Page 356 - LE MANUEL DE LA BIBLE

Version HTML de base

356
personnels de chacun de ses enfants. Si donc nous pouvons demander à Dieu
d'accomplir en notre faveur les promesses temporelles qu'il a faites à tous,
nous ne devons pas oublier que la prospérité a cessé d'être aujourd'hui
l'expression uniforme ou même principale de la faveur divine, et que les soins
de la Providence ne sont plus qu'une forme, subordonnée au bien général et
spirituel de l'Eglise.
Distinguons encore les promesses absolues et les promesses conditionnelles.
Celle de la venue du Messie et celle de la vocation des Gentils étaient absolues.
Celle du pardon et des bénédictions qui en découlent est conditionnelle; elle
dépend de notre foi. Les progrès du chrétien dans la sainteté, sa délivrance de
l'épreuve dépendent également de son zèle, de son obéissance, de sa
persévérance dans la prière.
On peut dire d'une manière générale que toute promesse de bénédictions
spirituelles, adressée à des chrétiens, est faite au caractère et sous certaines
conditions. C'est ainsi que Néhémie, dans la prière déjà citée, avait la foi qu'il
serait exaucé, et néanmoins il termine en reconnaissant que les promesses ne
sont faites qu'à ceux qui “prennent plaisir à craindre le nom de l'Eternel” et
“qui gardent ses commandements (voyez aussi 1 Chron., XXVIII, 9, 19. Ezéch.,
XXXIII, 13-15. Jacq., I, 5-7. 1 Sam., II, 30. Rom., IV, 3, 12. Héb., IV, 1).” Les
promesses sont faites au caractère, à des qualités particulières; la foi et la
sincérité sont toujours exigées de celui qui prie; et si nous voulons avoir part
aux bénédictions d'Abraham, nous devons suivre les traces d'Abraham; si nous
soupirons après des preuves spéciales de la faveur divine, nous devons revêtir
le caractère, nous devons aimer l'esprit humble et contrit dans lequel Dieu se
plaît à habiter. Les promesses sont faites sous conditions; une intelligence plus
complète, des grâces plus excellentes sont toujours promises et accordées en
proportion des efforts faits pour les obtenir, de la ferveur, de la patience, de la
fidélité dans le travail de la sanctification.
Dans ces limites, lorsqu'une promesse de l'Ecriture est générale, faite à tous, et
que nous accomplissons les conditions qu'elle exige, chacun peut s'en faire à
lui-même l'application avec autant. de confiance que si elle lui était faite en