ETAM : Ces lacs étaient autrefois reliées à la Mer Rouge. Ligne de remontée vers la Palestine. Peu-être certaines tribus l'ont-elles empruntées au sortir d'Egypte.

 

 

 

Baptême (Le) chrétien
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Selon le mythe évanglique populaire, Jésus a connu les eaux de la mort pour nous, mais nous les traversons aussi avec lui, certes bien protégés dans l’arche, jusqu’au rivage de la résurrection. Nous sommes morts avec Christ, ensevelis avec lui dans les eaux du baptême, et ressuscités avec lui (Rom. 6, 3- 4 ; Col. 2, 12 ; 3, 1). Nous sommes sauvés à travers l’eau du déluge, dont le baptême est la correspondance symbolique, nous dit l’apôtre Pierre (1 Pi. 3, 20). Cet acte primordial de la confession chrétienne, établi par le Seigneur lui-même, nous parle de lui dans ses souffrances et dans sa mort. Il nous le montre aussi comme celui qui nous préserve et nous transporte, dans la sécurité de l’arche, d’une scène de jugement à une sphère de résurrection et de gloire. Pendant cette traversée, Dieu nous demande de vivre en ressuscités dans la réalisation de notre baptême, et de "marcher en nouveauté de vie" (Rom. 6, 4). "Entre dans l’arche, toi et ta maison", dit l’Eternel à Noé. Les maisons de Corneille, de Lydie, du geôlier de Philippes, de Stéphanas, parmi celles qui sont nommées dans le Nouveau Testament, se placeront sous ce beau signe, dans cette sphère privilégiée : "Un seul Seigneur, une seule foi, un seul baptême" (Eph. 4, 5).

 

La réalité est que le baptême d'eau n'est d'aucune valeure, il faisait parti des anciens rituels de purifications par aspersion sous la loi, mais sa nécessité fut abolie par le sacrifice de Jésus sur la croix.


Bois (Le) ou les ceps
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Cadre de bois qui servait à entraver les pieds des prisonniers en les maintenant assis (Job 13, 27 ; 33, 11). Pour augmenter les souffrances du supplice, le bois permettait d’écarter les pieds. Ce dispositif doit être distingué de l’instrument de torture utilisé par les Israélites dans lequel le cou, les bras, les jambes du prisonnier pouvaient être immobilisés tout à la fois (2 Chr. 16, 10 ; Jér. 20, 2 ; 29, 26).


Cantique nouveau (Le)
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Le "cantique nouveau" du Ps. 33, 3, a pour thème la rédemption évoquée au Ps. 32 : les participants sont les hommes justes et droits du peuple nouveau ; le cadre en est la terre d’Israël purifiée, au moment du règne de Christ. Le "cantique nouveau" du Ps. 40, 3, l’aura précédé depuis longtemps. Il aura été chanté, dès le jour de la résurrection, par Christ et ceux qui lui sont associés ; son thème aura été l’exaltation de la puissance du Dieu de résurrection.
Plusieurs autres psaumes font également mention d’un cantique nouveau. Ainsi, les fidèles du Ps. 144, 9, labourés par les épreuves qui précéderont le règne de Christ, imploreront la délivrance de l’Eternel dans un "cantique nouveau". A l’aube du règne, les nations s’associeront à Israël au Ps. 96, 1 pour célébrer, dans un "cantique nouveau", les grandes choses que Dieu va faire. Pendant le règne lui-même, les fidèles célébreront, au Ps. 98, 1, ce que Dieu a fait, et au Ps. 149, 1 toute la gloire de Celui qui règne, Christ lui-même.
Ce sont les saints glorifiés, devenus rois et sacrificateurs, qui, autour du trône céleste, chanteront le "cantique nouveau" d’Apoc. 5, 9 célébrant la gloire de l’Agneau immolé et la valeur de son sacrifice.
Il est beau de voir qu’à chaque nouvelle manifestation de la puissance et de la bonté de Dieu correspond une louange nouvelle chantée par ceux qui sont les objets de la sollicitude divine. Mais le thème de tous ces cantiques repose sur l’œuvre rédemptrice de Christ, glorieux vainqueur sur la terre (les Psaumes) et dans le ciel (l’Apocalypse).
Invitons-nous les uns les autres, nous aussi, à chanter de "notre cœur au Seigneur" (Eph. 5, 19 ; Col. 3, 16) ; chantons en famille ou entre enfants de Dieu ; chantons notre adoration, notre amour, notre espérance. C’est un témoignage rendu à Dieu dans un monde où l’on ne chante pas à la gloire de Dieu parce que l’on ne connaît pas le Christ rédempteur.


Chair (La)
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Outre son sens propre, ce mot est employé dans les sens suivants :
- 1. "la nature humaine" ou "la condition humaine", sans nuance défavorable – sens figuré que l’on comprend aisément. (Rom. 1, 3 ; 4, 1 ; 9, 3, 5 ; 11, 14 et comp. Jean 1, 14).
- 2. "Nulle chair" (hébraïsme : Rom. 3, 20 ; comp. Gal. 2, 16) : aucun être humain. "Les enfants de la chair" (Rom. 9, 8) : la descendance, au sens physique.
- 3. La nature de l’homme après la chute d’Adam, marquée par le péché, ennemie de Dieu (Rom. 8, 7), qui produit les convoitises charnelles (Rom. 13, 14 ; Gal. 5, 16, 24 ; Eph. 2, 3 ; 1 Pi. 2, 11 ; 2 Pi. 2, 10, 18 ; 1 Jean 2, 16), "chair de péché" en Rom. 8, 3. Elle subsiste dans le croyant et provoque les faiblesses et les défaillances (voir Matt. 26, 41 ; Rom. 7, 5-25 ; 8, 1-13 ; 13, 14 ; Gal. 3, 3 ; 5, 13, 16-26).
Voir aussi : Vieil homme.


Chair (La) et le sang
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Les termes chair et sang sont plusieurs fois associés dans le N.T. Lorsque le sang est nommé en premier, il s’agit de la nature humaine ; lorsque la chair est nommée en premier, il s’agit de l’homme déchu.
- Héb. 2, 14 : le sang et la chair, c’est la condition naturelle de l’homme créé par Dieu, la caractéristique du corps humain. Jésus a volontairement pris part à une condition semblable, en ressemblance de chair de péché.
- Eph. 6, 12 : notre lutte n’est pas contre des adversaires faits de sang et de chair, des hommes, comme pour Israël autrefois, mais contre des esprits, des êtres spirituels méchants.
- Matt. 16, 17 : la chair et le sang n’ont pas révélé à Simon Barjonas la nature glorieuse du Fils de Dieu. Mais Dieu le Père a communiqué cette révélation à l’homme nouveau, dans le disciple Pierre, dont Jésus avait changé le nom. L’homme déchu (la chair et le sang) n’entre pas dans les pensées de Dieu.
- 1 Cor. 15, 50 : l’homme dans la chair est corrompu et ne peut entrer dans le royaume de Dieu ni en hériter. Seul le peut celui qui est né de nouveau.
- Gal. 1, 16 : lors de son appel au service du Seigneur, l’apôtre Paul n’a pas demandé conseil à des conducteurs religieux, il l’a reçu directement de Dieu.
- Jean 1, 13 : ici les deux termes sont séparés. Les enfants de Dieu ne sont pas né de sang selon une hérédité humaine ; ils ne sont pas non plus nés de la volonté de la chair, ni de la volonté de l’homme, qui n’a aucun pouvoir de décision dans ce domaine. Ils sont engendrés par Dieu seul, de sa propre volonté (Jac. 1, 18).


Chronologie du livre des Actes des Apôtres
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Il faut noter que la chronologie du livre est Actes est relativement incertaine. Celle que nous avons adoptée, malgré les réserves inhérentes à un tel exercice, peut aider à situer les rapports des événements dans le temps.

 

Année

Circonstances / évènements

Dans Actes

30

Ascension du Seigneur, Pentecôte

1 à 2

30-34

Evénements de la Pentecôte à Etienne

3 à 7

35

Martyre d’Etienne. Saul de Tarse, "un jeune homme", Grande persécution

7, 58-60

35

Les disciples dispersés à l’exception des apôtres

8, 1-4

36

Conversion de Saul 9, 1-28 (trois avant sa fuite de Damas, Gal. 1, 18)

9, 1-28

37

Caligula, empereur de Rome ; il règne 4 ans
Hérode Agrippa succède à Hérode Antipas
Caïphe déposé, Jonathan nommé souverain sacrificateur

.

38

Paul à Damas et en Arabie (Gal. 1, 15-18)

.

39

Première visite de Paul à Jérusalem

9, 26-30

39

Paul envoyé à Tarse (Gal. 1, 18)

.

40

Conversion de Corneille et début de l'Église Italique du Nord de l'Italie

10

41

Claude, empereur de Rome ; il règne 13 ans
La Judée et la Samarie sont unifiées sous le roi Hérode Agrippa
Hérode (frère d’Agrippa), roi de Chalcis

.

41

L’évangile annoncé aux non-juifs (Gentils) à Antioche

11, 20

41

Barnabas vient à Antioche et va chercher Paul

11, 26

42-43

Paul et Barnabas demeurent un an à Antioche

11, 26

42-43

Persécution d’Hérode Agrippa ; décapitation de Jacques

13, 2

42-43

Emprisonnement et libération de Pierre

12, 3-19

44

Mort d’Hérode Agrippa

12, 23

44

La Palestine devient à nouveau une province romaine

.

44

Deuxième visite de Paul à Jérusalem avec une collecte

11, 30

45

Deuxième visite de Paul à Jérusalem avec une collecte

12, 25

45-48

Famine sous l’empereur Claude

11, 28

46-48

Premier voyage de Paul et de Barnabas à Chypre et en Asie Mineure

13 à 14

48

Ananias nommé souverain sacrificateur par Hérode, roi de Chalcis

.

49-50

Paul, après son retour, reste longtemps à Antioche
Discussion au sujet de la circoncision, concile à Jérusalem

14, 28
15, 1

50

Troisième visite de Paul à Jérusalem avec Barnabas (quatorze ans après sa conversion, Gal. 2, 1)
Retour et séjour de Paul à Antioche

15, 2
15, 35

51

Deuxième voyage de Paul avec Silas et Timothée en Asie Mineure, Macédoine et Grèce

16 à 17

51

Antonius Félix nommé procurateur de Judée

.

51-52

Proconsulat de Gallion (de mai 51 à mai 52)

18, 12

52

Les Juifs expulsés de Rome
Paul séjourne un an et demi à Corinthe

18, 2
18, 11

52

Paul écrit la première et la seconde épître aux Thessaloniciens

.

53

Paul quitte Corinthe pour Ephèse

18, 18

54

Néron, empereur de Rome ; il règne quatorze ans

.

54

Quatrième visite de Paul à Jérusalem et retour à Antioche
Troisième voyage missionnaire de Paul en Galatie et Phrygie

18, 22
18, 23

55-56

Paul séjourne deux ans et demi à Ephèse

19, 8-10

55-56

Epître aux Galates (?) - Première épître aux Corinthiens

.

55-56

Agitation à Ephèse
Paul part pour la Macédoine

19, 23
20, 1

57

Seconde épître aux Corinthiens
Paul se rend à Corinthe et y séjourne trois mois


20, 2

58

Epître aux Romains
Paul quitte Corinthe et passe par la Macédoine avec Luc
Paul se rend à Philippes par la mer et prêche à Troas
Paul s’adresse aux anciens d’Ephèse à Milet
Adieux à Tyr et à Césarée
Cinquième visite de Paul à Jérusalem peu avant la Pentecôte
Paul saisi par les Juifs d’Asie dans le temple 
Paul envoyé par Lysias à Félix à Césarée


20, 3
20, 6-7
20, 17
21, 4-8
21, 17
21, 27
23, 23

59-60

Paul entendu par Félix. L’apôtre reste emprisonné deux ans

24

59 ou 60 

Félix remplacé par Porcius Festus - 24, 27
Paul, entendu par Festus, en appelle à César - 25, 6, 11
Paul entendu par Agrippa et Festus - 25, 23
Paul envoyé à Rome par voie maritime (automne) - 27, 1
Naufrage à Malte. Paul y passe l’hiver - 28
Paul arrive à Rome, il est entendu par les Juifs - 28, 16,17

24, 27
25, 6-11
25, 23
27, 1
28
28, 16-17

59 ou 60

Epître de Jacques (date approximative)  -  Première épître de Pierre (date approximative)

.

60-62

Paul demeure deux ans dans un logement qu’il a loué, et écrit les épître saux Colossiens, à Philémon, aux Ephésiens et aux Philippiens


28, 30


Chronologie d’événements ultérieurs au livre des Actes 
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Date

Evènements

Référence

63

Paul est libéré et entreprend un nouveau voyage
Livre des Actes des Apôtres
Epître aux Hébreux (auteur inconnu)
Paul visite la Crète et y laisse Tite (Tite 1, 5)
Paul enjoint à Timothée de demeurer à Ephèse 





1 Tim. 1, 3

64

Paul se rend en Macédoine
Première épître à Timothée (date approximative)
Épître à Tite
Paul passe l’hiver à Nicopolis Tite 3, 12

1 Tim. 1, 3

64

Incendie de Rome dont les chrétiens sont rendus responsables

 

65

Première persécution générale sous Néron
Achèvement de la construction du temple de Jérusalem, commencé par Hérode
Paul visite Milet et y laisse Trophime malade 




2 Tim. 4, 20

66

Ananias assassiné par Sicarii
Paul est arrêté et envoyé à Rome
Seconde épître de Pierre
Épître de Jude (date approximative)
Seconde épître à Timothée

Paul est relâché et se rend en Espagne puis en Grande Bretagne
Paul est capturé de nouveau et mis à mort

Les trois épîtres de Jean et l’Apocalypse

 

68

Suicide de Néron

 

69

Vespasien empereur de Rome

 

70

Les chrétiens de Jérusalem se retirent à Pella, au-delà du Jourdain
Jésuralem détruite par Titus, le fils de Vespasien

 

79

Titus, empereur de Rome

 

Après 90

 

 


Circoncision (La)
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1. La circoncision pour le peuple d’Israël
Elle était le signe de l’alliance établie par Dieu avec son peuple terrestre, pour le mettre à part d’entre toutes les autres nations de la terre (Gen. 17, 10). Etienne le confirme dans son discours devant le sanhédrin (Act. 7, 8).
La circoncision était une condition impérative pour que le peuple puisse célébrer la Pâque à la sortie d’Egypte (Ex. 12, 44). Elle est confirmée ensuite à Moïse comme liée à la loi (Lév. 12, 3) et à ses ordonnances, bien que ne figurant pas expressément dans le décalogue. C’est pourquoi le Seigneur dit aux Juifs : "Moïse nous a donné la circoncision (non qu’elle soit de Moïse, mais elle est des pères)" (Jean 7, 22).
2. La portée spirituelle de la circoncision
Elle était déjà révélée à l’avance par Dieu à Israël : "Circoncisez donc votre cœur, et ne roidissez plus votre cou" (Deut. 10, 16). Le peuple était invité à se soumettre à Dieu dans la crainte. Dieu lui-même opérera plus tard ce travail dans le cœur d’Israël : "L’Eternel ton Dieu circoncira ton cœur et le cœur de ta semence pour que tu aimes l’Eternel... afin que tu vives" (Deut. 30, 6). L’apôtre Paul s’appuie sur cette vérité pour montrer comment les plans de la grâce de Dieu envers tous les hommes peuvent se concilier avec les promesses particulières faites aux Juifs (Rom. 2, 29).
Pour le chrétien, la circoncision est le "dépouillement du corps de la chair" (Col. 2, 11), crucifiée avec ses passions et ses convoitises (Gal. 5, 24). La chair est le principe actif mauvais qui est en nous, hérité de notre appartenance à la race d’Adam déchu et pécheur. La circoncision est appelée la circoncision du Christ (Col. 2, 11) pour lui donner sa portée spirituelle. D’autres épîtres la mentionnent brièvement pour souligner la différence d’origine entre les croyants juifs et les nations, formés en un seul corps (Col. 3, 11 ; Eph. 2, 11 ; Gal. 5, 6).
Pour les croyants, la circoncision est un fait accompli qui a eu lieu à la croix de Christ : "En qui (Christ) aussi vous avez été circoncis..." (Col. 2, 11). Là, la chair a reçu l’exécution de la sentence de mort. L’Esprit Saint nous donne la puissance de la réaliser chaque jour par la mise à mort pratique des actions de la chair en nous, pour que brille la vie de Jésus (2 Cor. 4, 10). Le croyant devrait vivre cela chaque jour dans son corps, dans son cœur et dans son esprit (Rom. 2, 28). Il est appelé à se purifier de toute souillure de chair et d’esprit, et à poursuivre la sainteté dans la crainte de Dieu (2 Cor. 7, 1 ; Héb. 12, 14). Il possède la capacité de réaliser ces vérités par la foi : il a cru, comme Abraham avait cru et avait reçu le signe de la circoncision comme sceau (preuve) de sa foi (Rom. 4, 11).
La circoncision et le baptême sont tous deux en rapport avec le souvenir de la mort de Christ et avec la puissance de sa résurrection. Ils sont cités ensemble dans l’épître aux Colossiens (Col. 2, 11-12) pour montrer la vraie position chrétienne au-delà de la mort (figurée, dans l’histoire d’Israël, par la mer Rouge et le Jourdain). Nous sommes morts et ressuscités avec Christ, et nous possédons une puissance de vie en lui par le Saint Esprit. Celle-ci nous permet en pratique de réaliser notre mort avec Christ, la chair étant mise de côté (Gal. 5, 5-6, 16).
3. L’affermissement spirituel consécutif à la circoncision
Lorsque Dieu donne à Abraham le signe de l’alliance, ses bénédictions s’en trouvent élargies. De même pour nous croyants, la "circoncision du cœur" est réalisée en vue d’une pleine jouissance des bénédictions spirituelles que nous avons en Christ. Deux épîtres le confirment :
- Col. 2, 9-15 : Christ a été retranché, et le "corps de la chair" avec lui. Puis il apparaît dans la plénitude de sa divinité, de sa suprématie et de son triomphe. Le croyant, homme nouveau, est "accompli en lui", dans tous les résultats de la victoire de Christ sur la mort et sur toutes les puissances hostiles.
- Phil. 3, 3-21 : Le croyant réalise en pratique la circoncision en vue d’un service fidèle. Il rend culte par l’Esprit de Dieu, sans avoir confiance en la chair. Il est en communion avec un Christ qui a souffert, mais qui est maintenant ressuscité et glorifié. Il prend possession "des choses qui sont devant" (v. 14), et anticipe la gloire à venir.
Mais l’apôtre nous met aussi en garde solennellement contre les adeptes d’une circoncision toute extérieure (v. 2). Ceux-ci entraînent après eux, dans une religion de rites et de formes, ceux qui professent un christianisme sans la croix de Christ ni la mortification de la chair. Ce sont des "incirconcis", et leur " fin est la perdition " (v. 19).


Circoncision (la) (Coupure autour)
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Elle est instituée en Gen. 17. Prescrite à Abraham, la circoncision est un rite initial qui permettait d’entrer en possession des privilèges de la famille de Dieu. C’est un acte de purification. Dans son sens typique, elle est le signe de la mortification du désir charnel (Col. 2, 11). Pour faire partie du peuple d’Israël, il fallait être circoncis tout comme aujourd’hui le baptême d’eau est le signe de l’adhésion à la chrétienté, autrement dit à cette "grande maison" qu’est devenue l’Assemblée de Dieu et dans laquelle se trouve ceux qui sont réellement sauvés et ceux qui font profession d’être chrétiens mais qui ne connaissent pas Christ comme leur Sauveur personnel.
"La circoncision" désigne donc le peuple d’Israêl. D’autres peuples que les Hébreux pratiquaient aussi la circoncision. Mais les peuples qui ne la pratiquaient pas, et avec qui les Juifs étaient en contact, étaient appelés "les incirconcis". C’est un terme injurieux qui a presque le même sens que celui de "païens".


Colère de Dieu (La)
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La pensée de la colère de Dieu peut embarrasser, parce qu’on l’assimile à celle de l’homme, qui traduit un emportement excessif.
Elle est pourtant très fréquemment mentionnée dans toute la Bible. La colère de Dieu n’est pas arbitraire, ni excessive ; elle exprime l’horreur que Dieu éprouve à l’égard du mal. La colère de Dieu est celle du Juge rendant la justice en rétribution contre le mal.
Exercer le jugement est son travail inaccoutumé (Es. 28, 21). Dieu est "lent à la colère" (Nah. 1, 3), mais lorsque le jour de la grâce aura pris fin, viendra le "jour de la colère et de la manifestation du juste jugement de Dieu qui rendra à chacun selon son œuvre" (Rom. 2, 5). Aussi la colère est-elle souvent l’expression du jugement à venir (Apoc. 11, 18).
Mais la colère de Dieu est révélée dès maintenant (Rom. 1, 18), comme avertissement aux hommes pour qu’ils acceptent Jésus comme Sauveur. C’est lui "qui nous délivre de la colère qui vient" (1 Thes. 1, 10). Elle peut aussi se montrer par des châtiments actuels, Dieu laissant les hommes subir les conséquences de leurs égarements.
La colère de l’homme est généralement mauvaise : "La colère de l’homme n’accomplit pas la justice de Dieu" (Jac. 1, 20). Pourtant la colère peut manifester une juste indignation contre le mal : "Mettez-vous en colère et ne péchez pas" Eph. 4, 26). De plus la colère peut aussi désigner une peine justement infligée par le magistrat (Rom. 13, 4-5).
 


Combats (Les) du chrétien 
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Les combats dont il est question dans l’histoire du peuple d’Israël, sont des types de ceux que les chrétiens ont à livrer aujourd’hui.
Nous avons, au début du livre de l ‘Exode, Israël soumis à l’esclavage du Pharaon, qui s’efforce, par toute sa puissance, de retenir le peuple sous sa domination. Cela correspond pour nous aux combats dont parle l’apôtre Paul dans l’épître aux Philippiens (1, 27-30). Mais le salut est assuré aux croyants de la part de Dieu.
Au chapitre 17 du livre de l’Exode, l’ennemi est Amalek. Nous remarquons qu’il apparaît aussitôt après que l’eau du rocher, figure du Saint-Esprit, a été donnée au peuple. "Car la chair convoite contre l’Esprit et l’Esprit contre la chair ; et ces choses sont opposées l’une à l’autre, afin que vous ne pratiquiez pas les choses que vous voudriez" (Gal. 5, 17). L’ennemi veut reprendre ses droits sur ceux qui ont été soustraits à sa puissance ; il essaie de les faire tomber par le moyen de la chair, qu’Amalek représente comme l’exprime le fait qu’il descend d’Esaü (Gen. 36, 12). Nous devons donc "combattre contre le péché" (Héb. 12, 4). Mais, nous devons considérer que, si Amalek est vaincu, il n’est pas détruit. C’est une guerre de génération en génération contre lui ; elle dure pour le chrétien, aussi longtemps qu’il se trouve dans ce monde.
Au livre des Nombres, l’adversaire revêt encore un autre aspect (ch. 25) : c’est Madian, qui représente les "convoitises charnelles, lesquelles font la guerre à l’âme" (1 Pi. 2, 11).
Enfin, dans le livre de Josué, où le peuple d’Israël est entré en Canaan, figure des lieux célestes, après avoir traversé le Jourdain, deux adversaires se présentent encore :
Jéricho, avec ses puissantes murailles : c’est l’ennemi qui s’oppose à l’entrée du croyant dans les lieux célestes, par la foi. Il présente un faux enseignement, il travaille afin que la position céleste du chrétien soit méconnue. Il faut donc maintenir l’ensemble des enseignements qui nous ont été révélés, c’est le "bon combat de la foi" (1 Tim. 6, 12).
Aussitôt après, l’ennemi s’efforce d’empêcher le chrétien d’entrer en possession des bénédictions dans les lieux célestes : c’est le combat contre les puissances spirituelles qui sont dans les lieux célestes (Eph. 6, 10-18), représentées par les rois de Canaan.  


Conception de Jésus Christ (La)
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La vérité de la conception de Jésus Christ par l’Esprit Saint doit être maintenue dans toute son intégrité. Elle est la clef de voûte de la perfection de son humanité, car elle le soustrait entièrement à la tache du péché originel. Marie est un "vase d’élection" dans lequel Dieu a formé un corps à son Fils (Héb. 10, 5) :
- Celui-ci devait naître de femme pour être la semence de la femme qui brisera la tête du serpent (Gen. 3, 15 ; Gal. 4, 4).
- Il est fait à la ressemblance des hommes (Phil. 2, 7), pour traverser la mort en obéissance à Dieu et pour le salut des hommes.
- Il est envoyé par Dieu en ressemblance de chair de péché (Rom. 8, 3), mais saint lui-même, pour subir la condamnation du péché dans sa chair.
Il n’y a en lui aucune confusion possible avec l’homme pécheur tiré de la poussière et qui doit y retourner, selon le jugement divin ; il est le second homme venu du ciel. Dans la formation de son corps, il n’y a pas de participation à la nature humaine pécheresse. La déclaration : "qui a été conçu en elle est de l’Esprit Saint" (Matt. 1, 20) souligne le travail exclusif de l’Esprit Saint dans sa conception, sur laquelle seul Luc donne des détails. Tout est parfait car tout est de Dieu. Marie est la mère de Jésus, en le portant dans son sein, puis en lui donnant naissance.


Conscience (La)
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C’est une aptitude intérieure, qui résulte de la chute d’Adam, et rend capable de connaître le bien et le mal (Gen. 12, 17 ; 3, 7), mais pas d’une façon absolue, indépendante. Elle juge d’après la lumière qu’elle reçoit et elle peut être faussée ou endurcie par l’habitude du mal. De surcroît, elle ne donne aucune capacité pour agir justement ; seule la vie divine le peut.
Nous avons à nous exercer à avoir "une conscience sans reproche devant Dieu et devant les hommes" (Act. 24, 16), c’est-à-dire de reconnaître, juger et abandonner la faute que nous avons commise. Mais nous ne sommes pas justifiés quand nous n’avons rien sur notre conscience : "Celui qui me juge, c’est le Seigneur" (1 Cor. 4, 4).


Corruption et violence
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Ce sont les deux caractères du mal que la parole de Dieu signale dès le commencement avant le déluge (Gen. 6, 11-13).
La corruption est le caractère moral du mal devant Dieu et la dégradation qui en résulte pour l’homme. La violence met en évidence les dommages causés par le mal qui altère tragiquement les rapports des hommes entre eux.
Les hommes sont très sensibles aux torts et souffrances qui peuvent leur être causés. De là vient qu’ils condamnent volontiers toute forme de violence, prônant la paix à tout prix, alors qu’ils ne perçoivent et ne repoussent que certaines formes de corruption à cause de leurs conséquences néfastes, tout en approuvant, au moins tacitement, celles qui servent leurs convoitises.
Malgré tous les progrès dont l’homme du 20ème siècle se vante, le mal se développe sous toutes ses formes. Dans le monde occidental, la corruption se montre ouvertement sous des aspects qui se cachaient encore il y a peu de temps. Non seulement la violence se développe aussi, mais sous prétexte d’information, voire de prévention, elle fait l’objet d’une publicité qui émousse l’horreur qu’elle devrait inspirer.


Conversion
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Ce mot, souvent utilisé dans notre langage, ne se trouve en tant que tel qu’une fois dans la Bible version Darby, en Act. 15, 3. Il vient du latin conversio qui est l’action d’adhérer ou de faire adhérer à une religion. Il vient aussi du terme grec epistrophè qui veut dire : action de se retourner, de se tourner vers. Dans le sens biblique, la conversion est le fait d’un changement complet d’orientation, un demi-tour vers le Seigneur. Le pécheur s’arrête sur la voie de perdition pour s’engager sur le chemin de la vie éternelle. La conversion est, après la repentance, une phase essentielle du salut (voir aussi Matt. 18, 3).


Corinthe
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Capitale de l’Achaïe, Corinthe était un port très commerçant. Comme centre politique et commercial de la Grèce, elle surpassait Athènes, sa rivale. Mais Corinthe était aussi une ville extrêmement corrompue, vouée au culte obscène d’Aphrodite avec ses mille prostitués et prostituées sacrés. De ses 600.000 habitants au temps de l’apôtre Paul, 400.000 étaient des esclaves. L’expression "fille de Corinthe" signifiait prostituée ; "vivre comme un Corinthien", mener une vie dissolue. La vie immorale de quelques croyants de Corinthe avant leur conversion est rappelée dans 1 Cor. 6, 9-11. Paul ajoute aussitôt qu’ils ont été lavés, sanctifiés et justifiés au nom du Seigneur Jésus et par l’Esprit de Dieu. Cet exemple démontre que la puissance de l’évangile peut délier de tels vices toute personne qui accepte Jésus Christ comme Sauveur.