Après une longue discussion, Hort a conclu :
Avant le milieu du IIIe siècle, au plus tôt, nous n’avons aucun signe historique de l’existence de lectures, augmentées ou autres, qui soient marquées comme distinctement syriennes par l’absence d’attestation de groupes de documents qui ont conservé les autres formes anciennes de texte. C’est là un fait d’une grande importance, puisqu’il est constaté exclusivement par des preuves extérieures, et qu’il fournit par conséquent une vérification et une extension absolument indépendantes du résultat déjà obtenu par la comparaison du caractère interne des lectures classées par augmentation. 1
1 Westcott et Hort, p. 115.
Ailleurs, il considérait que Chrysostome (mort en 407) était le premier Père à utiliser de manière caractéristique le texte « syrien ».2
2 Ibid., p. 91.
L’importance de cet argument pour la théorie de Hort a été reconnue par Kenyon.
L’affirmation de Hort, qui était la pierre angulaire de sa théorie, était que les lectures caractéristiques du texte reçu ne se trouvent jamais dans les citations d’écrivains chrétiens antérieurs à environ 350 apr. J.-C. Avant cette date, nous trouvons des lectures typiquement « neutres » et « occidentales », mais jamais « syriennes ». Cet argument est en effet décisif... 3
3 F.G. Kenyon, Développements récents dans la critique textuelle de la Bible grecque (Londres : Oxford University Press, 1933), pp. 7-8.
Lake, lui aussi, l’a considéré comme décisif. 4 (Mais pour avoir une chance d’être « décisif », il faudrait que ce soit vrai.)
4 Lake, p. 72.
L’objectif de Hort semble avoir été atteint, mais pour faire bonne mesure, il avança un troisième argument contre le texte « syrien », basé sur des preuves internes.