Page 288 - LE MANUEL DE LA BIBLE

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d'autant plus frappant, ainsi que l'endurcissement de Pharaon résistant à une
semblable
manifestation
de
l'intervention
divine.
La pluie est ordinairement précédée d'un tourbillon de vent (cf. 2 Rois, III, 16,
17. Prov., XXV, 14).
Le vent d'est, en Palestine, est très-nuisible à la végétation. En hiver il est sec
et froid; en été, sec et chaud. Il sèche et flétrit rapidement les feuilles et les
fleurs (Gen., XLI, 6. Ezéch., XVII, 10, XIX, 2. Osée, XIII, 15). Sur la
Méditerranée, il est très-dangereux (Ps. XLVIII, 7). C'est le vent d'est,
l'Euroclydon, ou Levantin, comme l'appellent les marins d'aujourd'hui, qui fut
si fatal au Castor et Pollux (Actes, XXVII, 11). - Le vent d'ouest est annoncé par
des nuages à l'occident, et après une longue sécheresse il apporte
d'abondantes pluies (Luc, XII, 54. 1 Rois, XVIII, 44, 45). - Le vent du nord est
froid et desséchant (Prov., XXV, 23. Job, XXXVII, 9, 22). - Le vent du sud
apporte de la chaleur et des tourbillons (Luc, XII, 55. Zach., IX, 14).
Il est souvent parlé de ces tourbillons, dans l'Ecriture, comme symboles de la
puissance de Dieu dans le châtiment des méchants, et de la soudaineté avec
laquelle il les frappe (Prov., I, 27; X, 23). Bruce, dans son voyage à la
découverte des sources du Nil, raconte qu'ils furent surpris par un coup de
vent si violent qu'il enleva un chameau, et le transporta à une assez grande
distance, et que lui-même et ses serviteurs furent jetés par terre avec tant de
force que le sang leur jaillit par les narines. Maillet raconte que quelquefois des
caravanes entières ont été englouties sous les sables amoncelés par ces
tourbillons. Quand le vent se complique de l'ardent et pestilentiel simoûn, il
devient bien plus terrible encore. Thévenot parle de quatre mille personnes qui
succombèrent en 1655, suffoquées de cette manière, et de près de vingt mille
en 1688 (cf. Esaïe, XVII, 13, XXXII, 2. Osée, XIII, 3. Prov., XXIX, 1. Matth., VII,
27).
L'importance des sources en Orient ne peut être pleinement appréciée que par
ceux qui ont connu le manque d'eau dans la saison chaude. Des sources furent
une cause de luttes entre Abimélec et Isaac (Gen., XXVI); et Moïse célèbre la
bonté de Dieu parce qu'il leur avait donné dans le désert des sources qui ne