Page 167 - Les Jesuites - espions et assassins du Vatican

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Les activités de la droite chrétienne s’effectuent
souvent dans l’ombre, comme en témoigne la
troublante ascension de l’Opus Dei. Milice
religieuse au comportement de secte, héritière
d’un anticommunisme militant, puissance à la
fois économique et politique, l’Œuvre exerce une
influence multiforme sur l’Église, mais aussi sur
les pouvoirs temporels, qu’elle cherche à
infiltrer. On retrouve ses proches jusque dans le
gouvernement de M. Alain Juppé. Mais cette
garde blanche du Vatican, très liée au pape Jean
Paul II dont elle a permis l’élection, suscite aussi
des résistances. Au nom de leur foi, bien des
chrétiens rejettent la «dictature spirituelle» de
l’Œuvre et craignent que cette «arme du pape»
ne soit à double tranchant et ne se retourne un
jour contre lui.
Par une politique de nominations épiscopales
qui ne tient guère compte des souhaits exprimés
par les Églises locales, Jean Paul II mène son
entreprise de restauration, utilisant tous les
moyens à sa disposition: doctrinal, disciplinaire
et surtout autoritaire, avec l’aide d’un certain