Page 62 - ISRAEL EST L

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largement diffusée depuis le début des années 1980. Dans
les années 1990, les chrétiens sionistes ont renforcé leurs
relations avec le mouvement néoconservateur américain et
avec la droite israélienne, bien que le développement du
processus de paix, devant aboutir contre leur souhait à
une division de la terre donnée par Dieu aux juifs de
l'ancienne nation d'Israel, leur ait fait perdre de
l'importance. L'élection d'un président républicain dont la
diplomatie était orientée par les néoconservateurs très
favorables à Israël et hostiles aux États arabes
antisionistes et le traumatisme provoqué par les attentats
du 11 septembre 2001, a donné aux chrétiens sionistes
l'occasion de peser davantage politiquement. Les
références à un combat commun aux États-Unis et à
Israël se sont multipliées dans le discours politique
américain. En 2006, John Hagee fonda la «Christians
United for Israel» (CUFI), un groupe de pression qui est
rapidement devenu le plus gros réseau de chrétiens
favorables à Israël.
Les chrétiens sionistes ont relayé les options
néoconservatrices en faveur d'Israël et hostiles à toutes
décisions allant dans le sens d'un abandon de la terre
promise par Dieu à l'ancien peuple juif. Ainsi, la décision
du gouvernement d'Ariel Sharon de se retirer de la Bande
de Gaza en 2005 a été très mal perçue par ces milieux, qui
y voient la destruction d'un projet devant permettre le
retour de Jésus-Christ. Un des pasteurs connu de la
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