Page 175 - Les Jesuites - espions et assassins du Vatican

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vite, l’inspiration première de l’Opus a été
pervertie par la personnalité de son
fondateur:
petit-bourgeois,
ambitieux,
coléreux et vaniteux
. Le secret de son succès ?
Une fougue et un charisme personnel qui
subjuguaient ses proches.
La première perversion fut la «cléricalisation»
de l’Œuvre
. Elle se prétend toujours «laïque»
mais ce sont les prêtres qui détiennent le vrai
pouvoir et occupent tous les postes de
commandement. Et les non-clercs, qui
représentent 98 % des membres, sont présentés
comme «des gens ordinaires, qui vivent dans le
monde» mais ressemblent plus à des religieux,
par leurs «vœux» (rebaptisés «liens contractuels»)
de pauvreté, chasteté et obéissance, qu’à des
laïcs. Beaucoup plus préoccupés de droit canon
que de théologie, Escriva et ses disciples ont
constamment manœuvré pour faire reconnaître
à l’Opus le statut juridique qui lui convient le
mieux.