pour eux comme des miracles directement opérés par Dieu
en faveur de son peuple, ce que nous savons être
complètement faux. Nombre de sionistes chrétiens en ont
déduit qu’il ne faut rien céder aux Palestiniens dans le
cadre des négociations de paix. Par une prétendue fidélité
à la volonté divine, les plus radicaux d’entre eux appuient
les extrémistes juifs partisans du Grand Israël, incluant la
Judée et la Samarie qui forment la Cisjordanie, et
soutiennent financièrement les colonies implantées
illégalement en territoire palestinien. Proclamée «capitale
éternelle» d’Israël, Jérusalem la prostituée doit rester sous
le contrôle exclusif de l’État hébreu, et il est même
question d’y reconstruire le Temple de Salomon à la place
de la mosquée Al-Aqsa. L’histoire est refaçonnée pour
rejeter comme indues et sacrilèges les revendications des
Palestiniens. Les violences qui ponctuent leur résistance
font l’objet d’une intense propagande anti-arabe tandis
que les exactions d’Israël, comme celles intervenues lors
de la sanglante opération menée à Gaza en 2008-2009, ne
sont pas condamnées.
Le sionisme chrétien prône un moralisme très éloigné de
la «Bonne Nouvelle» annoncée par Jésus. À la merci de
Satan selon la doctrine évangélique prédominante, le
monde court à sa perte: hors de «La Vérité» révélée par les
Écritures, il n’y a que mensonge et péché. De la Création à
la Parousie, l’histoire du salut est dominée par la faute
originelle et appelle la répression. Dans le sillage du
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