Page 774 - LE MANUEL DE LA BIBLE

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se souvenir de sa première éducation dans la piété et la connaissance des
Ecritures, et lui rappelle quelques exemples d'hommes qui se sont montrés
infidèles à l'heure de l'épreuve. Il met en garde Timothée et son troupeau contre
les faux docteurs, les vaines controverses et les fauteurs d'erreurs dont il prédit
que le nombre ira en augmentant; il annonce les temps graves et difficiles qui
se préparent, et termine en exhortant solennellement Timothée à être vigilant,
fidèle et zélé dans l'exercice de son ministère; il l'encourage en lui rappelant
que notre course sera bientôt terminée et que le temps de notre départ
approche.
Dans toute cette lettre à son disciple bien-aimé, Paul manifeste sa forte et
constante conviction de la vérité des principes qu'il a embrassés et proclamés,
l'heureuse certitude qu'il sera plus fort que toutes les souffrances qu'il aura
encore à supporter pour leur défense, et l'espoir triomphant qu'il recevra
l'approbation et la récompense de son grand Maître dans les cieux.
Lisez et comparez I, 1, 3, 6, 8, 13, 15; II, 1, 8, 14, 19, 22; III, 1, 10, 14; IV, 1, 6,
9, 14, 16, 19, 22.
Cette épître présente un beau tableau de la consolation dont jouissent les
chrétiens au milieu des souffrances et en présence de la mort (I, 9-18; II, 9-13;
IV, 6-8, 16-18). Non-seulement l'amour le plus spirituel envers Dieu et envers
Christ s'allie avec les affections humaines, mais encore il les produit (I, 2-5; IV,
9, 21). Nulle part ailleurs on ne trouve mieux combinés le privilège et le devoir,
la grâce et la sainteté, que dans 2 Tim., II, 19. Au moment où le christianisme
commence à se corrompre, Paul donne à Timothée des directions sur le
véritable principe qui peut en conserver la pureté; non point les miracles ni une
révélation nouvelle, mais la doctrine dans laquelle Timothée a été instruit, et
ces Ecritures qui rendent l'homme de Dieu parfait et entièrement accompli
pour toute bonne oeuvre (III, 14-17. 2 Thes., Il. 2 Pierre, I, 15-21; III, 1-4, 14-
17. Combien il est instructif de voir que dans les derniers écrits de Pierre, aussi
bien que dans ceux de Paul et, de Jean (Apoc., XXII), et à l'approche des
hérésies qui devaient s'élever dans l'Eglise, nous soyons poussés vers l'étude de
la Bible, et qu'ainsi nous soyons conduits à ne pas attendre d'autre révélation