Page 278 - LE MANUEL DE LA BIBLE

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3,000 mètres au-dessus du niveau de la mer. Le Jourdain, qui jaillit des flancs
du Liban, se jette dans le lac de Tibériade dont le niveau est d'environ 200
mètres inférieur au niveau de la mer. A la mer Morte, la différence entre les
deux niveaux est de 400 mètres, et comme la profondeur de la mer Morte est
en quelques endroits de 400 mètres, le sol se trouve être, dans ces endroits, à
800 mètres au-dessous du niveau de la Méditerranée. - Depuis les plaines de
Jizréhel le terrain va toujours s'élevant peu à peu vers le sud; Jérusalem est
déjà de 1,300 mètres plus élevé que la mer Morte; plus au sud, les montagnes
de Juda sont plus élevées encore; mais vers l'est le sol s'abaisse rapidement, et
Jérico, à 28 kilomètres de Jérusalem, est déjà de 1100 mètres plus bas. On
peut voir par là combien sont exacts et précis les détails donnés par l'Ecriture
(Luc, X, 10. Jean, VII, 10. Actes, XXIV, 1, cf. Gen., XXVI, 2; XLVI, 3).
Plusieurs des montagnes de la Palestine sont remplies de cavernes. Leurs
flancs offrent d'abondants pâturages (Amos, I, 2) et l'on trouve parfois des
champs de blé jusque sur les sommets les plus élevés. Dans les crevasses des
rochers, et partout où se trouve un peu de terre végétale, fleurissent l'olivier et
le figuier. Les vallées présentent la plus luxuriante végétation, et les lieux les
plus déserts sont d'immenses pâturages, impropres au labour, mais riches en
herbe, et quelquefois boisés. Les produits de tous les climats se sont donné
rendez-vous en Palestine, et la même colline porte souvent, à côté du figuier et
du palmier des tropiques, le chêne et le sapin des zones tempérées. Un climat
trop doux, trop chaud, eût vicié le caractère énergique de ce peuple; un pays
trop sévère, un climat trop rude l'eussent poussé en dehors de ses limites, et
jeté dans des alliances étrangères avec ses voisins idolâtres. Des montagnes
qui portent du blé, des figues et des olives, les hauteurs neigeuses du Liban,
les chaleurs de la vallée du Jourdain, des pâturages et des terres labourées,
tout semble avoir été calculé et réuni exprès dans l'intérêt du peuple élu, et
approprié aux conditions de son existence. C'était véritablement un pays
découlant de lait et de miel, un bon pays, un pays de torrents d'eaux qui
découlent des vallées et des collines.