Généalogie

Voici la définition classique de la méthode généalogique de Hort :

La méthode appropriée de la généalogie consiste en ... dans la récupération plus ou moins complète des textes des ancêtres successifs par l’analyse et la comparaison des différents textes de leurs descendants respectifs, chaque texte ancestral ainsi retrouvé étant à son tour utilisé, en conjonction avec d’autres textes similaires, pour la récupération du texte d’un ancêtre commun encore plus ancien. 1

1 Ibid., p. 57.

Colwell dit à propos de l’utilisation de cette méthode par Hort :

Pour justifier leur rejet de la majorité, Westcott et Hort trouvèrent inestimables les possibilités offertes par la méthode généalogique. Supposons qu’il n’y ait que dix copies d’un document et que neuf soient toutes copiées à partir d’une seule ; alors la majorité peut être rejetée en toute sécurité. Ou supposons que les neuf soient copiés à partir d’un manuscrit perdu et que ce manuscrit perdu et l’autre aient tous deux été copiés à partir de l’original ; alors le vote de la majorité ne l’emporterait pas sur celui de la minorité. Tels sont les arguments par lesquels W. et H. ont commencé leur discussion sur la méthode généalogique... Ils montrent clairement qu’une majorité de manuscrits n’est pas nécessairement à préférer comme correcte. C’est cette possibilité a priori que Westcott et Hort ont utilisée pour démolir l’argument basé sur la supériorité numérique des adhérents du Textus Receptus.2

2 Colwell, « Méthode généalogique », p. 111.

Il est clair que la notion de généalogie est cruciale pour la théorie et le but de Hort. Il estimait que la méthode généalogique lui permettait de réduire la masse des témoignages manuscrits à quatre voix : « neutre », « alexandrin », « occidental » et « syrien ».