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Le Culte du MOI

 

l'Origine de Satan et des Démons

 

par:  Jean leDuc

 

(voir aussi: Le mal, le diable, et les démons.)

 

 

 

 

1- Les Visages de Satan

 

2- L'Origine de Satan

 

3- Le vrai Jardin d’Éden

 

4- La Femme et la Chute

 

5- Le Culte du "MOI"

 

6- Le Domaine des Démons

 

7- Les Trépassés

 

8- La Tentation de Jésus par Satan

 


 

Les Visages de Satan 

On nous a probablement tous appris dans notre enfance, que le Diable ou Satan était un personnage grotesque à deux cornes, muni d'une queue, d'une barbiche, d'une fourche, de pieds fourchus, vêtu complètement en rouge, se tenant debout dans un lac de feu d'où il rôtit éternellement les pécheurs.  Si l'on puisse sourire à une telle description qui contient certains éléments symboliques, il en advient que Satan est encore conçu comme un personnage dont la définition plutôt vague, semble avoir évadée toute analyse. Les soldats d'une armée n'aillent pas à la guerre sans savoir qui exactement est leur ennemi et où il se trouve. Pourtant, un grand nombre de soldats de Christ n'ont aucune connaissance de l'origine et de l'identité exacte de leur ennemi le plus mortel, ni du lieu où il réside.

 

Dans l'Écriture, nous voyons Satan surgir sur la scène où se déroule le drame humain, pour entraver les bonnes relations entre Dieu et les hommes. A.R. Kayayan (Défi et Défaite des Démons) nous dit que "son nom désigne sa fonction: La racine STN veut dire "adversaire", opposant, celui qui se met en travers...  Dans le Nouveau Testament il est appelé: l'adversaire, le diable, le traître, le malin, le prince des puissances de l'air, le prince des ténèbres, le dieu de ce monde mauvais, Béelzébul, Bélial, le tentateur, le vieux serpent et enfin le dragon... Satan est véritablement le destructeur dans le monde de la nature, dans celui, des activités politiques, dans les sphères de l'esprit et de la réflexion intellectuelle, dans l'exécution de la justice, dans les rapports sociaux. Tout ce qui entre en contact avec lui subit son effet destructeur... Sa présence maléfique est également discernée dans d'autres existences frappées par le malheur physique ou moral. Le malin s'est frayé un chemin jusque dans l'organisme humain".

 

A mainte reprise la Bible nous indique que le mot "Satan" est un nom commun qui désigne tous les représentants d'un même genre, plutôt que d'un nom propre qui s'applique à un ange mythique issu de la spéculation d'un raisonnement erroné. Dans son sens "d'adversaire", l'Écriture nous indique qu'il est même possible d'employer le mot "Satan" dans un double sens: l'Égypte est l'adversaire (le Satan) d'Israël, tout comme Israël est l'adversaire (le Satan) de l'Égypte; le monde est l'adversaire (le Satan) du Chrétien, tout comme le Chrétien est l'adversaire (le Satan) du monde; la chair est l'adversaire (le Satan) de l'Esprit, tout comme l'Esprit est l'adversaire (le Satan) de la chair.

 

Le Satan mentionné par l'apôtre Paul dans 2 Cor.11:14, qui "se déguise en ange de lumière", n'est pas l'ange mythique du Christianisme Conventionnel, mais la secte du Judéo-christianisme qui niait la divinité de Jésus-Christ et enseignait le salut par les œuvres, en particulier les œuvres du ritualisme de la loi tout comme dans nos églises modernes.  Selon J.M. Nicole, les principaux groupements des Judéo-chrétiens étaient les Nazaréens, assez modérés; les Ébionites, plus virulents; et les Elkesaites, porté aux spéculations. Nous avons amplement d'évidences scripturaires qui nous montrent que la secte Judéo-chrétienne fut le Satan ou l'Adversaire de Paul, et lui causa plusieurs difficultés dans son ministère, comme nous voyons dans 2 Cor:11: 12-26; Gal.1: 6-9; Phil.3: 2,3,18,19; 1 Thes.2: 15-18.  Dans ces derniers passages de 1Thes.2:15-18, le Satan ou l'Adversaire qui empêche Paul de se rendre à l'Église des Thessaloniciens, est nul autre que le groupe de Juifs mentionné dans les v.15 et 16 du même chapitre; "qui ont fait mourir le Seigneur Jésus", "qui ne plaisent point à Dieu, et qui sont les ennemis de tous les hommes, nous empêchant de parler aux païens pour qu'ils soient sauvés".

 

Nous retrouvons aussi ce double sens du mot "Satan" dans l'Ancien Testament:

 

"Mail la colère de Dieu s'enflamma, parce qu'il s'en allait; et l'ange de l'Éternel se tint dans le chemin comme un Satan contre lui" (Nom.22:22);

 

..."et qu'il ne descende point avec nous dans la bataille; de peur qu'il soit un Satan contre nous dans la bataille" (l Sam.29:4);

 

"Et David dit: Qu'ai-je à faire avec vous, fils de Tseruja? car vous m'êtes aujourd'hui des Satans" (2 Sam.19:22);

 

"Et maintenant l'Éternel, mon Dieu, m'a donné du repos tout alentour, et je n'ai point de Satans" (l Roi 5:4);

 

"L'Éternel donc suscita un Satan à Salomon, Hadad, Iduméen, qui était de la race royale d'Edom" (l Roi 11:14);

 

"Dieu suscita aussi un autre Satan à Salomon; savoir Rézon, fils d'Eljadah" (l Roi 11:23);

 

"Rézon donc fut Satan d'Israël tout le temps de Salomon" (l Roi 11:25);

 

"...et ceux qui me rendent le mal pour le bien, sont mes Satans, parce que je recherche le bien" (Psm.38:20);

 

"Que ceux qui sont les Satans de mon âme, soient honteux et défaits" (Psm.71:13);

 

"Au lieu que je les aimais, ils ont été mes Satans; mais moi, je n'ai fait que prier en leur faveur" (Psm.109:4);

 

"Telle soit la part de l'Éternel, la récompense de mes Satans, et de ceux qui parlent mal de moi" (Psm.109:20);

 

"Que mes Satans soient revêtu de confusion, et couvert de leur honte comme d'un manteau" (Psm. 109:29).

 

Nous avons maintes exemples dans les Textes Originaux Hébreu et Grec des Écritures. Il est clair selon la Parole de Dieu que le mot "Satan" ne désigne pas un ange individuel en lequel est incorporé l'idée du mal; mais un adversaire qui s'oppose aux principe du bien ou du mal. Cette règle d'interprétation est inviolable. Lorsque le mot "Satan" est employé en conjonction avec le mot "ange" qui signifie-"messager"; il désigne toujours un groupe ou un individuel qui apporte un message ou un enseignement hostile à la vérité, ou qui s'oppose aux enfants de Dieu.

 

L'Origine de Satan: 

Nous connaissons déjà les personnifications de Satan comme Caïn, Nemrod et la dynastie des rois Babyloniens, celle des rois de Tyr, celle des rois Hérode, les empereurs Romains, et la Papauté. Mais ces personnifications ne sont que les manifestations secondaires d'une cause primaire.  Il nous importe donc de pénétrer dans l'essence même de la source première. La révélation de l'Apocalypse qui décrit l'ennemi de nos âmes comme "le grand dragon, le serpent ancien, appelé le diable et Satan" (AP.12:9); est d'une importance capitale.

 

Or chaque nom qui désigne l'ennemi a sa signification spéciale qui correspond d'une manière collective avec tous les autres, et reflète les différents aspects d'un même esprit. Le mot Dragon qui signifie l'illuminé et le brillant, et qui s'applique dans le sens secondaire au Souverain d'une nation, vient du Grec "Drakon". Ce mot vient de "Derko" et signifie: voir clair, être éclairé, jeter de l'éclat, briller. Ce mot est relié à celui de "serpent", l'ennemi qui tenta Ève dans le Jardin d'Éden. En Grec le mot serpent est "Ophis", et selon J.H. Thayer (Thayer's Greek-English Lexicon), ce mot est relié à "Ophthalmos". D'après le Dictionnaire Grec-Français de J. Planche, "Ophthalmos" signifie: être considéré, estimé ou admiré; figurativement ce même mot signifie: brillant, lumière, flambeau, l'esprit, l'intelligence, le raisonnement. Le serpent qui tenta Ève n'est donc pas un ange, mais l'esprit ou l'intelligence, le raisonnement subtil en l'être humain. Ceci correspond exactement avec la signification de "serpent" en Hébreu qui est "Nachas" et qui signifie: enchantement, émerveillement, charme, ravissement qui captive le cœur ou la conscience, séduire par des paroles rusées, raisonner d'une manière subtile, admirer, être infatué de sa propre personne. Il n'y a aucun doute que nous retrouvons tous ces éléments dans Gen.3:16, où nous voyons que le serpent représente l'admiration et l'enchantement de l'esprit de l'homme avec la chair, et devint ainsi l'esprit adversaire de l'Esprit de Dieu. Ainsi dit l'apôtre Paul:

 

"Or l'affection de la chair est la mort; mais l'affection de l'Esprit est la vie et la paix: parce que l'affection de la chair est inimitié (adversaire) contre Dieu; car elle ne se rend point sujette à la Loi de Dieu; et aussi ne le peut-elle point" (Rom.8:6, 7); "Car la chair convoite contre l'Esprit, et l'Esprit contre la chair; et ces choses sont opposées (adversaire) l'une à l'autre; tellement que vous ne faites point les choses que vous voudriez" (Gal.5:17).

 

L'esprit de la chair, rusé et enchanté par sa propre personne, provoqua la rébellion contre l'Esprit de Dieu pour atteindre son indépendance. Ceci correspond au terme "Diable" ou "Diabolos" qui en Grec est un mot composé qui signifie: "Dia" ou "Division" et "Bolos" ou "provocation". Le terme "Diable" signifie donc: un raisonnement, c'est à dire un esprit de provocation qui divise ou sépare l'homme de l'Esprit de Dieu. Dans ce sens très réel, le Diable est nul autre que la «contrariété humaine», un raisonnement d'adversité, de déception, d'irritation, et d'opposition. Il est donc juste de dire qu'il y a seulement un seul Diable et plusieurs Démons; car le Diable "provoque ou agite" les passions de la chair, ce qui correspond au mot "Démon" qui vient du Grec "Daimon", "Daimonos" et "Daimonios", terme qui signifie proprement «conscience déréglée». Nous avons l'indication que le mot "Daimon" est une construction de "Daio" et "Aima". Or "Daio" signifie: brûler, allumer, consumer, être en feu, briller, se répandre comme la flamme; et "Aima" signifie: sang. Les démons sont donc "le feu dans le sang", c'est à dire "les passions de la chair" qui déséquilibre la conscience ou perception de notre existence, que la Genèse nomme "le fruit de la connaissance du bien et du mal". Être possédé d'un démon signifie donc «être obsédé d'une manière de penser ou de raisonner». Le terme "Démons" comporte en soi-même deux éléments inséparables.

 

Premièrement, l'Écriture enseigne que le sang est relié d'une manière intrinsèque avec l'âme qui est la conscience de l'homme ou la perception de son existence (Gen.9:4; Lév.17:14). En Grec, le mot "âme" est "Psûché", d'où nous avons le mot "Psychique", ce qui nous sert à identifier "le feu dans le sang" comme "l'énergie de l'âme", communément nommée "puissances psychiques", c'est à dire les pouvoirs occultes que le livre d'Énoch nomme: "les impulsions de l'âme, les morsures du serpent, les passions qui viennent à travers la chaleur du midi, sur les fils du serpent nommé Tabaet" (Énoch 69:12). Nous trouvons donc ici la source des pouvoirs occultes des magiciens de Pharaon (Ex.7:10-12; 8:7), de l'ascension graduelle du serpent de feu vers le soleil de l'illumination de l'esprit de la chair, de la conscience spirituelle de l'homme. Ce sont les mêmes pouvoirs utilisés, consciemment ou non, par ceux qui guérissent des malades, chassent des démons, parlent en langues, et prophétisent.

 

Deuxièmement, l'âme en Latin est "Animal', nous indiquant que l'âme est la conscience ou perception de notre existence charnelle dans un corps matériel, et que "le feu dans le sang" correspond "aux passions de l'âme pour la chair" qui la consument, la ravagent, la possèdent, et la salissent par l'obsession ou le consentement de la volonté. Cette définition correspond exactement avec la signification de "Daimonios" qui est: posséder, inspirer, être insensé, être obsédé, admirable, étonnant, démence, folie envoyé par l'esprit. Nous sommes à la source ici des délires psychotiques des évangéliques extatiques. Ces puissances ou esprits malsains des principes contraires à l'Esprit de Dieu, sont responsables pour affliger le monde de maladies corporelles et mentales, et de répandre une multitude de faux enseignements qui s'opposent à la vérité biblique, jusqu'à frauder même les dons spirituels de l'Esprit de Dieu (Mat. 7:22,23; 2 Thes. 2:5-12). Dans ce sens le mot « démon » peut se traduire légitimement par « conscience déréglée », ce qui devrait se faire dans toutes les versions de la Bible.

 

Nous voyons ainsi que Satan est l'esprit d'inimitié, c'est à dire l'esprit hostile ou adversaire contre l'Esprit de Dieu. En effet, le mot Grec "Satanas" qui signifie "adversaire" est relié à "Satto" qui signifie: charger, harnacher, équiper, armer, accabler, bourrer, combler, fouler. Nous obtenons ainsi le principe que Satan est nul autre que l'esprit de l'homme qui harnache la chair en excitant ou provoquant les passions impures de son âme (les démons), tout comme un cavalier qui harnache (attelle) son cheval après lui avoir passé la bride. Ainsi Satan est nul autre que l'esprit d'adversité ou de concurrence en l'homme.

 

L'Écriture nous indique que l'esprit de l'homme ne fut pas toujours en rébellion contre Dieu. A l'origine cet esprit fut un don de Dieu à la créature merveilleuse qu'Il avait formé de la poussière de la terre:

 

"Or l'Éternel Dieu avait formé l'homme de la poussière de la terre et il souffla dans ses narines un esprit de vie; et l'homme devint une âme vivante" (Gen-2:7).

 

L'union de l'esprit de vie à la chair est ce qui rend l'homme conscient de son existence matériel et spirituel, ce qui est nommé l'âme. Ainsi l'âme est animée par l'esprit de la chair qui s'en sert comme un outil par lequel il s'exprime dans le corps. Contrairement aux anges célestes qui sont de purs esprits joints à l'Esprit de Dieu, cet esprit que Dieu donna à l'homme devait avoir son existence séparé de Dieu, enveloppé dans un corps de chair, sans toutefois Lui être indépendant. Au début, l'esprit de la chair était en pleine communion avec l'Esprit de Dieu dans l'âme de l'homme. Nous retrouvons cette vérité dans ces paroles de l'apôtre Paul:

 

"Mais celui qui est uni au Seigneur, est un même esprit avec Lui... Ne savez-vous pas que votre corps est le temple du Saint Esprit, qui est en vous, et que vous avez de Dieu?" (l Cor.6:17, 19); "C'est ce même Esprit qui rend témoignage avec notre esprit, que nous sommes enfants de Dieu" (Rom.8:16).

 

Le vrai Jardin d’Éden

Dans cette union primordiale de l'Esprit de Dieu à l'esprit de l'homme avant la chute, l'âme fut ainsi un "jardin de délices" inspirée des fruits divins de l'Arbre de la vie, qui est un symbole de l'Esprit de Dieu; tout comme l'arbre de la science du bien et du mal est un symbole de l'esprit de la chair, même qu'il détient des similarités avec le cerveau humain. Nous voyons que ces deux arbres sont en plein milieu du Jardin; c'est à dire dans le cœur de l'homme, car le mot "cœur" signifie "le centre". Ce qui nous indique que "le Jardin d'Éden" original fut "un état de grâce" manifesté par la présence de Dieu dans le cœur de l'homme.Cette interprétation est en accord avec la signification d'un symbolisme parallèle que nous trouvons dans Ésaie et dans Jérémie:

 

"L'Éternel sera toujours ton guide, il rassasiera ton âme dans les lieux arides. Et il redonnera de la vigueur à tes membres. Tu seras comme un jardin arrosé, comme une source dont les eaux ne tarissent pas" (Es.58:11); "Leur âme sera comme un jardin arrosé" (Jé. 31:12).

 

Nous obtenons ainsi la signification du Jardin d'Éden, non un jardin matériel avec des arbres fruitiers de toute espèce, mais un Jardin spirituel avec les fruits de l'Esprit de Dieu (Gal.5:22). Nous voyons le même principe avec "le fleuve qui sortait d'Éden pour arroser le Jardin (Gen.2:10-14). Le fleuve mentionné ici, est le fleuve de la Grâce qui découle de la présence de l'Esprit de Dieu en l'homme. Nous trouvons une explication de ce symbolisme dans Ésaie et dans l'Évangile de Jean:

 

"Oh! si tu étais attentif à mes commandements! Ton bien-être serait comme un fleuve" (Es.48:18);

 

"Celui qui croit en moi, des fleuves d'eau vive couleront de son sein ... Il dit cela de l'Esprit que devaient recevoir ceux qui croiraient en Lui" (Jn.7:38,39).

 

Il nous est dit dans la Genèse que le fleuve de la Grâce se divise en quatre têtes qui, dans le texte Hébreu, sont quatre soutiens. Le nom du premier est Pison qui signifie "Croissance"; le nom du second est Guihon qui signifie "Épreuve"; le nom du troisième est Hiddékel qui signifie "Diligence"; et le nom du quatrième est Euphrate qui signifie "Rémunération". Une traduction étymologique de Gen.2:10-15, nous révélera la profondeur de l'intimité qui exista entre Dieu et l'homme dans l'Enclos de la Grâce ou Jardin d'Éden:

 

10 Et un fleuve sortait de la Grâce pour saturer l’Enclos; et de là il se divisait et formait quatre soutiens. Psm. 1:3; Ésa. 44:3; 58:11; Jér. 31:12; Jean 7:38

 

11 Le nom du premier est Croissance (Pishon); c'est celui qui entoure le pays de la Confiance (Havila), où se trouve l'or. Job 23:10; Prov. 17:3; 1 Cor. 3:12,13; 1 Pier. 1:7

 

12 Et l'or de cette région est gracieux; là se trouve la Sanctification (bdellion), et la pureté de l’édification (pierre d'onyx). 1 Cor. 1:30; 1 Thess. 4:3,4; 2 Thess. 2:13; Hébr. 12:14; 1 Pier. 1:2

 

13 Le nom du second fleuve est Épreuve (Guihon); c'est celui qui entoure toute la région des passions (Cush). Gal. 5:16,17,24

 

14 Le nom du troisième fleuve est Diligence (Hiddékel); c'est celui qui va vers le devant de la droiture (l'Assyrie). Et le quatrième fleuve, c'est la Rémunération (l'Euphrate). Prov.10:4; 12:24,27; 13:4; 21:5; Matth.5:6,20; 6:23; Jean 15:16

 

Nous encourageons ceux qui veulent se lancer dans la science de l'étymologie, car son application dans la traduction des textes qui ont un contexte figuratif, est d'une valeur incommensurable.

 

La Femme et la Chute 

Il est difficile à concevoir que l'homme soit tombé d'une telle position gracieuse, et fut séparé de l'intimité de la Grâce qui le soutenait dans la présence même de Dieu. Mais ceci fut possible tout simplement parce que l'homme fut une créature et non Dieu. Il faut comprendre qu’au début l’homme était en parfaite communion avec Dieu, nouvelle créature il n’avait aucune conscience de son existence charnelle car pour lui Dieu était tout et en tout. Il était donc normal pour l’homme de croire qu’il était l’égal de Dieu, du moins sa reproduction ou son image exacte. N’ayant aucune conscience de son état de créature, il était nécessaire qu’il se réveille à son identité personnel. Puisque la créature ne peut être au même niveau que son Créateur, il fallait que l’homme soit renverser de sa position pour réaliser ses limitations. Pour accomplir cela Dieu créa la femme du penchant que l’homme avait pour la perfection. La femme étant l’élément réceptif dans la nature humaine fut ainsi le point faible dans la conscience de l’homme. Ayant été créé avec un raisonnement purement charnel plutôt que divin, l’esprit matérialiste de la femme ne tarda point à affermir son indépendance et attira l’homme dans son choix personnel, causant ainsi une rupture entre Dieu et l’homme. Le but de l’existence de la femme fut de faire chuter l’homme afin que le salut soit par la grâce et non par les œuvres. La Chute fut donc prédestiné dans le Conseil de Dieu avant même la fondation du monde. L'esprit de la chair qui résidait en l’homme surgit en opposition à la Loi de Dieu à cause de la fragilité et la faiblesse de l'élément réceptif de sa conscience charnelle (la femme) qui voulait son indépendance en étant maître de son propre destin:

 

"Puis l'Éternel Dieu commanda à l'homme, en disant: Tu mangeras librement de tout arbre du jardin. Mais quant à l'arbre de la science du bien et du mal, tu n'en mangeras point; car dès le jour que tu en mangeras, tu mourras de dépérissement" (Gen.2:16,17).

 

Ceci fut l'épreuve de la foi de l'homme qui engendra l'exercice de son libre choix. Il devait soit obéir (se soumettre) en renonçant à son indépendance pour avoir la vie éternelle; ou désobéir pour affirmer son existence personnelle dans sa séparation d'avec Dieu. C'est à la réception de cette première Loi que l'esprit de l'homme se rebella et tomba dans le péché, car la Loi agaça son esprit, l'irrita, et le tracassa au plus haut point pour l'éprouver digne de demeurer dans l'Enclos de la Grâce. La Chute était donc assuré, car personne n'est digne de mériter la Grâce, même Adam dans son innocence ne pouvait la réclamer, car elle est un don gratuit (Eph.2:8,9); le renoncement à l'exercice du libre choix et la foi en l'Éternel, furent les seuls moyens pour Adam de demeurer dans la Grâce et la préserver. Ainsi "la puissance du péché, c'est la Loi" (l Cor.15:56). Et comme l'apôtre Paul ajoute: "Je n'ai point connu le péché, sinon par la Loi: car je n'eusse pas connu la convoitise si la Loi n'eût dit: Tu ne convoiteras point. Mais le péché ayant pris occasion par le commandement, a produit en moi toute sorte de convoitise; parce que sans la Loi le péché est mort" (Rom.7:7,8).

 

Nous savons tous le résultat de cette première épreuve; car nous sommes tous la preuve vivante de ses conséquences: "C'est pourquoi, comme par un seul homme le péché est entré dans le monde, et par le péché la mort, et qu'ainsi la mort s'est étendue sur tous les hommes, parce que tous ont péchés" (Rom.5:12); "et sont privés de la gloire de Dieu" (Rom.3:23). L'expression du libre choix fut motivée par l'impression des sentiments: "la convoitise de la chair, la convoitise des yeux, et l'orgueil de la vie" (l Jn.2:16; Gen.3:5,6). Basant son jugement sur les apparences et non sur la certitude de la Parole de Dieu, l'homme éleva sa dignité en se fiant à sa capacité, désirant se valoriser. En choisissant "ce qui était bien ou ce qui était mal" pour son existence sans se référer à son Créateur, l'homme s'éleva au même niveau que Dieu (Gen.3:5,22) et fut séparé de sa présence pour avoir déclaré son indépendance. Interprétant la Parole de Dieu avec son raisonnement charnel, la femme occasionna le doute dans l’esprit de l’homme. Ayant un esprit rusé et subtil, l'être humain justifia son action en soupçonnant la Parole de Dieu; raisonnant en lui-même: "Dieu a t'il réellement dit: Vous ne mangerez pas de tous les arbres du jardin?" (Gen.3:1).

 

Étant séparé de sa communion avec l'Esprit de Dieu, l'esprit de l'homme devint un esprit de mort qui produit la mort spirituelle, physique, et éternel. Dans cette séparation, l'esprit de l'homme devint l'adversaire de l'Esprit de Dieu, c'est à dire le Diable et Satan. C'est pourquoi l'homme doit renoncer à soi-même (Lc.9:23) et recevoir un Esprit nouveau pour être sauvé (Ez.36:26-28; Lc.11:13).

 

La Parole de Dieu identifie l'esprit de l'homme ou Satan, comme "le Moi intérieur" qui est nommé "l'homme caché" ou "le vieil homme" qui réside dans le cœur (Eph.4:21-24; 1 Pi.3:4). C'est ici la raison pourquoi le cœur de l'homme est corrompu par-dessus toutes choses, et qu'il est un gouffre profond, un abîme sans fin duquel provient tous les péchés (Jer.17:9; Mc.7:21-23). Ce qu'une personne fait ou dit, est le résultat de ce qu'elle est dans le plus profond d'elle même. Il n'y a donc aucun doute que la phase de déception de l'esprit de la chair a des idées fixes qui s'opposent à la vérité d'une manière subtile et raffinée. Jack Ensign Addington (The Hidden Mystery of the Bible) touche ce sujet en disant: "Satan assume des formes variées dans la conscience de l'homme telle que l'orgueil et l'égoïsme. Le Diable est un état de conscience formé par les idées personnelles de l'homme qu'il a de son pouvoir, de l'habileté de répondre à ses besoins sans dépendre de Dieu. Ces pensées sataniques enflent la personnalité de l'homme. Bref, Satan est l'état d'esprit en l'homme qui croit en sa propre suffisance indépendamment de sa source créatrice".

 

En fouillant tout l'Univers, nous ne trouvons nulle part de place pour le Diable. Nous sommes donc bien forcés d'admettre qu'il se trouve là où est l'homme. Il en advient que sans l'homme il n'y a pas de Satan; car le Diable n'a pas de demeure en dehors de l'homme.

 

Le Culte du "Moi" 

Le serpent est le symbole par excellence de Satan, le Moi intérieur. Nous en avons une très bonne description par Roy Hession (Le Chemin du Calvaire): "Quand un serpent est attaqué, il se redresse, siffle et contre-attaque, essayant de rendre les coups qu'on lui porte. C'est l'image du Moi intérieur ou l'Ego qui s'irrite, éprouve de l'envie, de la rancune, critique et s'inquiète; c'est encore lui qui est dur et intolérant à l'égard des autres, timide, satisfait de lui-même, orgueilleux, qui se justifie, défend ses droits et cherche sa propre gloire, se rebelle contre la volonté de Dieu. Et c'est lui qui a pitié de lui-même dans les épreuves et les difficultés, recherche ses intérêts propres dans les affaires ou au service de Dieu, et se laisse aller dans les loisirs, la sensibilité et la susceptibilité; tout cela provient du Moi, du serpent intérieur".

 

Toutes choses considérées, il n'y a aucun doute que la chute de l'esprit de l'homme correspond au Culte du Moi, du serpent intérieur. C'est à dire, selon la définition figurative du mot "Culte", que l'homme détenait une "admiration passionnée" de lui-même, et se rendait les hommages ou l'adoration qui devaient être rendues à Dieu seul, en croyant à la propre suffisance de son habileté pour répondre à ses besoins. C'est pourquoi dans l'antiquité que le serpent est relié au Culte du Soleil. Ainsi la forme extérieure du Culte du Soleil est simplement le reflet de son aspect intérieur. Le Culte du Soleil est le même que le Culte du Moi, qui fait preuve d'égocentrisme où l'homme fait de soi le centre de l'univers.

 

Nous retrouvons le Culte du Moi ou Culte du Soleil intérieur, dans les religions qui sont pour les initiés comme dans le Mysticisme, la Métaphysique, et la Théosophie. Se propageant dans une multitude de sectes, ces religions qui reflètent les principes du Bouddhisme et de l'Hindouisme, amènent l'individuel à l'adoration de son propre esprit. Ces religions occultes disent à l'homme: "Tu es Dieu, et tes désirs sont ce que Dieu désir; mais tu dois entrer en toi-même, dans la profondeur de ton être pour trouver le Dieu qui est en toi et entendre sa voix qui est ta voix". Ces mouvements du Nouvel-Age enseignent que Christ fut le plus grand initié de l'ère du soleil, et que les Seigneurs de la Flamme implantèrent le germe de la vie qui se développa en notre corps.

 

Emmet Fox, Métaphysicien moderne, nous dit dans son livre "Les Dix Commandements": "Dieu est "Je Suis Celui Qui Est" et nous sommes "Je Suis".  Nous édifions notre destinée et arrêtons notre sort par les caractéristiques que nous attribuons à ce "Je Suis", car c'est ce que nous croyons vraiment de nous même. "Je Suis Celui Qui Est" exprime Dieu. Mais qu'est-ce que ce "Je Suis"? C'est notre être véritable. C'est notre nature réelle, notre véritable Moi et personne d'autre. C'est ce que nous sommes. Tout ce que nous attribuons avec conviction à "Je Suis", nous le sommes et nous l'avons".

 

Joel S. Goldsmith (Spiritual Interpretation of Scripture) suit la même ligne de pensée: "Vous êtes venu dans ce monde en croyant que vous êtes des humains. Vous avez grandi dans cette croyance. Mais l'homme n'a jamais existé; ce n'est qu'un mot donné à Dieu lorsqu'il devient visible et est compris visiblement. Il n'existe aucun Dieu en dehors de nous. Dieu est ce qui constitue l'individuel; car Dieu est l'esprit, l'âme et la conscience de chacun; ainsi vous êtes immortels et parfaits. Le premier Commandement qui dit: "Tu n'auras pas d'autres dieux devant moi"; est une admonition de regarder à la source unique pour mon bien, et m'indique que Moi ou Je Suis est cette source. Il n'y a qu'un seul Moi, qu'un Ego, qu'une Conscience; c'est Dieu qui est le Moi de moi, qui apparaît comme vous et moi, comme l'homme et la femme individuelle. Il n'y a qu'une Vérité, et Je Suis ceci".

 

Romain Rolland (La Vie de Ramakrishna), qui trempe dans l'Hindouisme nous dit: "Ramakrishna décrit l'âme comme une torche allumée à la flamme de l'esprit, le Moi intérieur. Vous cherchez Dieu? Eh bien, cherchez-le dans l'homme. L'Esprit de Dieu et mon propre moi sont tissés ensemble. Si vous m'avez vu, vous l'avez vu".

 

Illiana (New Age Universal, Christianity Without Religion), prêtresse du Nouvel-Age, écrit: "Je Suis ce que Je Suis; Père et Mère, le Feu, la Flamme, la Lumière. L'Âme Maître s'incarna pour nous délivrer des tentations de Bellaza (Satan); il prit la forme de Krishna, Buddha, Zoroastre et Jésus. Samanda est le nouveau nom de l'ère du Verseau pour le Jésus de l'ère des crucifix".

 

Dans le livre de Kuthumi (The Human Aura), nous voyons: "Invocation du grand Disque du Soleil: Je Suis la présence du Moi, la puissante flamme cosmique qui me maintient dans ma propre réalisation. Méditation sur le Moi: Je Suis, l'être, l'exaltation de ma volonté, la flamme du feu inspiré, le nectar d'une nouvelle espérance. Je Suis l'étoile à six pointes de la victoire. Je Suis le gardien de la flamme. Je vous recommande d'aller devant l'autel de Dieu qui est la triple flamme à l'intérieur de vous. Une fois que vous êtes engagé à servir la lumière de l'énergie du Moi, de développer la flamme divine et glorifier son nom, vous deviendrez comme le soleil, et vous connaîtrez un pouvoir et une puissance des feux du cœur".

 

La Bhagavad-Gita nous révèle les présomptions néfastes du dieu Krishna: "Je Suis le Moi dans le cœur de tous les hommes. Je Suis le soleil qui illumine la conscience du corps. Je Suis l'Âme suprême situé dans le cœur de tous; la personnalité originale de la divinité. Je Suis le père de la religion et le maître du mysticisme. Je Suis le maître spirituel de la réalisation du Moi. Je Suis indépendant. Je Suis la puissance des forts et la vie sexuelle. Je Suis la mort qui dévore tout; et Je Suis le plus grand des tricheurs. Je Suis le chef de toutes les religions du monde. Je Suis le temps, le destructeur du monde; et je viens défier tous les peuples. Celui qui me connaît est libéré de tous ses péchés".

 

Nous voyons dans toutes ces affirmations une idolâtrie monstrueuse; un orgueil démesuré et insolent; une présomption excessive de l'esprit de l'homme qui l'identifie positivement comme Satan, l'adversaire de l'Esprit de Dieu:

 

"Car qui est-ce des hommes qui connaît les choses de l'homme, sinon l'esprit de l'homme qui est en lui" (l Cor.2:11).

 

Le Domaine des Démons 

Selon A.R. Kayayan, "les Israélites voyaient l'univers peuplé de créatures et de puissances invisibles". Les Seirim ou Poilus, désignant les démons à face de bouc; Lilith, démonesse de la nuit; les Tsiyyims ou bêtes féroces; et toutes sortes de superstitions du même espèce. Auguste Rohling en cite quelques exemples (Le Juif Talmudiste): "Le Vendredi au soir, Dieu créa les démons. Il ne leur donna pas de corps parce qu'ils s'étaient opposés à ce que l'homme reçut un corps. Quelques démons descendent d'Adam qui, chargé de la malédiction de Dieu, refusa d'approcher Ève pour ne pas procréer des enfants de malheur. Deux femmes de démons lui apparurent et conçurent de lui de nouveaux démons. Adam a engendré pendant 130 ans avec Lilith, une femme des démons, que des esprits, des démons et des spectres nocturnes. Lilith fut désobéissante envers Adam, son époux. Pour sa punition, tous les jours, cent de ses enfants meurent. La nuit elle rugit continuellement accompagnée de 480 esprits de malédictions. Les démons dansent entre les cornes d'un bœuf qui sort de l'eau, et au milieu d'une troupe de femme qui reviennent d'un enterrement. A cause des démons, personne ne doit se rendre en des endroits solitaires, ou se trouver seul pendant la croissance et la décroissance de la lune, ni saluer quelqu'un pendant la nuit, car ce pourrait bien être un démon. On doit se laver les mains de bon matin, parce que l'esprit impur s'arrête sur des mains impurs; et beaucoup d'autres folies de ce genre".

 

Dans l'Angéologie Juive, Ashmedai ou Shamdon est le roi des Démons. Il connaît le futur, fait de la magie, et peut être rendu esclave par le signet de Salomon qui est l'hexagramme communément nommé l'étoile de David. Éliphas Lévi considérait le Talmud, la Kabbale, et le Grimoire de magie noire du pape Honorius III, comme les livres fondamentaux de la magie dans lesquels se déchaînent les forces diaboliques de l'envoûtement pour conjurer des Démons et occasionner des apparitions. Alfred Edersbeim nous dit que la Kabbale traite de deux sujets: le Yetsirah ou l'histoire de la Création, et le Merkabhah, les apparitions du chariot céleste. Ce dernier est intéressant lorsque nous le considérons à la lumière des apparitions modernes de soucoupe-volantes qui, selon John Weldon et Zola Levitt (U.F.O.'s: The Coming Invasion), sont des manifestations démoniaques, c'est à dire des manifestations de consciences déréglées. Toutefois nous savons que ces vaisseaux spatial sont construit par l'homme d'après la science de l'électromagnétisme. Il y a néanmoins des dérèglements surnaturelles reliées avec ces choses auprès de gens qui souffrent de névrose et de psychose. A ceci nous devons donner notre approbation, car nous savons que les puissances anciennes de l'occultisme sont entre les mains d'envoûteurs (sorciers ou sorcières) modernes. Nous les trouvons principalement dans les différentes Sociétés Secrètes comme les Illuminatis et la Franc-maçonnerie qui accomplissent des rites hautement symboliques qui occasionnent des transformations intérieures, se traduisant dans un comportement extérieur transfiguré. Mais nous les trouvons aussi en grand nombre au sein des sectes évangéliques à tendances mystiques et extatiques, comme chez les Pentecôtistes et les Charismatiques. Les Églises Évangéliques Sataniques sont légions dans le christianisme contrefait moderne.

 

Nous saisirons mieux ce genre de puissances, lorsque nous comprendrons que l'envoûtement est une suggestion à courte ou longue distance précisée par le désir et la force de volition de l'envoûteur. Cette force est exacerbée et développée par des imprécations, des incantations, la répétition de mot secrets, l'utilisation de symboles et de signes corporels et d'autres procédés du mal; en somme l'emprise d'une volonté sur la volonté d'un autre être; l'action de cerner, d'envelopper cette volonté et cet être tout entier; de s'enrouler autour d'eux pour s'en emparer entièrement, comme un grand serpent autour de sa proie pour les étouffer et les broyer. L'utilité moderne de l'envoûtement est d'œuvrer par des réunions hautement émotionnelles, la musique, les films, la télévision, et les jeux informatisés, par lesquels certains démons ou dérèglements de conscience sont déchaînés afin de s'infiltrer dans l'esprit de ceux qui sont sans discernement. Ceci est du vampirisme réel et moderne par lequel on aspire et s'assimile la force nerveuse ou la vie d'un autre être. Ainsi l'esprit d'une personne est hanté de façon passagère ou même permanente par une idée souvent absurde, et est ouverte aux obsessions du sexe, de la drogue, de l'abus de l'alcool, de la soif de l'argent et du pouvoir; ou d'exagérations, d'extase, de médisances, de faux enseignements ou doctrines subtiles, comme nous trouvons chez les Évangéliques. Ces choses l'envahissent, se mettent à dominer tout le champ de sa conscience, l'empêchent de vivre normalement, lui empoisonnent la vie, lui font commettre des actes regrettables ou répréhensibles, jusqu'à même le rendre complètement fou. Le message de déception des démons d'une conscience déréglée est clair, c'est un esprit de rébellion qui blasphème contre le Saint Esprit, qui glorifie l'esprit de la chair ou Satan, et fait de Jésus un menteur tout en prétendant proclamer l'amour et la vérité au nom de Christ.

 

Alfred Edersheim fait ressortir un point intéressant lorsqu'il nous dit que les démons sont des personnifications du mal plutôt que des être personnels. Nous savons d'ailleurs que les démons, selon l'étymologie du mot, sont "le feu dans le sang" ou "les passions de la chair d'une conscience déréglée, agitées par l'esprit de l'homme ou le Moi intérieur, les contradictions qui s’opposent avec véhémence à la Parole de Dieu en la manipulant habilement. Ils sont des esprit de travers qui s'opposent aux vérités bibliques en bloquant la lumière des principes divins comme des ombres ténébreuses qui interceptent son rayonnement dans nos cœurs. Il est intéressant de noter qu'un des mots Hébreu pour les démons est "Shedim", nom qui signifie "ombres" et qui indique "les ombres qui passent dans nos pensées" pour nous détourner de la vérité ou affecter notre conduite. Une personne qui se donne corps et âme à ces "ombres" devient possédé d'une manière d'agir ou d'un enseignement qui s'oppose catégoriquement au Seigneur Jésus-Christ, à sa Parole, ou à son peuple, sans nécessairement que cette personne en soit consciente.

 

Nous sommes tous traversé par des pensées qui surgissent subitement dans notre conscience et que nous devons rejeter; pensées de violence ou d'immoralité, mais certaines pensées sont plus virulentes et plus persistantes que d'autres; mais tous peuvent être neutralisé par le sang de Christ qui purifie notre conscience de toutes œuvres mortes pour servir le Dieu vivant (Hb.9:14). Une personne qui s'oppose volontairement à Christ est qualifié de "démon" par la Parole de Dieu, tout simplement parce qu'elle devient la représentation officielle des ombres sinistres dans ses pensées qui s'expriment à travers son corps. Ainsi Jésus nous dit-il de Judas Iscariot, celui qui devait le trahir: "Ne vous ai-je pas choisis, vous les douze? et toutefois l'un de vous est un démon" (Jn.6:70,71). Nous savons que Judas fut un agent secret du roi Hérode et complotait avec lui et les Pharisiens pour faire mourir Jésus. Le fait qui nous est dit dans Jn.13:27, que Satan entra en Judas, ne doit pas être compris dans le sens qu'une force extérieure pénétra en lui, mais que l'adversité surgit en lui. Le mot "Pénétrer" ici vient du Grec "Eisêimi" et indique selon la Concordance de Strong, "un point atteint d'un but spécifique et continuel". Le Dictionnaire Grec-Français de J. Planche nous dit que ce mot signifie d'une manière figurative: "entrer dans ou venir à l'esprit", nous indiquant que "les ombres" ténébreuses des pensées de Judas de trahir Jésus surgirent dans son esprit, car le moment était propice à l'accomplissement de sa mission infernale. Ainsi selon ce concept, des millions de démons marchent sur la terre en ce moment même, et plusieurs sont des prédicateurs de grande renommée placée en des points stratégiques par les Illuminatis, comme Billy Graham et Benny Hinn, John Hagee, et plusieurs autres télé-évangélistes. Mais ne vous y trompez pas, ils sont aussi les pasteurs dans vos églises qui manipulent la Parole de Dieu dans le but de justifier l’existence inutile de leurs dénominations (dominations ou démon-animation) en vous proclamant le faux évangile du libre-choix qui valorise votre indépendance.

 

Les Trépassés 

Nous arrivons ainsi à l'idée selon laquelle les démons seraient les esprits d'hommes iniques décédés. La Parole de Dieu nous indique clairement que le Chrétien décédé est immédiatement présent avec Christ (2 Cor.5:6-8; Ph.1:2,3) et devient semblable aux anges (Mat.22:30); le contraire est donc vrai pour les non-chrétiens et tous les ennemis de Christ décédés. Ceux-ci entrent immédiatement dans la présence de leur Moi intérieur ou Satan et deviennent semblables aux démons, à l’image de leurs contradictions, réalisant qu'ils sont perdu pour l'éternité. Dans cet état lamentable ils deviennent identifié aux passions impures et hostiles qui les dominaient lorsqu'ils étaient dans leur corps de chair, et recherchent constamment à assouvir ces affections pernicieuses sans toutefois y parvenir. Auraient-ils la capacité d'exciter les mêmes passions dans ceux qui sont encore vivant, afin que ces affections déréglées deviennent des obsessions, comme nous voyons dans les cas d'influences et de possessions démoniaques, car eux-mêmes ne peuvent revenir dans la chair pour les expérimenter (Lc.16:22-31), ni posséder une personne. Mais la Parole de Dieu nous indique que ceux-ci ont été "précipité dans l'abîme et enchaîné par l'obscurité pour être réservés au jugement du grand jour de Dieu" (2 Pi.2:4; Jud.6).

 

Puisque les trépassés sont des esprits, n’ayant plus de corps, il est fort possible qu’ils puissent influencer l’esprit des gens à un certain niveau. Toutefois, nous sommes ici dans un domaine purement spéculatif. Quoique cela puisse expliquer plusieurs cas de phénomènes étranges comme les maisons hantées et les apparitions bizarres, il en advient que nous devons constamment nous rapporter à la Parole de Dieu pour être éclairé du Saint-Esprit dans ces choses. Il convient plutôt aux enfants de Dieu de délaisser les imaginations fertiles des réprouvés, d’utiliser de discernement en toutes choses, et de combattre contre tout ce qui s’oppose à la vérité, car l’ennemi se trouve dans l’homme et non à l’extérieur de l’homme.

 

La Tentation de Jésus par Satan 

Il nous faut traiter ici le sujet sensible de la tentation de Jésus par Satan (Mat.4:1-11; Lc.4:1-13). Les délires extravagants de certains théologiens conventionnels nous disent que Satan apparut à Jésus sous la forme d'un serpent pour le tenter. Laissant de côté cette position insensée, il en advient que la tentation de Jésus ne fut pas essentiellement différente de la stratégie déployée dans le Jardin d'Éden. Or l'Écriture nous informe que Dieu ne peut pas être tenté (Jc.1:13); ainsi Jésus ayant pris un corps de chair semblable à nous, éprouva la tentation dans sa nature humaine pour lui arracher toute prétention d'autorité, car il vivait dans un état d'humiliation qui se soumettait à l'ordre du Père. Il devait ainsi être tenté comme nous en toutes choses, sauf le péché; car parce qu'il a souffert la tentation, il est puissant aussi pour secourir ceux qui sont tentés (Heb.4:15; 2:18). D'après la description du Diable et de Satan que nous avons donné dans cet exposé, il devient évident que la tentation de Jésus consiste d'un échange d'idées entre l'esprit de sa nature humaine et l'Esprit Saint qui est en lui et dont il est la forme visible dans la chair. L'esprit de sa nature humaine lui proposait des champs d'actions qu'il refusait en se soumettant à l'Esprit de sa nature divine, impossible à l'homme pécheur mais possible à l'homme parfait sans péché. Son refus persista jusqu'à la croix où il la volonté de sa chair fut crucifiée et il devint vainqueur de la mort, le dernier ennemi de l'homme qui le tient sous la servitude de la loi. Ainsi la contrariété humaine et son esprit de concurrence fut crucifié sur la croix.

 

K.R. Hagenbach, dans son "Histoire des Doctrines", nous dit que Christian Thomasius et Belthasar Bekker combattirent contre les croyances générales du Diable entre 1517 et 1720. Bekker disait, tout comme nous, que les passages sur le Diable doivent être compris d'une manière figurative plutôt que littérale. Sa position sur la tentation de Jésus est décrite comme un échange de pensées entre sa nature Divine et sa nature humaine. Dans cet échange Jésus se présentait lui-même les options qu'un homme normal devait faire face pour s'identifier à nous et surmonter l'épreuve pour nous, afin de débuter son ministère par la puissance de l'Esprit de Dieu (Lc.4:14). Il était essentiel que le raisonnement charnel de la nature humaine soit soumis en toutes choses à l’Esprit de Dieu. Cela étant impossible à l’homme pécheur, il fallut que Dieu s’incarne dans la chair pour l’accomplir à notre place, et nous savons que Jésus fut fidèle en cela jusqu’à sa mort sur la croix où il triompha du diable pour nous libérer de son emprise.

 

Cette position est beaucoup plus réaliste et plus à point que toutes les imaginations fertiles proposées par plusieurs théologiens conventionnels. Ainsi nous dit A.R. Kayayan sur ce sujet: "Là où la raison humaine s'impose comme critère de toute vérité et de toute réalité, sachons qu'il y a de sûres traces d'une action satanique. L'activité de Satan est une activité principalement intellectuelle, une action entreprise après mûre réflexion spirituelle, le rebours de la religion véritable".

 

"Nullus diabolus, nullus Redemptor"

 

A Christ seul soit la Gloire

 

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