Page 159 - Les Jesuites - espions et assassins du Vatican

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les jésuites avant l'élection. Ils n'ont pas fait le
choix de la rupture en choisissant un général
indien ou sud-américain. En perte de vitesse en
Europe. Comme ses deux prédécesseurs, c'est
un Européen formé en Orient. Peter Hans
Kolvenbach était au Liban, et le père Pedro
Arrupe, qui, après le concile Vatican II, géra la
crise interne de la compagnie et les relations
extrêmement tendues avec la papauté, était lui
aussi un Espagnol, Basque installé au Japon.
Ce choix répond aussi au contexte actuel de la
Compagnie de Jésus. Fondée en Europe au XVIe
siècle, elle est en perte de vitesse sur le Vieux
Continent. Mais si 30 % des jésuites sont
aujourd'hui en Asie, leur centre névralgique
reste bien à Rome. Il revient donc à Adolfo
Nicolas de gérer des relations encore parfois
tendues entre les jésuites et le Pape. Benoît XVI
leur a effet demandé de respecter l'obéissance
qu'ils lui doivent et leur «adhésion totale à la
doctrine catholique, en particulier sur des points
névralgiques fortement attaqués aujourd'hui
dans la culture séculière»: le syncrétisme,