Inspiration et Préservation

 

des Saintes Écritures

 

par Jean leDuc

 

(voir aussi: L'Écriture Sainte Son Autorité et Son Inspiration, par Dr. Wilbert Kreiss)

 

"Toute l'Écriture est divinement inspirée, et utile pour enseigner, pour convaincre, pour corriger, pour former à la justice; afin que l'homme de Dieu soit accompli, et propre à toute bonne œuvre"

(2 Tim.3: 16,17).

 

 

Le témoignage du peuple de Dieu

 

Parallèles de l'Inspiration

 

L'Inspiration Verbale

 

L'Inspiration Plénière

 

L'Inspiration Perpétuelle ou Permanente

 

La Rédaction des Originaux

 

La Préservation Providentielle

 


 

 

 

Le témoignage du peuple de Dieu

La Critique Textuelle naturaliste ne prend aucune considération pour "l'inspiration verbale, plénière, et permanente" des Saintes Écritures. Ceci est évident par le fait que Westcott et Hort désavouèrent cette doctrine essentielle enseignée clairement par la Parole de Dieu. Ainsi nous dit le Dr. David Otis Fuller (Which Bible):

 

"Pourquoi un Chrétien, qu'il soit un savant ou un simple croyant, devrait-il mettre sa confiance dans la théorie de Westcott et Hort lorsqu'elle n'a aucune considération pour l'élément surnaturel dans l'Écriture. Comme nous voyons dans les écrits de Westcott et Hort, ils ne contiennent rien sur le sujet de l'inspiration verbale, tout simplement parce que Westcott et Hort désavouèrent cette doctrine. Aucune appréciation de la préservation divine du texte s'y trouve..."

 

Cette présente génération de ceux qui étudient la Parole de Dieu a été éduqué, pour la plus grande partie, dans les principes de Westcott et Hort et accepte leur théorie sans aucune vérification critique. Même de croire que le Texte Reçu Grec, ses traductions et versions, est le Texte Original du Nouveau Testament, laisse l'étudiant ouvert à toutes sortes de charges de bigoterie, d'ignorance, ou de préjudice. Il ne peut même dire, ou encore moins croire, que le Texte Reçu est le seul qui soit complètement inspirée de Dieu et préservé par sa divine providence sans être soupçonné d'hérésie. Or, comme nous dit le Dr. Edward F. Hills:

 

"Ceux qui rejettent ce point de vue orthodoxe du Nouveau Testament, ont rejeté non seulement les évidences mais aussi la promesse de Christ de préserver pour toujours le seul vrai texte du Nouveau Testament, ainsi que les doctrines d'inspiration divine et de préservation providentielle. Christ est-il fidèle à ses promesses ou non ? Si nous croyons dans cette promesse, nous devons faire comme Burgon et d'autres chrétiens orthodoxes, et allouer cette promesse à nous diriger dans nos rapports avec le Texte du Nouveau Testament... Toutefois, c'est précisément ici que plusieurs chrétiens sont fatalement inconsistant. Ils disent croire dans la promesse que Christ fit de préserver le texte Authentique du Nouveau Testament, mais en pratique ils ignorent cette promesse et traitent le texte du Nouveau Testament comme le texte d'un livre bien ordinaire. Ainsi, dans la base, ils sont coupables d'infidélité. Dans leurs efforts de plaire aux critiques ils tombent dans l'incrédulité et se privent eux-mêmes de toute base de confiance dans l'infaillibilité de la Bible. Car si le Nouveau Testament Authentique n'est qu'un livre ordinaire, la confiance en son texte n'est qu'une probabilité, jamais une certitude".

 

Mais, au-dessus de tout, l'inspiration divine des Saintes Écritures, même dans ses plus petites parties, est confirmée par tous chrétiens réels qui ont expérimenté sa puissance vivifiante, premièrement dans leur conversion, puis ensuite dans les conflits qui suivirent. Lorsque la Sainte Écriture maîtrisa leur conscience, les abaissa au pied de la croix, et leur donna la révélation de l'amour de Dieu, ce qui les saisit ne fut pas la Bible dans son entier, ni même un chapitre, ce fut un verset ou même un seul mot qui fut comme la pointe de l'Épée dirigée par la main de Dieu. Cette influence divine, concentrée en un seul mot, saisit leur conscience par une force irrésistible qui les envahit. Ce fut qu'une seule parole mais cette "Parole était de Dieu", (Jean 1: 1), et ils la reconnurent instantanément comme "l'appel irrésistible du Seigneur Jésus", le Bon Berger (Jean 10: 2-4, 14).

 

Ainsi fut le témoignage du peuple de Dieu dans tous les âges. Chacun de nous a expérimenté pour lui-même l'inspiration que la Bible se réclame, sans laquelle nous ne pouvons être considéré comme Chrétien. Nous y croyons, non seulement à cause que l'Écriture l'atteste, mais parce que nous l'avons vu et que nous pouvons nous même rendre témoignage de cette expérience bénie (1 Jean 1: 1-3). Or, le message que nous vous annonçons par "l'inspiration", est que le texte entier de la la Sainte Écriture, le Texte Massorétique Hébreu pour l'Ancien Testament et le Texte Reçu Grec pour le Nouveau Testament, est "un Texte Vivant" dont "chaque mot respire de Dieu" dans l'original comme dans ses traductions et versions, ayant été décrété ainsi dans le Souverain Conseil de Dieu avant même la fondation du monde, pour le salut des élus et le châtiment éternel des réprouvés qui rejettent sa Bible Authentique pour les fabulations d'une approximation moderne.

 

Parallèles de l'Inspiration:

Dans l'Écriture, l'inspiration détient des parallèles étroits avec les doctrines essentielles de la Grâce, particulièrement la Prédestination issue d'une "révélation" spéciale du décret éternel de Dieu. Or, la Révélation est l'ensemble des vérités que Dieu, dans sa Grâce, a voulu nous faire connaître pour notre salut, lequel Il a prédestiné d'avance de toute éternité (Eph. l: 4-11; 2 Tim. 8: 9). L'inspiration des Écritures est donc une "Révélation Spéciale" mise par écrit dans les mots d'un langage humain fécondés de l'Esprit de Dieu. Comme telle, l'inspiration est un don gratuit de l'amour de Dieu que nous pouvons définir comme "l'incarnation de l'Esprit Saint dans la parole écrite". Il est clair que le parallèle de cette doctrine est l'incarnation du Seigneur Jésus ou "la manifestation de Dieu dans la chair" (1 Tim. 3: 16; Jean l: 14). Cette vérité essentielle que l'Écriture est "la Parole Vivante de Dieu" fut saisi par les grands Réformateurs du 16" siècle qui oeuvraient sur le Texte Reçu et ses traductions. Selon Henri Strohl "Luther jusqu'en 1520":

 

"Pour Luther, l'autorité de la Bible... est fondée sur l'expérience selon laquelle l'Esprit qui anime l'Écriture agit directement sur le cœur. C'est une personne qui parle par elle et se révèle comme une puissance qui contrecarre l'action de la volonté pécheresse et transforme la volonté humaine, conformément à celle de Dieu... Ainsi il dit: Ceux qui s'écartent de la Parole de Dieu, restent nécessairement dans l'impureté et en tout ce qui est contraire à la Parole de Dieu car on s'écarte du Dieu vivant en s'écartant de sa Parole, car elle est vivante et rend tout vivant; elle est Dieu lui-même... S'écarter d'elle est un manque de foi".

 

En ce qui concerne Jean Calvin, Henry Beveridge mentionne (Institutes of the Christian Religion, Vol.1) "Calvin dit que l'Écriture "contient une énergie divine qui vit et respire en elle"... Il ajoute "que Dieu s'est manifesté Lui-même dans sa Parole".

 

Du fait que l'inspiration entretient des liens étroits avec la Prédestination, nous indique son parallèle avec l'élection. Comme Dieu a choisi ses élus, ainsi il a choisi chaque parole individuelle pour exprimer sa révélation écrite dans un contexte qu'il a déterminé. Puisque les élus de Dieu "ne périront jamais" (Jean 10: 28), "il ne peut se faire que la Parole de Dieu soit anéantie" (Rom. 9: 6).

 

La Préservation est donc la conséquence directe de l'Inspiration. Personne ne peut ajouter au retrancher des paroles du Livre Vivant sans en payer les conséquences (Apo.22: 18, 19). Dieu est celui qui a établi Lui-même "le texte de la Parole que nous avons reçu" (1 Thes. 2: 13) dans celui qui se nomme "le Texte Reçu", et non dans "le Texte Néologique" de la Critique Textuelle. Conséquemment, le Texte Reçu est entièrement inspiré de Dieu, dans l'original comme dans ses copies et ses traductions. Puisque la puissance de Dieu n'est pas limitée par les faiblesses des copistes, ni par le langage des hommes; il ne peut se faire que sa Parole cesse d'être vivante, c'est à dire d'être inspirée et préservée intacte dans le texte de la masse imposante des manuscrits Byzantins compilée et consolidée dans le Texte Reçu. Il est inconcevable que l'Inspiration se limite uniquement aux Autographes, comme prétendent certains, car cela nous priverait de la Grâce infuse par la Parole Vivante imprégnée de l'Esprit de la Présence de Christ. Nous avons donc l'assurance que dans le Texte Reçu, il n'y a aucune erreur, aucun motif impur, ni fraude, car Dieu en est témoin (I Thes.2: 4,5).  Évidemment cela ne se rapporte pas à la traduction, car celle-ci peut variée dans différentes versions et n'affecte aucunement l'inspiration du fait de la flexibilité du langage, et du temps qu'elle demeure fidèle aux différentes nuances des termes originaux pour nous transmettre leur message avec précision.

 

L'appel efficace ou la Grâce irrésistible qui découle de l'élection, nous indique l'infaillibilité et l'efficacité de la Parole inspirée d'accomplir son oeuvre d'élection et de rétribution. Et, finalement, dans la doctrine de la Persévérance des Saints, nous voyons la Persévérance de l'Inspiration, c'est à dire "l'inspiration perpétuelle ou permanente des Écritures, sa pleine transmission dans les copies et les traductions fidèles aux Originaux.

 

Plusieurs critiques textuels et théologiens parlent d'inspiration, mais ils n'entendent pas par là l'inspiration authentique par laquelle l'Écriture Sainte est la source et la norme unique de la Foi (Jn.17: 20; Eph.2: 20).

 

L'Inspiration Verbale

Nous avons désigné l'Écriture comme étant "la Révélation Spéciale" de Dieu, une révélation où les faits et les discours vont ensemble, les mots interprétant les faits, les faits accordant aux mots toute leur substance et leur signification, la substance des mots étant imprégnée du Saint Esprit et leur signification étant prédéterminé dans un contexte prédisposé de toute éternité. Ainsi, dans le contexte scripturaire de 2 Tim. 3: 16, nous signifions par "Inspiration Verbale" l'inspiration des mots qui composent l'Écriture, et non une inspiration de pensées ou de personnes. Le contexte immédiat de ce passage divinement préordonné, ne mentionne aucunement l'inspiration des auteurs (prophètes et apôtres) qui ont rédigé les Autographes, comme prétendent plusieurs. Pour éviter tout malentendu, nous classerons le rôle des auteurs dans "la doctrine de la Rédaction" plutôt que dans celle de "l'Inspiration". C'est pourquoi nous devons rejeter l'affirmation populaire que "l'inspiration s'applique aux hommes, non aux paroles écrites", et professer que "cette miraculeuse opération du Saint Esprit (l'inspiration) n'avait pas pour objet les écrivains eux-mêmes -ils n'étaient que ses instruments et devaient vite disparaître, - mais les saints livres". Le Dr. David Otis Fuller est encore plus précis dans sa citation du Dr. George Sayles Bishop:   "Rien n'est dit dans la Bible à propos de l'inspiration des écrivains", et cela nous devons pas l'oublier.

 

Nous devons maintenir cette vérité essentielle face au malentendu d'appliquer l'inspiration aux "écrivains de l'Ancien et du Nouveau Testament afin qu'ils proclament et écrivent d'une manière exacte et authentique le message tel que reçu de Dieu"; ce qui aurait pour effet de nier l'inspiration directe des mots écrits pour lui substituer la fiction d'une inspiration de la personne ou d'une inspiration des pensées, contredisant la Parole de Dieu qui nous dit: "Toute l'Écriture est divinement inspirée", et non: "Tous les auteurs sont divinement inspirés".

 

Nous devons rejeter aussi comme fausse l'affirmation des apostasiés qui supportent les théories de Westcott et Hort pour justifier le Texte Néologique, (Doctrine Essentielles de la Bible, Tome 1, Cours de SEMBEQ), à savoir:

 

"L'inspiration ne s'étend qu'aux documents originaux et non pas aux traductions ou aux copies. Ces manuscrits n'existent plus mais des savants ont beaucoup étudié pour déterminer l'exactitude du texte qui existe. Quoique des variations mineures (?) surgissent, elles affectent rarement un enseignement de l'Écriture".

 

Cet enseignement subversif de SEMBEQ, nid des apostasiés au Québec, est repris par André Lamorte, un des partisans de la critique textuelle néologique, (Problèmes des versions françaises de la Bible):

 

"Quand nous déclarons que la Bible est la Parole de Dieu pleinement inspirée, il s'agit des originaux Hébreu et Grec, et non point des traductions... Nos versions, en effet, ne sont pas inspirées.  C'est là un fait (?) dont les croyants ne peuvent sous-estimer l'importance".

 

Voici donc le point crucial de ces déclarations fallacieuses. Si seulement les "documents originaux" (les Autographes) sont inspirés, il en advient que nos versions ne le sont pas. Conséquemment, cela voudrait dire que la Bible n'a aucune valeur aujourd'hui, pire, qu'elle n'existerait même plus puisque les "documents originaux" n'existent plus, et ceux-ci sont les seuls considérés comme étant "inspirés" par le grand savoir des réprouvés. Ils ont manqué de réaliser que l'inspiration mentionnée dans 2 Tim.3: 16, 17, se réfère directement au texte de l'Ancien Testament. Ce n'est que vers la moitié du premier siècle que les écrits du Nouveau Testament furent considéré au même niveau que ceux de l'Ancien. Ce qui veut dire, qu'en cette période où l'apôtre Paul écrivit ce passage, seulement des copies des Originaux de l'Ancien Testament existèrent, les Autographes ayant été détruit depuis longtemps. Ce fait indéniable n'empêcha pas l'apôtre Paul de déclarer que "Toute l'Écriture est divinement inspirée". Il est évident que Paul lui-même reconnaissait "l'inspiration" des copies des Originaux. Jésus lui-même reconnaissait l'autorité et l'inspiration des copies des Originaux qu'il citait à mainte reprise:

 

"Vous sondez les Écritures, parce qu'en elles vous croyez avoir la vie éternelle, et ce sont elles qui rendent témoignage de moi" (Jean 5: 39).

 

Sûrement nos savants de la critique textuelle néologique et leurs pantins connaissent mieux que le Seigneur Jésus et l'apôtre Paul, après tout n'ont-ils pas "beaucoup étudié pour déterminer l'exactitude du texte qui existe" comme prétend Jacques Alexanian, directeur du "Séminaire Baptiste Évangélique du Québec" (SEMBEQ), ainsi que plusieurs autres réprouvés de la sorte.

 

Considérons ces paroles de Bruce Pringle, (The Word of God in English): "Il est à remarquer que les érudits bibliques professent leur foi dans l'inspiration et l'infaillibilité des Écritures uniquement dans les Autographes Originaux. Puisque les manuscrits originaux n'existent plus aujourd'hui, je laisse le lecteur déterminer par lui-même la valeur de leur confession de Foi... Celui qui croit que l'inspiration et l'infaillibilité s'appliquant uniquement aux manuscrits originaux a très peu de respect pour la Parole de Dieu comme nous l'avons aujourd'hui, car il est évident qu'il ne croit nullement qu'elle est la Parole de Dieu...  Le cœur de l'affaire est simplement que l'inspiration sans la préservation n'a aucune valeur". Cette vérité fut même réalisée avant la formation du Comité de Révision en 1881 par Richard Chenevix Trench, Doyen de Westminster en 1856, (Trench on Bible Revision):

 

"Il ne faut jamais oublier que pour la grande multitude des lecteurs, la Bible Authentique n'est pas une traduction d'un livre inspiré mais est elle-même le livre inspiré ...  puisque l'inspiration n'est pas limitée par les mots Hébreu et Grec du message divin qui fut communiqué premièrement aux hommes, mais se perpétue dans la traduction des mots qui représentent fidèlement et pleinement les termes originaux, et ceci, dans la mesure de leur exactitude. Conséquemment, dans la mesure où des divergences existent entre l'original et la copie, la copie est moins inspirée que l'original; en effet, selon la gravité de l'étendue des divergences, la copie n'est pas inspirée du tout".

 

Le Dr. Trench touche le point crucial de la controverse entre la Texte Majoritaire contenu dans la grande masse (95%) des manuscrits Grecs Byzantins, les citations des Pères, et les anciennes versions, compilé et consolidé dans le Texte Reçu des Réformateurs Protestants; et le Texte Minoritaire contenu dans le petit nombre (5%) des manuscrits Grec Alexandrins, particulièrement la Vaticanus et le Sinaïticus, restauré dans la Texte Néologique des Critiques Textuels d'où nous avons les versions modernes. Or, les manuscrits Byzantins contiennent tous quelques divergences mineures, dont la majorité sont de nature grammaticale. Évidemment une faute de grammaire est loin d'être une altération, une omission, au une falsification. Ces différences légères dans la famille des manuscrits Byzantins ne fournissent aucun argument contre l'inspiration perpétuelle, puisqu'elles ne doivent leur existence qu'à des fautes de grammaire. En dépit de ces divergences mineures, le texte que nous possédons aujourd'hui dans la Texte Reçu, compilé et consolidé sous la providence divine, est la Parole de Dieu dans sa pureté originale et dans son intégralité première, complètement inspiré dans le Grec comme dans ses traductions exactes et fidèles que nous trouvons dans les Bibles françaises de Martin, Ostervald, Épée, et dans la Bible anglaise de la King-James.

 

Mais tel n'est pas le cas pour la Texte Minoritaire. Il existe amplement d'évidences que les manuscrits de la famille Alexandrine, particulièrement le Codex Vaticanus et le Codex Sinaïticus, contiennent des altérations, des omissions, et des falsifications en grand nombre. En dépit des affirmations du contraire par les réprouvés, le texte de ces manuscrits pervertis restauré dans le Texte Néologique de la Critique Textuelle, jette le doute et l'incertitude sur des doctrines essentielles de la Parole de Dieu et met en question l'authenticité de passages entiers comme Marc 16:9-20 et Jean 7:53 à 8:11 et plusieurs autres. Il est évident que ce texte traduit dans les versions modernes comme Segond, TOB, Darby Jérusalem, etc, n'est point la Parole de Dieu mais seulement qu'une approximation. La gravité du grand nombre de ses divergences avec le Texte Reçu nous indique qu'il n'est aucunement inspiré de Dieu, sauf dans ses lectures qui s'accordent avec le Texte Majoritaire. En ceci les apostasiés ont raison quand ils disent que leurs versions ne sont pas inspirées, car leurs Bibles dénaturées sont une fausse représentation de la Parole de Dieu.

 

L'Inspiration Plénière

Nous utilisons l'expression "inspiration plénière" pour nous opposer à ceux qui croient en "l'inspiration partielle" des Saintes Écritures, sélectionnant à leur gré ce qu'ils considèrent être inspiré ou non, ou quelle parole serait authentique ou non. Selon J.T. Mueller:

 

"L'inspiration ne s'étend pas simplement à une partie de l'Écriture, par exemple à ses doctrines importantes au à tel sujet qui, auparavant aurait été ignoré des saints auteurs, mais à la Bible tout entière (inspiration plénière). Ceci est prouvé par le verset "Toute Écriture est inspirée de Dieu", 2 Tim. 3: 16. De cette affirmation, nous déduisons l'axiome: "Tout ce qui fait partie de l'Écriture Sainte est inspiré de Dieu". Ainsi, l'inspiration inclut toutes les parties de l'Écriture, qu'il s'agisse de choses qui ont été révélées spécialement aux auteurs sacrés, ou de celles qu'ils connaissaient déjà auparavant, ou encore de faits qu'ils avaient appris par l'étude et la recherche; c'est pourquoi les renseignements historiques, géographiques, archéologiques et scientifiques contenus dans l'Écriture sont aussi véritablement inspirés que le sont ses plus importantes affirmations doctrinales. Ceux qui nient cela et qui établissent des distinctions dans l'inspiration détruisent la notion même de l'inspiration scripturaire".

 

Une illustration qui semble, au premier abord, bien banale, suffira comme preuve de ce qui vient d'être dit. Plutôt que de croire dans la stabilité (constance, immutabilité du texte de demeurer sans erreur) et l'infaillibilité (efficacité, ne peut se tromper) des Écritures, ce qui est la conséquence de l'inspiration verbale et plénière, la grande majorité des chrétiens vont supporter les déclarations scientifiques au détriment des vérités bibliques sur la position de la Terre dans l'Univers. La théorie de l'astronome polonais, Nicolas Copernic, qui place le soleil au centre de notre système solaire, contrairement à ce que dit l'Écriture qui place la Terre au centre de l'Univers (Gen. l: 10, 14-18; Es. 66: 1; Mat. 5: 35), est plus véridique pour le chrétien moderne illuminé par les raisonnements scientifiques, que la Révélation biblique qui demande notre foi absolue. Sur ce point, le Dr. Hills, (The King James Version Defended), nous fait remarquer:

 

"En 1917, il fut découvert que la cosmologie héliocentrique est inexacte. Le soleil ne détient plus une position centrale... Son rôle primaire est de nourrir la Terre et les hommes que Dieu a créé de ses rayons. Et ceci est ce que la Bible a toujours enseigné (Gen. l: 14-18) et ce que Jésus enseigne (Mat. 5: 45)...  La théorie de relativité d'Einstein est contraire aux faits...  Le point de vue réel de l'Univers est celui qui fut proposé par Tycho Brahe (1546-1601). Il enseigna que la Terre tourne sur son axe, et que le soleil, la lune et les planètes tourne autour de la Terre. Cette hypothèse s'accorde remarquablement avec l'information biblique, et selon les mathématiciens Chrétiens, J.N. Hanson et W. van der Kemp, elle est mathématiquement seine...  Nous voyons ainsi que, malgré les merveilles de la science moderne, son histoire fait preuve d'apostasie et de rébellion contre Dieu".

 

"Une guerre affreuse rage présentement dans le milieu évangélique sur l'infaillibilité de la Bible", nous dit Harold Lindsell, (The Battle for the Bible), et il serait périlleux pour nous de l'ignorer. Il est nécessaire d'y faire face. Refusé de parler serait pire que de la lâcheté, se serait péché contre Dieu. Il vient un temps où le Chrétien ne peut plus garder le silence... Depuis un certain temps, le Christianisme Évangélique fut infiltré par des gens qui ne croient pas que la Bible est sans erreur".

 

Ne nous faisons pas d'illusions, nous sommes présentement dans l'un des chapitres les plus tristes de l'histoire du Christianisme Biblique. "Celui qui repousse l'inspiration de la Bible", nous dit J.T. Mueller, "sape la fondement de la foi chrétienne et encourt la condamnation de Dieu (Mat. 11: 25). En dernière analyse, toutes les objections à la doctrine de l'inspiration de la Bible trouvent leur origine dans le cœur incrédule de l'homme charnel (Rom. 8: 7; 1 Cor. 2: 14)".

 

L'Inspiration Perpétuelle ou Permanente

Nous avons déjà démontré que "l'inspiration perpétuelle au permanente" est en conjonction avec la transmission du Texte Authentique, ses copies, et ses traductions fidèles. Cette doctrine, trop longtemps négligée, suggère une activité continuelle de la part du Saint Esprit dans la préservation providentielle du texte intégral de la Parole de Dieu. Sans cette activité salutaire du Saint-Esprit qui imprègne chaque mot dans la Bible, son texte serait "une lettre morte" plutôt qu'une "Parole Vivante". En Grec, le mot "inspiré" est "Théopneustos" et signifie "souffle de Dieu" ou "respire de Dieu".  Le Dictionnaire Grec-Frangais de J. Planche, 1836, nous indique que ce mot signifie par extension "Vivre de Dieu" au "exhaler l'odeur de Dieu" dans le sens d'exalter Dieu. Nous obtenons ainsi l'axiome, comme nous voyons dans la Bible de l'Épée, que «Toute l'Écriture exalte Dieu», ce qui peut se traduire aussi par "Toute l'Écriture respire de Dieu", qu'elle dégage une odeur de mort pour les réprouvés et une odeur de vie pour les élus. A strictement parler, l'assurance de la préservation du texte de la Parole de Dieu, réside dans le fait que l'inspiration est perpétuelle dans la famille du Texte Byzantin, nommé aussi Texte Traditionnel et Texte Reçu, mais qu'elle est rétrograde dans la famille des textes Alexandrins du Codex Vaticanus et Sinaïticus d'où nous avons le Texte Néologique de la Critique Textuelle et les versions modernes. Cette doctrine ne trouve guère de faveur chez les apostasiés, mais elle est grandement respectée par tous les vrais Chrétiens.

 

Le résultat pratique de l'acceptation de cette doctrine scripturaire qui unit indissolublement le Saint Esprit à l'Écriture Sainte, est la soumission de toute pensée à la Parole de Dieu écrite (2 Cor.10:5). Comme nous dit J.T. Mueller:

 

"Quiconque n'accepte pas sans réserve la doctrine scripturaire qui unit indissolublement le Saint Esprit à l'Écriture Sainte, ne peut considérer ce précieux livre de Dieu comme la seule source et la seule règle de la foi...  or, la Foi est engendré par le Saint Esprit au moyen de la Parole de Dieu, tandis que la foi ou assurance humaine est fondée sur des arguments ou des déductions de la raison...  Les conséquences du rejet de l'inspiration de la Bible (surtout de la Bible Authentique ou Bible des Réformateurs), s'étendent très loin, on peut même dire que le Christianisme est fondé sur cette doctrine et qu'il s'écroule avec elle, car dès qu'il n'y a plus d'Écriture Sainte inspirée, il n'y a plus non plus de doctrine divine. Tous ceux qui nient l'inspiration de la Bible... n'ont aucune possibilité de jamais connaître la vérité de Dieu".

 

La Rédaction des Originaux

Puisque le terme "inspiration" s'applique uniquement à la Révélation écrite, on ne peut parler d'une inspiration des auteurs sacrés mais plutôt d'une "impulsion divine", d'un appel efficace et irrésistible de Dieu qui les conduisit et les poussa à écrire sous la tutelle du Saint Esprit (Jer. 36: 27, 28; Jean 16: 12, 13; 2 Pi. 1: 20, 21).

 

"Sachez tout d'abord ceci, que nulle prophétie de l'Écriture ne vient d'une interprétation particulière. Car la prophétie n'a point été apportée autrefois par la volonté humaine; mais les saints hommes de Dieu, étant poussés par le Saint Esprit, ont parlé" (2 Pi. 1: 20,21).

 

Or, le mot "poussés" provient du Grec "Phéromenoi" et signifie "engendrer, diriger, désigner, assurer, et entraîner''. Ceci nous indique que les auteurs sacrés furent désignés ou "élus" pour leur tâche particulière, qu'ils se soumirent volontairement et joyeusement à l'appel efficace de la grâce irrésistible qui les entraînait et les dirigeait, qu'ils furent assuré de transmettre le message précis et complet de la Révélation par écrit dans des mots imprégnés du Saint-Esprit.  Cette "impulsion" était l'acte particulier par lequel, surnaturellement, Dieu communiquait à l'intelligence de ceux qui écrivaient, non seulement la signification précise de tout ce qu'ils devaient écrire, mais aussi les termes précis eux-mêmes et tous les concepts qu'ils devaient exprimer. Par ce même acte Dieu déterminait en eux la volonté d'écrire les paroles vivantes qu'il avait désigné de toute éternité dans un contexte prédéterminé. Cette impulsion implique nécessairement une révélation et une communication divine réelle de tous les mots qui constituent la Parole de Dieu écrite. Ainsi le Saint Esprit dirigeait, guidait, et gouvernait les prophètes et les apôtres; mais, comme nous dit J.T. Mueller, "il est contraire à l'Écriture d'identifier cette assistance spirituelle avec l'acte divin de l'inspiration ... En d'autres termes, les Saintes Écritures ont été rédigées non parce que des hommes en manifestaient le désir, mais parce que Dieu le voulait. L'inspiration implique donc préalablement l'instigation divine ou l'impulsion particulière de la volonté d'écrire, tout autant que l'illumination par laquelle l'esprit de l'auteur sacré était pleinement éclairé".

 

Contre cette doctrine merveilleuse de la Rédaction et de l'Inspiration, la Critique Textuelle négative contradictoire nous propose des différentes sources mythiques de rédaction avec des auteurs et des documents fictifs. Cette science qui s'imagine la plus infaillible entre toutes, place ses fabulations théoriques avant la Parole de Dieu afin que la raison humaine puisse dominer sur la Bible Authentique. Quel est le but de cette science, si ce n'est de détruire l'authenticité de la Parole de Dieu, d'annuler son autorité, et de renverser son inspiration. On a plus à se demander pourquoi le Christianisme moderne se trouve dans un si piètre état.

 

La Préservation Providentielle

Le miracle de la rédaction des Textes Originaux assure conséquemment leur préservation, non la préservation des manuscrits originaux, mais de leur Texte Sacré. Il est entièrement impossible que Dieu abandonna sa Révélation écrite aux caprices des hommes et à un destin incertain après qu'elle fut rédigée. Comme le Saint Esprit avait dirigé et guidé les auteurs sacrés, il fit de même pour diriger et guider les copistes dans leurs transcriptions des Originaux, et veilla même sur leurs traductions. Ainsi nous dit A.R. Kayayan, directeur de "Perspectives Réformées", (Révélation et Connaissance du Salut):

 

"Nous ne pouvons pas concevoir un Dieu qui, ayant achevé son œuvre, s'en désintéresserait définitivement.  Dieu continu à agir dans le monde pour préserver son œuvre. Cette action divine s'appelle la Providence".

 

Nous avons cette promesse du Dieu Tout-Puissant qui est la source même de sa Parole Vivante:

 

"...Les paroles que je vous dis sont esprit et vie"; "Le ciel et la terre passeront, mais mes paroles ne passeront point"; "... il n'est pas possible que la Parole de Dieu soit anéantie" (Jean 6: 63; Mat. 24: 35; Rom. 9: 6).

 

Dieu serait-il menteur, ne serait-il pas capable de préserver l'intégralité et la pureté de sa Parole perpétuellement inspirée, comme prétendent les apostasiés de la Critique Textuelle Néologique de Westcott et Hort? Loin de là!

 

"Car quoi! si quelques-uns d'entre aux n'ont pas cru, leur incrédulité anéantira-t-elle la fidélité de Dieu? Nullement. Mais que Dieu soit reconnu véritable, et tout homme menteur" (Rom. 3: 2, 3; Version Ostervald, édition 1885).

 

La Préservation Providentielle est donc l'œuvre continue de Dieu par laquelle il maintient sa Parole pure et intégrale à travers les siècles. Il coopéra avec les copistes et les traducteurs de son Texte Authentique et les aida dans leurs transcriptions et leurs traductions, tout en acceptant leurs faiblesses et la flexibilité du langage humain dans ses différentes formes d'expressions. La Préservation Providentielle des Écritures implique donc qu'il existe des causes secondaires: fautes de grammaire ou indiscrétions des copistes et des traducteurs, dus à la méthode d'écriture primitive qui ne permet pas une lecture facile des lignes ou des mots; mais ces causes secondaires n'agissent pas indépendamment de Dieu. Il stimula les copistes et les traducteurs à l'action, les accompagnant dans leurs tâches et rendant leur travail efficace.  Toutefois, nous devons nous garder de faire de cette coopération, une occasion pour faire de Dieu le responsable du mal de certains hommes iniques qui falsifièrent sa Parole Vivante, en altérant et en retranchant des mots et des passages au complet dans certains manuscrits comme le Codex Vaticanus et le Codex Sinaïticus. Mais Dieu contrôle toute chose, et fit que les évidences des manuscrits qui portent son Texte Authentique dans la famille Byzantine, surmontent le nombre minime des manuscrits corrompus de la famille Alexandrine.

 

Pour Dieu, rien n'est impossible, surtout en ce qui concerne la transcription, la traduction, et la transmission de sa Parole Vivante. Il est le Dieu "Tout-Puissant qui veille jalousement sur elle, et malheur à ceux qui veulent la disséquer, la diluer, au la polluer. Dieu, qui nous a donné le Texte Authentique de sa Parole Vivante dans les versions de Genève, Martin, Ostervald et Épée, l'a aussi préservé jusqu'au temps présent et le préservera jusqu'à la fin des temps. Sans hésitation, nous déclarons que ces versions sont la Parole de Dieu pure et intégrale, qu'elles sont préservées providentiellement, et qu'elles sont complètement inspirées; et cela au détriment de la Critiques Textuelle avec ses émendations conjecturales, ses probabilités de transcription, et ses gonflements textuels, tous issues de l'imagination mythomane des réprouvés.  A toutes les mythologies forgées par les partisans de la Critique Textuelle Néologique qui ne communiquent que le néant, et à la cacophonie de leurs discours de désinformation dans le labyrinthe du message déformé des versions modernes contaminées, la Bible Authentique proclame encore un message salutaire et vivant comme "une lumière qui brille dans les ténèbres"

 

A Christ seul soit la Gloire

 

"Lux lucet in tenebris"