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le comportement à avoir avec lui.
Cette
confusion abusive entre ce qui est intime et
ce qui ne l’est pas, atteint son paroxysme,
lorsque par des subterfuges soi-disant légaux,
le secret de la confession est tout
simplement violé.
Nous nous trouvons donc
face à un véritable régime légalisé
d’administration et de violation des consciences
car de nombreuses personnes ont accès à ces
fiches de renseignements. Cette intrusion dans
l’intimité des membres (sous prétexte
d’accomplir la volonté de Dieu) ne sert en fait
qu’à piloter leur vie et leur travail dans des
entreprises d’éducation, ou autres, qui
dépendent de l’Opus Dei. Le directeur spirituel
laïc et le prêtre, parce qu’ils suscitent en chaque
membre une soumission à leurs supérieurs, ne
sont en fait que des inspecteurs, de purs
instruments exécutifs des directives du
gouvernement. Le contrôle sur les individus, sur
leur intimité est si absolu que comme dirait
Kafka dans «Le Procès»: «La chambre à coucher,
notre plus grande intimité, se transforme en
tribunal.» Enfin, cette conception de la direction