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dans plusieurs de ses détails, au moyen des fragments épars dans les
autres portions de l'Ecriture, les livres postérieurs renfermant eux-mêmes
de fréquentes et claires allusions au Pentateuque. - Cf. 2 Rois, XIV, 6, et
Deut., XXIV, 16. - 2 Rois, XXIII, 2-25. Lév., XXVI, 3-45. Deut., XXVII 11, à
XXVIIl, 68. - Esdras, III, 2-6. Lév., VI et VII. - Néh., I, 7, 8. Lév., XXVI. Deut.,
IV, 26, 27. - Esaïe, I, 9. Gen., XIX, 2-4. - Esaïe, XII. Exode, XV, 2. - Michée,
VI, 5. - Nomb., XXII, 5. - Amos, II, 9. Nomb., XXI, 21-24. - Amos, IV, 11.
Gen., XIX, 24, 25, etc.
2°
L'histoire profane, naturellement postérieure à l'Ecriture, rend également
témoignage à la tradition universelle. Mahomet, né en 569, reconnaît
l'inspiration de Moïse, et lui attribue les livres qui portent son nom. Julien
l'Apostat, 331, admet que des personnes, directement instruites de Dieu,
ont vécu autrefois parmi les Israélites, et il n'élève aucun doute sur l'auteur
des cinq livres attribués à Moïse. Porphyre, 233, reconnaît également leur
authenticité; il s'appuie même, pour prouver la vérité des récits de
Sanchoniathon, sur leur accord frappant avec les livres de Moïse. Nicolas de
Damas, orateur célèbre, et Strabon le géographe, tous deux contemporains
d'Auguste, attribuent le Pentateuque à Moïse, de même que Tacite, Juvénal
et Longin, l'an 273.
3°
Les preuves internes viennent aussi à l'appui de la tradition. -
a.
Ces cinq livres ont évidemment été écrits par un Hébreu, parlant
parfaitement l'hébreu, et plein du sentiment national. -
b.
Ils ont été écrits par un Hébreu qui connaissait l'Arabie et l'Egypte, leurs
habitudes, leur littérature, leur législation, leurs sciences (Gen., XIII, 10;
XL, 11, 16. Voyez page suiv. XLII, 9; XLVII, 20-26. Deut., XI, 10. Nomb.,
XIII, 22). Cependant l'érudition égyptienne était soigneusement cachée aux
étrangers et aux profanes (Hérodote, II, ch. 3, 100, 101, 164, 168). Les
prêtres seuls, et les membres de la famille royale qui leur étaient assimilés,
pouvaient pénétrer dans les mystères de la science. L'auteur de ces livres a
donc dû appartenir d'une manière quelconque à l'une de ces classes
privilégiées.
-
c.
Il y a une corrélation si exacte, un rapport si intime entre le récit et les
lois, entre l'histoire et les institutions, que les unes et les autres ne peuvent
avoir qu'un seul et même auteur. Les lois ne sont point données sous forme
de statuts isolés, mais entremêlées à la narration, et rappelées au fur et à
mesure que l'opportunité s'en fait sentir. Souvent elles sont brièvement
indiquées, puis reproduites plus tard en détail, avec les modifications et les
développements que nécessitent les circonstances (cf. Exode, XXI, 2-7 et