La Rectification du Salut

 

 

par Jean leDuc

 

«Lazare (mettez votre nom), sors vers moi»

 

 

 


 

 

 

TABLE DES MATIÈRES

 

CHAPITRE 1

CHRÉTIEN OU NON-CHRÉTIEN

 

CHAPITRE 2

LES MARQUES D'UN FAUX CHRÉTIEN

 

CHAPITRE 3

LA DISTINCTION ENTRE ACCEPTER ET RECEVOIR CHRIST

 

CHAPITRE 4

PRINCIPE DE LA RECTIFICATION

 

CHAPITRE 5

L’EXEMPLE DE LAZARE

 

CHAPITRE 6

LE MINISTÈRE DE LIBÉRATION

 


 

CHAPITRE 1

CHRÉTIEN OU NON-CHRÉTIEN

Que le Calvinisme Marginal ne reconnaisse point une personne comme chrétienne qui dit avoir «le libre-choix de croire» ou qui déclare avoir «accepté Jésus comme son Sauveur personnel», est un fait indéniable qui reflète l’essence même des doctrines de la grâce de notre foi. Or, puisque la grande majorité de ceux qui se disent chrétiens que nous rencontrons font du salut une décision personnelle et de la foi une faculté intellectuelle, que pouvons-nous faire pour rectifier la situation ? Si vous étiez placé dans un tel contexte, seriez-vous capable de la rectifier ? Je crains qu’un grand nombre d’entre-nous ne le puisse. Pour plusieurs la question est prise à la légère, ils la considèrent insignifiante. Pour d’autres l’indolence s’est emparée de leurs cœurs et ils ne se donnent la peine de vérifier l’affaire à fond.

 

Nous vivons dans une ère de déception et de duplicité dans laquelle l’apostasie est rampante dans tous les domaines de la société. Le mot CHRÉTIEN a perdu sa valeur d’autrefois et la Bible est discréditée partout par nos gouvernements, nos institutions d’éducations, et même nos religions. L’œcuménisme est de vague et être chrétien signifie simplement pour tous, même pour le Catholicisme idolâtre qui a adopté la terminologie évangélique, «d’accepter Jésus comme son Sauveur personnel». Le libre choix est valorisé à tous les niveaux et la dignité de l’être humain est honorée de tous les mouvements de libérations. Le Christianisme a sombré dans une tiédeur inimaginable et très peu sont ceux qui peuvent distinguer entre la vraie foi et son imitation psychologique moderne. Tellement de gens s’illusionnent pensant être chrétiens qu’on pourrait se demander sincèrement si de vrais chrétiens existent encore de nos jours. On pourrait même parfois avoir l’impression que le christianisme authentique a disparu complètement de la face de la terre. Or, nous savons autrement, nous savons aussi que l’enjeux est sérieux et que le combat pour la vérité est de plus en plus difficile dans ces temps de ténèbres.

 

Plusieurs ont la fausse impression qu’on ne doit pas juger de la foi d’une personne, qu’on ne peut ou qu’on a pas le droit de dire qui est chrétien et qui ne l’est pas. Faut-dire que cette mentalité d’un christianisme Nouvel-Âge ne fut point connue des premiers disciples de Christ. Heureusement que non, car où serait le christianisme si l’apôtre Paul n’avait pas exercé de tels jugements. Dans le grec le mot juger est «KRINÔ» et porte les notions de «distinguer, décider, déterminer, estimer, condamner, punir, venger, damner». Qu’il existe aujourd’hui au sein du christianisme une phobie malsaine sur le mot «juger» est évident par le fait qu’un esprit de tolérance nauséabonde souffle partout à travers ses rangs. Il est vrai que le mot juger porte la notion de prononcer une sentence, de punir, mais il est trop facile de négliger qu’il signifie aussi «estimer la valeur de quelque chose, être d’avis sur un point quelconque, porter une appréciation ou se faire une idée sur un sujet quelconque». Dieu ne tolère point le mensonge et la fausseté et nous ne devons nous estimer plus que lui en refusant de porter un jugement sur un sujet. Serions-nous plus saint que Dieu en exerçant la tolérance ? Où il y a un esprit de tolérance il n’y a pas l’esprit de combat pour la foi, et où il n’y a l’esprit de combat il n’y a pas de foi à combattre pour. En d’autres mots, la foi n’existe tout simplement pas chez ceux qui refusent aux gens de porter une juste appréciation de la vérité. Peut-être craignent-ils d’être découvert pour ce qu’ils sont vraiment: des faux chrétiens. Lorsque Jésus dit que «nous ne devons pas juger (Matt. 7: 1, 2)» il ne signifie pas de ne point distinguer entre ce qui est faux de ce qui est vrai, mais de «punir» quelqu'un pour une action commise. Nous n'avons pas le pouvoir de tuer quelqu'un à cause qu'il s'oppose à la vérité, quoique nous pouvons déterminé que c'est un ennemi et le condamner comme tel. A ce niveau notre condamnation n'est pas judiciaire mais purement analytique et préventive. La punition appartient à Dieu qui est le seul Juge, mais Dieu nous accorde un Esprit de discernement pour distinguer entre la lumière et les ténèbres et nous devons éprouver les esprits pour voir s'ils sont de Dieu (1 Jean 4: 1).

 

Nous ne devons jamais accepter une personne comme chrétienne tout simplement parce qu’elle dit l’être. Se dire chrétien ou «sauvé» n’est point suffisant aujourd’hui. Ce n’est pas nécessairement une marque d’un chrétien réel que de déclarer l’être, car il est évident que tous ceux qui se disent chrétiens ne sont pas Chrétien. Plusieurs sont enrobés d’un langage évangélique parsemé d’expressions bibliques qui nécessite de notre part un discernement spirituel qui, hélas, est en grand manque parmi nous. Or sans discernement il est impossible de voir ce qui est vrai de ce qui est faux, la pièce authentique ne peut être distinguée de sa contrefaçon frauduleuse. Qu’une personne dise que sa foi repose uniquement sur la Bible ne signifie pas pour autant que sa foi soit authentique, car tous les faux prophètes et les faux frères disent la même chose. Nous avons donc besoin de reconnaître les marques d’identifications des faux chrétiens.

 

CHAPITRE 2

LES MARQUES D'UN FAUX CHRÉTIEN

1. D’entre toutes les marques d’un faux chrétien, la plus populaire, la plus évidente, est l’affirmation d’avoir «accepté Jésus comme son Sauveur personnel.» Soyez rusé comme des renards et prudent comme des serpents, car ces personnes ne savent point comment distinguer la vérité. La plus part du temps vous aurez à provoquer la discussion. Comme point de départ, n’hésitez pas à demander à une personne si elle est chrétienne. Si la personne provient d’un arrière plan évangélique, elle répondra par l’affirmatif. De là, demandez-lui si elle a accepté Jésus comme son Sauveur personnel, et soulignez fortement le verbe «accepter». Là encore elle répondra par l’affirmatif. Sa déclaration vous servira de point d’appui contre son témoignage et vous donnera le discernement nécessaire pour procéder à la rectification.

 

2. La deuxième marque d’un faux chrétien est qu’une personne dira avoir le libre choix de croire. Si elle ne l’affirme point, demandez-lui directement: «Crois-tu avoir le libre choix de croire en Christ pour être sauvé ?» Si elle ne discerne point votre stratégie sa réponse sera à l’affirmatif. Par contre, d’autres seront plus évasifs et pourraient vous répondre quelque chose comme ceci: «Je ne suis pas fataliste», ce qui revient à dire la même chose que «oui je suis libre de croire comme je le veux».

 

3. La troisième marque d’un faux chrétien est qu’une personne dira avoir reçu le Baptême du Saint-Esprit comme deuxième expérience avec l’évidence du parler en langues. A moins d’être solidement ancré dans la connaissance de cette doctrine, je ne vous conseille pas de vous aventurer dans cette zone obscure et dangereuse. Vous entrez ici dans le domaine de la subtilité, de puissances occultes, de sensationnalisme et de possessions démoniaques. Contactez plutôt un frère qui a l’expérience du combat dans ces milieux. Toutefois vous pouvez citer à la personne les passages suivant: Matt. 7: 15-23 et 2 Thess. 2: 9, 10. Aussi, insistez sur le fait que la Bible dit clairement que les chrétiens réels «ont tous été baptisés d’un même Esprit pour former un même corps (1 Cor. 12:13), ce qui enlève la prétention à une deuxième expérience. Il est important pour vous de demeurer ferme sur les versets mentionnés plus hauts, et n’insistez pas à persister dans la discussion avec de tels gens. Demeurez conscient du danger et soyez avisé que la foi de ces gens ne se base point uniquement sur les Écritures, mais surtout sur leurs expériences et leurs sensations. Une grande dose de vigilance est demandée ici et il est préférable de vous tenir à l’écart de ces gens si vous le pouvez.

 

4. La quatrième marque d’un faux chrétien est «le légalisme». Cet esprit nocif et subversif s’est emparé d’une grande multitude de nos jours. Ceux qui en sont imprégné vous dirons «qu’il est nécessaire d’assister au culte d’une église quelconque, et qu’il ne faut pas se séparer de son assemblée». Certains mettrent l’accent sur le Dimanche, d’autres sur le Samedi dans le but d’observer le Sabbat. Ils vous diront aussi qu’il ne faut pas fumer, boire de l’alcool, assister au cinéma, et plusieurs autres folies de ce genre. Leur caractéristique prédominant est «l’obéissance à la Loi» par laquelle ils veulent se justifier et vous remettre sous la servitude en vous bombardant de versets bibliques tirés hors de contexte. Il ne peut en être autrement car leur obéissance est axée sur leur libre choix de plaire à Dieu. La justification par la Loi n’est nulle autre que le salut par les œuvres; de même en est-il pour la justification par le choix. Vous n’avez qu’à indiquer à ces personnes égarées que Christ vous a libéré et que vous n’êtes plus sous la Loi mais sous la grâce. Ils n’accepteront point votre position et tenteront davantage de vous rendre esclave de leur point de vue. Mais demeurez ferme sur la précieuse liberté que Christ nous a acquit par son sang sur la croix. Ne vous rendez esclave d’aucun homme, car vous appartenez à Christ qui vous a racheté. Tenez ferme sur la Souveraineté de Dieu à laquelle vous devrez les ramener constamment.

 

Vous remarquerez que toutes les marques que nous venons de voir découlent tous d’un même point, d’une même source, à savoir: le libre choix qui exalte la dignité de l’homme au-dessus de la Souveraineté de Dieu, et qui valorise l’existence inutile des dénominations. Outres ces marques, il en existe plusieurs autres qu’il convient de mentionner que brièvement: le refus de reconnaître la divinité de Christ comme le Dieu TOUT-PUISSANT; faire de Christ un petit dieu ou un dieu de seconde classe; la subversion de la Trinité ontologique; affirmer que l’inspiration des Écritures s’applique uniquement aux Autographes écrits de la main des prophètes et des apôtres, et non au copies, traductions et versions; mettre l’emphase sur le baptême d’eau pour appartenir à l’Église, et proclamer que son mode d’application est «l’immersion»; payer sa dîme ou l’évangile de la prospérité; etc…

 

CHAPITRE 3

LA DISTINCTION ENTRE ACCEPTER ET RECEVOIR CHRIST

Il est triste de voir que la grande majorité de ceux qui se disent «chrétien» ne connaissent même pas la différence entre les verbes «accepter» et «recevoir». Presque tous ne font aucune distinction entre les deux. Pour un grand nombre, le verbe «recevoir» est associé au fait «d’accepter librement» un cadeau offert. Qui ne peut voir «le libre choix» dans ce contexte. Il est vrai que les deux termes sont interchangeables dans certains contextes grammaticaux, mais il est faux de dire qu’il n’existe aucune différence entre les deux. Or une explication simpliste qui montre clairement cette différence serait de dire «qu’on peut recevoir un coup de poing en pleine figure, mais que cela ne signifie pas qu’on l’a accepté». Comprenons qu’un marginal de la société a moins de difficulté à comprendre cela qu’une personne supposément respectable qui n’a jamais connue la violence dans sa vie. Peut-être faudrait-il donner des cours de boxe ou de Karaté à certains chrétiens pour qu’ils comprennent la distinction entre «accepter» et «recevoir», c’est une manière très efficace de l’apprendre.

 

Il importe donc de montrer que «accepter» est un verbe actif et implique un effort de la part du pécheur; mais «recevoir» est un verbe passif et implique une soumission de la part du pécheur. «Accepter» élève la dignité humaine qui se justifie dans ses efforts et se glorifie dans ses illusions de contribuer quelque chose à son salut. Mais «recevoir» abaisse la nature humaine et lui montre ses faiblesses et ses incapacités dans le but de l’humilié, lui montrant qu’elle ne peut contribuer rien à son salut. Nous voyons cette vérité essentielle dans les paroles de Jésus: «Car quiconque s’élève, sera abaissé; et quiconque s’abaisse sera élevé» (Matt. 14: 11). La distinction qui existe entre ces deux verbes est la distinction qui existe entre le ciel et l’enfer. Non seulement la Parole de Dieu ne dit nulle part qu’il faut accepter Christ comme son Sauveur personnel pour être sauvé, ou que nous avons le libre choix de croire en Christ ou non; mais elle utilise clairement le verbe «recevoir» dans un contexte de la Souveraineté de Dieu qui se rapporte à notre salut et qui, en même temps, annule le libre choix:

 

«Il est venu chez les siens; mais les siens ne l’ont point reçu. Mais à tous ceux qui l’ont reçu, il leur a donné le droit d’être faits enfants de Dieu, savoir, à ceux qui croient en son nom; qui ne sont point nés du sang, ni de la volonté de la chair, ni de la volonté de l’homme, mais de Dieu» (Jean 1: 11-13; Bible Ostervald).

 

Le sens du texte est clair et précis, il n’exige aucune étude académique ni aucun Bach ou Maîtrise en Théologie pour le comprendre. Nous pourrions nous arrêter ici, car la preuve est suffisante pour ceux qui ont des yeux pour voir. Mais la Parole de Dieu va encore plus loin et nous révèle une profondeur inouïe sur ce texte. Dans le Grec, le verbe «recevoir» est «LAMBANO». D’entre toute une gamme de nuances, quelques-unes attirent particulièrement notre attention, notamment «être attiré» et «être racheté». Il est évident que ce n’est point le pécheur qui attire Christ ou qui rachète Christ, mais que c’est Christ qui nous attire et qui nous a racheté. Ceci nous indique que le sujet du verbe «recevoir», dans les versets que nous avons vus plus haut, est Christ et non nous. Nous pourrions traduire ainsi: «Il est venu chez les siens; mais les siens n’ont point été reçus. Mais à tous ceux qui ont été reçu, il leur a donné le droit d’être faits enfants de Dieu». C’est la double prédestination qui est mise en évidence ici: a) la réprobation à la perdition dans laquelle nous voyons que les siens n’ont pas été reçus dans la grâce du salut, et b) l’élection au salut dans laquelle nous voyons tous ceux qui ont été reçu dans la grâce souveraine. Si quelques-uns veulent persister à dire que le verbe «recevoir» impliquerait un choix, ce choix est celui de Dieu qui agit selon son bon plaisir et non celui de l’homme qui agit selon ses caprices. Ainsi nous ne pouvons arriver à aucune autre conclusion: ceux qui disent avoir accepté Christ comme leur Sauveur personnel ne sont pas des chrétiens réels, mais ils s’illusionnent en pensant l’être. Ils sont les victimes de la plus grande supercherie qui existe. Ils ne connaissent rien de la grâce souveraine dans leur vie et doivent se repentir et se soumettre à la vérité pour être sauvé. La Foi est une soumission, et seulement quand nous nous soumettons à Christ au pied de la croix, que nous nous abaissons dans notre misère et nos incapacités devant Lui, que nous admettons notre défaite, sommes-nous relever dans une nouvelle vie de résurrection avec Lui, par Lui et en Lui.

 

CHAPITRE 4

PRINCIPE DE LA RECTIFICATION

La Rectification du Salut se porte, comme nous l’avons appris, sur la signification de deux mots clés «accepter» et «recevoir». Ce qui signifie que nous devons rééduquer les gens sur les principes essentiels du salut par rapport à la signification des deux verbes mentionnés plus haut. Certainement nous rencontrerons des gens obstinés dont le cerveau a été lavé par la constante répétition de leurs dénominations «qu’il faut accepter Jésus comme son Sauveur personnel pour être sauvé.» Il s'agit dans ces cas de se baser uniquement sur les Écritures et leur demander où dans la Parole de Dieu une telle affirmation est-elle faite. Soyez assuré qu’ils ne la trouveront nul part dans le Texte Sacré, tout simplement parce qu’elle ne s’y trouve point. La grande majorité vous citera Jean 1: 12, 13 pour confirmer leur position, ne réalisant point qu’ils contredisent eux-mêmes ce qu’ils affirment en citant ces deux versets. Comme nous avons vu, ces passages affirment clairement la volonté de Dieu dans le salut et non la volonté de l’homme. Le verbe «recevoir» y est utilisé et non le verbe «accepter», ce qui ne manquera point de frapper la conscience de la personne qui vient d’affirmer le contraire. C’est là qu’il nous faut débuter la rectification de leur entendement et défaire la fausse instruction qu’ils ont reçue sur le salut. Ne soyez pas surpris, ils tenteront de vous égarer en vous amenant ici et là dans les Écritures dans le but de vous dérouter du point de départ. Demeurez ferme sur ces deux versets et ramenez-les constamment à la source jusqu’à ce que la lumière pénètre dans leur conscience enténébrée.

 

Avant d’entamer une discussion avec quelqu’un sur le sujet le plus important de sa vie, assurez-vous bien que la personne en question croie que la Bible est la Parole inspirée de Dieu et qu’elle est la source d’autorité de sa foi, et que Jésus est Dieu manifesté dans la chair, autrement votre discussion sera complètement vaine. Ne vous attardez point sur les détails de la doctrine de l’Inspiration des Écritures, mais plutôt mettez l’accent sur son Autorité. De cette manière, une personne qui se dit chrétienne sur la base de son affirmation qu’elle a «acceptée» Jésus comme son Sauveur personnel, n’aura pas le choix d’admettre que la Bible a raison sans risquer de s’exposer comme non-chrétienne. L’Esprit lui administrera ainsi «le coup de grâce» et son château de carte s’écroulera devant la simplicité de la vérité infaillible de la Parole de Dieu. Vous devrez donc lui proposer de rectifier sa situation. Ici les mots que vous utiliserez sont d’une importance capitale, soyez donc vigilant, clair et précis, vous exprimant avec douceur et compassion, mais aussi avec fermeté utilisant les termes appropriés. Il est impératif, après lui avoir expliqué la différence entre les verbes «accepter» et «recevoir», que vous ameniez la personne à reconnaître son impuissance et son incapacité de contribuer quoique ce soit d’elle-même à son salut. Vous devrez lui indiquer qu’elle devra se résigner devant cela et s’incliner devant la vérité. Elle devra admettre sincèrement et de tout cœur qu’elle a tort et qu’elle fut trompée. Alors vous serez en mesure de l’amener par la prière au pied de la croix, lui instruisant de se soumettre à Christ, de lui abandonner et de lui offrir toute sa vie passée, présente et future. Vous devrez lui indiquer dans l’Écriture que «celui qui s’abaisse sera élevé» car l’humilité conquit l’indépendance et la rébellion.

 

CHAPITRE 5

L’EXEMPLE DE LAZARE

Nous n’avons à utiliser de meilleur exemple que celui de Lazare pour indiquer à une personne qu’il lui est impossible de contribuer rien à son salut. La Parole de Dieu nous enseigne clairement qu'avant notre conversion nous étions tous morts spirituellement et incapable de croire à l'Évangile pour être sauvé:  "...vous étiez mort en vos offenses et en vos péchés, dans lesquels vous avez marché autrefois, suivant le train de ce monde...  Mais Dieu, qui est riche en miséricorde, par sa grande charité en laquelle il nous a aimés; lorsque nous étions morts en nos offenses, il nous a vivifiés ensemble avec Christ, par la grâce duquel vous êtes sauvés" (Éph. 2: 1, 4, 5).  "Car le salaire du péché, c'est la mort; mais le don gratuit de Dieu, c'est la vie éternelle en Jésus-Christ notre Seigneur" (Rom. 6: 22).

 

Or que peut dire la personne à qui vous vous adressez devant cette vérité infaillible?  Il est évident qu'un mort n'a pas la capacité d'exercer son libre choix, et que toutes ses dispositions ne sont que pourritures.

 

Ceci est encore plus évident lorsque nous regardons l'histoire de Lazare que Jésus ressuscita d'entre les morts (Jean 11: 1-44).  Il n'y a aucun doute que Lazare ne pouvait choisir librement de croire et de revenir à la vie.  Il a fallut l'appel irrésistible de Jésus pour qu'il revienne à la vie; c'est à dire, qu'il le recréa de nouveau.   Or le Seigneur Jésus lui-même nous dit "Si quelqu'un n'est né de nouveau, il ne peut point voir le royaume de Dieu" (Jean 3: 3-5). Remarquez bien que Jésus ne dit pas «qu'il faut naître de nouveau», il affirme plutôt une état déjà présente dans ceux qui sont nées de l'Esprit (Jean 3: 8) et non point un but à atteindre. Dire «qu'il faut naître de nouveau» contredit les paroles de Jésus et renverse l'Évangile, car une telle expression donne l'illusion qu'il faut faire un effort quelconque comme «choisir de croire» pour atteindre ce but. Or dans le grec, naître de nouveau signifie littéralement «être régénéré d'en haut», ce qui implique la Souveraineté de Dieu selon Son choix personnel. La régénération ce fait entièrement selon la puissance de Dieu sans aucune contribution de l'homme. La Parole nous indique clairement que cette nouvelle vie de régénération est "un don de Dieu" que nous recevons par la grâce selon le décret de l’élection, sans aucun mérite de notre part (Rom. 6: 22; Éph. 2: 5, 8, 9), et que cette régénération ce fait «par la Parole de Dieu, vivante et permanente à toujours (1 Pierre 1: 23).»  Ainsi nous n'avons pas la capacité de choisir Christ pour être sauvé; mais Christ nous a choisi d'entre le monde et avant le commencement des temps pour être sauvé (Jean 15: 16, 19; 1 Cor. 1: 27-31; Éph. 1: 3-7). Encore nous voyons ici que «le choix» est de la part de Dieu et non de la part de l’homme.

 

Il faut spécifier aussi que la capacité de choisir en l'homme est esclave de sa chair et du péché (Rom. 7: 14-19) et sujette à la loi (Rom. 7: 7).  Il est donc impossible que l'homme puisse choisir de croire en Christ pour être justifié, car "nulle chair ne sera justifiée par les oeuvres de la loi" (Gal. 2: 16).

 

Ceci nous indique qu’en disant que nous avons le libre choix de croire ou non, la foi devient un oeuvre, et le salut le résultat d'un acte méritoire.  En d’autres mots, la justification par le choix n’est nulle autre que le salut par les œuvres. Il ne peut en être autrement. Il est intéressant de remarquer que le mot "oeuvre" vient du Grec "ERGON" et signifie:  action, tâche, faire, acte, ouvrage, effort, travail.  Ainsi faire de la Foi une condition et un effort que l'homme a le choix d'exercer ou non, fait de la Foi un "acte" qui provient de la capacité du raisonnement charnel, c'est à dire "une faculté intellectuelle".  C'est ce qui se nomme de la religiosité par laquelle une personne cherche à contribuer à son salut, croyant plaire à Dieu.  Par son libre choix illusoire, une personne s'élève au même niveau que Dieu et les mérites du sacrifice de Christ deviennent simplement un moyen d'apaiser sa conscience charnelle et justifier son raisonnement erroné.  De ce fait elle accomplit les volontés de sa chair et de ses pensées; et s'identifie comme un enfant de colère (Éph. 2: 3) et un ennemi de la croix de Christ, duquel la fin est la perdition et dont la gloire est dans sa confusion (Phil. 3: 18, 19).

 

Un autre aspect que nous devons remarquer dans l’histoire de Lazare est que non seulement il fut mort, mais il était aussi attaché solidement de bandelettes. Quelles sont ces bandelettes qui nous attachent dans la mort sinon les œuvres de la chair ! Leurs fonctions est de préserver un corps mort le plus longtemps que possible, mais elles sont impuissantes devant la corruption de la chair. Ne représente-t-elle pas les piètres efforts pour justifier les œuvres de la chair en tentant de leur donner quelques aspects de respectabilité et de dignité ! Depuis les temps immémoriaux l’homme cherche à vaincre la mort de ses propres efforts, des anciens égyptiens à nos docteurs modernes. Mais toutes ses tentatives de s’approprier et d’usurper la puissance de Dieu sont complètement futiles. De même celui qui dit avoir le choix de croire cherche à s’approprier et à usurper la puissance de Dieu par ses efforts, voulant contribuer avec Dieu pour vaincre la mort spirituelle. Subtilement il dit que Dieu n’est pas assez puissant pour ressusciter un mort et qu’Il a besoin de son aide. Ses efforts sont non seulement futiles, mais en agissant ainsi il se déclare ennemi de Dieu.

 

CHAPITRE 6

LE MINISTÈRE DE LIBÉRATION

Il est hors de tous doutes que le but des dénominations est de lier les chrétiens dans les bandelettes de la mort comme le fut Lazare. Le scénario est le même chez les Catholiques, les Baptistes, les Pentecôtistes, etc. Même plusieurs groupes dissidents qui se veulent libre demeurent infecté de cette corruption du libre choix qui a la prétention de contribuer quelques efforts au salut. La contagion est si intense qu’elle a pénétré tous les niveaux de la société dans le but de projeté une fausse image du christianisme, un christianisme bâtardisé qui élève la souveraineté de l’homme au même niveau que la Souveraineté de Dieu, un christianisme qui lie des âmes à Satan au nom de Christ. Mais gloire à Dieu, le Seigneur s’en est réservé sept mille qui n’ont pas plié le genoux devant Bahal, et qui ont été réservés en ce temps selon l’élection de la grâce (Rom. 11: 4, 5). C’est à ce petit groupe d’élus à qui fut donné le ministère de la Libération pour délier les âmes par une Réforme Marginale de la foi, c’est eux que nous reconnaissons comme les planteurs de T.U.L.I.P.E. du Calvinisme Marginal.

 

Or l’histoire de Lazare contient aussi deux éléments significatifs par rapport au ministère que nous devons exercer face à ceux qui sont retenus dans les bandelettes de la mort par leurs efforts futiles de contribuer quelque chose à leur salut. Premièrement, remarqué que Jésus dit d’enlever la pierre qui bouche l’entrée du sépulcre (Jn. 11: 38, 39). Il avait la puissance d’enlever la pierre lui-même, mais il ne l’a pas fait; il laissa ce travail à ses disciples. Sa demande porte autorité, c’est un commandement qu’il leur donne. Que représente ceci pour nous sinon que nous avons le ministère d’enlever la pierre du doute qui bloque l’entrée à la nouvelle vie à ceux qui ne connaissent point la puissance de la Souveraineté de Dieu dans leur vie ! Deuxièmement, l’autre chose à remarquer est que Jésus donne aussi le commandement de délier le mort revenu à la vie et de le laisser aller libre (Jn. 11:44). Aussi nous devons délier ceux qui sont né de nouveau de toutes prétentions à la chair de se justifier par ses propres efforts afin qu’ils connaissent la vraie liberté en Christ. Nous devons leurs enlever les bandelettes qui les retiennent captifs dans les dénominations, des instructions erronées qui les gardent prisonnier d’une forme de pensée qui renverse la vérité, des attachements qu’ils maintiennent au sensationnalisme, des découragements qui veulent les garder dans les liens de la mort, etc. Affranchis de l’esclavage des prétendues églises, ils pourront se réunir librement dans des foyers chrétiens pour partager le pain de vie, qui est la Parole de Dieu, et glorifier Christ dans la Vérité, la Liberté, et la Charité. Tel est le ministère de tous ceux qui sont appelé de Christ à sa glorieuse liberté, tel est le ministère de l’Église Marginale qui n’a aucune forme et qui est libre comme le vent de l’Esprit (Jean 3: 8).

 

A Christ seul soit la Gloire

 


 

 

Autres sujets dont vous devrez approfondir et sur lesquels vous aurez à discuter et expliquer:

1. La non importance du baptême d’eau; son caractère temporel;

2. La valeur du sacrifice de la croix: la divinité de Christ comme le Grand JE SUIS qui s’est révélé à Moise et à nous dans les Écritures; sa Personne Unique, sa nature pure et sans péché, ainsi que ses deux natures divine et humaine; la Rédemption particulière par rapport au salut universel; la Substitution de Christ pour nos péchés; notre délivrance du jugement et du châtiment éternel que Christ à payé pleinement pour nous; la nouvelle alliance indissociable dans le sang de Christ;

3. Le concept de la nouvelle-naissance: elle est le fruit de l’élection; elle se trouve dans les élus avant même leur conversion; on est régénéré pour croire on ne croit pas pour être régénéré; on est régénéré par la Parole vivante de Dieu pour recevoir la foi à salut;

4. La conversion est opérée par Dieu sans aucun effort de notre part, elle n’est pas la part active de l’homme dans le salut; le Baptême de l’Esprit qui est le fruit de notre conversion nous réveille à la conscience de notre appartenance au corps de Christ pour l’éternité;

5. L’assurance du salut et la sanctification;

6. La Double Prédestination selon le bon plaisir de la souveraineté de Dieu;

7. L’Inspiration Perpétuelle et la Préservation Providentielle des Saintes-Écritures.

8. L’apparition finale de Christ à la fin des temps quand il surgira du cœur de ses élus, les transformant à son image.