Page 269 - LE MANUEL DE LA BIBLE

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était assis par terre ou sur des tapis, et que la table n'avait que quelques
centimètres de hauteur.
On prenait les aliments avec la main, sans couteau ni fourchette; de là
l'habitude de se laver avant et après le repas (Marc, VII, 5). Dans les premiers
temps, chaque convive recevait sa portion à part, plus ou moins grande,
suivant son rang (Gen., XLIII, 34, cf. 1 Sam., I, 5). Plus tard tous mangèrent à
la même table, chacun se servant, sans distinction, suivant ses besoins.
La boisson ordinaire, non pendant le repas, mais après, était de l'eau pure ou
de l'eau mélangée de vin. C'est probablement ce mélange, boisson ordinaire des
cultivateurs et des soldats, qui est désigné dans nos versions sous le nom de
vinaigre (Ruth, II, 14. Matth., XXVII, 4-8). Avant d'en offrir à notre Seigneur, on
lui avait offert un autre mélange, du vinaigre mêlé avec du fiel (Matth., XXVII,
34), qu'on donnait ordinairement aux condamnés pour les étourdir et leur
enlever en partie le sentiment de leurs souffrances; notre Sauveur refusa d'en
goûter; il voulait souffrir sans adoucissement aucun la mort, ses angoisses et
sa honte.
La part de boisson de chacun lui était servie, toute préparée et déjà mélangée,
dans une coupe à son usage personnel, et le mot coupe ne tarda pas, dans la
langue originale, à prendre la signification de part, de portion (Ps. XI, 6, Esaïe,
LI, 22. Matth., XXVI, 39). Le vin mixtionné de Prov., XXIII, 30, était une espèce
de vin épicé, et rendu ainsi plus fort. La cervoise de Lév., X, 9. 1 Sam., I, 15,
était une liqueur enivrante, faite de dates et d'autres fruits.
Souvent, dans un festin, les convives étaient oints par le maître de la maison,
ou par ses serviteurs, d'huiles précieuses, et odoriférantes (Ps. XXIII, 5; XLV, 7.
Amos, VI, 6. Matth., XXVI, 7. Marc, XIV, 3).
Le repas du soir, le plus important, était appelé le souper. Les lumières et la vie
de la maison, faisant contraste avec le silence et les ténèbres du dehors, ont
souvent servi à représenter la félicité céleste, comparée avec le malheur de ceux
qui sont rejetés de Dieu (Matth., VIII, 12).
SECTION V. - Des secours extérieurs qui peuvent être employés pour
l'interprétation de la Bible. (Suite 5)