Il y eut
sans
doute
très tôt
des
textes
en
partie
écrits,
en
partie
transmis
oralement,
on ne
peut
trancher
précisément.
Nous
savons
en effet
que
l’écriture
existait
bien
longtemps
avant
Moïse,
sous des
formes
diverses
:
pictogrammes
en
Mésopotamie,
à Sumer
(le pays
d’Ur,
d’où
sortit
Abraham)
dès 3000
BC ,
hiéroglyphes
en
Égypte
dès les
débuts
de la
civilisation
égyptienne.
L’écriture
alphabétique
quant à
elle est
apparue
sans
doute en
Phénicie
ou dans
la
région
du
Sinaï...
juste
avant
l’époque
de Moïse
(vers
1500 BC).
1.
Formation
du texte
lui-même
Peut-être
déjà
Abraham,
par
exemple,
a-t-il
fourni
et
transmis
de
premiers
matériaux
décrivant
son
expérience
et sa
vie. Les
textes
d’alors
pouvaient
être
gravés
sur la
pierre,
ou
écrits
sur des
tablettes
d’argile.
Mais
quoi
qu’il en
soit, le
texte
biblique
proprement
dit
commence
avec
Moïse.
Il fut
inspiré
par le
Seigneur
pour
transcrire
ces
premiers
matériaux
éventuels,
et les
nouvelles
révélations
qu’il
recevait.
Le texte
biblique,
celui
qui est
inspiré
de Dieu
et qui
fait
autorité
est en
effet à
distinguer
des
moyens
utilisés,
de
l’état
d’esprit
ou même
du fait
que
l’auteur
comprend
ou non
la
profondeur
de ce
qu’il
écrit.
Ainsi
Balaam,
qui
pourtant
n’aurait
sans
doute
pas
voulu
que la
bénédiction
de Dieu
soit sur
Israël,
a-t-il
lui
aussi,
très
indirectement,
fournit
des
matériaux
à Moïse,
qui,
lui, a
reçu de
Dieu la
pleine
inspiration
pour les
utiliser
(Nb 23).
Moïse
donc
écrit le
Pentateuque,
et le
peuple
prend
tout de
suite,
conduit
par
Dieu, le
sens de
l’importance
de ces
textes,
paroles
de Dieu.
A chaque
époque,
le
peuple
d’Israël
a de
même
reconnu
que
certains
écrits
prophétiques,
historiques
ou
poétiques
font
partie
en fait
du même
livre :
le livre
de Dieu.
2. De
quoi
était
composé
la Bible
des
juifs
(l’Ancien
Testament)
?
Le
tableau
suivant
fournit
une
chronologie
de tous
les
livres
de
l’Ancien
Testament
avec
leurs
auteurs,
connus
ou
présumés.
Chronologie
de la
formation
de
l’Ancien
Testament
groupe de livres selon la classification
Livre
Auteur
(entre parenthèse s'il s'agit d'une supposition historique)
Date (environ)
Observations
TORAH (Pentateuque)
Genèse
Moïse
1450 à 1400
Les livres ultérieurs de l’AT font allusion à ce groupe de livres comme existant déjà et formant un tout cohérent (Jos 1/5-8 ; IICh 34/14 ; IR 14/16 ; IIR 23/2 ; Ne 8/1 , 3,18) attestant ainsi sa plus grande ancienneté.
Exode
Moïse
1450 à 1400
Lévitique
Moïse
1450 à 1400
Nombre
Moïse
1450 à 1400
Deutéronome
Moïse
1450 à 1400
NEBIIM (Prophètes)
Premiers prophètes
Josué
Josué
1370(env.)
Ces livres étaient connus pendant l’exil.
Juges
(Samuel ?)
1050 (env.)
1 et 2 Samuel (un seul livre)
(Samuel, Saül, David )
1030 à 950 (env.)
1 et 2 Rois (un seul livre)
(Jérémie ?)
vers 600
Derniers prophètes
Esaïe
Esaïe
740 à 680
Ezéchiel, Aggée, Zacharie et Malachie ont été ajoutés au Canon dès le retour des juifs de Babylone
Jérémie
Jérémie
625 à 580
Ézechiel
Ézechiel
vers 590
Osée
Osée
760 à 710
Joël
Joël
entre 850 et 700 ?
Amos
Amos
780 à 755
Abdias
Abdias
585
Jonas
Jonas
800
Michée
Michée
740
Nahum
Nahum
700 à 615
Habakuk
Habakuk
627 à 586
Sophonie
Sophonie
630 à 620
Aggée
Aggée
520
Zacharie
Zacharie
520 à 518
Malachie
Malachie
450 à 400
KETUBIM (Écritures ou Hagiographes)
Livres poétiques
Psaumes
(rassemblés par Esdras ?)
David et autres auteurs
1050 et après
Ces livres ont été inclus au canon plus tard, après le retour. Ils en faisaient clairement partie au moment de la traduction par les Septantes.
Proverbes
Salomon, Agur, Lemuel
950 à 900
Job
Inconnu
Incertain
MEGUILLOTH (Les Cinq Rouleaux)
Cantique des Cantiques
(Salomon)
950
Ruth
(Samuel ?)
1050 (env.)
Lamentations de Jérémie
Jérémie
586
Écclésiaste
Salomon
950
Esther
(Mardochée ?)
460
Livres historiques
Daniel
Daniel
590 à 535
Esdras et Néhémie (un seul livre)
Esdras
538 à 480
1 et 2 Chroniques
(Esdras< ?)
vers 500
Ainsi,
tous les
livres
de l’AT
sont
déjà
écrits
au 5éme
siècle
BC.
Le canon
constitué
à partir
de ces
livres
comprend,
selon la
classification
juive :
La
loi
ou
TORAH,
Les
prophètes
ou
NEBIIM
Les
Écritures
ou
KETUBIM
Dans les
bibles
juives,
on
retrouve
cet
ordre,
caractérisé
par
l’appellation
TANACH
où l’on
reprend
les
premières
lettres
de
chacune
des
parties
: T(orah)N(ebiim)K(etubim).
Remarque:
Ce
fait si
simple
que le
livre de
Dieu
s’est
constitué
au fil
des
siècles
depuis
des
temps
très
reculés
a été
très
contesté
au 19ème
siècle.
Contesté
parce
qu’il
suppose
l’action
et la
préservation
miraculeuse
de Dieu;
contesté
parce
qu’il
implique
que Dieu
a
effectivement
inspiré
des
prophéties
qui se
sont
réalisées
bien
longtemps
après.
Aucun
argument
archéologique,
historique
ou
linguistique
ne
démontre
formellement
que cela
est
impossible.
Chacun
en
convient.
Mais
pour
dire que
cela
s’est
fait, il
faut
admettre
que Dieu
est
Dieu, et
qu’il a
pu et
voulu le
faire:
difficulté
insurmontable
au cœur
incrédule
!
Pourtant
ils ont
bien
essayé,
savamment
essayé
même!
Mais
leur
échec
même
contribue
à
consolider
notre
position.
Une fois
de plus.
On peut,
par
exemple,
souligner
que les
écrits
de la
Bible ne
contredisent
jamais
les
données
historiques
fournies
par
l’archéologie:
pas
de
fer
au
temps
d’Abraham
qui
vivait
à
l’âge
du
bronze,
pratiques
différentes
et
bien
retracées
des
divers
empires
:
Égypte,
Assyrie,
Babylone.
conservation
très
précise
des
noms,
par
exemple
de
lieu
ou
de
rois,
comparativement
aux
témoignages
archéologiques
retrouvés
gravés
dans
la
pierre.
Ce
fait
apparaît
dans
toute
son
importance
quand
on
sait
que
d’autres
textes,
grecs
ou
arabes
ne
donnent
que
très
approximativement
la
transcription
de
ces
noms.
Comment
ces
choses
auraient-elles
pu être
réinventées
des
siècles
après
sans
erreurs
? Mais
elles
ont été
authentiquement
écrites
aux
époques
qu’elles
indiquent.
Au bout
du
compte,
l’Ancien
Testament
complet
existait
dans son
intégralité
au
retour
de
l’exil,
du temps
d’Esdras,
vers 480
BC.
Cette
division
en trois
grandes
parties
de l’AT
se
retrouve
par
exemple
dans la
citation
de Jésus
(Luc
24/13 ).
Les
juifs
qui se
réunissaient
dans les
synagogues
au
retour
de
l’exil,
donnaient
une
grande
importance
à la
lecture
des
textes
bibliques,
qui est
devenu
l’élément
essentiel
de leur
culte.
Ils ont
donc
apporté
un grand
soin à
leur
conservation.
Ainsi,
JH.Guitton
cite ce
passage
de
l’historien
Josèphe
(fin du
1er
siècle
AD):
« Depuis
Artaxerxés
jusqu’à
nos
jours,
plusieurs
livres
ont été
écrits;
mais on
n’a pas
estimé
qu’ils
fussent
dignes
d’une
confiance
semblable
à celle
qu’on
accordait
aux
livres
qui les
ont
précédés,
parce
que la
succession
des
prophètes
a été
interrompue.
Telle
est la
preuve
du
respect
que nous
avons
pour nos
«
Écritures
». Bien
qu’un
long
intervalle
de temps
nous
sépare
du temps
où elles
ont été
closes,
personne
n’a osé
y
ajouter,
ou en
enlever
ou en
transformer
une
syllabe;
tous les
juifs,
dès le
jour de
leur
naissance,
sont
poussés
comme
par
instinct
à
considérer
les
Écritures
comme
l’enseignement
même de
Dieu, à
leur
rester
fidèles
et, s’il
le faut,
à donner
joyeusement
leur vie
pour
elles. »
(source:
http://www.lirelabible.net)
Le texte
hébreu
de
l’Ancien
Testament
est
souvent
nommé
texte
massorétique.
Il est
l’œuvre
des
massorètes,
savants
juifs
qui
durant
plusieurs
siècles
(surtout
du VIIième
au XIième
siècle)
assurèrent
la
transmission
(massorah)
du texte
Biblique.
Assurer
cette
transmission
au cours
des
siècles
n’était
pas
chose
facile.
En
effet,
en
hébreu,
comme
dans les
autres
langues
sémitiques,
on ne
note que
les
consonnes.
La
lecture
est d’un
usage
assez
facile,
tant que
la
langue
est
couramment
parlée.
Les
difficultés
ont donc
commencé
à
poindre
lorsque
peu à
peu
l’hébreu
a été
remplacé
par
l’araméen
dans la
langue
parlée.
Les
scribes
ont
alors
commencé
à
employer
des
lettres
appelées
« matres
lectionis »
(mères
(guide)
de
lecture)
qui, au
nombre
de
quatre
servaient
à
indiquer
les
voyelles
donc la
prononciation.
Mais des
ambiguïtés
persistaient
dans
l’interprétation
des
textes
écrits.
Des
savants
juifs se
sont
donc
attelés
à cette
formidable
tâche
consistant
à rendre
encore
plus
lisible
de tous
les
textes
originaux
en
inventant
un
système
sophistiqué:
ils
ajoutent,
sans
pour
autant
modifier
le texte
initial,
de
petits
signes
ou
points
voyelles
(neqoudôt),
placés
au-dessus
ou
au-dessous
des
consonnes
(ou
parfois
dedans)
indiquant
par là
même la
prononciation
qu’ils
jugent
la plus
convenable.
Mais là
ne
s’arrête
pas leur
travail,
les
massorètes
dotent
le texte
d’une
ponctuation,
de
signes
indiquant
la ligne
mélodique
pour la
proclamation
chantée
dans les
synagogues,
ils
divisent
le texte
en
sections,
et enfin
ajoutent
des
notes au
texte
biblique
(massores)
pour
bien en
faire
saisir
le sens.
Le
travail
des
massorètes
va
s’étendre
du VIIième
au XIième
siècle
en
Palestine
et en
Babylonie.
l’école de Tibériade. Avec la famille Ben Asher, ce sont les inventeurs du genre si l’on peut dire, leur système de signes placés au-dessous des consonnes sera généralisé.
l’école de Babylonie. Ces massorètes orientaux inventent leur propre système de vocalisation avec des signes placés au-dessus des consonnes. Ils disparaissent au XIième siècle.
Préliminaire:
massore
et
vocalisation
massorétique
1. La
massore
Le terme
vient de
la
racine
du verbe
massar
=
transmettre
un
contenu.
-
texte
transmis
et reçu.
Commentaires
entourant
le
texte:
ensemble
de notes
écrites
en
araméen
qui
renseignent
non
seulement
sur
l’orthographe
et la
grammaire
mais
aussi
sur le
nombre
de mots
et de
versets.
- la
petite
massore
inscrite
dans les
marges
latérales,
donne
les
indications
sur les
voyelles,
la
ponctuation
consonantique.
- la
grande
massore
inscrite
en haut
et en
bas de
la page,
insistera
davantage
sur le
sens du
texte.
- la
massore
finale,
alphabétique,
à la fin
de la
Bible.
Rabbi
Akiba
disait:
" La
Massore
s’enroule
autour
du texte
comme
une haie
protectrice. "
Elle
fait
écran
entre le
lecteur
et le
texte
sacré
qui est
au
centre
pour
bien le
respecter.
2.
Les
signes
massorétiques
Hébreu
langue
sémitique,
dans
laquelle
le sens
lexical
est
porté
par des
racines,
généralement
de 3
lettres,
constituées
à partir
des 22
consonnes
de
l’alphabet.
Voyelles
audibles,
mais non
notées
sur les
manuscrits
les plus
anciens.
D’où la
recherche
de
solutions
facilitant
la
compréhension
et la
transmission
fidèle:
une
première
aide,
les
matres
lectionis
(guides
de
lecture),
des
consonnes
utilisées
comme
des
voyelles
pour
aider
la
lecture
à
partir
du
7e
ou
du
8e
siècle
de
notre
ère,
introduction
par
des
savants
juifs,
les
massorètes,
d’une
vocalisation
dite
« massorétique »,
pour
fixer
le
sens
du
texte :
petits
points
et
signes
au-dessus
et
en
dessous
des
consonnes
dans
les
manuscrits.
On
peut
comparer
TM avec
des
manuscrits
non
vocalisés,
car on
en a
retrouvé
à Qumrân :
cf.
exemple
du début
d’Isaïe,
1Qb a.
Les
témoins
en
hébreu :
plusieurs
milliers
de
manuscrits
médiévaux,
complets
ou
incomplets,
de la
Bible
hébraïque:
retenons
les
essentiels.
Papyrus
de Nash
a. Avant
1947 et
les
découvertes
de
Qumrân
1.
papyrus
Nash,
conservé
à
Cambridge,
découvert
en 1902,
considéré
comme le
plus
ancien
témoin
(vers
150 av
notre
ère):
Décalogue
(Dt 5)
et Shema
Israël (Dt
6, 4-9)
2. codex
du Caire
(C),
copié et
vocalisé
par
Moïse
ben
Asher en
896, ou
Codex
des
Prophètes
3. codex
des
prophètes
de
Saint-Pétersbourg
(P), de
916,
contient
d'Isaïe
à
Malachie
4.
Codex
d'Alep
(A), de
910-930,
avec
tout le
texte de
l'AT,
mais
endommagé
par
incendie
de 1947
à Alep:
294
folios
restant
sur 380
5.
Codex de
Saint-Pétersbourg
(L) ex-Léningrad,
bonne
copie du
codex
d’Alep,
reste
depuis
1947 le
seul
manuscrit
complet
de l'A.
Daté de
1008/1009,
copié au
Caire
sur des
exemplaire
de Aaron
ben
Moïse
ben
Asher.
Est la
base de
l'édition
de la
BHK
depuis
1937 et
de la
BHS
(1977),
et de la
BHQ (Quinta)
en
préparation
à
Fribourg,
sous la
direction
d’Adrian
Schenker
- 2e
moitié
du
XVIIIe
s, 2
entreprises
de
collationnement
de ces
manuscrits
médiévaux,
celle de
B.
Kennicott
(602
manuscrits,
1776-1780)
et celle
de J.B.
de Rossi
(1793
témoins,
manuscrits
ou
imprimés,
1784-1788)
à 2
conclusions :
* très
peu de
variantes
(se
rappeler
que les
rouleaux
des
synagogues
devaient
être
sans
ratures)
*
l’essentiel
des
variantes
s’expliquent
par des
fautes
de
copistes
* tous
ces
textes
représentent
une
seule
recension
et
dérivent
d’un
unique
archétype,
le
Textus
receptus,
texte (proto)massorétique.
B. les
manuscrits
de
Qumrân
1947:
choc
d’une
découverte
extraordinaire.
Alors
que les
manuscrits
connus
remontaient
au
mieux,
si l’on
excepte
le
payrus
Nash, au
IXe
siècle,
découverte
de
manuscrits
datés
d’environ
100
avant
notre
ère.
variété
des
textes
retrouvés
là :
1. des
manuscrits
de
textes
non
bibliques
2. des
manuscrits
propres
à la
communauté
essénienne
de
Qumrân
3. des
manuscrits
bibliques,
en
hébreu
(dont
écriture
paléohébraïque),
en
araméen,
en grec,
fragments
de 180
mss
distincts,
dont 2
rouleaux
d'Isaïe.
Tous les
livres
bibliques,
sauf
celui
d'Esther
et
Qohelet,
sont
représentés.
Aussi
quelques
fragments
des LXX.
1.
confirmation
du texte
protomassorétique
grotte
1:
1Qba
vers
-100 :
(le
premier
des 2
rouleaux
d’Isaïe
est
complet :
7, 34 m
de long)
On voit
des
écarts :
texte
fluide
FIABILITE
du texte
de l'AT
des
codex
d'Alep
et de
Saint-Petersbourg,
malgré
remontée
de plus
de 1000
ans dans
la
traduction
manuscrite :
40% des
textes.
2.
attestation
de
l’existence
d’autres
sources
par les
manuscrits
de
Qûmran
ex.
versions
longues
de
certains
textes :
le texte
dont
dérivent
nos
manuscrits
médiévaux
n’était
pas le
seul en
circulation
aux
premiers
siècles
avant
JC.
Ex. Pour
le Ier
Livre de
Samuel,
on
dispose
de:
-
manuscrits
du Caire
(896),
d'Alep
(910-930),
de
Léningrad
(1008-1009)
- grotte
IV de
Qumran
(1952):
fragments
de
4Q Samb
(fin du
III e s.
av. J.C.),
4Q
Samc
(début
du I er
s. av.
J.C.),
4Q
Sama
(1 ère
moitié
du I er
s. av.
J.C.),
dans des
manuscrits
non
vocalisés
qui
présentent
de
nombreux
écarts
avec le
texte
des
grands
codices
du
TM.
Processus
de
fixation
du texte
en
liaison
avec
processus
qui a
conduit
à la
fermeture
du canon
juif des
Écritures
et
devait
être
achevé
au
milieu
du IIe s
après
JC.
de la
racine
yârâh,
enseigner,
instruire,
trad.
par
νόμος: Gn,
Ex, Lev,
Nb, Deut
textes
attribués
à Moïse,
en fait
la
rédaction
a sans
doute
commencé
250 ans
plus
tard, à
l'époque
monarchique ;
avec
division
en
Royaume
du Nord
et
Royaume
du Sud
après
Salomon,
supposés documents yahvistes
(Sud) et
élohistes
(Nord),
hypothèse
issue de
la
Haute-Critique.
Unification
des
écrits
par le
peuple
en exil,
après
586.
Vers
450, les
documents
fusionnent
grâce
aux
scribes
comme
Esdras,
la Torah
est
constituée:
récit et
613
préceptes.
2.
Neviim,
"Prophètes"
Avec la
monarchie
apparaissent
les
prophètes,
porte-parole
de Dieu,
contre-pouvoir.
D'abord
ils
n'écrivent
pas
directement,
mais ont
des
disciples
qui
écrivent.
- les 4
prophètes
antérieurs:
Josué,
Juges,
les deux
livres
de
Samuel
et les
deux
livres
des
Rois:
histoire
du
peuple
hébreu
de
l'installation
en Terre
Promise
jusqu'à
la chute
de
Jérusalem
en 587
et
l'exil à
Babylone.
- les
prophètes
postérieurs:
pas
livres
historiques,
mais
recueil
des
prophéties
de ceux
qui
dénoncent
l'injustice,
la
corruption
en
Israël:
Isaïe,
Jérémie,
Ezéchiel,
et les
12
petits
prophètes
(ordre
hébraïque
repris
par Vg)
Vers
-300,
fin de
la
prophétie,
la crise
macchabéenne
ne
suscite
aucun
prophète.
3.
Ketouvim,
"Ecrits": (11 ou
9)
Se
développent
jusque
vers
-100,
pt-être
même
plus
tard
genres
variés:
-
psaumes,
attribués
à David
mais
liés à
la
liturgie
du
Temple
- œuvres
de
sagesse
attribuées
à
Salomon:
Proverbes,
sans
doute
avant
-400; Ct
et
Qohêlet
plus
tard
- Job,
et les 5
Rouleaux
(Ct, Qo,
Est, Lam,
Ruth)
- une
apocalypse,
le livre
de
Daniel
Autour
de la
crise
macchabéenne
de 167,
litt de
combat,
récits
codés,
naissance
de
l'apocalyptique:
visions
complexes
et
obscures,
naissance
tardive
du
messianisme:
Dn,
rédigé
en
araméen
vers
160.
L’apocalyptique
prend le
relais
de la
prophétie.
Codex de
Leningrad
Les
documents
disponibles
pour
établir
le texte
de
l’Ancien
Testament
ne sont
ni aussi
nombreux
ni aussi
impressionnants
que ceux
du
Nouveau
Testament
grec.
Ceux-ci
remontent
au 4ème
siècle
(et
plusieurs
papyri
encore
plus
loin).
A
l’exception
de
quelques
découvertes
récentes,
les
documents
de
l’Ancien
Testament
ne sont
pas si
anciens.
Les plus
anciens
manuscrits
hébreux
connus
sont le
Codex du
Caire et
le Codex
des
Prophètes
de
Leningrad.
Le
premier
de ces
deux
documents,
qui date
de 895
après
J.-C.,
comprend
les
prophètes
antérieurs
et
postérieurs.
Le
deuxième
date de
916
après
J.-C. Le
Codex Pentateuch
du
British
Museum
est un
autre
manuscrit
très
ancien.
Ce
manuscrit,
qui date
du 10ème
ou du
11ème
siècle,
s’est
tout de
même
avéré un
témoin
très
important
du texte
de
l’Ancien
Testament.
Le texte
le plus
ancien
de
l’Ancien
Testament
dans sa
totalité
est le
Codex de Leningrad, complété
en 1008.
Ce sont
là les
principaux
témoins
de
l’Ancien
Testament,
bien
qu’il en
existe
d’autres.
La
dernière
édition
de la
Bible
actuelle
en
hébreu
(la
Biblia
Hebraica
de
Kittel)
se base
sur ces
quatre
manuscrits,
et
principalement
sur le
Codex de
Leningrad.
A ces
manuscrits
ajoutons
le
célèbre
Codex
Alep,
copié
dans la
première
moitié
du 10ème
siècle.
On
pensait
que ce
manuscrit,
au
départ
une
copie
complète
de
l’Ancien
Testament,
avait
été
détruit
dans une
émeute
antisémite
à Alep
en
Syrie.
Heureusement,
la plus
grande
partie a
survécu
; le
manuscrit
se
trouve
actuellement
à
Jérusalem.
On se
demande
pourquoi
les
copies
de la
Bible
hébraïque
sont si
tardives,
par
rapport
aux
témoins
du
Nouveau
Testament,
surtout
en vue
du fait
que
l’Ancien
Testament
fut
complété
plusieurs
siècles
avant la
rédaction
du
premier
texte du
Nouveau
Testament.
La
réponse
n’est
pas
difficile
à
trouver.
Les
scribes
juifs
traitaient
leurs
copies
des
Ecritures
avec un
respect
proche
de la
superstition,
ce qui
les
amenaient
à
enterrer
— avec
une
grande
solennité
— toute
copie
vieillie
ou en
mauvaise
état.
En
hébreu,
"tradition"
se
dit
masorah
ou
masorèth.
Vers
le
5ie
siècle
de
notre
ère,
les
dépositaires
de
la
tradition
consistant
à
copier
fidèlement
les
Écritures
hébraïques
ont
fini
par
être
connus
sous
le
nom
de
massorètes
(en
hébreu,
Baalei
Hamasorah,
"Seigneurs
de
la
tradition").
On
appelle
textes
massorétiques
les
copies
qu’ils
ont
réalisées.
Ils
étaient
extrêmement
appliqués.
Ils
élaborèrent
divers
systèmes
de
vérification.
Dans
leur
souci
de
ne
rien
oublier
du
texte
biblique,
ils
comptèrent
non
seulement
les
mots,
mais
aussi
les
lettres.
Pour
avoir
une
idée
du
travail
que
cela
représentait,
sachez
qu’ils
recensèrent
815
140
caractères
dans
les
Écritures
hébraïques.
Le
mot
hébreu
rendu
par
"
copiste
",
sophér,
évoque
l’idée
de
compter
ou
de
recenser.
Les
Massorètes
repérèrent
la
lettre
médiane
du
Pentateuque
[les
cinq
premiers
livres
de
la
Bible],
la
section
centrale
de
chaque
livre,
et
ils
signalèrent
le
nombre
d’occurrences
de
chaque
lettre
de
l’alphabet
dans
l’ensemble
des
Écritures
hébraïques.
Il
se
peut
d’ailleurs
que
cette
méthode
efficace
ait
été
employée
longtemps
avant
eux
par
d’autres
copistes
qui
désiraient
également
se
garder
de
toute
faute.
Jésus
faisait
peut-être
allusion
à
cette
pratique
quand
il a
dit
dans
son
Sermon
sur
la
montagne:
"Le
ciel
et
la
terre
passeraient
plutôt
que
ne
vienne
à
passer
de
la
Loi
une
seule
toute
petite
lettre
ou
une
seule
parcelle
de
lettre
sans
que
toutes
les
choses
aient
eu
lieu"
(Matthieu
5:18).
Quelques
exemples:
Lévitique
11:42.
Dans
ce
verset,
on a
agrandi
la
lettre
hébraïque wâw
pour
montrer
qu’elle
marque
le
milieu
du
Pentateuque. Une
portion
du
codex
d’Alep
(Psaume
80:14).
La
lettre
hébraïque
`ayin
est
suspendue,
ce
qui
indique
qu’elle
tient
le
milieu
du
psautier. Pour
être
en
mesure
de
signaler
la
lettre
médiane
des
Psaumes
et
des
cinq
livres
écrits
par
Moïse,
les
massorètes
avaient
dû
compter
tous
les
caractères
du
texte.
L’hébreu
avait
cessé
d’être
une
langue
nationale
et
vivante.
Beaucoup
de
Juifs
ne
le
parlaient
plus.
Des
groupes
de
massorètes
à
Babylone
et
en
Israël
ajoutèrent
des
signes
diacritiques
aux
consonnes
pour
indiquer
l’accentuation
correcte
et
la
bonne
vocalisation.
Ils
ont
également
mis
en
place
un
système
complexe
de
signes
servant
à la
fois
de
ponctuation
et
de
guide
phonétique.
Au
moins
trois
systèmes
furent
élaborés,
mais
la
primauté
revint
à
celui
des
massorètes
de
Tibériade,
près
de
la
mer
de
Galilée,
patrie
des
Ben
Asher.
On a
pu
établir
que
cette
seule
famille
a
produit
cinq
générations
de
massorètes,
à
compter
d’Asher
l’Ancien
au
VIIIème
siècle
de
notre
ère.
Les
autres
sont
Néhémie
Ben
Asher,
Asher
Ben
Néhémie,
Moïse
Ben
Asher
et
enfin,
au Xème
siècle,
Aaron
ben
Moïse
Ben
Asher.
Ces
hommes
étaient
à la
tête
d’une
entreprise
visant
à
arrêter
un
système
d’indices
graphiques
qui
rendrait
au
plus
près
ce
qu’ils
pensaient
être
la
bonne
prononciation
du
texte
biblique
hébreu.
Pour
mettre
au
point
ces
indices,
il
leur
fallait
définir
les
bases
du
système
grammatical
de
l’hébreu,
travail
qui,
jusqu’alors,
n’avait
jamais
été
entrepris.
Aussi
pourrait-on
ranger
les
massorètes
parmi
les
premiers
grammairiens
de
l’hébreu.
Aaron,
dernier
héritier
de
la
dynastie
massorétique
Ben Asher,
innova
en
regroupant
le
résultat
des
travaux
et
en
les
publiant
dans
le
"Dikdouké
hateamim",
le
premier
livre
fixant
les
règles
grammaticales
de
l’hébreu.
Cet
ouvrage
devint
la
référence
des
grammairiens
hébreux
pendant
des
siècles.
Mais
cette
œuvre
n’est
que
le
corollaire
d’un
travail
plus
important
réalisé
par
les
massorètes.
De
quoi
voulons-nous
parler?
La
préoccupation
première
des
massorètes
était
la
transmission
fidèle
de
chaque
mot,
et
même
de
chaque
lettre,
du
texte
de
la
Bible.
Par
souci
d’exactitude,
ils
marginèrent
chaque
page
pour
signaler
les
éventuels
changements
effectués,
volontairement
ou
non,
par
les
copistes
prémassorétiques.
Dans
ces
notes
marginales,
ils
indiquèrent
également
les
variantes
orthographiques
et
les
tournures
peu
usitées,
précisant
le
nombre
de
leurs
occurrences
à
l’intérieur
d’un
même
livre
ou
dans
l’intégralité
des
Écritures
hébraïques.
Vu
le
peu
de
place
disponible,
ils
recoururent
à un
code
extrêmement
abrégé
pour
porter
ces
commentaires.
Ils
signalèrent
en
outre
le
mot
ou
la
lettre
médiane
de
certains
livres,
fournissant
ainsi
un
instrument
supplémentaire
de
vérification.
Ils
allèrent
jusqu’à
dénombrer
toutes
les
lettres
de
la
Bible
pour
s’assurer
de
la
fidélité
de
leurs
copies.
Dans
les
marges
supérieures
et
inférieures,
les
massorètes
portèrent
des
commentaires
plus
étendus
concernant
les
notes
abrégées
des
marges
latérales,
commentaires
très
précieux
pour
effectuer
des
vérifications.
Puisqu’il
n’existait
ni
numérotation
de
versets
ni
concordance
biblique,
comment
ces
notes
comparatives
renvoyaient-elles
à
d’autres
parties
de
la
Bible?
Les
massorètes
inscrivaient
dans
les
marges
supérieures
et
inférieures
un
extrait
des
versets
parallèles
pour
se
souvenir
des
autres
occurrences
du
ou
des
mots
indiqués.
Le
manque
de
place
les
amenait
souvent
à ne
porter
qu’un
seul
mot-clé
du
verset
parallèle.
Pour
que
ces
notes
marginales
présentent
un
intérêt,
ces
copistes
devaient
pratiquement
connaître
par
cœur
l’intégralité
des
Écritures
hébraïques.
Les
listes
trop
longues
pour
figurer
en
marges
étaient
reportées
à un
autre
endroit
du
manuscrit.
Par
exemple,
la
note
massorétique
en
regard
de
Genèse
18:3
indique
les
trois
lettres,
qui
correspondent
en
hébreu
au
chiffre
134.
Ailleurs
dans
le
manuscrit
sont
recensés
les
134
emplacements
du
texte
hébreu
où
les
copistes
prémassorétiques
ont
délibérément
remplacé
le
nom
divin
YeHoWaH
(Jéhovah
sous
la
forme
francisée)
par
"Seigneur".
Les
massorètes
connaissaient
pertinemment
ces
changements,
mais
ils
ne
se
sentaient
pas
autorisés
à
modifier
le
texte
dont
ils
étaient
les
dépositaires,
aussi
préférèrent-ils
signaler
les
altérations
par
des
notes
marginales.
Pourquoi
mettaient-ils
un
tel
point
d’honneur
à
préserver
un
texte
pourtant
déformé
par
leurs
prédécesseurs?
Le
judaïsme
qu’ils
professaient
était-il
différent
de
celui
de
leurs
devanciers?
L’essor
massorétique
s’effectua
alors
que
le
judaïsme
était
empêtré
dans
une
lutte
idéologique.
Depuis
le
Ier
siècle
de
l’ère
chrétienne,
le
rabbinisme
avait
étendu
son
emprise.
La
rédaction
du
Talmud
et
les
interprétations
rabbiniques
de
la
loi
orale
avaient
commencé
à
reléguer
le
texte
biblique
au
second
plan.
Dès
lors,
la
conservation
minutieuse
du
texte
de
la
Bible
risquait
de
perdre
de
son
importance.
Au
VIIIème
siècle,
un
groupe
connu
sous
le
nom
de
Karaïtes
s’insurgea
contre
cette
tendance.
Apôtres
de
l’étude
individuelle
des
Écritures,
ces
hommes
rejetaient
l’autorité
et
les
interprétations
rabbiniques,
ainsi
que
le
Talmud.
Pour
eux,
seul
le
texte
biblique
faisait
autorité.
Cette
position
accrut
le
besoin
d’une
transmission
fidèle
du
texte,
et
l’étude
massorétique
y
trouva
un
nouveau
souffle.
Dans
quelle
mesure
les
croyances
du
rabbinisme
et
du
karaïsme
influencèrent-elles
le
travail
des
massorètes?
Moshe
Goshen-Gottstein,
spécialiste
en
manuscrits
bibliques
hébreux,
déclare:
"Les
massorètes
étaient
convaincus
(...)
de
perpétuer
une
longue
tradition,
et
renoncer
à
cette
mission
eût
représenté
pour
eux
l’offense
suprême."
Les
massorètes
considéraient
comme
sacrée
la
reproduction
fidèle
du
texte
de
la
Bible.
Quelque
élevée
que
pût
être
leur
motivation
religieuse
individuelle,
il
semble
qu’à
leurs
yeux
l’œuvre
massorétique
à
elle
seule
transcendait
toute
considération
idéologique.
La
nécessaire
concision
des
notes
marginales
laissait
bien
peu
de
place
au
débat
théologique.
Le
texte
biblique
était
la
préoccupation
de
toute
leur
vie;
toute
falsification
de
celui-ci
leur
était
insupportable.
Note:
En
hébreu,
"ben"
veut
dire
"fils".
Ben
Asher
signifie
donc
"fils d’Asher".
On
appelle
petite
massore
les
notes
latérales,
et
grande
massore
celles
portées
en haut
et en
bas de
chaque
folio.
Les
autres
listes
du
manuscrit
constituent
la
massore
finale.
Avant de
considérer
la
situation
actuelle
du texte
de
l’Ancien
Testament,
nous
nous
devons
d’examiner
plus
loin son
histoire.
Jusqu’à
l’invention
de
l’imprimerie,
les
Ecritures
étaient
transmises
par le
moyen de
copies
faites à
la main.
Ainsi,
il était
inévitable
que des
variantes
dues aux
scribes
se
manifestent.
Ceci est
surtout
vrai
pour les
manuscrits
hébreux,
à cause
de la
grande
difficulté
de cette
langue.
Plusieurs
lettres
de
l’alphabet
hébreux
se
ressemblent
entre
elles, ce
qui
créait
parfois
une
confusion
dans les
détails
du
texte.
Pour
illustrer,
citons
le cas
de
Neboukadretsar,
une
forme
techniquement
plus
correcte
du nom
Neboukadnetsar,
bien
mieux
connu.
Les deux
se
réfèrent
évidemment
à la
même
personne;
cette
différence
est due
à une
confusion
entre
les
lettres
“r” et
“n” de
l’alphabet
hébreu.
Très tôt
dans
l’histoire
juive,
des
cercles
d’érudits
juifs se
formèrent
dans le
but de
préserver
le texte
de
l’Ancien
Testament.
Obsédés
par la
lettre
de la
loi, ils
redoutaient
d’autant
plus le
danger
omniprésent
des
erreurs
dans la
copie.
Le plus
important
de ces
cercles
pour
notre
texte de
l’Ancien
Testament
(mais
pas le
premier
de se
genre,
puisqu’il
date de
500
après
J.-C.)
était
l’école
de
Tibériade,
dont les
membres
étaient
connus
sous le
nom de
“Massorètes”.
Les
Massorètes
(de
l’hébreu masôrah:
tradition)
sont
ainsi
nommés
en
raison
de leur
obédience
aux
traditions
textuelles.
Leurs
travaux
s’étendent
sur
quatre
ou cinq
siècles,
et leurs
contributions
sont
multiples.
On les
connaît
surtout
pour
leur
système
de
voyelles
et
d’accents,
inventé
pour le
texte
hébreu.
Souvenons-nous
que
toutes
les
lettres
de
l’alphabet
étant
des
consonnes,
l’Ancien
Testament
fut
écrit
sans
voyelles.
Bien que
ce
phénomène
puisse
nous
sembler
étrange
et même
primitif,
il ne
présentait
aucun
problème
pendant
les
siècles
où la
langue
hébraïque
était
parlée.
Quand
elle ne
le fut
plus, la
prononciation
correcte
des mots
risquait
de
disparaître.
Pour
contrer
ce
danger,
les
Massorètes,
en
accord
avec
leurs
traditions
bien
gardées,
insérèrent
des
signes
vocaliques
destinés
à
indiquer
une
prononciation
spéciale.
Ces
signes
furent
ajoutés
au-dessus
et en
dessous
des
lignes
du
texte,
sans
toucher
au texte
lui-même,
un
détail
que nous
nous
devons
de
souligner.
Les
Massorètes
ne se
bornaient
pas aux
détails
de la
vocalisation
du
texte.
Ils
cherchaient
en plus
des
méthodes
pouvant
éliminer
les
erreurs
des
scribes.
Cet
objectif
fut
atteint
par le
développement
de
procédés
rigoureux
pour
établir
le
nombre
des
versets,
des mots
et même
des
lettres
de
chaque
livre.
On
comptait
le
nombre
de fois
que
chaque
lettre
était
utilisée
dans un
livre
donné.
On
notait
chaque
verset
qui
contenait
toutes
les
lettres
de
l’alphabet,
ou un
nombre
de
lettres
donné,
etc. On
calculait
le
verset
central
d’un
livre,
le mot
central,
et la
lettre
centrale.
Par
exemple,
le
verset
central
du Pentateuch
est
Lévitique
8.7, et
le
verset
central
de la
Bible
hébraïque
est
Jérémie
6.7.
Certaines
de ces
annotations
se
trouvent
toujours
dans les
Bibles
hébraïques.
A la fin
de la
copie
d’un
livre,
un
scribe
pouvait,
avec ce
système,
vérifier
l’exactitude
de son
travail
avant la
mise en
circulation
de sa
copie.
Voici
donc une
brève
explication
de
l’importance
du
travail
des
Massorètes,
critiques
textuels
de
premi
étudiaient
soigneusement
tous les
documents
disponibles
et, sur
la base
de ces
témoins
abondants,
mettaient
par
écrit la
forme du
texte
reçue
plusieurs
siècles
avant
leur
époque.
Leur
labeur
était en
effet si
productif
et leur
contribution
si
significative
que le
texte
hébreu
est
souvent
appelé,
de nos
jours,
le
“texte
massorète”.
Les
manuscrits
hébreux
dont
nous
avons
parlé
plus
haut
constituent
d’excellents
exemples
de ce
texte.
De
manière
générale
(mais
voir
plus
loin),
les plus
anciens
manuscrits
hébreux
dont
nous
disposons
ne
datent
pas
d’avant
le 9ème
siècle,
ce qui
laisse
un vide
de
plusieurs
siècles
entre
les
autographes
et nos
documents
actuels.
Ceci
serait
une
cause
d’inquiétude,
sans
l’extrême
soin
dont
firent
preuve
les
scribes
juifs
qui
copiaient
les
Écritures.
Pendant
les
siècles
avant
les
Massorètes,
les
scribes
cherchaient
consciencieusement
la
perfection
dans la
transmission
du
texte.
On
trouve
la
preuve
de ceci
dans le
Talmud
(loi
civile
et
religieuse
juive),
où on
peut
lire les
règlements
très
rigides
concernant
les
copies
du
Pentateuch
destinées
à être
lues
dans les
synagogues:
Un
rouleau
utilisé
dans la
synagogue
doit
être
écrit
sur des
peaux
d’animaux
purs et
préparées
spécialement
par un
Juif
pour cet
usage.
Ces
peaux
doivent
être
attachées
avec des
fils
pris
d’animaux
purs.
Chaque
peau
doit
porter
un
certain
nombre
de
colonnes,
constant
dans
tout le
codex.
La
longueur
de
chaque
colonne
ne doit
pas être
de moins
de 48
lignes
ni plus
de 60
lignes.
La
largeur
doit
être de
30
lettres.
Il faut
dans un
premier
temps
tracer
des
lignes
sur
toute la
copie;
si trois
mots
sont
écrits
sans une
ligne,
la copie
est
nulle.
L’encre
doit
être
noire et
non
rouge,
ni
verte,
ni
aucune
autre
couleur;
et elle
doit
être
préparée
selon la
manière
spécifiée.
Le
scribe
doit
copier à
partir
d’une
autre
copie
authentique,
sans
dévier.
Aucun
mot,
aucune
lettre,
même pas
un yod,
ne doit
être
écrit de
mémoire,
sans
regarder
le texte
devant
soi.
(...)
Entre
les
consonnes,
le
scribe
doit
mettre
un
espace
de la
largeur
d’un
cheveu
ou d’un
fil ;
entre
les
mots, de
la
largeur
d’une
consonne
étroite;
entre
les parashah,
ou
sections,
de la
largeur
de neuf
consonnes;
entre
les
livres,
trois
lignes.
Le
cinquième
livre de
Moïse
doit
s’achever
exactement
à la fin
d’une
ligne,
mais
ceci
n’est
pas
obligatoire
pour les
autres.
En plus,
pour
écrire
le
scribe
doit
être
assis
dans son
habillement
juif
formel,
il doit
se laver
tout le
corps,
il ne
lui est
pas
permis
de
commencer
d’écrire
le nom
de Dieu
avec une
plume
nouvellement
trempée
dans
l’encre,
et même
si un
roi lui
adresse
la
parole
pendant
qu’il
écrit ce
nom, il
ne doit
lui
prêter
aucune
attention.
(...)
Les
rouleaux
où ces
règlements
ne sont
pas
respectés
doivent
être
soit
enterrés
soit
brûlés;
ils
peuvent
néanmoins
être
relégués
aux
écoles
pour y
être
utilisés
comme
livres
de
lecture.
Talmud
de
Babylone
1.Ces
règles
constituaient
pour les
premiers
scribes
juifs le
principal
facteur
de
garantie
de la
transmission
précise
du texte
de
l’Ancien
Testament.
On peut
citer
également
toutes
les
précautions
méticuleuses
prises
par les
Massorètes
dans
leurs
vigoureux
efforts
pour
détecter
les
erreurs
commises
par les
scribes.
Si des
variantes
existaient
dans les
manuscrits
utilisés
par les
Massorètes,
elles ne
pouvaient
pas être
majeures.
Toute
les
indications
disponibles
sur le
sujet
tendent
à
prouver
que le
type de
texte
rendu
permanent
par les
Massorètes
existait
pendant
les
siècles
qui ont
précédé
la venue
du
Christ.
D’autres
éléments
jettent
une
lumière
sur le
texte
hébreu.
On peut
parler
des
sources
telles
que les
citations
bibliques
trouvées
dans le
Talmud
(200–500 ap.
J.-C.)
et dans
d’autres
écrits
juifs;
des
Targums
araméens
(à
partir
du
1ersiècle);
des
paraphrases
des
Écritures
hébraïques
traduites
en
araméen;
des
fragments
récemment
découverts
de
l’Ancien
Testament
d’Origène
(Hexaple),
utilisé
au 3ème
siècle;
des
traductions
inestimables
grecques
et
latines.
La
traduction
Vulgate
de
l’Ancien
Testament
fut
faite
par
Jérôme
directement
de
l’hébreu,
environ
400après
J.-C.,
au moins
cinq
siècles
avant la
fin du
travail
des
Massorètes.
D’autres
témoins
anciens
sont la
LXX
(Septante),
traduction
grecque
mythique
supposément
commencée
en 250
avant
J.-C. et
le
Pentateuch
Samaritain
(env.
200
avant
J.-C.).
Des
deux, la
Septante,
dont la
source
se
trouve
plutôt
au 3ie
siècle
avec
Origène,
est le
témoin
le plus
important,
puisqu’il
contient
tout
l’Ancien
Testament.
La
Septante
et le
texte
hébreux
se
différencient
par
beaucoup
de
variantes;
des
études
approfondies
ont
révélé à
maintes
reprises
que le
langage
du texte
hébreu
est bien
plus
fiable
que
celui de
sa
traduction
en
grecque.
En mars
1948, on
annonça
la
découverte
de
quelques
manuscrits
anciens
dans les
environs
de la
Mer
Morte.
On
raconte
qu’un
garçon
arabe
cherchait
sa
brebis
perdue
lorsqu’il
tomba
par
hasard
sur une
grotte.
Il y
trouva
quelques
jarres
avec de
vieux
rouleaux
à
l’intérieur.
Ces
rouleaux
furent
vendus
et
devinrent
les
trésors
de
l’état
d’Israël.
Depuis
la
première
découverte,
d’autres
ont été
faites
dans la
même
région.
En tout,
plusieurs
centaines
de
rouleaux
et des
milliers
de
fragments
ont été
mis à
jour.
Ces
rouleaux
sont le
résultat
du
travail
d’une
communauté
très
religieuse
de Juifs
installés
dans le
désert
“afin de
préparer
la voie
du
Seigneur”.
Le
contenu
de bon
nombre
des
rouleaux
ne
concerne
que les
croyances
particulières
de la
secte;
d’autres,
en
revanche,
contiennent
des
portions,
petites
ou
grandes,
des
livres
de
l’Ancien
Testament.
En fait,
on y a
trouvé
des
portions
de
chaque
livre de
(Cité
par Sir
Frederic
Kenyon,
Our
Bible
and the
Ancient
Manuscripts,
révised
by A.W.
Adams
(New
York :
Harperand
Brothers,
1958),
78–79)
l’Ancien
Testament.
Une
grande
partie
des
textes
découverts
attend
toujours
d’être
évaluée
et
éventuellement
d’être
publiée.
(Le
texte
complet
des
manuscrits
de la
Mer
Morte
est
actuellement
disponible
en
anglais
- N. d.
T.).Parmi
les
rouleaux
ainsi
découverts,
prenons
comme
exemples
deux
d’entre
eux qui
contiennent
le texte
du
prophète Esaïe.
L’un des
deux,
connu
comme
Esaïe A,
contient
le texte
complet,
à
l’exception
de
quelques
mots.
L’autre,
Esaïe B,
sans
être
complet,
contient
tout de
même une
portion
considérable
de la
prophétie
(chapitres
41–59).
L’histoire
étonnante
de ces
manuscrits
est liée
à leur
ancienneté.
Le
rouleau
Esaïe A
date de
l’an100
avant
J.-C.,
voire
même
plus
tôt, et
le
rouleau
Esaïe B
est
pratiquement
aussi
ancien.
Voici
donc
deux
rouleaux
écrits
plus de
mille
ans plus
tôt que
les plus
anciens
manuscrits
hébreux
disponibles
jusqu’alors!
Quelles
révélations
ces
rouleaux
font-ils
sur
notre
texte?
Ils nous
en
disent
beaucoup,
mais ce
qu’ils
disent
surtout
est que
le texte
hébreu
n’a subi
aucun
changement
majeur.
Tous les
spécialistes
reconnaissent
que ces
rouleaux
anciens
ressemblent
de façon
remarquable
à notre
texte
moderne.
Prenons
par
exemple
le
chapitre
6 d’Esaïe.
Si nous
comparons
Esaïe A
à notre
texte
moderne,
nous
comptons
37
variantes
dans ce
chapitre.
Pratiquement
toutes
ces
variantes
concernent
des
différences
d’orthographe.
Seulement
trois
d’entre
elles
méritent
d’être
retenues
dans une
traduction,
et de
ces
trois,
aucune
n’est
significative.
Les
voici:
“Ils
criaient”
au lieu
de “Ils
criaient
l’un à
l’autre”
(v. 3);
“Saint,
saint”
au lieu
de
“Saint,
saint,
saint”
(v. 3);
“tes
péchés”
au lieu
de “ton
péché”
(v. 7).
Dans
chacun
de ces
cas,
notre
texte
moderne
est sans
aucun
doute
meilleur
que
celui d’Ésaïe
A. Cela
dit,
dans
leur
ensemble
les
manuscrits
de la
Mer
Morte
confirment
l’authenticité
de notre
texte
hébreu
moderne.
Des
spécialistes
de la
Bible
estiment
que les
scribes
qui ont
rassemblé
ou écrit
les
manuscrits
appartenaient
à une
secte
rigoriste
formée
de juifs
ayant
abandonné
le
Temple
de
Jérusalem,
qu'ils
considéraient
trop
tolérant,
pour
aller
établir
une
communauté
à Qumrân,
non loin
de la
mer
Morte.
Bien que
le
Temple
de
Jérusalem
fût le
centre
de la
vie
religieuse
et
politique
de la
société
juive de
l'époque,
il
existait
dans
l'ancienne
Israël
de
nombreux
cultes
et
sectes
dissidents
se
distinguant
les uns
des
autres
par leur
façon
d'interpréter
la loi
biblique.
La
communauté
de
Qumrân
était
probablement
l'une de
ces
sectes.
Les
premiers
chrétiens
en
étaient
une
autre.
Avec la
destruction
du
Second
Temple
en l'an
70 de
notre
ère, la
structure
de la
vie
religieuse
allait
changer
à
jamais.
Une des
doctrines
en
vigueur,
propagée
par les
maîtres
rabbiniques,
donna sa
voix au
judaïsme.
La
prière
et
l'observance
d'une
interprétation
écrite
de la
loi
biblique
remplacèrent
les
rites
que ces
juifs
pratiquaient
autrefois
au
Temple
pour
manifester
leur
foi. Les
adeptes
du
christianisme
suivirent
une
autre
voie, se
démarquant
par des
textes,
des
chefs
spirituels
et des
symboles
qui leur
étaient
propres.
Les
manuscrits
de la
mer
Morte,
qui ont
été
écrits
avant la
destruction
du
Second
Temple
et à
l'époque
de Jésus
de
Nazareth,
lèvent
donc un
voile
sur un
monde
religieux
en
transition.
Les trésors
anciens
et
manuscrits
de la
mer
Morte
montre
des
sections
des
trois
premiers
rouleaux
découverts
dans les
grottes
de
Qumrân.
Le
manuscrit
Isaïe B
Isaïe
était un
prophète
qui
vécut au
8e
siècle
avant
notre
ère, à
l'époque
du
Premier
Temple.
Le Livre
d'Isaïe
renferme
les
exhortations
prophétiques
faites
aux
juifs
pour les
inciter
à vivre
conformément
au Bien.
D'autres
chapitres
parlent
de
l'exil
des
juifs à
Babylone
et de
leur
retour
en terre
d'Israël.
Le texte
trouvé
dans la
grotte
de
Qumrân
est
presque
identique
à celui
des
versions
modernes;
il est
pratiquement
resté
inchangé
depuis
2000
ans.
Qumrân,
vers le
Ier
siècle
avant
notre
ère au
Ier
siècle
de notre
ère
La Règle
de la
communauté
(Règle
de la
communauté)
On a
retrouvé
100 000
fragments,
répartis
en 870
manuscrits
différents,
dont 220
sont des
textes
bibliques
de la
Bible
hébraïque.
Tous les
livres
de
celui-ci
y sont
représentés,
sauf le
Livre
d'Esther.
Outre
les
livres
de
l'Ancien
Testament,
on
trouve
aussi
des
livres
apocryphes
(exclus
du canon
biblique
par les
chrétiens,
mais
aussi
par les
juifs),
comme le
Livre
d'Enoch
et le
Livre
des
Jubilés.
Presque
tous
sont en
hébreu,
quelques-uns
en grec.
À ces
livres
(canoniques
ou non)
se
rajoutent
des
commentaires
sur
ceux-ci,
ainsi
que des
textes
propres
à la
communauté
juive
qui
vivait à
Qumrân,
comme Le
Rouleau
du
Temple
et La
Règle de
la
Communauté
(ou la
Règle de
la
commune
selon
une
autre
traduction).
Ces
fragments
ont été
éparpillés
à
travers
le monde
et sont
conservés
dans
différentes
institutions.
Ceux qui
se
trouvent
à Paris
ou à
Londres
ont été
envoyés
par le
père
Roland
de Vaux.
Ils
constituent
une part
non
négligeable
de
l'ensemble.
Les
habitants
de
Qumrân,
à qui
l'on
attribue
la
rédaction
des
manuscrits,
vivaient
en
communauté
et se
consacraient
à
l'étude
des
textes
de la
Bible.
La
Règle de
la
communauté
prescrit
les
règles
entourant
la vie
de la
communauté,
les
repas,
la
pureté
et le
culte
ainsi
que les
punitions
données
à ceux
qui
enfreignaient
les
règles.
Le
manuscrit
de la
Guerre
Règle de
la
Guerre
encre
sur
parchemin
11Q14,
14,5 x
16,0 cm
copié
autour
de 20-50
de notre
ère
Le
manuscrit
de la
Guerre,
également
appelé
La
Guerre
des fils
de la
Lumière
contre
les fils
des
Ténèbres,
décrit
une
bataille
ultime
au cours
de
laquelle
s'affronteront
les
forces
du bien
et du
mal. Les
fils de
la
Lumière
sont les
membres
de la
secte
qui ont
produit
le
manuscrit.
Les fils
des
Ténèbres
sont
leurs
ennemis.
Reste la
question
des
rouleaux
non-bibliques.
Ils
constituent,
on l'a
dit, les
deux
tiers
des
rouleaux
de
l'ancienne
bibliothèque
de
Qumrân.
Que
faut-il
en
penser ?
Nous
aurions
tort de
les
mépriser
car ils
ouvrent
en effet
toute
grande
la
fenêtre
vers les
rêves
théologiques
du
judaïsme
tardif.
De ce
judaïsme
d'où
Jésus,
Paul et
les
autres
sont
issus.
On sait,
par
exemple,
que le
livre
d'Hénoch,
très
présent
à
Qumrân,
l'était
aussi
dans le
canon
biblique
de
l'église
chrétienne
éthiopienne,
et que
l'épître
de Jude
le cite
comme
Écriture.
La liste
de ces
ouvrages
parabibliques
n'est
pas à
énumérer
ici.
Simplement
nous
pouvons
signaler
que si
200
notes de
bas de
pages de
la
Nouvelle
Bible
Segond
font
référence
à Qumran
: 88
autres
occasions
de
pénétrer
le
milieu
de la
mer
Morte et
d'en
tirer
profit,
sont
offertes
dans les
notices
développées
que l'on
a
placées
en
annexe,
dans
l'index
général.
Sachant
la
pollution
contenue
dans la
Bible de
Segond,
nouvelle
comme
ancienne,
il faut
se
méfier
des
manuscrits
de
Qumrân,
car ils
sont
utilisés
par des
apostats
dans le
but de
déformer
la
vérité
des
Textes
Originaux
Hébreu
et Grec
qui ont
fait
leur
preuve
depuis
des
millénaires.
Ces
textes
bibliques
qumrâniens
présentent
certaines
différences
avec les
plus
anciennes
versions
hébraïques
connues
jusque-là,
appelées
«
massorétiques
» – du
nom des
savants
massorètes
qui ont
vocalisé
la Torah
aux
IXe-Xe
siècles.
Leur
contenu
en
hébreu,
n'étant
pas
totalement
identique
au texte
fixé par
écrit à
compter
du 6ème
siècle
après
J.C. par
les
scribes
des
écoles
rabbiniques,
le rend
particulièrement
intéressant
précise
Francis
Schmidt,
directeur
d'études
à
l'Ecole
pratique
des
hautes
études.
En
effet,
les plus
petites
variations
de la "
parole
de Dieu
" sont,
pour les
croyants,
de
portée
exégétique
considérable,
ajoute-t-il.
Enfin,
derniers
types
d’écrits: ceux
propres
à la
communauté
de Qumrân,
dits «
sectaires
». Parmi
ces
écrits
communautaires,
on range
divers
commentaires
des
livres
bibliques
ainsi
qu’un «
rouleau
du
Temple »
– dont
on ne
sait
toujours
pas à
quel
usage il
était
destiné.
Mais
surtout,
on y
classe
cinq
exemplaires
de la
Règle de
la
communauté
(longtemps
appelée
Manuel
de
discipline)
dont
certains
termes
posent
bien des
questions.
«Aujourd’hui,
on
réévalue
à la
baisse
le
nombre
de
textes
communautaires».
Ainsi,
le «
maître
de
justice
»
(dirigeant
la
communauté)
est
décrit
comme
devant
être «
mis à
mort »
avec des
«
blessures
» et des
«
transpercements
». Ce
qui a
fait
dire à
Robert
Eisenman,
professeur
de
religions
proche-orientales
à
l’université
de Long
Beach
(Californie)
dans les
années
1990,
que les
esséniens
attendaient
un
Messie
qui
devait
souffrir
et
mourir –
sans
affirmer
pour
autant
que ce «
maître
de
justice
»
pourrait
être le
Christ.
Le terme
de «
fils de
Sadoq »
a
également
interrogé:
il
apparaissait
déjà
dans le
Document
de Damas
(découvert
au Caire
au début
du XXe
siècle)
qui fait
allusion
à des
juifs
qui, ne
supportant
plus la
corruption
sacerdotale
(à
l’époque,
seul un
descendant
de Sadoq
pouvait
être
grand
prêtre à
Jérusalem),
partent
au
désert
en
direction
de
Damas.
Ces
manuscrits
ont
suscité
un grand
intérêt
et fait
l’objet
de vives
controverses,
tant
dans les
milieux
spécialisés
que dans
les
médias.
Néanmoins,
le
public
est
souvent
mal
informé.
Des
rumeurs
font
état de
dissimulations
visant à
occulter
des
faits
qui
mettraient
en péril
la foi
des
juifs et
des
chrétiens.
Quelle
est
réellement
l’importance
des
manuscrits
de la
mer
Morte ?
Cinquante
ans
après
leur
découverte,
est-il
possible
de
savoir
la
vérité ?
Chose
certaine
rien de
bon en
sortira.
Déjà on
les
considère
au même
niveau
que les
textes
sacrés
et
inspirés.
Des
critiques
textuels
pensent
déjà à
corriger
nos
versions
de la
Bible
avec des
lectures
en
provenance
de ces
manuscrits.
Nous
sommes
vraiment
dans un
temps de
grande
apostasie
dans
lequel
la
duplicité
règne à
profusion,
donc
soyons
vigilants
car
l'ennemi
de nos
âmes
rôde
autour
de nous
comme un
lion
rugissant.