avertisseurs du sacré, annonçant ou réalisant une intention divine. Ils visent à illuminer les élus en leur conférant les dons divins de perception et de compréhension, pouvant dissiper les brouillards et les ténèbres, opérer une transformation, favoriser la communion avec le domaine divin, intensifier l’union des êtres, assister dans un tournant majeur de la vie, conférer un sentiment de sécurité, mais toujours dans le respect de la souveraineté absolue du Dieu vivant. Ils rappellent l’assistance éternelle du Ciel, suite à son alliance avec la Terre, là où est formulée une demande ou une prière.

 

ORDONNANCEMENT SYSTÉMATIQUE DES ANGES

Nous avertissons nos lecteurs que ce qui suit n'est que de la pure spéculation n'ayant aucun fondement biblique véritable, donc à prendre avec un grain de sel. Nous vous présentons le sujet dans un but d'information seulement afin que vous appreniez à discerner le vrai du faux. Tachez de ne pas vous perdre dans le labyrinthe de cette théologie-fiction érigée par des théoriciens visionnaires dans leurs délires psychotiques.

 

Le concept d'une hiérarchie entre ces êtres spirituels prend plutôt sa source dans la tradition apocryphe juive, mais aussi dans le contexte religieux et philosophique de la période hellénistique. C'est donc à partir de matériaux d'origines variées que les supposés pères de la prétendue Église Universelle ou Catholique ont opéré un travail d'ordonnancement systématique des anges. Celui-ci aboutit, dès la seconde moitié du IVe siècle, à une division en neuf chœurs angéliques, divisés en trois triades; à savoir, par ordre d'importance: les séraphins, les chérubins et les trônes, puis les dominations, les vertus et les puissances, enfin les principautés, les archanges et les anges. C'est ainsi que l'on voit apparaître l'ordre classique sous la plume de saint Ambroise de Milan «Dominus noster Jesus ... cui Angeli et Archangeli, Virtutes et Potestates et Principatus, Throni et Dominationes, Cherubim et Seraphim indefesso obsequio serviebant».

 

Si l'on doit à saint Éphrem et aux prétendus pères de l'Église syrienne en général, l'ébauche de cet ordre, on en trouve déjà une esquisse chez certains pères grecs, comme Clément d'Alexandrie, Grégoire de Nazianze, Jean Chrysostome et Cyrille de Jérusalem. C'est toutefois le Pseudo-Denys qui en consacrera la formule pour la tradition à venir. Le Pseudo-Denys est un écrivain néoplatonicien converti au christianisme. Dans son ouvrage intitulé la Hiérarchie céleste, la stratification angélique correspond à une triple intention de l'auteur: 1) s'aligner sur la théologie néoplatonicienne*, 2) théoriser la vie spirituelle et, en un sens, 3) justifier l'émergence d'une hiérarchie dans l'Église dite Catholique.

* NOTE: Nous vous prions de vous souvenir que «la théologie néoplatonicienne» est la source de la plus grande hérésie infernale que le monde n'a jamais vu auparavant sur la face de la terre, à savoir la doctrine de la Trinité Ontologique de trois personnes ou subsistances distinctes en Dieu qui fut développée aux Concile de Nicée/Constantinople, et qui devint le pivot du catholicisme et du protestantisme à lequel vient s'ajouter la mouvance évangélique moderne. Cette notion babylonienne fut élaborée à partir d'une mythologie des anciens dieux ou plutôt de héros qui furent déifiés pour leurs exploits, la base étant: le père des dieux, le fils du père des dieux, et la mère des dieux sous le symbole d'une colombe; les trois étant reconnu comme: Cush, Nemrod, et Sémiramis, au temps de la construction de la Tour de Babel. De ces trois personnages découle la mythologie de tous les peuples de la terre sous différents aspects et différents noms. Cette notion faisait partie de toutes les anciennes religions à mystère, du gnosticisme et du mysticisme. Les théoriciens ont adaptés ce système de pensée à leur modèle d'une représentation dite chrétienne dans leurs analyses du Dieu de la Bible et l'ont érigés en un dogme absolu et obligatoire pour le salut de l'âme, obtenant ainsi le monopole des consciences et de la foi. Depuis le Cerbère Nicéen du dieu à trois faces fait ses ravages impunément de génération en génération et les gens tombent dans le piège sans question demandé (voir: Aberrations trinitaires du dieu à trois faces).

 

La théologie néoplatonicienne

Pensée de l'émanation et du retour à l'Un, le néoplatonisme élabore une vision de l'univers jalonné d'intermédiaires, de manière à concilier également multiplicité des divinités païennes et unicité supérieure du divin. Au Ve siècle, chez le philosophe Proclus, les intelligences célestes assurent une théophanie pédagogique, en transmettant au monde inférieur la connaissance et l'énergie de la divinité, par nature inconnaissable. De plus, pour Jamblique dans le «Livre des Mystères» comme pour Proclus dans la «Théologie platonicienne», toute réalité reflète le triple mouvement de l'intelligence (maniement, procession et conversion), de sorte que l'agencement des intelligences célestes prendra la forme de triades hiérarchisées. Dès Jamblique (250-330), les néo-platoniciens établissent cette hiérarchie céleste: Un, dieux (intelligibles, intelligibles-intellectifs), archanges, anges, daimônes, archontes directeurs, âmes humaines. "Or la puissance qui purifie les âmes est parfaite dans les dieux, dans les archanges anagogiques; les anges ne font que libérer des liens de la matière, tandis que les démons tirent vers la nature; les héros ramènent au souci des œuvres sensibles; les archontes mettent en main ou la présidence du cosmique ou la providence du matériel; les âmes, quand elles se manifestent, entraînent en quelque manière vers le devenir" (Jamblique, Les Mystères d'Égypte, II, 5, Les Belles Lettres, 1966, p. 85).

 

L'initiation mystique

Conformément à cette perspective, le Pseudo-Denys est amené à répartir les neuf catégories angéliques en trois triades, chacune de celles-ci exerçant les trois opérations mystiques de purification, d'illumination et d'union, avec plus ou moins d'intensité selon qu'elle est plus ou moins proche du Dieu Un, c'est-à-dire du principe divinisateur, appelé Théarchie divine. La première triade est la plus haute dans la hiérarchie, car elle est unie au divin sans intermédiaire: il s'agit des séraphins, des chérubins et des trônes (qui portent Dieu). La deuxième triade est unie au divin par l'intermédiaire de la première: elle reçoit une illumination moindre, qu'elle a pour rôle de transmettre à l'étage inférieur, et se compose des dominations, vertus et puissances. Quant à la troisième triade, formée des principautés, des archanges et enfin des anges, elle constitue le dernier maillon entre les ordres supérieurs et le monde des hommes, toujours à purifier.

 

Dans le monde de la Matière, la triade inférieure se présente comme les gardiens des collectivités et des individus: messagers et interprètes, ceux-ci révèlent aux hommes les mystères divins, avec un esprit de parfaite conformité à la volonté divine. Dans le monde de l'Âme, la triade intermédiaire représente le combat et la victoire sur le démon, mais aussi l'affermissement spirituel à travers un idéal d'amour universel. Enfin, dans le monde de l'Esprit, la triade supérieure, en proie aux illuminations et aux embrasements de sagesse et de science, initie à la contemplation, conçue comme une plongée au sein de la nature divine. À l'illumination descendante correspond ainsi une illumination ascendante: la contemplation humaine du mystère trinitaire se situe donc nécessairement au sommet d'une progression à travers les étages de la condition angélique.

 

D'après les Pères de l'Église, en effet, les anges sont des éducateurs qui préparent l'âme à l'œuvre du Christ, en l'introduisant progressivement dans la vie spirituelle. Ils la font ainsi participer à la vie angélique, comme à leur être même, par un dégagement des réalités sensibles, qui anticipe les modalités d'existence dans l'au-delà. Clément d'Alexandrie n'ira-t-il pas jusqu'à prétendre que l'âme prend successivement la nature des anges qui l'ont instruite au fur et à mesure de son ascension mystique ? Cette opinion n'a pas été retenue par la tradition, de même que la notion de hiérarchie céleste n'a jamais été érigée en dogme, probablement parce que l'une et l'autre posent en termes de nature une question qu'un Origène a posé, dès cette époque, en termes de grâce.

 

La hiérarchie ecclésiale

Dans le contexte d'une Église où des décisions théologiques devaient continuellement être prononcées, un second volume, intitulé La hiérarchie ecclésiastique, complète et reflète, chez le Pseudo-Denys, la présentation de la hiérarchie angélique. Ici encore, le terme ne se trouve pas dans le Nouveau Testament, mais l'Aréopagite a été le premier à l'appliquer aux structures de l'Église, en effectuant un rapprochement analogique entre le triple ordre céleste et la triade ministérielle, composée de l'évêque, du presbytre et du diacre". À cette triade des initiateurs correspond la triade des initiés: purifiés, illuminés, parfaits (ou moines); classification dans laquelle on reconnaît les trois stades de la vie spirituelle. Sur la terre comme aux cieux, Jésus est le chef des deux hiérarchies, à travers lesquelles l'initiation, l'illumination et la perfection sont transmises de manière continue, de degré en degré, par ordre ascendant. De ce schéma autoritaire, les moines retiendront l'idéal d'imitation de la vie angélique, qu'ils symboliseront par l'image de l'échelle mystique, aussi bien en Occident (Benoît de Nursie) qu'en Orient (Jean Climaque).

 

Classification des anges

La classification des anges selon Thomas d'Aquin (docteur angélique) est reconnue par le magistère de l’Église catholique romaine. Elle est enseignée dans les principales universités catholiques pontificales en cours d'angélologie et démonologie pour les futurs prêtres-exorcistes.

 

Il ne s'agit pas pour Thomas d'une hiérarchie fixe, où chaque ange reçoit une nature définitive. Pour lui, la mission attribuée par Dieu peut être variable suivant sa volonté, et un même ange peut donc agir suivant l'action propre d'ordres différents; mais il ne peut agir que dans les limites de ses capacités propres: «L’ordre d’un gouvernement, qui est l’ordre d’une multitude établie sous une principauté, se détermine d’après la fin poursuivie. Or la fin des anges peut être envisagée de deux manières. Premièrement, d’après la puissance de leur nature, c’est-à-dire en tant qu’ils connaissent et aiment Dieu d’une connaissance et d’un amour naturels. Et par rapport à cette fin, les ordres angéliques se distinguent d’après leurs dons naturels. - Deuxièmement, on peut considérer la fin de la multitude angélique en tant qu’elle dépasse leur puissance naturelle et consiste dans la vision de l’essence divine et dans la jouissance définitive de la bonté divine. Cette fin, les anges ne peuvent l’atteindre que par la grâce. Aussi, par rapport à cette fin, les ordres angéliques se distinguent d’une façon achevée d’après les dons de la grâce, et, quant à ce qui les y dispose, d’après les dons naturels; parce que les dons de la grâce ont été attribués aux anges selon leur capacité de nature.»

 

C'est ainsi que Gabriel est qualifié tantôt d'archange et tantôt d'ange; et que Michel, généralement qualifié d'archange, est dit par ailleurs «Chef de la milice céleste des anges du Bien», ce qui est le rôle d'une Puissance. Les noms qui qualifient les ordres angéliques sont des noms propres à chaque ordre, mais peuvent qualifier dans une certaine mesure tous les autres: ainsi, même si les Trônes sont un ordre dont la fonction spécifique est d'être le siège de Dieu, le psalmiste écrit néanmoins «Toi qui es assis sur les chérubins»; mais chaque ordre tire son nom propre de ce qu'il a reçu la plénitude de cette fonction particulière.

 

Hiérarchie du premier degré

La triade supérieure est formée d'anges qui ont le privilège de servir Dieu, de l'approcher et de le contempler. Les Séraphins, Chérubins et Trônes personnifient trois dimensions spirituelles immanentes et transcendantes suivant lesquelles se manifeste Dieu pour l'Homme: l'amour pour les Séraphins, la raison pour les Chérubins, et la justice pour les Trônes.

 

Les Séraphins sont au neuvième et dernier degré de la hiérarchie céleste. Le mot hébreu seraphim est un nom pluriel dérivé du verbe saraph, qui signifie «brûler». (Lv 4:12.) Le terme hébreu seraphim veut donc dire littéralement «les brûlants». Leur nom signifie chaleur et lumière: ils sont enflammés de l'amour de Dieu au plus haut degré, «Car notre Dieu est un feu dévorant» (He 12:29); leur qualité principale est l'amour. Ils apparaissent dans la vision d’Isaïe, où leur chant de louange est à l'origine du Sanctus: «Dans l’année où mourut le roi Ozias, moi, cependant, je vis le Seigneur, siégeant sur un trône haut et élevé, et les pans de son vêtement remplissaient le temple. Des séraphins se tenaient au-dessus de lui. Chacun avait six ailes. Avec deux il tenait sa face couverte, et avec deux il tenait ses pieds couverts, et avec deux il volait. Et celui-ci appelait celui-là et disait: “Saint, saint, saint est l’Éternel des armées. Toute la terre est pleine de sa gloire.”» (Is 6:1-7). Leur couleur symbolique est le rouge. Les ailes, au nombre de six, couvrent entièrement le corps. On leur met en main une épée flamboyante ou des flammes, et chez les Byzantins, un double flabellum avec l'inscription: Saint, saint, saint"; au tombeau de S. Pierre de Vérone, à Milan (1338), ils tiennent un chandelier allumé.

 

Les Chérubins constituent le huitième chœur de la hiérarchie céleste des anges. Leur nom signifie sagesse et science: ils sont capables de montrer à Dieu ceux qui doutent, et leur vertu est la science. Il est à noter que la science n'ouvre pas nécessairement à l'amour des séraphim, ni à la justice des trônes, puisque Lucifer était un Cherubim avant sa chute, d'après la somme théologique de Thomas d'Aquin. Le mot «chérubin» vient du latin ecclésiastique cherub (pluriel cherubin), transcription de l'hébreu כרוב (kerūb), pluriel כרובים (kerubīm). Mais le terme serait d'origine assyrienne. Dans cette langue, «kéroub» ou «karibu» signifierait «celui qui prie» ou «celui qui communique». On retrouve des Chérubins à de nombreux passages dans la Bible, mais leur description n'est pas cohérente d'un passage à l'autre. Dans le livre de la Genèse, ce sont eux qui gardent l'entrée du jardin d'Éden, «avec une épée flamboyante tournoyant en tous sens». Dans le livre de l'Exode, ils ont pour fonction de protéger l'Arche d'alliance, et n'ont que deux ailes. C'est dans cette position qu'on les retrouve probablement dans le Livre des Nombres, puis dans le Livre des Rois. Cependant, le livre de l'Apocalypse leur donne six ailes, comme les Séraphins.

 

Les chérubins sont au centre de la vision d'Ézéchiel, où ils semblent avoir une anatomie compliquée: «Je regardai et je vis quatre roues à côté des chérubins, une roue à côté de chacun d’eux. Elles avaient l’éclat de la chrysolithe. Toutes les quatre étaient pareilles et paraissaient imbriquées au milieu l’une de l’autre. Elles pouvaient donc se déplacer dans les quatre directions sans se tourner; en effet, elles allaient du côté vers lequel se tournait la tête, sans pivoter dans leur mouvement. Tout le corps des chérubins, leurs dos et leurs mains, leurs ailes et les roues, étaient couverts d’yeux tout autour. Chacun des quatre avait sa roue. J’entendis qu’on donnait à ces roues le nom de tourbillon. Chacun des êtres vivants avait quatre faces. Les premières faces étaient des faces de chérubin, les deuxièmes des faces d’homme, les troisièmes des faces de lion et les quatrièmes des faces d’aigle.»

 

Les yeux correspondant ici à la science, les roues à la mobilité de leur esprit, qui peut examiner chaque aspect de la nature des choses. Les quatre faces ont plus tard été adoptées comme symbole des quatre évangélistes, le Tétramorphe, suivant la vision donnée dans le livre de l'Apocalypse: «Au milieu du trône et autour du trône, il y a quatre êtres vivants remplis d’yeux devant et derrière. Le premier être vivant est semblable à un lion, le second être vivant est semblable à un veau, le troisième être vivant a la face d’un homme, et le quatrième être vivant est semblable à un aigle qui vole.». Les Chérubins ont six ailes, entourant une tête seule, sans corps apparent (contrairement aux Séraphins); le tout est bleu. Le vitrail de saint Apollinaire à Chartres les représente de manière atypique avec trois paires d'ailes et un corps. Dans l'iconographie chrétienne du Moyen Âge, ils sont parfois représentés avec deux paires d'ailes bleues, contrairement aux séraphins dotés de trois paires d'ailes rouges. La principale caractéristique permettant de les identifier est que les ailes ou le corps sont couverts d'yeux. Le chérubin ne doit pas être confondu avec ce que le langage courant appelle "Chérubin", qui est un Putto: un angelot nu et ailé dans les représentations artistiques, souvent assimilé également à Cupidon.

 

Les Trônes forment le septième chœur de la hiérarchie céleste. Ils personnifient la justice et l'autorité de Dieu. D'après Deny l'Aeropagyte, ils sont complètement sourds à toute tentation humaine et ont le privilège de servir de siège à Dieu et de fondation au monde, d'où leur désignation. Ils exercent la justice divine pour organiser le monde matériel et y inspirer les représentants de l'ordre. Le terme de «justice» ne doit pas être compris ici en termes de droit, mais plutôt en termes de cohérence entre la réalité et le plan divin: il s'agit plus de justesse que de justice au sens commun du terme. De nombreux passages bibliques évoquent le trône de Dieu, dont ils sont l'incarnation, mais sans désigner spécialement un ordre angélique. On les trouve explicitement cités dans la Bible par l'apôtre Paul: «Car c’est en lui qu’ont été créées toutes choses dans les cieux comme sur la terre, les visibles, les invisibles, les Trônes et les Seigneuries, les Autorités, les Puissances.». Ils sont parfois assimilés aux vingt-quatre Anciens du livre de l'Apocalypse, qui sont attentifs à la volonté de Dieu et lui présentent les prières des hommes: «Autour du trône je vis vingt-quatre trônes, et sur ces trônes vingt-quatre vieillards assis, revêtus de vêtements blancs, et sur leurs têtes des couronnes d’or. [...] les vingt-quatre vieillards se prosternent devant celui qui est assis sur le trône, ils adorent celui qui vit aux siècles des siècles, et ils jettent leurs couronnes devant le trône, en disant: Tu es digne, notre Seigneur et notre Dieu, de recevoir la gloire, l’honneur et la puissance; car tu as créé toutes choses, et c’est par ta volonté qu’elles existent et qu’elles ont été créées.». Ils sont parfois aussi identifiés aux roues vivantes du char de Dieu, suivant la vision de Daniel: «son trône était comme des flammes de feu, et les roues comme un feu ardent». Ces mêmes roues apparaissent associées aux chérubins de la vision d'Ézéchiel, et la tradition juive leur donne alors le nom de Ophanim. Ils n'ont pas d'attribut iconographie très fixé. Ils peuvent porter une couronne ou un sceptre, symbole de la royauté qu'ils représentent, et être associés à une mandorle, symbole du lien qu'ils établissent entre l'ordre céleste et l'ordre terrestre. Dans la statuaire de Chartres, le Trône a six ailes ocellées, et est debout sur une roue; à Milan, il a l'épée et Dieu dans une auréole.

 

Hiérarchie du second degré

La triade intermédiaire a pour fonction de frayer un passage à la lumière divine. Elle comprend les Puissances, les Vertus et les Dominations. Ces trois ordres correspondent aux différentes aides que Dieu fournit aux hommes pour sa progression spirituelle.

 

L’idée de gouvernement renferme trois choses. La première, c’est la détermination des œuvres qu’il faut accomplir, et cela relève en propre des Dominations. La deuxième consiste à donner la faculté nécessaire pour pouvoir agir; cela appartient aux Vertus. La troisième consiste à régler de quelle manière les directives données pourront être accomplies par ceux que cela regarde; c’est l’office des Puissances.

 

Les Dominations (Eph. 1:21; Col. 1:16), transmettent aux entités inférieures les commandements de Dieu. Elles sont libérées des passions, des dépravations et des tentations. D’après Denys, «les Saintes Écritures appellent Dominations les esprits plus élevés en dignité qui communiquent aux ordres inférieurs les dons de Dieu». Leur nom vient du latin dominationes, qui traduit le grec kyriotētes, ceux qui dominent, les Dominants, les Seigneurs. Ce n'est que très rarement que ces Seigneurs angéliques se manifestent physiquement aux hommes. L'aide des Dominations vise à la libération spirituelle, et porte sur la lutte contre tout ce qui enchaîne l'âme et le corps des hommes et l'empêche de s'ouvrir à la grâce: les mauvaises habitudes et addictions, l'obscurantisme et les préjugés, les attachements serviles et superstitieux. Elles instruisent et renforcent quand le doute et le découragement s’installent. Pour la Somme Théologique, Selon Denys, le nom de Domination signifie d’abord une liberté exempte de la condition servile et de la sujétion quotidienne à laquelle le peuple est astreint, et de l’oppression tyrannique dont les grands eux-mêmes souffrent parfois. Puis ce nom signifie encore «un gouvernement ferme et inflexible qui n’est incliné à aucun acte servile ni à aucun de ces actes qu’entraîne la sujétion ou l’oppression causée par le tyran.» En troisième lieu enfin, ce nom signifie «le désir et la participation de la véritable souveraineté qui est en Dieu.».

 

Les Dominations sont traditionnellement figurés comme des êtres de forme humaine, à la beauté angélique et dotés d'une paire d'aile; on les distingue des autres ordres par des attributs princiers, un orbe de lumière ornant l’extrémité de leur sceptre ou le pommeau de leur épée. Les Dominations, chez les Grecs, ont pour attributs: une aube, une ceinture d'or et une étole verte; une baguette d'or ou un sceptre terminé par une croix et le sceau de Dieu, inscrit à son nom. À Chartres, le vitrail du xiiie siècle les habille richement, tunique et manteau, et leur donne, comme aux rois, le sceptre et la couronne; à Milan, elles ont le sceptre et le globe.

 

Les Vertus symbolisent la force et la vigueur durant un projet entrepris. Elles récompensent le chercheur en phase avec ses objectifs et qui ira au bout de sa démarche. On les invoque pour se redonner force et courage. Le mot vertu peut revêtir une double signification: ou bien une signification commune en tant que la vertu est intermédiaire entre l’essence et l’opération; sous ce rapport, tous les esprits célestes sont appelés vertus célestes aussi bien qu’essences célestes. - Ou bien le mot vertu comporte, dans sa signification, un certain excès de force, et sous ce rapport il est le nom propre d’un ordre angélique. C’est pourquoi Denys écrit que "le nom de vertu signifie une certaine force héroïque et inébranlable", soit pour accomplir toutes les opérations divines qui conviennent aux anges de cet ordre, soit pour recevoir les choses divines. Autrement dit, il signifie que ces esprits abordent sans crainte les choses divines qui les regardent, et cela relève précisément de la force d’âme. Leur nom grec dans Ep 1:21 vient de la racine dynamis (pl. dynameis), qui évoque dont l'idée de force, qui est également traduit par "Vertu" ou "Puissance". La Somme Théologique les désigne sous le terme de "vertus". Ces anges sont ceux qui accomplissent les signes et miracles dans le monde. Les Vertus se confondent pour les attributs avec les Dominations. La baguette leur convient, comme à Moïse, car ce sont elles qui opèrent les miracles et les prodiges, dit Isidore de Séville; à Milan, elles tendent les mains vers le ciel, pour signifier que Dieu seul opère par elles des miracles.

 

Les Puissances, quatrième chœur de la hiérarchie céleste, travaillent essentiellement à maintenir l'ordre divin et lutter contre les démons. Elles montrent aux gens de l'Église et aux Justes le chemin de leur foi et les préservent du doute. Sans le rempart qui les protège contre les attaques du démon, l'Homme perdrait son intégrité, disloqué par les forces dépréciatives qui le coupent de l'Amour, la Justice et la Vérité de la triade supérieure. Le nom de Puissance désigne un certain ordre établi, selon le mot de l’Apôtre (Rm 13:2): "Celui qui résiste à la puissance résiste à l’ordre établi par Dieu." Ce qui fait dire à Denys que le nom de Puissance désigne un certain ordre établi concernant soit la réception des choses divines, soit les actions divines que les esprits supérieurs exercent sur les inférieurs pour les élever à Dieu. - À l’ordre des Puissances revient donc de régler ce que les sujets qui leur sont soumis doivent exécuter. Le terme grec qui les désigne dans Eph 3:10 est exousiai, pluriel de exousia, traduit en latin par potestas (f), pl. potestates. Ces anges sont généralement représentés comme des soldats portant une armure et un casque, et dotés d'armes tant offensives que défensives — boucliers et lances, et chaînes rappelant leur fonction d'enchaîner les démons. Leurs attributs consistent dans l'aube, la baguette d'or, le sceau de Dieu et le sceptre, ce qui ne les différencie pas suffisamment; à Milan, leur poing fermé indique le combat et la victoire est exprimée par le démon qu'elles foulent aux pieds.

 

Hiérarchie du troisième degré

Elle représente Dieu dans son action au-dehors: sage gouvernement, sublimes révélations, constants témoignages de bonté. Elle échappe à la raison humaine, seule la sainteté permet de les percevoir.

 

Les Principautés, dirigent et éclairent les anges et archanges. Leur mission consiste à faire régner un certain ordre sur la Terre par leur intervention céleste. Elles sont gardiennes du secret divin et veillent à son bon emploi. Les Principautés, chez les Byzantins, se reconnaissent à leurs armes, hache ou javelot; à leur costume de guerrier; à un lis fleuri et au sceau de Dieu. À Chartres, leurs attributs sont: l'aube, la dalmatique et l'évangéliaire, car dit Saint Isidore de Séville, elles sont établies «ad explenda Dei ministeria quae facere subjecti debeant» et à ce titre on les assimile aux diacres. Milan leur met en main un rocher, surmonté d'un château fort.

 

Les Archanges sont les messagers extraordinaires de Dieu auprès des hommes. Saint Thomas d'Aquin place trois archanges ici: Saint Michel, Saint Gabriel et Saint Raphaël. Cette tradition est reprise par le Magistère de l'Église Catholique Romaine. Le mot Archange (arkhággelos) signifie en grec «dirigeant des anges», (archí-) étant un préfixe désignant celui qui dirige. Ceux qui annoncent des nouvelles ordinaires sont des anges, mais ceux qui annoncent de grands événements sont des archanges. Ce sont eux qui dirigent les anges et leurs assignent leurs tâches quotidiennes. Les Archanges ont le costume militaire, tunique et manteau, glaive, lance et bouclier; les Grecs y ajoutent le sceau de Dieu. À Milan, le phylactère dénote qu'ils sont des messagers célestes et parlent au nom de Dieu.

 

Les Anges sont ainsi appelés parce qu'ils sont envoyés du ciel pour annoncer des choses aux hommes, le mot grec (ángelos) signifiant messager. Chez les Pères latins, Augustin d'Hippone s'était essentiellement intéressé au mode de connaissance angélique, et Grégoire le Grand avait repris la systématisation de Denys, en n'y apportant que quelques modifications (il intervertit principautés et vertus). À leur suite, les théologiens médiévaux ne remettront pas en question les hiérarchies dyonisiennes, qui leur sont parvenues via les traductions de Jean Scot Érigène, mais à partir du XIIe siècle, les maîtres de la scolastique auront tendance à négliger l'aspect mystique de l'angélologie, pour se focaliser sur l'aspect intellectuel et même noétique des Intelligences séparées (sous l'influence de l'aristotélisme). L'intérêt pour la hiérarchie céleste en tant que telle, tend donc à s'estomper, à deux notables exceptions près: d'une part, Albert le Grand réserve aux anges, parmi les Intelligences séparées, la transmission de la lumière de grâce, et rapproche l'illumination immédiate du séraphin, de l'illumination de l'homme dans la vision béatifique; d'autre part, Bonaventure de Bagnoregio applique à l'âme humaine les opérations de la hiérarchie, en ce sens qu'illuminée par la sagesse divine, elle parcourt désormais les trois voies successives de la purification, de l'illumination et de l'union, non sans l'aide d'un ange qui lève les obstacles sur cet itinéraire. L'attention théologique se déplace donc de l'ange vers l'humain: non seulement l'étude de la nature angélique sert principalement à spéculer sur les potentialités de l'âme en général, mais les prérogatives naturelles de la hiérarchie céleste sont radicalement remises en question dans un discours où l'accent est porté sur la nécessité et l'universalité de la grâce divine pour toutes les créatures. Ainsi, selon Thomas d'Aquin, les anges étant rigoureusement incorporels, ils ne peuvent être classés par genre, et chacun est unique de son espèce, de sorte qu'aucune hiérarchie essentielle ne peut être déterminée entre eux: dans ces conditions, l'esprit humain doit se contenter de reconnaître un certain ordre mutuel, en fonction de l'éminence de telle grâce reçue.

 

Dans la spiritualité

Parallèlement à cette évolution théologique, la piété médiévale a favorisé une individualisation des anges: dévotion à saint Michel Archange ou à l'ange gardien personnel. De plus, même si, dans la Mystique rhénane, l'ange représente encore à la fois un guide et un degré spirituels, il n'en demeure pas moins que, vers la fin du Moyen Âge, la fonction angélique tend à s'amenuiser au sein de nouvelles formes d'expérience mystique, où l'essentiel consiste désormais à communier à la Passion du Christ, et non plus à recevoir les irradiations de la lumière céleste. Alors qu'en Orient, avec Grégoire Palamas particulièrement, la théorie des énergies incréées continue à garantir aux anges un rôle de premier plan dans le processus de déification, en Occident, au contraire, la notion de stratification angélique ne passe pas le cap d'une modernité marquée par le nominalisme (rejet des Universaux et des sphères intermédiaires), l'humanisme (centralité de l'humain) et l'individualisme (affirmation d'une identité irréductible). À partir du XVe siècle approximativement, sans que pour autant l'expression disparaisse des manuels, la hiérarchie céleste ne joue plus aucun rôle structurant, ni dans la théologie ni dans la mystique. Elle trouvera cependant refuge dans la marginalité de certains systèmes théosophiques du XVIIe siècle, et ce sous l'influence de la Kabbale. Ainsi, chez Jakob Böhme, les hiérarchies angéliques expriment le dynamisme de la nature divine et reproduisent le modèle de la Trinité, tandis que chez Angelus Silesius, elles permettent de scander les étapes spirituelles, au terme desquelles l'ange doit toutefois être dépassé, au bénéfice d'un face à face entre l'humain et la déité. Plus modestement, dans l'histoire de la spiritualité en général, la théorie bonaventurienne des trois voies constituera un instrument durable pour l'analyse et la vérification de la vie intérieure.

 

Situation actuelle

Contrairement à la tradition orthodoxe, moins marquée par le personnalisme moderne, l'enseignement catholique contemporain se situe dans le prolongement de l'évolution qui vient d'être décrite. L'expression de hiérarchie céleste fait désormais exclusivement référence à l'œuvre historique du Pseudo-Denys. Ainsi, au niveau du magistère ordinaire, Jean-Paul II a évité d'employer cette expression, préférant évoquer, à propos des anges, un ensemble d'êtres personnels, porteurs d'un nom tantôt personnalisé tantôt collectif, et regroupés en chœurs. Même écho du côté d'un historien du gnosticisme: par rapport à la révélation chrétienne, la hiérarchie dyonisienne est tout à fait accessoire et n'est nullement un objet de foi. D'autre part, concernant l'angélologie, Anselm Grün, spécialiste de la spiritualité, dresse un bilan contrasté: désintérêt des théologiens actuels mais engouement d'un public friand d'ésotérisme. Dans la perspective d'une psychologie des profondeurs, le bénédictin allemand préconise donc la redécouverte de l'ange gardien personnalisé, figure biblique de médiation, par laquelle Dieu manifeste sa présence agissante. Nulle mention d'une quelconque stratification angélique, mais reprise du vocabulaire des énergies, transposé dans le domaine du psychisme, où, par le moyen des anges, Dieu se sert des énergies qu'il a créées.

 

LA HIÉRARCHIE ANGÉLIQUE (SELON LA CABALE)

Si vous pensiez avoir tout vu, vous n'avez rien vu encore. Ressaisissez-vous, car vous allez rencontrer ici le Minotaure dans le labyrinthe des fiction angélique. Attachez votre ceinture de sécurité car vous allez embarquer dans un voyage de folie sans pareil. Nous vous promettons que vous allez remercier le Seigneur de vous avoir épargné de telles absurdités, et vous reconnaitrez que la folie de l'homme ne connait aucune borne. Les principes suivants sont du pur ésotérisme, populaire dans le mouvement nouvel-âge. Il s'agit ici d'une théologie de la chambre ronde où ses adeptes sont attachés dans des camisoles de force, de crainte de se blesser dans leurs délires d'une réalité illusoire qui les transportent dans un monde de démences extravagantes qui n'a ni queue ni tête.

 

D'après Bertrand Duhaime le mot ange peut s’entendre au sens de n’importe quel Acteur ou Recteur du premier Rayon divin, placé tout juste au-dessus de celui de l’humanité, figurant la prochaine étape évolutive de l’homme lui-même. Il représente alors le premier degré de subtilité de l’Être-Un. Dans un sens élargi, ce même mot désigne une entité subtile de n’importe quel niveau, des Anges aux Séraphins (soit Anges, Archanges, Principautés, Puissances, Vertus, Dominations, Chérubins et Séraphins).

 

METATRON, METTATRON ou MITTATRON: Ce mot de différentes graphies dérive de «Metator», qui signifie «Guide» ou «Mesureur», même de Métaphore. Il s’agit du Chef des Élohim, donc de l’Ange le plus élevé de la Hiérarchie divine, la Force et le Créateur de la Lumière dans l’Univers extérieur, assigné par le Père-Mère à la direction de la présente phase de la Création, la sixième sur dix, prévue par le Plan divin. Il visite «JHWH» tous les jours pour obtenir la liste de ceux qui doivent vivre ou mourir et il envoie «Samuel» et «Gabriel» recueillir les âmes des défunts. Il fait partie des trois membres qui lient les guirlandes de prières adressée à Dieu, ce qu’il fait avec «Sandalphon» et «Achtariel». On l’appelle parfois la «Voix de MetatronDieu». En fait, Metatron, qui est la Vibration ultime, n’a aucune caractéristique anthropomorphique, apparaît comme un tube de Lumière blanche. Il est à la fois la Source elle-même, l’image et le reflet de la Source, sans être la Source. Il apparaît lors d’une Translation dimensionnelle pour établir de nouvelles règles et de nouvelles fréquences vibratoires devant permettre l’établissement, le maintien et la structuration d’une nouvelle dimension pour les consciences qui s’y élèvent. On peut l’assimiler au Verbe dans la mesure où on retient que le Verbe n’est pas seulement Parole et Vibration, mais qu’il préexiste dans le Silence originel. Ainsi, il est Vehuia, le Feu relié à l’un des quatre Piliers appelés les Quatre-Vivants, en tant que Principe créateur du Feu au sein des univers et des multi-univers.

 

Dans la Cabale, on le présente comme l’Intelligence du Premier Mobile, en «Kether», ou comme le Prince des Faces ou des Contenances, l’Unique parmi les Enfants du Ciel, ce qui en fait le Principe de l’Univers, des Hiérarchies angéliques et du Monde. C’est le Chérubin, doté de trente-six paires d’ailes, assis sur le Trône à côté de Dieu. On le considère comme le Gardien des Richesses et des Trésors de l’Univers, d’où il tient dans sa main les Clés de tout ce qui existe. Apte à contempler Dieu face à face, il voile la nature sublime. L’expression «Metatron Serpanim» (ou «Sarpanim») désigne le Roi du Monde, le Prince des lumières, le Prince des Princes cosmiques et le Chef des âmes pour un Cycle de la Création. Énoch aurait été le premier à détenir ce titre, à titre de Scribe céleste qui tenait compte des faits d’Israël. Il fut suivi par Moïse (car c’est lui qui lui a parlé en Methalin), Élie et Jésus. Mais cette expression ne désigne jamais le Prince du Monde, ni le Messie, ni le Principe de la Terre en eux-mêmes. Il arrêta la main d’Abraham qui allait immoler son fils à la demande de Dieu, pour éprouver sa fidélité et sa dévotion. Il lutta avec Jacob. Pendant 40 ans, il guida les Hébreux dans le désert. Le «Metatron» doit avoir deux règnes, revenant sur Terre après avoir parcouru tous les globes du système solaire, car il figure l’Être perfectionné et achevé. Il désigne l’Archange qui représente la Perfection à laquelle l’Humanité est appelée à parvenir. Il veille sur le secteur médian de la Ceinture d’Orion. Il amène ainsi ces trois étoiles à fusionner dans l’Unité (El+An+Ra) et à ancrer l’Âge d’or. On dit que, dans une vision, cette entité, revêtue d’une tunique de lumière platine liquide, mesure plus de seize mètres. Elle porterait un bâton de lumière de platine pur, image de la Clef de tout ce qui existe. Elle interviendrait alors pour apporter du support dans sa mission et sa vie. Dans les Textes sacrés anciens, on l’appelle diversement «Yahoel», «Yofiel» (ou «Jofiel» ou «Jophiel»), Surya et Lad. En fait, il est l’«YHWH» (ou «IEVE») mineur des Écoles de Mystères et il porte 72 Noms sacrés. Comme Mot-code, il désigne la Trinité d’«Elijah», «Sanandâ» et «Michaël». Dans cette Dynamique cosmique, «Elijah» crée le gabarit pour le champ d’énergie de la Perfection qui entoure le Merkivah; «Sanandâ» aide à intégrer tous les corps électroniques du 12/13 qui amènent le corps physique à vibrer au niveau de l’Esprit, tout en restant physique; «Michaël» détient la Clé qui fusionne le Merkivah et le corps humain parfait, ce qu’on appelle l’Orchestration ou l’Harmonisation électronique.

 

Dans la spiritualité contemporaine, on reconnaît Metatron comme le Chef et la Tête du Conseil du Soleil central de Sirius et comme le Recteur du Douzième Rayon cosmique, celui des Directeurs divins. On le considère comme le représentant et le porte-parole de la Hiérarchie de la Voie lactée, comme le responsable du processus d’évolution sur la Terre, comme l’un des Hiérarques de la galaxie et comme le promoteur de la Nouvelle Civilisation d’Or (les Dorés). En fait, il a été le témoin de la genèse de l’Univers et de ses multiples mutations et il participe à la mutation des gènes. On l’appelle la Grande Voix, le Gardien du Code éternel des Étoiles, le Point du Commencement et l’Éternité de la Réalité en expansion et il agit à partir d’Antarès. On le considère comme l’Ange de la Libération qui reçoit le Savoir des Étoiles. Il porte les prières des hommes devant Dieu à travers les neuf cents Ciels. Promu à un nouveau rang cosmique depuis peu, il aurait élevé sa fréquence et il porterait le nouveau nom de Metrael à titre de Régent du Douzième Rayon cosmique. Bien qu’il n’agisse pas concrètement dans le monde matériel, il aurait établi sa Retraite éthérique à Machu Picchu, dans les Andes, au Pérou. Il confèrerait la Libération sacrée par une direction adéquate pour passer des mœurs de la chrysalide réactionnaire à l’enseignement qui assure une métamorphose active et profitable. Il rendrait la richesse abondante ou généreuse, guiderait à travers un mysticisme méticuleux, pour former une mentalité brillante de champion. Dans les valeurs symboliques, on l’associe généralement à la calcite claire et à la pectolite bleue (larimar), au harfang des neiges, au chêne blanc, à la rose et au baume du Pérou.

 

RATZIEL ou RAZIEL: Dans le Cabale, le «Courrier de Dieu», le Membre de la Hiérarchie angélique qui se dresse aux Portes de l’Éden, le Détenteur de la Clé des Connaissances terrestres. Voilà le Prince des Faces, la Vision de Dieu ou le Sourire de Dieu qu’on associe au plan de la Conscience christique et au Rayon violet pourpré. On l’appelle aussi le Secret de Dieu parce qu’il régit les Régions secrètes et les Mystères suprêmes de l’Univers. Ange des Mystères, Maître du Zodiaque, chaque jour, sur le mont Horeb, il proclame les secrets du destin des êtres humains à l’Humanité. Il a écrit le Livre qui contient tout le Savoir du Ciel et de la Terre et qui contient les 15 000 clefs des Mystères du Monde. Ce traité spirituel fut subtilisé par des anges envieux qui le jetèrent dans l’Océan. Établi en «Hockmah» (ou «Chockmah»), il gouverne Uranus.

 

TSAPHKIEL, TZAPHKIEL ou ZAPHKIEL: Dans la Cabale, le Recteur des Trônes («Aralim»), l’Intelligence de Saturne (le schème de Binah), appelé la «Contemplation de Dieu». Il régit la Lune cosmique. Autrement dit, il est rattaché à «Binah», la Séphire qui agit comme la Matrice de la Vie. Il s’agit de l’entité qui dirige la Justice divine (Causalité éthique). TsaphkielIl est placé à la tête de la cohorte de juges divins (les Intelligences ou les Trônes). Ces anges de Dieu furent souvent considérés comme mauvais du fait que les hommes n’ont pas toujours compris qu’un juge est juste et impartial. Il exprime la Justice même de Dieu, la personnification la plus pure de la Rétribution ou Compensation. Il est chargé de juger chacune des actions humaines et d’y appliquer un karma rigoureux, précis et juste, positif ou négatif, selon les actes posés. Mieux dit, il secourt dans les douleurs, il aide à supporter les souffrances du monde de la dualité, aidant à en comprendre le sens.

 

TZADKIEL ou ZADKIEL: Dans la Cabale, le Recteur des Dominations (Haschmalim), l’Intelligence du schème de Jupiter (la Séphire «Chesed» ou «Hesed»), appelé la «Justice de Dieu», le Maître de la Prudence et de la Circonspection. Dans l’être humain, il régit le centre frontal et il émet une énergie violette dorée. Son influence s’exprime par l’invitation de l’impulsion primaire à s’élever. Gardien d’«Améthyste», sa parèdre, il garde les Pouvoirs de l’Invocation. Il aide à se former à la tolérance, à l’acceptation et à la diplomatie. Il inspire les savants, les esprits scientifiques, les ingénieurs, les architectes, les acteurs. Par son rayon indigo, il dissout les mémoires des conflits entre nations et groupes ethniques. Il inspire les saines négociations et les textes de loi, les règles, les politiques fiscales et économiques, le commerce et les traités de paix. Intelligence du Septième Rayon divin, il régit les Anges de la Transformation et de la Joie. Il a établi sa retraite éthérique dans le Temple de la Purification au-dessus de l’île de Cuba. On écrit aussi «Tsadkiel».

 

CHAMAËL ou KAMAEL: Dans la Cabale, le «Poisson supérieur» ou «divin», le «Prince des airs», l’Intelligence de «Geburah» (Mars), Esprit du nombre 5, l’Ange du Jugement ou de la Punition de Dieu, dit la Rigueur de Dieu. Œuvrant avec Samaël, il figure le Serpent de la Genèse et l’Esprit de la Magie. Il fut le Gouverneur ou Mentor de Samson. Esprit de la valeur personne-Chamaëllle, on l’associe à la foi et au commandement. Il régit les chakras de la gorge et du cœur. On le confond parfois avec «Chamuel». Dans la spiritualité contemporaine, cet Ange est considéré comme le Recteur du Septième Rayon, celui des Transformateurs de Mythes. Diversement relié au jaspe, à la grève, à l’érable rouge, au bouton d’or, au pavot doré (coquelicot), à la cannelle, on lui assigne son lieu de résidence à l’Entrée de l’Autre Monde, chez les Tuatha de Danann, au Siège du pouvoir des rois d’Irlande. Doté d’une grande force de visualisation, il aide puissamment à transmuter l’être et à modeler audacieusement la vie. Il confère la ténacité par l’espoir et il fait passer toute potentialité à l’acte. Il aurait établi sa résidence éthérique à Temair, à la Colline de Tara, dans le County Meath, en Irlande.

 

Certains le confondent avec Chamuel, cette entité qui, dans la Cabale et la spiritualité contemporaine, agit à titre d’Archange de l’Amour (Charité) et d’Ange de l’Adoration, soit «Celu-Chamaël-11i qui voit Dieu», Chef des Légions d’anges de l’Éclair rose rubis, qui régit le Troisième Rayon. Avec «Tzadkiel» (ou «Tsadkiel») et «Michaël», il est associé au chakra laryngien. Ange de la Modération, on lui confère les qualités ou attributs d’amour, d’adoration, de compassion, de pitié, de créativité, de pardon, de perfection et de gratitude. Il prépare à recevoir l’Esprit saint, protégeant contre la malice, la calomnie et l’incompréhension. Il aide à entrer dans une nouvelle relation ou à se trouver des amis, raccommodant notamment les relations brisées. Il aide encore à mieux s’entendre avec autrui, à se trouver un emploi à sa convenance, à trouver les objets perdus. En nos temps, il aurait établi sa retraite éthérique à Saint-Louis, dans le Missouri, au États-Unis, avec sa parèdre, «Charité».

 

RAPHAËL: Dans la Cabale, le Chef des Archanges ou le Recteur du Deuxième Ciel, Prince de la Providence, Guide des voyageurs et Gardien de la jeunesse, Esprit du Nombre Sept, l’Intelligence du Soleil, compagnon de «Myriam» («Marie» ou «Mariael»). On le considère encore comme le Génie de la Guérison et comme un Guide des Enfers. Il s’agit du membre de la Hiérarchie angélique le plus souvent peint dans l’art occidental, à qui on fait porter le bâton du pèlerin, une besace et un poisson. Très souvent, on le peint comme l’escorte, chaussée de sandales, d’un jeune homme et de son chien. Dans l’Ancien Testament, on lui fait guérir la plaie d’«Abraham» après sa circoncision tardive et la cuisse de Jacob après sa lutte avec «Samaël». À ce propos, dans la dynamique de la polarité, on l’associe à la hanche gauche. En outre, il aurait donné un livre de médecine à «Noé» après le Déluge. Il fut le gouverneur d’«Isaac». La légende veut qu’après la prière que Salomon adressa à Dieu pour lui demander de l’aide dans la construction du Grand Temple de Jérusalem, cet archange lui aurait offert en présent un anneau magique capable de soumettre les Démons qui auraient servi d’esclaves pour en achever l’édification. Il délivra «Tobie» de sa cécité et de sa misère. En réalité, «Raphaël» surveille l’Humanité pour la guider et lui prodiguer ses soins diligents, lui assurant protection, nourriture et réconfort. On l’identifie souvent comme l’Ange de la Consécration. Il régit la tempérance ou la modération, soit le juste milieu en tout. De son nom, «Dieu a guéri», ce Médecin divin éveille et active dans un sujet le pouvoir de se soigner lui-même ou il le conduit au lieu propice où il peut guérir. Entité tutélaire des médecins et des voyageurs, il indique la Bonne Voie lorsqu’un être parvient à la croisée des chemins en s’adressant à lui dans le cœur. Figure du Grand Accomplissement, surtout associé au Soleil couchant, il dispense les bénédictions solaires, fondées sur la compassion, l’amour inconditionnel et impersonnel.

 

Dans la spiritualité contemporaine, on le considère comme le Recteur du Cinquième Rayon divin, celui des Guérisseurs de l’Arc-en-ciel, qui émet une énergie orange dorée par le centre sexuel. Il aurait établi sa retraite éthérique principale à Fatima, au Portugal, avec la Sainte Mère Marie. Mais il agirait aussi au Fire Island Lighthouse de l’État de New York aux États-Unis. On le relie à la topaze et au jade; à la colombe et au pélican; à l’aune et à l’olivier; à l’aigremoine et à la calendula; au fenouil et au petit grain (parfums).

 

MICHAËL, MIKAËL ou MICKAËL: Archange solaire et Prince des Archanges, dont le nom signifie «Qui est comme Dieu?» traditionnellement associé à la sphère de Mercure (non à la Lune, comme certains le pensent), il désigne le complément de la Conscience christique. Selon les écrits, on l’appelle diversement l’Ange des Miracles, le Prince de la Paix, le Maître de la Clémence, le Messager de Dieu, la Clarté de la Nuit, l’Esprit du Nombre, le Vainqueur du Dragon, le Protecteur du Peuple de Dieu, le Champion de la Femme et de sa Descendance, le Chef de la Bataille d’Armageddon, le Défenseur de la Conscience christique, le Gardien du Cercle réservé, le Dépositaire de la Parole perdue et l’Ange gardien de la Terre. Reconnu pour ses grands pouvoirs de protection, il détient Excalibur, la Grande Épée des Sept Vertus, qui tranche les liens de ce qui ne sert plus, dissout l’obscurité dans les consciences et purifie la planète de ses miasmes. Il veille notamment sur le rehaussement des vibrations de Rigel, siège des Seigneurs sombres, dans la Ceinture d’Orion. Détenant également les clés du Royaume du Ciel, il garde ouverte les Portes de la Rectitude, jusqu’à l’entrée du dernier juste. À la Fin des temps, il défendra la Femme enveloppée dans le Soleil en chassant des cours du ciel l’adversaire de son Enfant mâle, tout en répandant sur Terre les sept coupes de la rétribution divine. Dans la Tradition musulmane, il est «Mika», l’Ange de la Nature, qui fournit à la fois la nourriture et le savoir à l’espèce humaine. Pour cette raison, on en fait le Chef des Anges de Jupiter. Médecin céleste, il préside aux guérisons dites miraculeuses. Dans cette même Tradition spirituelle, on lui assigne des ailes couleur d’émeraude, couvertes de cheveux couleur de safran, chacune bardée d’un million de faces et de bouches et de langues parlant autant de dialectes, implorant constamment le pardon de Dieu. On le voit alors verser 70 000 larmes de ses multiples yeux.

 

Dans la Cabale, il terrasse les Légions de Bélial, les Fils des Ténèbres. Voilà peut-être ce qui explique qu’on en fasse le patron des agents de police. La Bible en fait l’Ange gardien d’Israël et le Commandant en chef des Armées célestes. Il agit comme l’Esprit spécial d’«Élisée» et il aurait apparu à «Moïse» dans le Buisson ardent. Il sauva «Daniel» et ses compagnons dans la fosse aux lions. L’Église chrétienne en fait son Patron principal. En fait, à titre de Chef du Premier Rayon cosmique, «Michaël» personnifie la Conscience divine de la foi, de la protection, de la perfection et de la volonté de Dieu et il agit par le cœur et le plexus solaire des êtres vivants. Mieux dit, il focalise la Conscience solaire du Premier Rayon. Gardien d’«Israël» et Précurseur de «Shekinah», il vient encore rendre les Jugements vrais et justes de Dieu sur la lignée du Malin. Il gouverne la vertu humaine qui régit les Nations de la Terre. Il est miséricordieux et patient, puissant et secourable, pour les Fils de la Lumière. On le représente portant une épée gigantesque ou une balance, cette dernière lui servant à peser les âmes des défunts. À l’occasion, on lui fait encore porter la Clé des Abysses et une longue Chaîne. En vérité, Michaël dirige les Énergies vitales des huit dimensions supérieures vers la Terre, engendrant sa biosphère vivante. Avec «Gabriel» et les entités de Sirius, il gouverne la Terre sous les auspices de la Confédération galactique, coopérant avec les Seigneurs du Temps. De ce fait, cet être inter-dimensionnel n’est pas vraiment attaché à l’énergie physique ni à une planète ni à un système solaire particuliers.

 

À l’Aube des Temps, Michaël a fait triompher les Forces de la Lumière sur les Puissances négatives, symbolisées par le Dragon infernal. À l’origine, c’est lui qui unifia les huit dimensions de l’Octave de la Conscience cosmique, engendrant l’état de ténèbres, conformément au Plan de la Force créatrice suprême, pour permettre l’opposition du champ évolutif terrestre. Ce faisant, il permettait l’Illumination de la Matière (Densité) à travers le processus d’Ascension spirituelle. Pas étonnant qu’on l’appelle encore l’Ange de la Délivrance ou de la Libération. Il agit comme Vice-roi du Ciel, en remplacement de Lucifer. Il rayonne les qualités de protection, de courage, d’espérance, de foi, de vérité, de volonté divine, de puissance, d’omnipotence et de perfection. Il protège l’être, la conscience et le Monde. Il exorcise les Démons, il écarte les influences nocives, il délivre du doute et de la peur, il aide à croître spirituellement et il inspire les chefs de gouvernement pour aider à améliorer la condition des sociétés.

 

Dans la spiritualité contemporaine, Michael figure l’Ange du Seigneur qui vient vivifier les élus de Dieu avec les enseignements authentiques de Jésus, qui ont été perdus. Il a établi sa retraite éthérique à Banff, en Alberta, au Canada, avec une succursale au lac Winnipeg, d’où il parcourt le Monde avec ses Légions d’anges de l’Éclair bleu doré, pour maintenir la liberté sur le globe. On dit que ses effigies occupent un emplacement privilégié dans le Temple de la Connaissance de Shamballah, où il est généralement figuré dans une attitude plus sereine et pacifique que celle que les artistes humains lui attribuent habituellement. En effet, en général, sur Terre, on le dépeint revêtu d’une armure ou d’une cote de maille et d’une épée nue et on le fait agir en militant. En fait, on dit que dans les songes ou les apparitions, il se présente sous la forme d’un être très jeune, grand, fort et beau, offrant un visage aux traits fermes, ciselés, avec des yeux semblables à des mares de feu et une peau qui brille des éclats du cuivre. Michaël est le Maître de la Puissance «Phi», ce qui se révèle dans son anagramme d’Alkimie (Alchimie). Avec ses phalanges, il descend aussi dans les Abîmes de la Mort et de l’Enfer pour enchaîner les adversaires de la Conscience christique, les renvoyant devant la Cour du Feu sacré pour leur jugement dernier. Il parcourt encore le plan astral pour garrotter les Démons et les âmes désincarnées, prêtant son concours incomparable à ceux qui sont assaillis par les Forces des Ténèbres. Actuellement, il œuvre surtout à apaiser l’Humanité en lui inculquant le sens de l’importance de Dieu et du Pouvoir créateur afin de manifester le bon vouloir sur la Terre. Il fait surtout sentir son influence du milieu du mois de septembre au milieu d’octobre. Justement, on le célèbre le 29 septembre de chaque année. Maître du Feu solaire, il protège l’Art hermétique et la spiritualité. Comme parèdre, on lui assigne la Déesse «Foi».

 

GABRIEL: D’après la Bible et la Cabale, le «Guerrier» ou le «Héros de Dieu», l’Ange créateur qui figure le Bras armé de Dieu, le Recteur de la Force et du Courage, la manifestation de la force spirituelle en l’être humain, une force extrême amplifiée. Autant dans le Judaïsme que dans l’Islamisme, c’est lui qui est chargé de fournir aux prophètes les messages en provenance de Dieu. Scribe d’Allah, on le considère comme l’auteur du Coran (Qu’ran). Chez les Juifs, il est considéré comme le Seigneur du Tonnerre, du Feu et de la Mort, chargé de recueillir l’âme des défunts et de les conduire devant le trône de «JHWH» ou d’«Allah. C’est lui qui révèle les Mystères auprès de l’Humanité. Il apparut notamment à Daniel, à Josué, à» Zacharie, à Joseph, à Élisabeth (mère de Jean le Baptiste) et à Marie (lors de l’Annonciation). Il divisa la Mer Rouge devant Moïse pour permettre aux Hébreux d’échapper aux soldats du pharaon. Il détruisit Sodome. Il inspira Jeanne d’Arc, l’invitant à aider le Dauphin de France à unir ce pays. Il gouverne les anges de la Direction (Guidance) et de la Pureté. Éveilleur céleste, il sonne la trompette (ou le clairon) du Jugement, de la Renaissance et de la Résurrection, stimulant l’ardeur évolutive et ouvrant à l’amour désintéressé, et il rétribue les bons et les méchant. Guide de la vie spirituelle, Chef ambassadeur de l’Humanité, il prend place à la Gauche de Dieu. Il figure la Première Création du Fils créateur de notre univers local et l’Exécuteur du plan planétaire. On l’associe à l’Étoile du matin ou à la Lumière du Soleil levant. Esprit de la Lune, il gère le nombre 2. Maître de la Transformation vibratoire, on le fait généralement porter une face humaine doté d’ailes multicolores, un sceptre (en forme de lys), un rouleau ou un calice d’or. Il aide à unir les deux extrêmes dans le cœur, imprègne de la sagesse divine et il inculque un sens supérieur de la dévotion et du service. Il régit les cycles lunaires et les courants de l’océan. Il permet de connaître son plan de vie et son but. Il rayonne la joie, le bonheur et l’accomplissement. Il dissout les énergies du découragement et les brouillards de la confusion. Il assiste dans l’élaboration d’une discipline personnelle et dans la mise en ordre de sa vie. Relié au centre-racine, il s’active particulièrement dans le signe du Cancer. On lui fait encore régir le centre ombilical, par l’énergie vert doré, en collaboration avec Raphaël, mais encore mieux le plexus solaire. On lui assigne la couleur blanche nacrée. Il identifie l’Esprit de la Vérité qui délivra le Coran à Mahomet. Pour les mystiques, il couve les Mystères du Graal. Il est le Patron des communications électroniques. On le considère comme le visiteur angélique de la Terre le plus assidu.

 

Dans la spiritualité contemporaine, on le reconnaît comme le Directeur de plusieurs dimensions, dont les troisième, quatrième et cinquième dimensions, lui attribuant plus précisément le Quatrième Rayon. Certains préfèrent lui attribuer le Douzième Rayon, celui des Directeurs divins. Avec sa compagne Espérance, on lui assigne une retraite éthérique entre Sacramento et le mont Shasta, en Californie et une autre au Cape May Point Lighthouse, dans le New Jersey, aux États-Unis. Présentement, il œuvre à intégrer l’Humanité dans la Conscience galactique. Mais il rayonne encore une indépendance empreinte de joie, une intuition confiante, des rêves sains. Il confère une compréhension fondamentale qui s’accompagne d’une vision aiguë qui permet de passer des vagues reconnaissances cycliques au Savoir universel complet. On lui assigne la célestiel et la sodalité, le geai bleu, le houx et le chêne, le convolvulus (liseron), l’eucalyptus et le genévrier.

 

SANDALFON ou SANDALPHON: Dans la Cabale, l’Ange placé derrière le Trône de Dieu, qui tissa des couronnes pour son Créateur. Il fait partie du trio des Anges qui récupèrent les prières des êtres et qui les présentent à Dieu. Hors lui-même, il s’agit de «Matatron» (ou «Metatron») et d’«Achtariel». Pour ce qui le concerne, il constitue la «Louange de Dieu» qui dépasse symboliquement de cinq cents ans l’ensemble de ses compagnons subtils. Recteur ou Recteur des Devas, des Éléments et des Anges, il apparaît généralement sous l’aspect de gigantesques cariatides. Ange de la Terre et du Pouvoir, il régit la Dette karmique, ce qui en fait l’Ange sombre de la Cabale. Il aide un sujet à s’enraciner ou à s’ancrer dans la réalité terrestre. Très attentif à toutes les prières, il exauce ceux qui cherchent la vérité supérieure, la guérison et l’amour pur. Certains considèrent ce Prince angélique comme Élie dans son aspect d’Illuminé.

 

Sandalphon est l’Ange-Prince, Recteur de la structure de la matière. Les Élémentaux qui œuvrent au sein des quatre éléments (Feu, Eau, Air et Terre) sont sous la régence de l’Ange-Prince Sandalphon, Ambassadeur de l’Archange Metatron. Au fur et à mesure que le milieu terrestre deviendra plus élevé, plus propre, plus subtil, Sandalphon sera remplacé par le véritable Archange de la Terre qui porte le nom (actuellement) d’Emmanuel. Ce mystérieux Archange, qui doit régir sur Terre l’Ère messianique qui approche, est servi par l’Ange-Prince Sandalphon dans son objectif de faire que tous les humains atteignent leur plénitude, qui est l’édification de leur Messie intérieur, leur Christ intime. L’Emmanuel Sandalphonira dans toute l’organisation cosmique, autant au niveau du système planétaire qu’au niveau individuel car, tel que l’Ange-Prince Sandalphon le démontre, l’être humain porte dans sa personnalité toutes et chacun des parties qui constituent l’Univers: il est un Cosmos en miniature. La mission de Sandalphon consiste à susciter, en toute circonstance, l’aptitude au raisonnement logique de l’être humain, afin qu’il parvienne à l’évidence que la Vérité est en lui (dans chacun de ses éléments) au lieu de résider dans un quelconque personnage prestigieux. Sandalphon souhaite que chacun découvre son Grand Avocat intérieur qui vibre, là, caché dans l’âme et qui peut libérer de toute limite, de toute contrainte, de tout souci. Par lui, chacun pourra voir et comprendre la Réalité, s’unir à la Volonté Cosmique et agir pour réussir. L’action de Sandalphon, comme celle de tous les Archanges, consiste à orienter l’être humain vers la réalisation de sa mission sur Terre, vers le succès moral et matériel. L’Amour de Sandalphon, ainsi que celui des Forces dites élémentales, est altruiste, sans jamais chercher à dominer. Au contraire, l’Ange-Prince Sandalphon ouvre toujours des nouvelles possibilités, en libérant des liens pervers avec la matière. Il stimule l’envie d’agir, de vaincre les petites difficultés (se lever le matin, attendre l’autobus, tolérer le bruit et la pollution, toujours rester affable et aimable. Il amène à développer l’Amour des minéraux, des plantes, des animaux, des hommes et des femmes, même dans leur versant négatif, du fait que, tout ce qui est négatif et pervers apparaîtra un jour inéluctablement, positif et constructif. En effet, la seule chose qui soit réellement catastrophique et néfaste, c’est de ne rien aimer.

 

EMMANUEL: D’après la Cabale, le «Dieu avec nous», l’Intelligence du Sixième ciel, le Porteur de la Lumière. Il s’agit de l’Ange de la Terre qui préside à sa vitalité, à son abondance et à sa santé, qui agit surtout par l’intermédiaire des simples. Recteur de la vitalité et de la santé, il agit par «Zooroéel» et «Shabréel». Certains mystiques le considèrent comme une entité de l’Étoile bleue qui se serait déjà incarnée sous le nom de Jésus. Dans la spiritualité contemporaine, on l’appelle désormais «Omni», puisqu’il aurait récemment reçu une promotion dans la Hiérarchie cosmique.

 

JOPHIEL: Dans la Cabale, le «Courrier» ou la «Beauté de Dieu», l’ange de la Justice et de la Rigueur, mais surtout de l’Illumination, l’Intelligence de Saturne, gouverneur de Sem. Il incline vers le silence et la méditation, apporte la sérénité et la patience, dissout l’ignorance, stimule l’aspiration, écarte l’orgueil et l’étroitesse d’esprit. Il aide à combattre la pollution et à nettoyer la planète de ses impuretés. Au niveau de l’individu, il l’aide à assimiler les informations, par exemple dans les études et au moment des examens. Dans la spiritualité contemporaine, il devient l’Ange du Deuxième Rayon, le Régent des Légions angéliques de l’Éclair doré, celui de la Constance, de la Sagesse et de l’Illumination, compagnon de «Constance» (ou «Christine»). Il aurait établi sa retraite éthérique au sud de la Grande Muraille de Chine, près de Lanchow (Lanzhou), où il enseigne la puissance de la Lumière intérieure. Il stimule les sentiments par la radiation de l’Illumination.

 

ANAËL: Cette entité angélique, le Prince céleste, dont le nom signifie «Exaucez-moi, Seigneur!», Esprit de Pluton, Recteur du nombre trois, figure l’un des sept Esprits de la Création et l’Esprit de la Connaissance de l’Univers. Recteur de Vénus, on l’invoque pour rencontrer son âme-sœur ou son partenaire parfaitement compatible et complémentaire. Il régirait l’amour, la passion et l’esprit romanesque. Il est l’un des sept Anges de la Création, relié à Vénus et au vendredi, qui régit la Lune, la sexualité, les souverains et les royaumes.

 

ARIEL: Dans la Cabale, un Ange, le Dieu-Lion ou le Lion de Dieu, l’Intelligence de la Terre, aussi appelé le Foyer, le Trône ou l’Autel de Dieu. On le considère tantôt comme l’un des sept Princes recteurs des Eaux tantôt comme le Grand Seigneur de la Terre. On en fait le Maître des animaux. Ange guérisseur de la Nature, de polarité féminine, ce qui le fait parfois appeler Ariella, Arielil porte l’ancien nom poétique de «Jérusalem» et il détient le pouvoir sur les démons. Il œuvre au niveau de tous les chakras, mais surtout sur le centre-racine et le huitième centre (le lotus christique). Il aide à découvrir sa mission et à l’incarner, à renforcer la volonté, à écarter les limites et à dissoudre les illusions. Il aide à découvrir son entité spirituelle. On l’associe au verset 9 du psaume CXLIV (CLIV): «Suavis dominus universis et miserationes eius super omnia opera eius»qui signifie «IHVH, bien pour tous, ses matrices embrassent toutes ses œuvres» ou «Dieu, bon pour tous, sa pitié s’étend à toutes les créatures». On le considère comme l’Ange de la Guérison le plus puissant. Parfois associé à «Raphaël», il pourrait être un aspect composite d’«Anaël» et d’«Uriel», ce qui en ferait un Archange de Lumière, plus précisément un Trône.

 

URIEL: Dans la Tradition juive, «Ma Lumière est Dieu», le Chef de l’Armée des Anges et le Recteur des étoiles. Chez les Chrétiens, on le perçoit comme un Ange de la punition et de la pénitence. Dans la Cabale, l’Archange des religions orientales, appelé la «Lumière», la «Flamme» ou le «Feu de Dieu», probablement relié à Uranus. Il n’est pas étonnant qu’on lui attribue un rôle dans les orages violents, les éruptions volcaniques et les tremblements de terre. On le considère comme une entité féminine, l’Ange de la Créativité. Maître de la Vérité, du Service ou du Ministère, de la Paix, de la Constance, de la Sagesse, de la Compréhension, il constitue le Pilier du Milieu de l’Arbre de vie dans «Tiphereth» (le schème du Soleil) et il se tient devant la Présence vivante de la Loi. Par son rayon rouge doré, il vivifie le centre coccygien (centre-racine). Au cours de l’histoire évolutive, il signala son existence à quelques reprises: il garda la Porte du Paradis au moment de la sortie d’«Adam» et d’«Ève», y brandissant l’Épée de Feu; il rendit encore visite à «Noé» pour lui annoncer son salut, lui révélant l’imminence du Déluge; il vilipenda Moïse qui n’avait pas circoncis son fils «Gershom»; il apparut à «Élie»; il aida «Abraham» à sortir d’Ur en Chaldée; et il agit comme l’Esprit propre à «Esdras» («Ezra»), lui confiant les Mystères de l’Arcane céleste. Ainsi, il aurait établi l’art divin de l’Alchimie sur la Terre et il aurait enseigné la Cabale aux Hébreux. Archange du Salut, il règne sur l’Hadès, ce qui lui a probablement valu, dans le Christianisme, d’être parfois associé à «Lucifer» ou à «Satan».

 

Dans la spiritualité contemporaine, on le considère comme le Maître du Sixième Rayon divin, celui des Stimulateurs vers l’Idéal, les Légions de l’Éclair pourpré et doré. On le dit relié à la Licorne, d’où il régirait le Rayon bleu de la Volonté divine qui irrigue le centre coronal et le hara (centre du ventre). On l’associe tantôt aux Séraphins tantôt aux Chérubins, comme Recteur du Soleil. Comme «Metatron», on l’appelle l’Ange de la Présence. Il conférerait un rayonnement céleste, révélerait le ministère spirituel, formerait une conscience sincère. Il inspirerait les compositions musicales et donnerait le goût du chant. Il ferait passer la conscience de l’expérience des revers décevants à celle des bénédictions douces qui soulèvent en enthousiasment. On l’associe diversement à la calcite orangée et au jaspe jaune; au cardinal; au sorbier; au cœur saignant et au fuchsia; et au citron et à la menthe poivrée (parfums). Avec Aurore, sa compagne, il aurait établi sa retraite éthérique dans les montagnes Tatra, au sud de Cracovie, en Pologne, en Europe et il aurait installé un ancrage à Lost Lake, au mont Hood, derrière Portland, en Oregon, aux États-Unis. En fait, Uriel est l’Ange de la Présence, appelé la Colombe, celui qui, en des temps immémoriaux, a gravé en chaque être humain la capacité de vibrer et de résonner au sein de la conscience ordinaire, apparemment détachée du Créateur, celle de la Présence. Il est en relation avec l’Ultime Révélation de la Conscience au sein de la dualité qui marque le Retour à l’Unité. Il intervient avec «Metatron» dans le processus final d’un cycle d’évolution et au sein du processus initial d’un autre. Il est celui qui permet de manifester, après un certain nombre de passage en incarnation, liés à son épuration, le processus ultime appelé le Retournement de Conscience. Il permet donc, par sa Présence et son rayonnement, de faciliter le passage de la dualité à l’Unité, le passage des mondes dissociés aux mondes unifiés. Pour ce faire, il rend possible l’activation d’une des cinq nouvelles lampes, appelée le onzième corps, en relation directe avec le Verbe créateur, la Présente et le Silence. Il œuvre au sein des mondes afin de permettre d’établir les nouveaux fondements de l’Ascension de la Conscience au sein de sa Nouvelle Dimension de Vie. On écrit aussi «Auriel» ou «Ouriel».

 

Les neufs chœurs d'anges

Les Anges forment 9 grands chœurs, chacun divisé en 8 légions (une légion équivaut à 10 000 anges). Le premier chœur s’occupe de tout ce qui est relatif à la volonté dans le monde physique que dans celui du désir. Ces Anges sont nommés les Séraphins et ils sont chargés de maintenir toujours pleins, les réservoirs de la volonté afin que tous ceux qui le désirent y puisent à leur gré, les énergies dont ils ont besoin. Le deuxième chœur d’Anges s’appelle les Chérubins et ils sont chargés de faire en sorte que la providence soit toujours prête à porter, à perfectionner ce que la volonté a mis en marche, grâce à cette médecine universelle qui est l’Amour. Le troisième chœur des Anges s’appelle les Trônes et ils ont pour mission d’instituer, de cristalliser ce que la volonté et la Providence ont mis en mouvement, de vérifier la perfection. Et c’est dans les légions des trônes que se trouvent les Anges du destin dont la mission est de guider les individus. Le quatrième chœur des Anges s’appelle les Dominations et ils sont chargés d’octroyer les pouvoirs que le destin permet. Ils s’occupent de remplir aussi, les réservoirs d’optimisme, de joie et de bonté. Le cinquième chœur d’Anges s’appelle les Puissances et ils sont chargés de rétablir la justice quand la loi a été violée. Ils fournissent à l’homme, le courage nécessaire pour affronter ses faiblesses et c’est à eux que nous devons adresser nos prières pour nous racheter. Le sixième chœur d’Anges s’appelle les Vertus et ils s’occupent de l’harmonisation des désirs humains et des besoins spirituels. Le septième chœur d’Anges s’appelle les Principautés et c’est d’eux que dépendent la beauté et la grâce de ceux qui doivent s’incarner. Le huitième chœur d’Anges s’appelle les Archanges et ils sont chargés de mettre la vérité à la portée des humains. Le neuvième chœur d’Anges est nommé les Anges et ils exercent une fonction de Gardiens, car ils protègent le Destin de l’individu de tout ce qui pourrait le perturber. Ce sont les Anges qui sauvèrent Jésus de la fureur d’Hérode et ce sont eux qui se sont chargés également de faire arriver Moïse sain et sauf aux mains de la famille du Pharaon.

 

Lorsque les Anges reçoivent un ordre de protection de la part des Anges du destin (Trônes), tous les ennemis de l’individu désigné sont détruits ou paralysés. Ils élaborent également les circonstances qui feront manquer l’avion, le véhicule ou la moto à l’individu qui est sous leur protection et ils se chargent de remettre aux Anges dégradés de Lucifer, les individus qui ne sont pas sous leur protection. La tradition nous dit qu’après le déluge, la divinité agissante à cette période nommée Yahvé ou Jéhovah, a engendré 72 Forces ou visages, connus sous le nom d’Anges à qui elle a confié la mission d’instruire le genre humain. Les 72 Anges se sont partagés les degrés du Zodiaque, à raison de 5 degrés chacun, pour impartir, depuis ces Tribunes, leurs cours (72 x 5 = 360 degrés). Au moment présent, les Anges de l’abîme ont beaucoup de force, car leur premier contact est l’écorce terrestre, notre corps physique. Aussi les origines des catastrophes, les accidents, des épreuves etc.… sont à rechercher dans les pensées, les actes et les sentiments des victimes qui par leur façon d’agir, actuelle ou passée, étaient porteurs de leurs traits intérieurs. La dynamique des Anges montre que le mal est engendré par notre ignorance, par notre incapacité à intérioriser les énergies créatrices et à les convertir en actes concrets: Gâcher les énergies divines, c’est ce qui engendre le Mal, un Mal épisodique, circonstanciel qui disparaîtrait au fur et à mesure que l’homme évoluera. Oui, le mal accumulé nous suit, d’incarnation en incarnation, et c’est cela qui explique des êtres difformes ou avec un destin pénible dans le monde. Lorsque dans une vie, nous plantons les graines du mal, nous constaterons que, dans une autre vie, le Mal aura pris racine dans notre intérieur, et rien ne pourra bien fonctionner dans notre organisme tant que nous n’aurons pas extirpé ce mal. Et l’Antidote efficace n’est que le changement de comportement. Nier l’existence des Anges, c’est se limiter, s’obscurcir, se mortifier. Jéhovah est l’organisateur du monde matériel. Il a fragmenté, divisé la Connaissance divine en 72 parties pour ainsi en faciliter la compréhension par les Ego humains. Chacune de ces 72 parties constitue une façon de comprendre l’organisation cosmique, c’est-à-dire un langage. Ainsi, à partir du Déluge, Jéhovah a programmé l’établissement de 72 Groupes Humains et chacun d’entre eux doit s’appliquer à apprendre une parcelle de la connaissance cosmique; et à la tête de chaque groupe, il a placé un Ange, une entité spirituelle qui travaille pour l’évolution de ce groupe. Ces Anges sont formés par 5 lettres de l’Alphabet Sacré qui sont en même temps leur Nom et leur Programme. Chacun d’entre eux dégage une ligne d’action, une attitude, une façon de s’exprimer, c’est-à-dire un langage.

 

La philosophie de l'absurde

Nous assistons de nos jours à un déferlement d'idées plus insensées l'une que l'autre comme il ne s'est jamais vu dans l'histoire de la race humaine. L'absurde est à l'ordre du jour à tous les niveaux de la société, particulièrement dans le domaine religieux, comme nous venons de voir avec les anges. L'absurde est décrit comme étant «ce qui est manifestement et immédiatement senti comme contraire à la raison au sens commun; parfois quasi-synonyme de impossible au sens de « qui ne peut ou ne devrait pas exister.» Selon le dictionnaire Larousse: «L'absurde est ce qui est contraire à la raison, au sens commun, qui est aberrant, insensé. La personne absurde est celle qui parle ou agit d'une manière déraisonnable. Les existentialistes voient l'absurde comme une condition de l'homme qu'ils jugent dénuée de sens, de raison d'être». Il nous est dit que «Les absurdités d'un temps deviennent l'objet sérieux des études d'un autre temps; et comme on ne veut pas avoir l'air de s'appliquer gravement à des absurdités, on suppose à celles-ci des raisons secrètes et des lois profondes qui n'y furent jamais. On leur prête un grand sens qu'elles n'ont pas eu. C'est là un art, peut-être nécessaire, pour mettre quelque ordre dans le fouillis des opinions humaines...» (Ch.-A. Sainte-Beuve, Pensées et maximes,1868, p. 132.).

 

Bien qu'apparenté dans une certaine mesure à l'existentialisme, Albert Camus s'en est assez nettement séparé pour attacher son nom à une doctrine personnelle, la philosophie de l'absurde. Le sentiment de l'absurde peut surgir de la «nausée» qu'inspire le caractère machinal de l'existence sans but, peut naître du sentiment de l'étrangeté de la nature, de l'hostilité primitive du monde auquel on se sent tout à coup étranger. Ou encore de l'idée que tous les jours d'une vie sans éclat sont stupidement subordonnés au lendemain, alors que le temps qui conduit à l'anéantissement de nos efforts est notre pire ennemi. Enfin, c'est surtout la certitude de la mort, ce «côté élémentaire et définitif de l'aventure» qui nous en révèle l'absurdité. En fait, ce n'est pas le monde qui est absurde mais la confrontation de son caractère irrationnel et de ce désir éperdu de clarté dont l'appel résonne au plus profond de l'homme. Ainsi l'absurde n'est ni dans l'homme ni dans le monde, mais dans leur présence commune. Il naît de leur antinomie. «Il est pour le moment leur seul lien. Il les scelle l'un à l'autre comme la haine seule peut river les êtres.».

 

Comment les absurdités modernes se manifestent-elles ? Elles se présentent dans les pensées, les paroles, les comportements, les idées et raisonnements, les imaginations, les cultures. «Aberration, absurde, bêtise, contradiction, contresens, déraison, énormité, extravagance, folie, illogisme, imagination, impertinence, incohérence, incongruité, inconséquence, ineptie, insanité, irrationalité, loufoquerie, moquerie, niaiserie, non-sens, saugrenuité, sottise, stupidité», sont tous des termes ou synonymes pour en décrire le sens. Dans «l'Histoire du merveilleux dans les temps modernes» 1880, Louis Figuier nous en présente une certaine image: «Étant amenés dans le temple des immortels, les deux époux furent avertis qu'on allait les admettre aux divins mystères. Là, un homme, revêtu d'un long manteau, prit le premier la parole et dit: «Sachez que le grand secret de notre art est de gouverner les hommes, et que l'unique moyen est de ne jamais leur dire la vérité. Ne vous conduisez pas suivant les règles du bon sens; bravez la raison, et produisez avec courage les plus incroyables absurdités. Souvenez-vous que le premier ressort de la nature, de la politique, de la société, est la reproduction; que la chimie des mortels est d'être immortels, de connaître l'avenir, lors même qu'ils ignorent le présent, d'être spirituels, tandis qu'eux et tout ce qui les environne sont matière.». Stanislav Andreski ajoute dans son livre «Les sciences sociales, sorcellerie des temps modernes ?»: «Tant que l'autorité inspire une crainte respectueuse, la confusion et l'absurdité renforcent les tendances conservatrices de la société. En premier lieu, parce que la pensée claire et logique entraîne un accroissement des connaissances (dont le progrès des sciences naturelles donne le meilleur exemple) et tôt ou tard la progression du savoir sape l'ordre traditionnel. La confusion de pensée [...] ne conduit nulle part en particulier et peut être indéfiniment entretenue sans avoir d'impact sur le monde.». Mais les contributions du scientifique à l’avancement de la connaissance humaine, les recherches du docteur pour soulager la souffrance, les efforts du diplomate pour assurer la paix dans le monde, les sacrifices des hommes de bonnes volonté partout dans le monde pour améliorer le sort de la race humaine – tout cela n’aboutit à rien devant l'absurde. L’humanité n’a pas plus de sens qu’une nuée de moustiques ou qu’un troupeau de porcs, car leur fin est toute la même. L'absurde c’est l’horreur de l’homme moderne: parce que sa fin est le néant, l'homme lui-même serait que néant devant un tel illogisme.

 

- Après avoir traversé les insanités que nous venons de voir et enlever la poussière de nos pieds, revenons maintenant au bon sens d'un esprit sain en nous reposant sur la Parole de Dieu.

 

LA CLASSIFICATION BIBLIQUE DES ANGES

La Parole de Dieu nous indique seulement trois classes d'anges: 1) les esprits célestes; 2) les éléments de la nature; 3) les serviteurs de Dieu. Il faut avouer qu'il n'est pas toujours facile de discerner quand le mot "ange" s'applique à des êtres célestes, aux éléments de la nature, ou à des êtres humains. Une étude diligente du contexte où il apparaît, est le seul moyen d'en déterminer l'application. Généralement lorsqu'il s'agit d'être humains, le mot "messager" est utilisé; et lorsqu'il s'agit d'êtres célestes, on emploi le mot "ange" littéralement. Ceci est la règle employée par les traducteurs du Texte Sacré, mais cette règle n’est pas inviolable comme nous allons voir.

 

Un passage qui semble problématique à cause de la restriction d'un contexte insuffisant, est 1 Tim.5:21 qui mentionne "des anges élus". Sûrement si nous acceptions la possibilité non scripturaire d'une chute des anges, nous ne pourrions faire autrement que d'arriver à la conclusion d'y voir que les anges qui n'ont pas chuté sont les anges élus; tandis que ceux qui auraient chuté seraient enchaînés dans l'abîme pour être réservés au jugement (2 Pi.2-4). Mais sachant qu'il n'y a jamais eu de chute d'anges, puisque cela est impossible, cela nous indique que les anges élus se rapportent à des êtres humains, c'est à dire aux saints, les élus, qui exercent le ministère de messagers de la Parole pour prêcher le salut, tel que les prophètes et les apôtres le furent. C'est dans ce contexte là qu'on doit aussi comprendre Heb.1:13,14 où nous voyons que les anges ou messagers "sont envoyés pour servir en faveur de ceux qui doivent recevoir l'héritage du salut"; principalement lorsque nous comparons ces deux versets avec Marc 16:15-20, d'où nous voyons le ministère des apôtres comme étant celui de messagers de l'Évangile du salut.

 

Il est assez intéressant de voir aussi dans Heb.1:14 que le mot "envoyés" est en Grec "Apostellomena", mot qui vient de "Apostolos" ou "Apôtre". Ceci ne signifie pas que les anges en tant qu'esprits célestes n'exercent pas un ministère spécifique dans la vie des chrétiens, mais que ces textes se rapportent plutôt à des êtres humains. Nous savons d'ailleurs que certains, en exerçant l'hospitalité, ont logé des anges sans le savoir (Heb.13: 2); ce qui s'applique aussi bien aux messagers de l'Évangile, qu'aux anges célestes qui se manifestent en ce monde pour exercer un ministère en faveur des enfants de Dieu. Dans un tel contexte, les anges célestes prennent une apparence humaine qui ne laisse rien supposer à leur identité, sauf le message qu'ils amènent. Ce n'est qu'après que l'Esprit témoigne à notre esprit de la réalité d'une telle visite, comme nous l'avons déjà mentionné.

 

Puisque Heb.1:13,14 est relié au Psm.104:4 et au Psm.148:1-14: "Il fait des vents ses anges et du feu brûlant ses serviteurs", plusieurs sont porté à voir ici des esprits célestes. Ceci est complètement injustifié, ce passage se réfère à ce que Dieu utilise même les éléments de la nature comme ses serviteurs, pour exécuter ses jugements. Les mots "vents" et "esprits" ont la même signification dans l'original. En se référant aux Psaumes dans ce passage, l'auteur de l'épître aux Hébreux ne fait qu'une allusion figurative à ce que les ministres de la Parole de Dieu, disciples de Jésus-Christ, sont comme des vents et un feu brûlant dans l'exercice de leurs fonctions; les vents représentant les puissances de l'Esprit-Saint, et le feu brûlant l'épreuve de la foi. Comme nous voyons, Dieu utilise aussi bien les éléments de la nature que les hommes comme des messagers ou «anges» dans l'exécution de sa Parole. Ces passages n'ont qu'un rapport indirect avec les esprits célestes qui se tiennent autour du trône de Dieu dans une louange perpétuelle et éternelle.

 

Pour ce qui concerne les anges qui ont péchés (2 Pi.2:4) et qui n'ont pas gardé leur origine, mais qui ont abandonné leur propre demeure (Jude 6), et les anges élus (l Tim.5:21); il faut comprendre le mot "anges" comme s'appliquant à des êtres humains, dont certains sont vivant et d'autres morts, plutôt qu'aux esprits célestes de la cour de Dieu. Une telle approche n'est pas injustifiée, car l'Écriture abonde d'exemples en ceci dans l'original. Dans Mat.11:10, Mc.1:2, et Luc 7:27; Jean-Baptiste est appelé "un ange". Dans Luc 7:24 les disciples de Jean-Baptiste sont appelé "des anges". Dans Luc 9:52 les disciples de Jésus sont appelé "des anges". Dans Jc.2:25, Rahab reçoit chez-elle "les anges" Israélites envoyés par Josué comme des espions (Jos.2:1,2). Dans Gen.32:3, Jacob envoya devant lui "des anges" à Ésau. Dans Nom. 20:14, Moise envoya "des anges" au roi d'Édom. Il existe en tout "cent cinq" exemples de la sorte, lorsque nous vérifions le mot "messager" dans une bonne Concordance comme celle de James Strong ou celle de Robert Young.

 

Comme nous avons vu, le Christianisme Contrefait maintient une différente classification des anges selon leurs dignités et leurs pouvoirs; établissant entre eux un rapport de subordination selon leurs importances respectives; créant ainsi des divisions en Dieu, ce qui nous surprend pas des diviseurs de Dieu. Ainsi nous voyons dans "La Doctrine Catholique" de A. Boulenger: "D'après une tradition qui s'appuie sur les noms les plus autorisés de la Théologie, il y a, parmi les Anges, trois hiérarchies. La première hiérarchie, qui contemple Dieu, comprend les Séraphins, les Chérubins et les Trônes. La seconde, dont le rôle est de s'occuper du gouvernement du monde, se compose des Dominations, des Vertus et des Puissances. La troisième, qui exécute les ordres de Dieu, est formée par les principautés, les Archanges et les Anges (réguliers). L'appellation "Ange" convient du reste à tous, vu que tous sont à la disposition de Dieu et peuvent être envoyés pour exécuter ses volontés... les Anges fidèles jouissent de la Vision béatifique, tandis que les mauvais, les démons, voués désormais au mal et à la souffrance, et incapable de se libérer de leur orgueil, furent précipités dans l'Enfer, créé pour eux à l'heure de leur chute".

 

Or, comme nous dit le théologien, Gerhard Kittel: "En ce qui concerne l'Angéologie, il faut être prudent de ne pas en faire un système qui nous serait complètement inutile". Nous avons l'indication que les Séraphins et les Chérubins sont les personnifications de l'assistance de Dieu face à son peuple, et non des classes d'anges. Le mot "Séraphins" (Es.6:2,6) signifie "brûlant, être en feu, briller comme le soleil"; et en ceci il représente la splendeur de la gloire de Dieu qu'aucun homme ne peut voir et vivre (Es.6:5). Ainsi chaque rayon de la gloire de Dieu est un Séraphin qui possède la rapidité d'accomplir sa volonté. De même le mot "Chérubins" est un style imagé qui désigne la protection de Dieu, c'est à dire "un protecteur" ou "un gardien". Ce mot semble être relié à "racheter" et "ouvrir", nous indiquant un rapprochement étroit avec les sacrifices de purification pour les péchés; ce qui nous montre que Dieu est celui qui protège ou garde la communion que nous pouvons avoir avec Lui par le sacrifice de la croix. Ainsi personne ne peut entrer en relation avec Dieu sans passer par le Seigneur Jésus-Christ puisqu'il est Lui-même Dieu manifesté dans la chair, le seul chemin ouvert au Salut qui nous était fermé depuis la chute d'Adam et Ève (Gen.3:24). Ce qui nous indique pourquoi des Chérubins furent brodés sur le voile intérieur du Tabernacle qui séparait le LIEU-SAINT du Lieu TRÈS-SAINT où résidait l'arche de l'Alliance (Ex.26:31-33). Pour ce qui est du mot "Archange", il signifie "Chef des anges"; donc le Seigneur Jésus-Christ qui est le Chef de la Création de Dieu et le Maître de tous les enfants de Dieu. Ce mot apparaît seulement deux fois dans l'Écriture et est toujours au singulier; ce qui nous indique qu'il n'existe aucune classe d'anges qui s'appelle des Archanges. Michael l'Archange est tout simplement un autre nom pour Jésus-Christ qui signifie "la présence de Dieu" (Dan.10:13,21; 12:1; Jude 9; Apoc.12:7).

 

L’Ange de l’Éternel

La figure angélique la plus prédominante dans toute l'Écriture est nulle autre que celle de "l'ange de l'Éternel". Il est à remarquer que la préposition "de" n'existe pas dans les textes originaux, et que l'expression peut se lire "l'ange Éternel"; nous indiquant que Dieu Lui-même est son propre messager, et non le messager d'un autre. Ceci nous est confirmé d'avantage par Gerhard Kittel qui nous dit: "Les passages de Gen.16:7; 21:17; 22:11; 31:11; Ex.3:2; Jg.2:1; méritent une attention particulière, car en eux il est impossible de distinguer le Messager, de Dieu Lui-même. Ils sont donc une seule et même personne". C'est le même ange en effet qui, étant désigné comme "l'ange du Seigneur", ouvrit les portes de la prison pour délivrer ses disciples (Ac.5:19; 12:7).

 

Ces dernières apparitions d'anges sont des manifestations qui accompagnent le retour eschatologique de Jésus-Christ; des révélations de la présence de Christ dans des situations particulières. Ainsi nous pouvons dire qu'en ces derniers temps, la fonction des anges accompagne le ministère du Saint Esprit dans son œuvre de restauration et de sanctification. Avec ceci nous touchons donc le domaine des "anges gardiens", concept qui fut grandement exagéré par le christianisme contrefait et par la théologie-fiction de nos temps. Ce domaine est relié essentiellement à la doctrine de la Providence de Dieu qui maintient l'équilibre des lois universelles et de la nature; mais aussi qui utilise les anges de sa présence pour venir au service d'une nation ou d'une famille, et plus particulièrement pour aider et protéger les chrétiens. Dans l'accomplissement de leurs fonctions, ils manifestent leur présence dans les rêves des enfants de Dieu, dans des visions et même tangiblement d'une manière bénéfique. Dans leurs conversations ils sont saturé de la Parole de Dieu qui sort d'eux comme des torrents d'eaux vives, et sont entouré d'une lumière spirituelle perceptible uniquement aux vrais chrétiens. Ils dégagent une odeur de paix, de sagesse, d'amour et d'assurance qui ne peut tromper l'esprit des élus; et tout ce qu'ils sont et font témoigne du Seigneur Jésus sans aller au-delà de ce qui est écrit dans le Texte Sacré. Leur message principal est celui de "l'appel à la Séparation"; et une fois leur mission accomplie, ils disparaissent aussi subitement qu'ils sont apparu, laissant derrière eux un sentiment d'étrangeté chez ceux qu'ils ont visité.

 

Les Fils de Dieu

Rien n'évoque plus la curiosité de ceux qui étudient la Genèse que les références aux "fils de Dieu" et aux "géants": "Et il arriva, lorsque les hommes commencèrent à se multiplier sur la face de la terre, et que des filles leur furent nées; Que les fils de Dieu virent que les filles des hommes étaient plaisantes; et ils en prirent pour femmes de toutes celles qu'ils choisirent. Et le Seigneur dit: Mon Esprit ne demeurera pas toujours avec l'homme, puisqu'il n'est que chair: toutefois ses jours continueront pour cent vingt ans. Il y avait des géants sur la terre en ces jours là; et aussi après cela, quand les fils de Dieu vinrent auprès des filles des hommes, et ils engendrèrent des enfants, ces mêmes devinrent des hommes puissants qui furent anciennement des hommes de renom" (Gen.6: 1-4).

 

L'idée générale de la théologie traditionnelle fait de ces "fils de Dieu" des anges qui envahirent la terre pour avoir des relations sexuelles avec les femmes des hommes, dont le résultat fut la naissance d'une race de géants. Il semblerait que cette position est aussi insensée que celle de l'Exothéologie qui fait de ces "fils de Dieu" des extraterrestres. Sûrement l'expression même de "fils de Dieu" indique clairement qu'il ne s'agit pas ici d'anges et encore moins d'extraterrestres. Si Moise, qui écrivit la Genèse, aurait signifié que ces "fils de Dieu" étaient des anges, il aurait utilisé le terme "Malak" qui signifie "Messager" et qui est généralement traduit "ange". Mais ce n'est pas le cas ici. Moise utilise l'expression "Ben Ha Elohim" qui se traduit "fils d'Elohim" ou "fils de Dieu" qui peut se traduire aussi par «puissants constructeurs». A moins que Moise, qui était inspiré par l'Esprit de Dieu, ne savait pas de quoi il parlait, ce que nous doutons fortement, il n'existe aucune raison valable de tordre le texte pour faire des "fils de Dieu" ou "Ben Ha Elohim" des anges ou "Malak" hypothétiques.

 

Selon Moise, il n'existe aucune confusion sur qui sont les "fils de Dieu"; car s'ils sont fils de Dieu, ils sont aussi des enfants de Dieu; et c'est ce que nous voyons dans le livre de Deutéronome: "Vous êtes les enfants de l'Éternel, votre Elohim (Dieu)" (De.14:1). "Moise et les sacrificateurs, les Lévites, parlèrent à tout Israël, et dirent: Israël, soit attentif et écoute. Aujourd'hui, tu es devenu le peuple de l'Éternel, ton Elohim (Dieu)" (De.27:9). Spécifions aussi que le mot «Elohim» signifie littéralement «EEsprit des vivants». Or d'après ces textes, il est clair que les fils de Dieu ou fils d'Elohim, ne sont pas des esprits incorporels tel que les anges; mais des êtres humains qui sont appelé à observer la Parole de Dieu afin d'être son peuple. Ceci est confirmé d'avantage par Jésus Lui-même: "N'est-il pas écrit dans votre loi: j'ai dit: Vous êtes des dieux? Si elle a appelé dieux ceux à qui la Parole de Dieu a été adressée...» (Jn.10:34,35). Dans ces paroles, Jésus se réfère aux Psaumes de David: "J'avais dit: Vous êtes des élohims (dieux), vous êtes tous des fils du Très-Haut. Cependant vous mourrez comme des hommes" (Psm.82:6,7). Le même concept apparaît dans le livre de Job: "Or, les "Ben Ha' Elohim" (fils de Dieu) vinrent un jour se présenter devant l'Éternel, et Satan aussi vint au milieu d'eux" (Job 1:6; 2:1).

 

J. Sidlow Baxter, dans son livre "Études des Textes Problématiques", nous dit que les savants ont définitivement résout que Moise est l'auteur du livre de Job. Il mentionne l'érudition de George Rapkin qui affirme d'avantage ce que nous disons: "Les fils de Dieu furent les hommes de Dieu de ce temps qui s'assemblèrent à un moment donné, pour adorer dans la présence du Seigneur et lui offrir des sacrifices". Ceci est appuyé par Thomas Haweis dans son "Exposé Évangélique, 1833'': "Certains appliquent ces passages de Job aux anges, mais ils représentent plutôt les moments des saisons de dévotions solennelles du peuple de Dieu, où le Diable (les accusateurs) même rôde parmi eux dans leurs assemblées". Nous trouvons un enseignement parallèle de Moise qui correspond avec ce principe: "et le septième jour, il y aura une assemblée solennelle en l'honneur de l'Éternel, ton Elohim (Dieu)" (Deut.16:8). David ajoute à ceci: "Elohim (Dieu) se tient dans l'assemblée de Dieu; il juge au milieu des élohims (dieux)" (Psm.82:1).

 

Nous voyons ainsi que Moise et David font référence au peuple d'Israël par l'expression "fils de Dieu". Il en advient que la signification et l'application de cette expression est inviolable. Ce qui nous indique que les fils de Dieu dans le livre de Job, sont nul autre que les saints qui se réunissent pour rendre un culte d'adoration à l'Éternel, leur Divinité. Nous voyons aussi dans cette réunion des enfants de Dieu, que certains d'eux furent mécontent et jaloux de la prospérité de Job. Ils se déclarèrent ainsi par leur attitude les "adversaires" ou «accusateurs» de Job. Or, le mot "adversaire" dans le Hébreu est "Satan". Ces mécontents trahirent Job aux Sabéens et aux Chaldéens (Job 1:15,17) de la même manière que Juda trahit Jésus aux Pharisiens et aux Sadducéens.

 

La descendance de Seth, fils d’Adam

Les records inspirés de la Genèse et de Job nous indiquent clairement qui furent "les fils de Dieu". Choses certaines, ils ne furent pas des esprits célestes, des messagers de la cours de Dieu, qui prirent une forme corporelle pour s'allier "aux filles des hommes", tout simplement parce que elles leurs auraient détourné la tête par leur beauté physique. Ceci est inconcevable, car Dieu est la beauté et le désir suprême qui comble tous ceux en sa présence; au point qu'il est impossible de s'en détacher, ni même d'avoir une telle pensée. La beauté et le désir d'une femme, qui n'est qu'une créature de Dieu, ne peuvent que pâlir et se dissoudre devant Dieu. De tels désirs seraient même inexistants chez les anges célestes qui sont constamment dans la présence de Dieu comme des émanations phénoménales de sa gloire. Même le péché est inconcevable en ce qui les concerne; car devant Dieu, tout est d'une pureté et d'une sainteté inexprimable. La seule conclusion que nous puissions arriver est que les "fils de Dieu" furent des être humains. Une comparaison entre Gen.1:28 et Gen.6:1, nous indique que les "fils de Dieu" faisaient partie de la descendance d'Adam qui se multiplia sur la terre. Ceci n'a rien d'étonnant, puisque Adam lui-même est appelé un "fils de Dieu" dans Luc 3:38, et qu'il ne fut pas un ange céleste mais un homme terrestre. Toutefois Gen.6:2 fait une distinction dans la descendance d'Adam en opposant l'expression "fils de Dieu" à celle de "filles des hommes". Puisque les deux ont une même source en Adam, pourquoi donc cette distinction?

 

Il faut considérer ici que cette distinction trouve sa source dans la Chute d'Adam. Adam fut "un fils de Dieu" car il faut créé à l'image de Dieu (Gen. 1:26,27); il aurait dû engendrer des enfants à l'image de Dieu, comme il fut ordonné de faire (Gen.1:28). Ce qui ne fut pas le cas; car Adam perdu cette image spirituelle lorsqu'il tomba dans le péché (Gen.3:6). Après la Chute, Adam engendra donc selon sa ressemblance (Gen.5:3); c'est à dire selon la chair et non plus selon l'Esprit de Dieu à l'image duquel il fut créé. Toute la descendance d'Adam fut donc selon la chair; et comme nous dit l'apôtre Paul: "Ceux qui sont en la chair ne peuvent point plaire à Dieu" (Rom.8:8). Or si tous furent des fils d'Adam selon la chair, d'où viennent donc les "fils de Dieu"? L'apôtre Paul résout ce problème en disant: "ce ne sont pas les enfants de la chair qui sont enfants de Dieu, mais ce sont les enfants de la promesse qui sont regardés comme la postérité" (Rom.9:8). Quoique Paul se réfère à la promesse faite à Abraham dans ce passage, il advient que l'élément principal de cette promesse est la Foi; et en ceci, elle n'est que la continuité de la promesse faite à Adam et Ève qu'un Messie viendrait écraser la tête du serpent (Gen.3:15), annonçant ainsi la venue de Jésus.

 

Un passage particulièrement significatif qui identifie les "fils de Dieu" se trouve dans Gen.4:26, où nous voyons que Seth et sa descendance "commencèrent à invoquer le nom de l'Éternel", c'est à dire "prêcher ou annoncer l'Éternel"; ou selon une autre traduction: "on commença à s'appeler du nom de l'Éternel", tout comme un disciple de Christ s'appelle un Chrétien. Ceci nous indique que les "fils de Dieu" sont "les enfants de la promesse" de la lignée de Seth; pour les distinguer de la lignée de Caïn, les fils de la rébellion (Gen.4:16-24) ou fils du serpent. Ceci se voit aussi dans l'expression "filles des hommes" qui signifie littéralement "descendance adamique", employé pour désigner la descendance adamique selon la chair qui cherchait à se justifier selon ses œuvres; c'est à dire la lignée de Caïn qui déclara la guerre aux "fils de Dieu" en débutant par le meurtre d'Abel. En d'autres termes, nous voyons ici la distinction entre "le salut par la Grâce" et "le salut par les œuvres".

 

Henri Blocher (Révélation des Origines) nous apporte certaines informations très intéressantes sur ces choses: "En face de la consolidation civilisée de la violence, avec la tradition des Caïnites et de Lamec, Dieu suscite une autre tradition dans l'humanité. A la place d'Abel, il accorde un autre fils, Seth. Il est intéressant que le nom de Seth (Shêt) soit mis en rapport par sa mère avec le verbe SHUT, "placer, désigner, instituer"; car c'est le verbe de la déclaration de Gen.3:15: "Je mettrai (ou instituerai) l'hostilité..." Seth et sa descendance entretiendront l'inimitié à l'égard du Serpent. Le texte ajoute qu'avec Énosh, fils de Seth, "on commença à invoquer le nom du Seigneur" (Gen.4:26); suggestion qu'un culte organisé, avec ses "institutions", fait pièce à la civilisation du mal. Hénoc (Énoch), qui marcha avec Dieu (Gen.5:22,24) et Noé, l'instrument de la consolation (Gen.5:29), montrent que la Grâce de Dieu n'a pas été vaine dans la lignée de Seth". Or nous voyons que Seth et sa descendance furent les "fils de Dieu" selon l'Esprit de la promesse de la venue du Messie; et ainsi ils perpétuèrent la Foi d'Abel qui "offrit à Dieu un sacrifice plus excellent que celui de Cain" (Heb.11:2). Le culte sanglant qu'Abel "institua" par révélation (Gen.4:4), prémisse du sacrifice de Christ comme l'Agneau de Dieu (Jn.1:29), devait durer jusqu'à la venue du "germe ou postérité de la femme", c'est à dire du Messie, "de Jésus, le Médiateur de la nouvelle alliance, et de l'aspersion de son sang qui parle de meilleures choses que celui d'Abel" (Heb.12:24). Ces choses nous indique que le sacrifice d'Abel fut le début d'une sacrificature semblable à celle de Melchisédec qui se propagea dans la lignée de Seth, où chaque Patriarche était responsable pour en exercer les fonctions.

 

La Pierre Angulaire et les étoiles du Matin

Lorsque nous parlons de "Pierre Angulaire", nous signifions la fondation du salut par la Grâce seule par le moyen de la Foi en la promesse, sur laquelle Seth et sa descendance instituèrent leur culte à l'Éternel, image des choses à venir. Nous trouvons ainsi la compréhension des passages énigmatiques de Job 38:6,7: "Sur quoi les fondations sont-elles fixées? ou qui en a posé la pierre angulaire. Lorsque les étoiles du matin chantaient ensemble, et que tous les fils de Dieu crièrent de joie". La Parole de Dieu enseigne clairement que "la pierre angulaire" est un type du Seigneur Jésus-Christ: "Car il est dit dans l'Écriture: Voici, je mets en Sion une pierre angulaire, choisie, précieuse, et celui qui croit en elle ne seras point confus" (l Pi.2:6); "Vous avez été édifiés sur le fondement des apôtres et des prophètes, Jésus-Christ lui-même étant la pierre angulaire" (Eph.2:20). Dans l'Ancien Testament, la "pierre angulaire" correspond à la Grâce de Dieu contenue dans la promesse que le Messie devait venir les délivrer de la Chute et les restaurer en pleine communion avec Lui. Or, cette promesse fut donnée à Adam et Ève au tout début du "matin" de l'existence après la Chute: "Je mettrai de l'hostilité entre toi et la femme, entre ta postérité et son Germe: Il écrasera ton agitation, et tu contrarieras ses pas" (Gen.3:15). Cette promesse est reprise par le prophète Ésaïe qui nous dit: "C'est pourquoi le Seigneur lui-même vous donnera un signe: Voici, une vierge sera enceinte, et elle enfantera un fils, et on appellera son nom EMMANUEL" (Es.7:14). Or, nous savons que cette promesse prophétique fut accomplie par la naissance de Jésus dont le nom est EMMANUEL; ce qui signifie: Dieu avec nous (Mat.1:2123). Il est intéressant de noter qu'en Chaldéen le mot "germe" est "zéro", le point de départ qui permit l'addition des nombres à l'infini dans la mathématique. Or Christ est le point de départ pour tous ceux qui s'ajoutent à la vie éternelle par la foi en son sang.

 

Cette "pierre angulaire" fut posée dans le Jardin d'Éden, et cet appel à la délivrance par la foi dans la promesse, fut un sujet de joie pour eux tout comme pour nous: "Je te loue, parce que tu m'as exaucé, parce que tu m'as sauvé. La pierre qu'ont rejeté ceux qui bâtissaient est devenue la principale de l'angle. C'est de l'Éternel que cela est venu; c'est un prodige à nos yeux. C'est ici la journée que l'Éternel a faite. Qu'elle soit pour nous un sujet d'allégresse et de joie" Psm.118:21-24). Ainsi nous trouvons dans le Jardin d'Éden la fondation de la Grâce, et nous voyons que c'est par la foi en cette promesse que tous deviennent des "fils de Dieu", et que c'est sur cette fondation de la Grâce seule que la Terre entière est fixée. Ceci est la cause pourquoi "les étoiles du matin chantaient ensemble, et que tous les fils de Dieu crièrent de joie" (Job 38:6,7).

 

Dans le langage biblique, le mot "étoile" désigne souvent une autre réalité que les corps célestes d'une Galaxie. Lorsqu'il est employé d'une manière figurative, il désigne constamment les saints sur la Terre, et jamais des anges célestes justes ou déchus: "ceux qui auront enseigné la justice à la multitude brilleront comme les étoiles, à toujours et à perpétuité" (Dan.12:3); "Je multiplierai ta postérité, comme les étoiles du ciel" (Gen.22:17). Dans le songe de Joseph, les douze tribus d'Israël sont comparées à des étoiles: "J'ai eu encore un songe. Et voici, le soleil, la lune et onze étoiles se prosternaient devant moi" (Gen.37:9). Dans l'Apocalypse, ce songe de Joseph est relié à la promesse de la naissance du Messie (Apoc.12:1-5). Le livre de Job fait une distinction entre "les étoiles du matin" et "les fils de Dieu", nous indiquant que ces "étoiles" furent les premiers saints du matin de la Création, c'est à dire la race adamique initiale, et que "les fils de Dieu" furent la descendance de Seth. Ainsi la distinction est faite entre la source du ruisseau et le ruisseau lui-même; ils furent donc "comme un jardin arrosé, et comme une source dont les eaux ne défaillent point" (Es.58:11). Nous avons donc ici l'indication de l'existence d'une civilisation qui surpasse les bornes de notre imagination; car le péché n'existait pas encore pour encombrer son développement spirituel, technologique, et moral. Ce fut seulement lorsque Caïn en prit la direction que la rébellion entra dans cette race d'étoiles du matin, et qu'une guerre apocalyptique se déclencha entre le Clan d'Abel et celui de Caïn (voir: La marque de Caïn). Nous ne pouvons être dogmatique sur ces choses, nous les présentons seulement comme une hypothèse plausible jusqu'à évidences du contraire. Choses certaines, plusieurs passages dans les premiers chapitres de la Genèse portent un sens figuratif qui nous révèle une profondeur inouïe sur les mystères des origines (voir: L'Origine biblique de l'homme et La postérité du serpent).

 

Beaucoup pourrait être dit encore sur les anges, le sujet semble inépuisable, mais ce sont toujours les mêmes notions qui resurgissent. Nous pourrions passez à l'analyse la position des sectes dites évangéliques en plus de détails, mais nous ne trouverions rien de nouveau, sauf possiblement quelques absurdités supplémentaires. Ce que nous avons dit est suffisant pour le moment. Ceux qui sont sérieux peuvent puiser davantage dans le sujet, nous avons fait notre part et encore plus. A vous d'y voir.

 

A Christ seul soit la Gloire