Pour l'amour de la vérité |
La voix qui crie dans le désert
ACCUEIL - BIBLES - DICTIONNAIRES - CONCORDANCES - DOCTRINES - HISTOIRE - ARTICLES - CONFESSION DE FOI - JURIDIQUE - ORDINATEUR ET SÉCURITÉ
GLOSSAIRE - LIVRES - QUI NOUS SOMMES - ATLAS BIBLIQUE - ALERTE SECTES - FILMS ET VIDÉOS - TÉLÉCHARGEMENTS - LOGICIELS - T'CHAT - CONTACT
LA BIBLE DES RÉFORMATEURS ET LES
INSTRUMENTS D'AMPUTATION
par Jean leDuc
format Word - format Pdf - format Mobile - format Virtuel
TABLE DES MATIÈRES
Bref historique des versions françaises
Les premières traductions en français
Copistes de l'Ancien Testament
Pourquoi nous utilisons la Bible des Réformateurs
Comment est née l'idée de traduire la Sainte Bible en français
Comment Pierre-Robert Olivétan se mit au travail à la fin de l'année 1533
La première Bible française traduite sur les textes originaux imprimée en 1535
Quelques réflexions sur la valeur de cette traduction
L'influence que la Bible d'Olivétan exerça sur les autres traductions
Plusieurs questions se posent !
Les Instruments de l'Amputation
Deuxième type "d'opération" par Les "docteurs" de la critique textuelle
L'infiltration dans le travail sur la Bible
La Transmission des Textes Saints
Signalons que par l'expression «Bible des Réformateurs» nous ne désignons pas une version particulière de la Bible, mais un texte commun qui se retrouve dans les différentes versions utilisées par les Réformateurs et depuis par tous les élus, débutant par la Bible d'Olivétan, la Bible de Calvin, la Bible de Genève, la Bible Martin, la Bible Ostervald, la Bible Matter, la nouvelle Bible de l'Épée, et la Bible de Machaira. L'élément caractéristique de ces versions de la Bible des Réformateurs en provenance des Vaudois, contrairement aux versions modernes dénaturées, est qu'elles sont tous basée sur les mêmes Textes Originaux, à savoir: le Texte Massorétique Hébreu pour l'Ancien Testament, et le Texte Reçu Grec pour le Nouveau Testament, seuls textes authentiques intégrales et complètement inspirées de la Parole de Dieu. Le Vigilant se propose aussi de vous informer sur la source de la corruption qui provient du Texte Néologique ou Texte Minoritaire, issue d'une compilation des Codex Vaticanus et Codex Sinaïticus de la Critique Textuelle humaniste, qui sont à la base des versions modernes dénaturées et tendancieuses.
La Réforme fut un extraordinaire mouvement religieux suscité par le Saint-Esprit au moyen de la lecture de la Bible. Au début du 16ème siècle, des réformateurs apparaissent dans chaque pays d’Europe occidentale. Tous ont à peu près le même message: le retour à la Parole de Dieu. Ils rappellent que la Bible constitue l’autorité souveraine de tous les chrétiens en matière de foi et de conduite. L’Écriture, insistent les réformateurs, montre clairement que le Christ crucifié et ressuscité doit être au centre de la foi et de la piété. Ils soulignent aussi la grande doctrine biblique du salut dans le sang de Christ par la seule grâce selon la Souveraineté de Dieu, saisi par la seule foi reçue par le moyen de sa Parole inspirée. Malheureusement la réforme des réformateur n'a été que partielle, ils ont mis l'emphase sur une réforme de l'Église en tant qu'institution plutôt que sur la foi individuelle de tous les croyants. Plusieurs fausses doctrines issues du catholicisme ont demeurées au sein de cette réforme qui n'a sue les purger entièrement. C'est la raison pourquoi nous trouvons encore la méprisable doctrine de la Trinité qui enseigne l'existence de trois personnes distinctes en Dieu, en plus du formalisme, et du cléricalisme qui contredisent l'Écriture sur la prêtrise universelle de tous les croyants. Néanmoins il ne faut pas oublier que ce fut le début de la réforme et qu'elle continue encore de nos jours dans les cœurs et les foyers chrétiens qui s'attachent aux doctrines de la grâce des réformateurs, et que nous retrouvons dans T.U.L.I.P.E.. Nous n'avons pas à réformer des institutions qui ne sont que des corps morts en décompositions, mais des personnes individuelles par une foi vivante en Jésus-Christ, notre Dieu et notre Roi.
La découverte de ces enseignements bibliques fondamentaux étaient une véritable révolution dans le monde religieux de l’époque. Les chrétiens marqués par la Réforme deviennent des amoureux de la Parole de Dieu, tellement qu'ils devinrent connu comme le Peuple du Livre. La Bible est lue et méditée tous les jours dans chaque foyer de croyants, saine pratique qui devient de plus en plus désuète de nos jours. Par ces lectures, par ces prières et par cet amour centré sur la Bible, et Jésus-Christ qu’elle permet de connaître intimement avec l’aide du Saint-Esprit, l'Esprit de sa Sainte Présence qui habite le cœur de ses élus, ces chrétiens s’approchaient de Dieu comme d’une source d’eau vive. Cela leur a été d’un grand secours notamment pendant les périodes de persécutions. Aujourd’hui, dans le prolongement de cette extraordinaire révolution spirituelle du 16ème siècle, de nombreux chrétiens fondent leur foi exclusivement sur la base des enseignement bibliques et affirment par expérience que leur vie a été merveilleusement transformée par la puissance de l’Évangile et du Christ ressuscité. Ils manifestent la foi vivante et l'amour de la vérité que ni la mort, ni la persécution n’a pu faire disparaître. Si notre peuple moderne pouvait revenir à la Parole de Dieu, le visage de notre société changerait du tout au tout. Tous ceux qui ont été confrontés au message de l'Évangile de la Souveraineté de Dieu et qui l’ont reçu dans leur vie ont été merveilleusement transformés. En Europe la Réforme a commencé par un retour à la Parole de Dieu (Sola scriptura), et cette Réforme de la foi, et non des institutions, ne cessera qu'à la venue du grand jour. Le Vigilant ne souscrit pas à une Réforme statique qui aurait cessé après sa fondation aux temps des Réformateurs, mais à une Réforme dynamique et marginale des cœurs et des foyers chrétiens. L’Évangile de la Souveraineté de Dieu nous révèle une chose extraordinaire: c’est Dieu lui-même qui vient vers l’homme, et non le contraire. Ainsi la Bible des Réformateurs vient au-devant de vous afin que votre âme restaure ses forces dans les promesses de notre Grand Dieu et Souverain, le Seigneur Jésus-Christ. Le Seigneur veut se révéler à vous dans sa Parole inspirée, que ce soit dans la Bible d'Olivétan, la Bible de Calvin, la Bible de Genève, la Bible Martin, la Bible Ostervald, la Bible Matter, ou la Nouvelle Bible de l'Épée, et la Bible de Machaira d'où nous voyons la lumière briller comme un flambeau dans les ténèbres.
La Bible est un best-seller. Traduite, en tout ou en partie, en plus de 1500 langues et dialectes, elles est le livre le plus vendu au monde et possiblement le moins lu. Un livre unique en son genre. A la différence de tous les autres, elle ne se présente pas seulement comme un ouvrage écrit par un certain nombre d'hommes, maïs affirme aussi être la Parole de Dieu, donc avoir Dieu pour auteur. Ce double aspect de l'Écriture Sainte peut paraître étrange; il repose cependant sur son clair enseignement. Avant d'interroger la Bible, de lui demander: "Que dis-tu de toi-même? Qui prétends-tu être?", il est bon de l'observer, de la feuilleter pour voir comment elle se présente à nous. Ce faisant, on est tout d'abord frappé par son aspect humain. La Bible a tout d'un ouvrage humain: elle a été écrite par des hommes, en plusieurs langues humaines, hébreu, araméen, grec, latin, et pour des hommes, pour finalement être traduite en nôtre langue. Elle a été écrite par des hommes vivant à des époques diverses et provenant d'horizons différents. Mais en même temps on découvre en elle, par-delà cette diversité, une grande harmonie. Le contenu de ses livres varie selon les différentes époques auxquelles ils ont été écrits et les lecteurs auxquels ils sont destinés. Paul n'écrit pas pour ses fidèles comme Moïse a écrit pour Israël ! Cependant l'unité est manifeste et merveilleuse, et elle s'étend sur près de quinze siècles. C'est l'histoire d'un Dieu qui ne s'est pas retranché dans le silence, lorsque le monde sombra dans la désobéissance et le péché, mais qui décida d'exécuter un plan de salut qu'il avait prévu de toute éternité. Pour ce faire, il choisit dans l'humanité un individu, Abraham, dont il fit l'ancêtre du peuple avec lequel il conclut une alliance et à qui il promit un Rédempteur, et celui-ci était pour être Dieu lui-même manifesté dans la chair comme Fils unique, le Messie promit. D'innombrables prophéties proclament la venue, l'œuvre et le règne de ce Sauveur; des hommes le préfigurent dans sa mission (Melchisédech, David, Salomon, Ezéchias); des gestes, des rites (sacrifices, notamment) annoncent son œuvre rédemptrice. Et tout cela trouve son accomplissement en la personne de Jésus de Nazareth. Tout cela indique que la Bible n'est pas simplement parole d'hommes, mais qu'elle a, d'une façon que nous devrons encore définir, Dieu pour auteur.
Notre Bible est venue du fond des âges et a traversé bien des épreuves pour nous parvenir. Dieu a pourvu à chaque époque des moyens techniques et humains, et même surnaturels pour que cela soit possible. Ces derniers se voient surtout dans la préservation providentielle et l'inspiration perpétuelle du Texte Authentique, ses manuscrits, ses parchemins, ses copies, traductions et versions fidèles qui respirent tous de l'Esprit de Dieu. C’est en fait une longue suite de miracles. A partir du Texte Sacré, le Seigneur a permis que des voies parallèles, des copies et traductions indépendantes, fassent leur chemin au cours des siècles pour aboutir au bout du compte à une confirmation du Texte Original lui-même qui se retrouve dans le Texte Massorétique Hébreu et le Texte Reçu Grec, ainsi que dans leurs traductions et versions fidèles qui pour nous débutent officiellement avec la Bible d'Olivetan et ses révisions: la Bible de Calvin, la Bible de Genève, la Bible Martin, la Bible Matter, la Bible Ostervald, la Bible de l'Épée, la Bible de Machaira.
De tout temps, l'homme a voulu qu'un support fixe garde le souvenir de ses expériences. Les grottes ornées de peintures rupestres en sont le premier exemple. Mais si les hommes des cavernes nous cachent encore bien des mystères, les hiéroglyphes égyptiens en revanche n'ont plus de secrets pour nous, grâce à la ténacité de Champollion et de ses successeurs. Nous pouvons aujourd'hui suivre la progression de l'écriture à travers les âges protohistoriques. Des recherchistes ont pu dater de 1500 avant Jésus-Christ le passage à l'écriture alphabétique, base de presque toutes les écritures modernes. Néanmoins des évidences archéologiques récentes indiquent la possibilité que sa source prédate celle qui fut proposée. C'est aussi précisément à cette époque que la tradition fait remonter la composition de la première partie de la Bible, la Torah, par le prophète Moïse. L'histoire du Livre commence, en même temps que celle de l'alphabet hébraïque, pardon, de l'alephbeth...
La naissance de la religion hébraïque, symbolisé par le passage de la Mer des Joncs, a coïncidé avec le passage de l'écriture symbolique à l'écriture syllabique. Et, tout au long de l'histoire humaine, l'évolution de la religion est étroitement liée à celle de l'écrit. Témoins entre autres le passage du rouleau au codex, dont le christianisme naissant a favorisé l'essor, et les débuts de l'imprimerie en occident puisque le premier livre imprimé a été une Bible, puis de là à l'informatique qui ouvre de nouveaux horizons. Comme quoi, religion et culture ne sont pas antinomiques, loin s'en faut ! Notre époque n'est d'ailleurs pas en reste et la religion aborde sans complexes la dernière mutation de l'écrit: le passage au numérique.
Au début de la Genèse, Dieu agit par le son de sa voix: "Dieu dit: Que la lumière brille. Et la lumière brille (Genèse 1:3)". Mais, dès l'Exode, Dieu passe de la Parole dite à la Parole écrite: "L’Éternel dit à Moïse: monte vers moi sur la montagne, et reste là; je te donnerai sur des tables de pierre, la loi et les ordonnances que j’ai écrites pour leur instruction (Exode 24:12)". "Telles sont les paroles que prononça l’Éternel à haute voix sur la montagne, du milieu du feu, des nuées et de l’obscurité, et qu’il adressa à toute votre assemblée, sans rien ajouter. Il les écrivit sur deux tables de pierre, qu’il me donna (Deutéronome 5:22)". "Moïse retourna et descendit de la montagne, les deux tables du témoignage dans sa main; les tables étaient écrites des deux côtés, elles étaient écrites de l’un et de l’autre côté (Exode 32:15)". Dieu invite aussi Moïse à en faire autant et il en donne la raison: "L’Éternel dit à Moïse: Écris cela dans un livre, pour que le souvenir s’en conserve (Exode 17:14)". Depuis, la Bible mentionne continuellement ce passage de l'oral à l'écrit et ce n'est pas pour rien que le peuple hébreu est le premier à avoir été appelé "Peuple du Livre". Mais cette mise par écrit des paroles de Dieu proférées par ses messagers ne va pas sans poser plusieurs problèmes; nous ne ferons que les survoler:
- problème de la
transmission de l'écrit " de la main à la
main " sans erreur,
- problème de la transmission du sens de
génération en génération,
- problème de la transmission du sens dans
d'autres cultures: traduction, etc.
Et ce travail, commencé il y a 3500 ans, nous avons, nous aussi, à le continuer au début de ce dernier millénaire.
La préhistoire du texte:
- 1500 avant JC: Parution de l'écriture alphabétique au Moyen Orient: alphabet hébraïque.
- 1500 avant JC: Moïse écrit la Torah.
- 300 avant JC: Esdras fixe le canon des principaux livres du Tanach.
- 35: Persécution des premiers chrétiens à Jérusalem. Plusieurs s'enfuient dans d'autres régions et pays, répandant l'Évangile et formant des églises de maison. Il est rapporté qu'à ce temps, Joseph d'Arimathée, Lazare et sa sœur Marie de Magdalène, ainsi qu'un disciple du nom de Maxime, furent laissé à la dérive sur la Méditerranée et accostèrent à Marseille en France. De là ils se rendirent à Lyon puis en Grande-Bretagne prêchant l'Évangile du sang royal de Jésus-Christ, ce qui donna source aux légendes du San-Graal (sang royal), la coupe mythique qui reçut le sang de Christ.
- 52: Début de l'écriture des codex de la Bessorah (écrits évangéliques): malgré que plusieurs se sont tournés vers une traduction grecque adultérée, la Septante Mythique, retrouvée dans l'Hexaple ou Bible à six colonnes, et rédigées par des apostasiés comme Origène d'Alexandrie, Aquilla, Symmachus, et Théodote, qui cherchaient à diminuer si non anéantir la doctrine de la divinité de Christ. Néanmoins le christianisme authentique ne fut pas un seul moment sans le texte hébreu qui fut préservé par les premiers disciples et les apôtres comme Paul de Tarse. Il faut considérer que les chrétiens primitifs étaient tous des juifs pour la grande part, et que ceux-ci étaient fidèles au texte hébreu de l'Ancien Testament et non à sa traduction dans le grec. Le texte hébreu, étant considéré comme inspiré, tout départ de ce texte aurait été regardé comme un blasphème et une trahison. Même que ce fut graduellement que les textes grecs du Nouveau Testament, rédigés par les apôtres, furent accepté comme Sainte-Écriture et ajouté au texte hébreu de l'Ancien Testament pour former le corpus de la Bible. Il y a même certains indices que quelques-uns des Évangiles et des Épîtres furent premièrement rédigé en hébreu puis traduit en grec par la suite.
Hexaple d'Origène d'Alexandrie
- 62: Dispersion de la première communauté chrétienne d'Israël dans toutes les villes du Moyen Orient.
- 70: Destruction de Jérusalem et du temple par les armées romaines, marquant ainsi la fin d'Israël et le début du temps des nations. Tous les livres du Nouveau Testament sans exception furent écrit avant cette période. L'hypothèse que certains d'entre-eux auraient été écrit par après est sans fondement valide.
- 90: Le concile de Jamnia établit le canon hébreu de l'Ancien Testament.
- 100-200: Évangélisation de la Gaule (débutée par Irénée de Lyon). Le celte cède la place au bas latin comme langue populaire; la langue savante reste le grec pour la jeune église. Mais on sait qu'il existait déjà dès cette époque des traductions latines et égyptiennes (coptes) des textes du Nouveau Testament. La Vieille Latine ou Vestus Itala était la Bible fidèle de cette période, elle avait été traduite par l'Église Italique (Vaudoise) vers l'an 160 à partir des Originaux en provenance de l'Église d'Antioche et fut utilisée surtout dans le nord de l'Afrique. La Peshitta syriaque, nommée aussi la juste et la fidèle, fut la première traduction officielle des Textes Originaux d'Antioche vers l'an 150.
- 313: L'empereur romain Constantin proclame le christianisme comme religion d'état, ce qui entraîne la prépondérance du latin. Le christianisme proclamé par Constantin était d'une forme bâtardise, un mélange de philosophie païenne et de Mithraïsme qui fut l'embryon du Catholicisme.
- 350: Date des plus anciens manuscrits grecs de la Bible conservés (ce sont des manuscrits "onciaux" c'est à dire tout en majuscules sans espaces entre les mots). Les plus connus sont le codex Sinaïticus et le codex Vaticanus, qui contiennent le texte de la Septante. Ces Codex firent parti des 50 Bibles Œcuménique que Constantin ordonna à Eusèbe de Césarée de préparer pour son empire. Ils furent rédigé à partir de la cinquième colonne de l'Hexaples d'Origène qui contenait la Septante originale composé par ce grand érudit qui a été condamné comme hérétiques.
- 380 - 405: Traduction latine de Jérôme -on l'a appelée la Vulgate (commune), à partir d'une ancienne traduction, connue sous le nom de " Vieille Latine " ou Vestus Itala. Sous l'ordre de Damase 1, pape de 366 à 384, Jérôme altéra subtilement le texte de la Vieille Latine avec des lectures provenant des texte de la Septante d'Origène dans le but de produire une nouvelle version plus acceptable à l'église Catholique. Heureusement sa tentative ne fut pas couronnée de succès et plusieurs passages de la Vieille Latine sont demeuré intact dans la Vulgate de Jérôme. Le latin a désormais entièrement pris la place du grec comme langue liturgique et le restera chez les catholiques jusqu'à Vatican II (pendant près de 1500 ans).
- 470: L'évêque Rémy baptise Clovis le roi des Francs.
- vers 500: Fixation des traductions de parties du Tanach en araméen (targum) dont le plus célèbre est leTargum d'Onkelos (targum de la Torah). Le mot " targum " n'est pas hébraïque, ni même sémitique. D'origine hittite, il signifie " annoncer ", " expliquer ", " traduire ".
- 724: Traduction de la Bible en arabe.
- vers 800: Traduction de la Bible en slave par Cyrille et Méthode. Ils inventent pour l'écrire un alphabet qui, en leur honneur, s'appellera " alphabet cyrillique ".
- 950: Les Massorètes fixent les voyelles du texte hébreu du Tanach.
Les différentes versions sont notées:
(P) = version Protestante
(C) = version Catholique
(I) = version Israélite
(O) = version Oecuménique
(L) = version Littéraire
Notons qu'il n'y a aucune différence entre une Bible Catholique et une Bible Œcuménique, elles sont tous basées sur les mêmes textes corrompus des Codex Vaticanus et Sinaïticus, même que certaines Bibles dites Protestantes, Segond, Darby, Synodale, et autres, suivent la même voie tortueuse et sont en réalité des Bibles Catholique du fait qu'elles se basent sur les mêmes manuscrits. On enlève simplement les livres Deutérocanoniques de certaines Bibles afin de séduire les chrétiens et les présenter comme des Bibles Œcuménique ou Protestante.
1000: Le français commence à exister en tant que langue à part entière.
1250: Traduction française partielle de Jean Le Bon de l'Université de Paris.
1370: Traduction de Raoul de Presles dédiée au roi Charles V.
1455: Invention de l'imprimerie par Gutenberg en Allemagne: premier livre imprimé: la Bible (la Bible en latin ( Vulgate).
1472: Première impression de la Bible en français, publiée à Lyon par l'imprimeur Barthélemy Buyer.
1515: Autre révolution: la Réforme: un moine allemand, Martin Luther, rejette certains enseignements catholiques sur le culte des saints, le trafic des indulgences et l'autorité des papes. Il proclame l'assurance du salut par la Foi en Christ. Il est excommunié. Le mouvement s'étend (Calvin, etc.), mais demeure dans le giron du catholicisme par son adhésion aux Symboles Œcuméniques: le Symbole dit des Apôtres, le Symbole de Nicée, et le Symbole dit d'Athanase, et aussi par son formalisme et son ritualisme.
1520: (P) Bible de Luther (première Bible traduite en allemand). Fruit de la Réforme Protestante. Le Nouveau Testament de cette Bible fut basé sur la première édition du Texte Reçu d'Érasme de Rotterdam.
1528: (C) Nouveau puis Ancien Testament de Jacques Lefebvre d'Étaples: première Bible compète en langue française à partir de la Vulgate Latine corrigée par celui-ci.
1535: (P) Bible d'Olivétan (cousin de Jean Calvin): première Bible selon les originaux ayant pour base le Texte Massorétique Hébreu et le Texte Reçu Grec.
1540: (P) Bible de l'Épée; révisions de la Bible d'Olivetan par Jean Calvin (1540-1560).
1559: (P) Bible en latin et français de Sébastien Castellion (condamnée par Calvin pour ses audaces de traduction).
1588: (P) Révision de la Bible de Calvin par Théodore de Bèze.
1611: (P) Bible KJV: King James Version (monument littéraire anglais, cette Bible est la colonne d'appui de la vérité et un modèle exceptionnel pour toutes les autres traductions et versions).
1667: (C) Nouveau Testament de Lemaistre de Sacy.
1669: (P) Bible de Genève (révision de la traduction de Théodore de Bèze).
1727: (P) Bible Martin (révision de la traduction de Théodore de Bèze).
1744: (P) Bible d'Ostervald (révision de la traduction de Théodore de Bèze).
2001 - 2012: (P) Bible de l'Épée, première traduction étymologique jamais réalisée dont plusieurs termes translitérés furent traduit pour la première fois. Cette version enlève plusieurs conjonctions, articles et prépositions qui furent ajouté par les traducteurs et qui ne se trouvent point dans les Originaux. Cette précision du texte est un vent rafraîchissant par rapport aux traductions stéréotypés, mais de ce fait elle n'est pas appréciée par ceux qui suivent dans les principes de l'orthodoxie du Catholicisme.
2006: (P) La Bible de Genève 1669 trouve place sur l'Internet et est imprimée de nouveau.
2006: (P) La Bible King James Française. Une traduction française qui prétend être faite de la célèbre King James anglaise est complétée et révisée, puis rendue disponible en format électronique sur l'Internet. Cette Bible est plutôt une adaptation et révision de plusieurs versions, particulièrement celle de la Genève.
2011 - 2012: La Bible de Machaira, édition lexicographique, est une révision extensive de la Bible de l'Épée précisée davantage sur les Textes Originaux Hébreu et Grec. Elle contient un grand nombre de traductions étymologiques, particulièrement dans les onze premiers chapitres de la Genèse et dans l'Évangile de Jean. Elle est la première aussi à traduire les mots qui furent laissés non-traduit dans les traductions traditionnelles et stéréotypées, comme: église, baptême, Satan, diable, démons, etc, ce qui ne fut jamais fait auparavant.
1880: (P?) " Bible Segond ": la page de garde est explicite: "la Sainte Bible, qui comprend l'Ancien et le Nouveau Testament, traduits sur les textes originaux hébreu et grec, par Louis Segond, docteur en théologie". Le Nouveau Testament de cette Bible est basé sur les Codex corrompus du Sinaïticus et du Vaticanus que les réprouvés considèrent être «les textes originaux». Quoiqu'elle est classée comme une Bible Protestante, elle est plus précisément une Bible Œcuménique du fait que ses manuscrits de base sont les même que ceux employé par l'église Catholique. On n'y a simplement pas ajouté les livres apocryphes afin qu'elle soit reconnue comme une Bible Protestante.
1885: (P?) " Bible Darby " (en anglais puis de l'anglais en français). Même principe de base pour le Nouveau Testament que la Segond. Le faux prophète, J.N. Darby, un prêtre ex-Anglican, a trahi le Texte Reçu Grec et s'est prostitué au Texte Critique des apostasiés, ce qui plut énormément à l'église Catholique. Certaines allégations furent portées contre Darby en ce qu'il aurait entretenu des relations avec les Jésuites et qu'il aurait été membre de la Franc-Maçonnerie. Ces allégations ne peuvent être confirmées, mais le fait qu'il a délaissé le Texte Reçu Grec des Réformateurs en faveur d'un texte Catholique semble indiquer qu'il y avait quelque chose de suspecte derrière sa trahison, surtout du fait qu'il se moque des Réformateurs dans la Préface de sa Bible.
1899: (I) " Bible du Rabbinat français " (par le Grand Rabbin Zadok Kahn).
1904: (C) " Bible du chanoine Crampon ".
1910: (P?) " Bible Segond " : révision de l'original de 1880.
1910: (P?) " Bible Synodale ". Révision du texte de la Bible Ostervald pour le rendre conforme au Texte Critique pollué.
1918: (P) " Bible du Centenaire " (... de la Société Biblique) par Alfred Lods et Maurice Goguel.
1952: (C) " Bible des moines de Maredsous ".
1955: (C) " Bible de Jérusalem ": traduction des textes sous la direction de l'École Biblique de Jérusalem (P De Vaux).
1970: (O) " Bible en français courant ", la pire perversion des Écritures qui puisse exister.
1971: (L) " Bible de la Pléiade ".
1973: (C) " Bible du chanoine Osty ".
1975: (O) " TOB " : traduction œcuménique de la Bible.
1975: (P?) " Nouvelle Édition de Genève " (révision de la Bible Segond). Version subtile qui met entre [crochet] plusieurs mots et passages, donnant la fausse impression qu'ils ne se trouvent point dans les Originaux.
1977: (I) " Bible de Chouraqui " (avec le Nouveau Testament).
1978: (P?) " Bible à la Colombe " (révision de la Bible Segond). Plusieurs passages furent corrigés selon le Texte Reçu dans cette version, mais sa révision demeure insuffisante.
1992: (P?) " Bible du Semeur ". Bible atrophiée, cette version est condamnée par plusieurs au sein du Protestantisme.
1998: (C) Révision de la " Bible de Jérusalem ".
2001: (L) Bible " Bayard " (traduction par des écrivains renommés). Probablement la pire révision jamais faite de la Segond, cette version porte une traduction tendancieuse avec plusieurs passages atténués.
2002: (O) " Bible Parole de Vie " en français fondamental (écrite avec seulement 3000 mots français)..
2002: (P) Nouvelle Bible Segond (dernière révision en date de la Bible Segond).
2005: (P) Nouvelle Segond 21. Retour au Texte Reçu Grec pour le Nouveau Testament. Sa prétention d'être basée sur le Texte Reçu Grec n'est pas justifiée et on doit s'en méfier.
Et la liste est loin d'être limitative: à ce jour, les Écritures ont été publiées, en tout ou en partie, en plus de 2 000 langues. Si on s’en tient à la diffusion linguistique, cela signifie qu’environ 97 % de la population mondiale peut avoir accès dans sa langue à une partie au moins de la Bible.
Depuis environ 1980, il existe aussi des Bibles sur ordinateur, avec toutes sortes de possibilités de recherches sur les mots et les phrases (super-concordance), de comparaison de versions en toutes langues, de dictionnaire hébreu et grec (numéros Strong), de récupération du texte dans un traitement de texte quelconque. En plus, le texte biblique n'a pas été seulement offert à la lecture comme un livre normal. Nous avons des manuscrits multilingues, avec les différentes versions côte à côte, nous avons des versions interlinéaires, où les textes sont les uns en dessous des autres, etc. Tout ceci témoigne de la volonté constante des copistes puis des éditeurs de fournir des textes intelligibles avec un profond respect de leur origine.
Il existe un proverbe qui dit que " traduire, c'est trahir ". Pour ne pas être une trahison complète du texte original, toute traduction doit résoudre plusieurs problèmes. Nous allons survoler les principaux.
Problèmes de langue: Pratiquement tous les écrivains bibliques écrivent en hébreu. Sauf ceux du Nouveau Testament me direz-vous ! En fait ce qu'on connaît de l'original grec du Nouveau Testament semble bien montrer qu'il est une traduction en Grec d'une transmission orale de l'Hébreu et de l'Araméen. Il y a aussi la probabilité que certains livres ou évangiles auraient probablement été rédigés directement en hébreux ou araméens. Ceci semble être confirmé par certains Pères de l'Église comme Eusèbe de Césarée qui déclare que l'Évangile de Matthieu fut premièrement rédigé en hébreu. Cette constatation permet de mieux comprendre certains passages; ainsi, quand Matthieu rapporte les paroles de Jean-Baptiste "Des pierres que voici, Dieu peut faire surgir des enfants à Abraham !" (Matthieu 3/9), on ne sait pas trop au vu du texte grec ce qu'il veut dire. Si en revanche on suppose qu'il est en face d'un texte hébreu rapportant les paroles du Baptiste, tout s'éclaire: il fait allusion à un jeu de mots de leur auteur car en hébreu " des enfants " se dit " banim " et " des pierres " se dit " ébanim ". En grec on a " lithon " et " techna ", et le jeu de mots disparaît; en français ça ne marche pas non plus. Mais une fois le texte compris, comment rendre dans une autre langue cette vigueur et cette truculence du discours de Jean-Baptiste ? Et je pourrais ajouter que tout le Premier Testament est lui aussi truffé de jeux de mots: les noms de personnes et de lieux ont double voire triple sens. Et tout cela s'accorde avec le récit. Un exemple typique est donné par la Genèse, quand elle relate tout ce qui se rapporte à Isaac, le second patriarche, dont le nom signifie " il rit ". Relisez ces textes, et vous vous le découvrirez (si je puis me permettre !).
Problèmes de compréhension: Pour lever les difficultés dues aux jeux de mots ou autres incompréhensions de langage, on imagine qu'il suffit de comprendre le texte original et d'en donner une transcription. Mais, au grand désespoir de l'exégète, il y a au moins deux catégories de jeux de mots: les jeux de mots traduisibles et ceux qui ne le sont pas. Je vous en donne deux exemples. Voici un jeu de mots intraduisible qui faisait beaucoup rire nos parents: " La lune est blanche parce qu'on ne peut pas l'atteindre " en jouant sur " l'atteindre " pour " la toucher ", et " la teindre " pour " la peindre ". Ce jeu de mots est intraduisible et il a même complètement perdu sa capacité à faire rire depuis les exploits de la conquête spatiale en 1969 ! Mais en voici un traduisible: " Qu'est-ce que le capitalisme ? C'est l'exploitation de l'homme par l'homme. Et le communisme ? C'est exactement le contraire ! ". Cela marche dans toutes les langues. Dans la même catégorie, on peut ranger le célèbre jeu de mots de Jésus " Rendez à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu " qui est en même temps un jeu de situation (il fait intervenir la pièce de monnaie). Comment traduire un texte en donnant aussi une idée des jeux de mots qu'il véhicule ? L'étymologie contextuel historique semble être le seul moyen de parvenir à une juste compréhension du texte de la Bible, surtout en des passages difficiles qui demandent une interprétation figurative.
Problèmes de culture: Si je dis: " un verre ça va, trois verres… " tous les français rajouteront " ... bonjour les dégâts ". Qu'est-ce que cette phrase donnera dans 2000 ans ? Ceci est une petite illustration des difficultés rencontrées dans la compréhension d'un texte né dans un environnement qui est mal connu. Jésus, ses disciples et les rédacteurs des Évangiles étaient plongés dans la culture juive du premier siècle de notre ère et il est difficile de rendre certaines allusions des textes en français. Il existe un remède: il faut approfondir notre culture judaïque et, ce faisant, nous approfondirons ainsi notre culture évangélique. Un traducteur de la Bible doit toujours garder en mémoire le contexte culturel d'un texte qu'il traduit, s'il veut donner un bon rendement au sens des mots dans les originaux.
Problèmes de fidélité: Nous ne parlons point ici des différences de traductions qui sont nécessaires pour éclaircir le texte du à la flexibilité de la langue. Celles-ci sont parfois légitimes, car un mot dans l’original porte généralement plusieurs significations comme il est ainsi dans notre langue. Par exemple, le mot «hypocrisie» peut être traduit dans différents contextes par des termes connexes comme «Affectation, déloyauté, dissimulation, duplicité, fausseté, fourberie, tromperie», chacun d’eux représentant fidèlement le terme original. La traduction dans ce sens n’affecte aucunement l’inspiration, elle donne simplement aux termes originaux des expressions plus précises en utilisant des mots variés qui se basent tous sur le sens original dans ses différentes applications contextuelles. Puisqu’un mot peut avoir différentes significations, une traduction est inspirée dans la mesure que ces mots représentent la vérité dans un contexte donné. Ainsi un traducteur peut traduire un mot d’une telle façon dans une Bible et un autre traducteur peut traduire le même mot d’une différente façon dans une autre Bible. Les deux sont la traduction d’un même mot original et peuvent ainsi représenter différents aspects d’une même vérité et donner différentes profondeurs au sens original. Les deux sont inspiré dans la mesure de leur exactitude au sens réel et original. Qu’une personne soit d’accord ou non avec les termes utilisés par un traducteur n’enlève rien à leur inspiration, car ce n’est point le rédacteur ni le traducteur qui sont inspirés mais les lettres (2 Tim. 3 :15,16). L’Esprit de Christ habite dans les lettres qui forment des mots, dans des mots qui forment des concepts, et dans des concepts qui forment des doctrines. La Bible est le Temple de Dieu, un temple construit de mots en lequel habite l’Esprit de sa Sainte-Présence.
Ceux qui refusent de reconnaître l’inspiration d’une traduction, n’ont aucune notion de l’inspiration ni de la perfection ou manquent d’en comprendre la profondeur de la signification. Selon eux rien n’est parfait en ce monde et ainsi la Bible même serait imparfaite, et de cela Christ lui-même serait imparfait. Ils négligent que Dieu n’est pas limité par les défauts du langage humain ni par les faiblesses d’un traducteur, et que sa Parole demeure inspirée ou vivante dans les différentes expressions utilisées pour la formuler. Le mot «perfection» n’implique pas nécessairement un état d’être d’une pureté et sainteté sublime et inaccessible en ce monde, car il porte la notion aussi de «ce qui est complet ou intégral», comme dit le Dictionnaire Larousse : «de ce qui représente toutes les caractéristiques propres à sa catégorie, à son espèce». En ce sens réel, une traduction de la Bible est parfaite dans la mesure de son intégralité et de sa fidélité aux Textes Originaux. Il ne faut pas oublier que dans la traduction il existe toujours deux facteurs, divin et humain, et qu’un traducteur est dirigé dans la sélection des termes appropriés selon son arrière plan théologique et social, selon le contexte historique, selon les règles de l'orthodoxie, et selon la flexibilité du langage. Comme exemple, la traduction d'un Baptiste va être teintée de ses principes théologiques, de même pour celle d'un Pentecôtiste, d'un Anglicain, d'un Luthérien, ou d'un Réformé. Un des éléments qui a contribué grandement à la protection du texte de la Bible et du christianisme en général, est que du temps de la Réforme toutes les traductions furent faites sur une base théologique calviniste. Toutefois l'idéal est d'avoir un traducteur calviniste libre des idéologies d'une théologie sclérosée devenue stagnante à travers les siècles. Mais ces choses n’enlèvent rien à l’inspiration et à la perfection des Saintes-Écritures, plutôt elles affirment que la Parole de Dieu est vivante et qu’elle s’adapte au langage humain afin d’être comprise des hommes dans leurs contextes culturels. Néanmoins un calviniste qui est libre des influences dénominationnelles va donner une traduction plus précise et plus fidèle, car sa confiance repose en Christ seulement. Il n'a aucune église à défendre et n'a pas à rendre compte à personne de sa foi sauf à Christ lui-même qui le dirige par son Esprit Saint dans le travail à lequel il est appelé. Là où l’inspiration est sérieusement affectée est dans les divergences qui se trouvent entre le Texte Reçu de la Réforme et le Texte Néologique de la Critique Textuelle et dans les traductions et versions de ce dernier.
Problème de foi: Celui-ci est de loin la plus grande difficulté au niveau des traductions, car la grande majorité des traducteurs sont soit des chrétiens apostats ou des chrétiens nominatifs, en d'autres mots on trouve très peu de chrétiens réels dans ce milieu. Ils ne font aucune confiance au Saint-Esprit pour être dirigé dans leur travail, et cela nous donne des traductions douteuses et parfois pernicieuses qui sont une menace réelle à la foi du peuple de Dieu. L'inspiration du texte n'est plus considéré, et si on lui donne quelque affinité c'est pour en renverser le sens et attribué l'inspiration aux rédacteurs plutôt qu'au texte lui-même comme le déclare les Saintes Écritures dans 2 Tim. 3:16. Ils échafaudent hypothèses sur hypothèses dans leur tentative de discréditer l'inspiration en affirmant que seulement les textes originaux écrits directement de la main des apôtres furent inspiré. Ceci est une attaque directe à la foi, car selon les Écritures la foi provient de la Parole, et si cette Parole est enlevé sa puissance vivante ou amoindrie par les traducteurs et les théologiens modernes, que reste-t-il de la foi ? Il en reste seulement qu'une illusion basée sur une Bible fantôme qui n'existe plus. Malheureusement l'intellectualisme moderne a tendance à rationnaliser les Écritures à l'extrême et a perdu toute notion de la providence divine. Le résultat est qu'ils présentent au monde qu'une approximation de la Parole de Dieu. Mieux vaut un chrétien authentique ignorant qui traduit les Écritures en se confiant en l'Esprit Saint, qu'un savant qui se confie dans son intellect et ses hypothèses.
Vous vous demandez peut-être maintenant: Est ce que les textes de la Bible que nous avons aujourd'hui sont fidèles à ce que les auteurs originaux ont écrits? Cette question n'est pas répondue si facilement que cela. Ce qui suit est pour démontrer que la science de la Critique Textuelle n'est pas hors de tout soupçon. Nous n'avons pas besoin ici d'établir le fait que la Bible est la Parole de Dieu perpétuellement (actuellement) inspirée et providentiellement (actuellement) préservée, car cela est évident dans ceux qui ont l'Esprit de Christ, mais simplement de montrer quelques erreurs magistrales des savants de la Critique Textuelle qui prétendent rétablir le texte du Nouveau Testament à partir de la masse des manuscrits existants, tout en admettant qu'ils n'ont aucune notion quel est réellement ce texte qu'ils considèrent perdu à jamais. Le fourvoiement se fait sur la base de considérer que la Bible est une œuvre historiquement et bibliographiquement fiable. Ce que nous vous proposons donc ici est l'examen d'un exercice que l'on appelle le test bibliographique; un test basé sur des critères de la Critique Textuelle par lesquels sont jugées toute les œuvre littéraire que nous ayons. Le test bibliographique est un examen de la transmission textuel par laquelle un document nous parvient. En d'autres mots, comme nous n'avons pas accès au documents originaux des œuvres littéraires de l'antiquité, les spécialistes astucieux de cette science testent la fiabilité d'une œuvre particulière en dénombrant d'abord le nombre de manuscrits que nous possédons de l'œuvre, puis en calculant l'intervalle entre l'époque où l'œuvre a été originalement écrite et la plus ancienne copie de l'œuvre que les archéologues ont en leur possession. C'est de cette façon que les Codex Vaticanus et Sinaïticus, manuscrits en provenance d'Alexandrie les plus corrompus qui existent, ont été évalué comme étant les plus fiable, les plus crédible que ceux de la famille des manuscrits Byzantins sur lesquels le Texte Reçu Grec fut compilé, tout simplement parce qu'ils sont considéré les plus anciens et plus proche des Originaux. Allégation compromettante subtile et hasardeuse, elle a conduit des milliers dans la mésinterprétation des faits réels. L'antiquité d'un manuscrit ou d'un codex n'est pas suffisante à soi-même pour déterminer quel sont les Originaux. Un manuscrit récent qui a été recopié à maintes reprise à travers les âges portent souvent un texte plus pur que les plus anciens. Et cela est le cas la grande majorité du temps. Mais ce qui est le plus important est que les spécialistes de la Critique Textuelle n'ont aucune considération pour la providence de Dieu dans tout cela. C'est comme si Dieu aurait besoin d'une légion de savants pour nous préserver sa Parole. Le fait que ces gens travaillent à nous rétablir le texte du Nouveau Testament est l'évidence la plus frappante qu'ils s'élèvent maîtres au-dessus de la Parole de Dieu et de notre foi. Qui va déterminer qu'elle est la Parole de Dieu pour nous, les spécialistes ou l'Esprit de Dieu? Répondre à cette question est répondre à votre foi.
Il est intéressant de savoir que nous avons à ce jour plus de 6000 manuscrits du Nouveau Testament en grec dans son entier, plus de 10000 en latin, au moins 9300 en d'autres langues, sans compter les quelques 24000 copies manuscrites de certaines portion du Nouveau Testament. Il n'y a aucun document de l'antiquité qui approche ces nombres. En comparaison, la deuxième œuvre la mieux documentée après le Nouveau Testament, l'Iliade de Homer, ne compte que 643 manuscrits qui confirment les textes originaux. Les écrits d'Aristote sont confirmés par 49 manuscrits, ceux de César par 10, et ceux de Platon par seulement 7. John Warwick Montgomery, dans son livre History and Christianity publié par Inter-Varsity Press, écrivait à ce sujet: "Être sceptique des textes résultants des livres du Nouveau Testament c'est de permettre à toute l'antiquité classique de sombrer dans l'obscurité, puisqu'il n'y a aucun document de cette période ancienne qui sont mieux attestés bibliographiquement que les écrits du Nouveau Testament." Il a aussi une différence tout aussi impressionnante entre les autres œuvres de l'antiquité et les livres de la Bible; c'est la courte période de plus ou moins 30 ans qui sépare l'époque où l'on croit que les évangiles furent écrits, et le plus ancien manuscrit que nous avons en notre possession. En comparaison au 30 ans du Nouveau Testament, la période d'écart entre les écrits originaux et l'âge du plus ancien manuscrit est de 1000 ans pour les écrits de César, 1200 ans pour les écrits de Platon, et 1400 ans pour ceux d'Aristote! Frederic G. Kenyon, un des spécialistes desquels nous parlions plus haut, dans son livre The Bible and Archeology publié par Harper & Row écrit: "L'intervalle entre la date de la composition originale et la plus ancienne copie manuscrite que nous possédons est en fait si petite qu'elle est tout simplement négligeable, éliminant ainsi les fondements de tout doute laissant croire que les Saintes Écritures ne nous sont pas parvenues telle qu'elles furent originalement écrites."
Douterions-nous de la fiabilité du texte biblique? OUI quand il se retrouve entre les mains d'un groupe de spécialistes qui détermine pour nous quelle est la Parole de Dieu d'entre la masse des manuscrits qui existent. NON quand elle se retrouve entre les mains d'un Dieu Tout-Puissant qui n'abandonne pas sa Parole aux caprices des hommes.
Comment les manuscrits étaient-ils copiés avant l'imprimerie? Voici quelques courts extraits de textes décrivant la rigueur de trois des groupes ayant eu la responsabilité de transcrire le texte biblique:
Les Lévites:
Les Écritures attestent que les écrits des prophètes furent désigné par Dieu comme autoritaire (2 Pi. 1: 20, 21). Leurs écrits furent reconnus comme les paroles de Dieu même, et ne pouvaient être altérés ni modifiés sous aucun prétexte. Joseph Flavius, historien Juif, écrivait au premier siècle: "Après un laps de tant de siècles, aucun juif n'a osé ajouter, enlever, ou transposer quoique ce soit des écrits sacrés". Depuis les temps anciens, les scribes ou copistes, endossèrent ce principe de base en faisant leurs copies soigneusement et avec précision. Jésus lui-même qui cite souvent les Écritures, n'a jamais donné la moindre indication que les copies de son temps, reconnues comme inspirées, purent contenir la moindre corruption. En effet, il nous dit lui-même que "l'Écriture ne peut être anéantie" (Jean 10: 35, version Martin). La Bible nous indique elle-même que la prêtrise juive fut assignée la responsabilité de garder et préserver le Texte Hébreu de l'Ancien Testament: "Et quand Moise eut achevé d'écrire les paroles de cette loi sur un livre, sans qu'il en manque rien. Il fit ce commandement aux Lévites qui portaient l'arche de l'Alliance de l'Éternel, et leur dit: Prenez ce livre de la loi, et mettez-le à côté de l'arche de l'alliance de l'Éternel votre Dieu. Et il sera là comme témoin contre toi" (Deut. 31:24-26).
Non seulement les Lévites avaient-ils la charge énorme de garder les Écritures de l'Ancien Testament sous la surveillance du Seigneur, ils devaient aussi en faire des copies fidèles pour le roi: "Et dès qu'il sera assis sur son trône royal, il écrira pour lui dans un livre, un double de cette loi, qu'il recevra des sacrificateurs de la race de Lévi" (Deut.17:18).
Une telle pratique se répéta souvent au cours de l'histoire. Elle faisait partie des fonctions vitales du ministère des Lévites dans le temple.
Les Talmudistes:
Ces derniers, ennemis jurés du christianisme, surtout actifs entre le premier et le cinquième siècle de l’ère moderne, avaient eu la responsabilité de cataloguer les écrits des lois civils et canoniques de l’époque. Ils avaient aussi développé, à l’interne, une discipline très stricte pour la reproduction des textes sacrés de la Bible. "Lorsque les Talmudistes avaient a reproduire les saintes écriture, ils devaient se conformer à des règles précises et être extrêmement minutieux. Ils devaient d’abord utiliser des peaux d’animaux purs, préparées par un des leurs exclusivement pour leur utilisation. Les peaux devaient être retenues ensembles par une ficelle provenant elle aussi d’animaux purs. Chaque peau devait contenir un certain nombre de colonnes, et ce nombre devait demeurer le même jusqu’à la fin du codex. La longueur de chaque colonne ne devait jamais passer sous les quarante-huit lignes ou encore dépasser soixante; la largeur de chaque colonne était de trente lettres. Le document dans son entier devait être aligné; et si trois mots se retrouvaient à l’extérieur des lignes, le document était déclaré sans valeur. L’encre utilisée devait être noir, pas rouge, ni verte, ou tout autre couleur, et elle devait être préparée selon une recette bien précise. Une copie authentique devait servir d’exemplaire, de laquelle le copiste ne devait absolument pas dévier. Aucun mot ou lettre, pas même un trait, ne devait être écrit de mémoire, le copiste n’ayant pas regardé le codex original avant. Entre chaque consonne devait se trouver l’espace d’un cheveux ou d’un fil; entre chaque nouveau paragraphe, ou section, il devait y avoir la largeur de neuf consonnes; et entre chaque livre, trois lignes. Le cinquième livre de la Loi devait se terminer sur une ligne; mais cette règle ne s’appliquait pas aux autres livre. En plus de ces règles, le copiste devait être paré d’un habillement spécifique, il devait laver son corps avant de commencer, ne jamais écrire le nom du Dieu avec une plume nouvellement trempée d’encre, et si un roi venait à adresser la parole au copiste alors qu’il transcrivait le nom de l’institution divine, le copiste ne devait même pas s’arrêter à la présence du monarque à ses côtés." (Samuel Davidson, Hebrew Text of the Old Testament, 2nd edition, London, Samuel Bagster & Sons)
Les Massorètes:
Le Canon du texte de l'Ancien Testament fut reconnu comme terminé et scellé depuis le temps d'Esdras et de Néhémie, et plus particulièrement depuis le Concile de Jamnia en l'an 90 qui le confirma. Le texte de l'Ancien Testament qu'ils utilisèrent fut précisément le même qui est employé dans la Bible d'Olivetan et ses versions de la Martin et de l'Ostervald. Ce fut en effet le même texte qui fut utilisé par Jésus et ses disciples. Ce texte suivait une longue lignée de copies fidèles qui maintenaient le caractère et les mêmes mots que les autographes. La seule différence est que ce fut un texte consonnal qui n'avait aucune voyelles. Les scribes "massorètes" mot qui signifie "traditionalistes", prirent la relève des Lévites pour maintenir la pureté du texte. De l'an 500 à l'an 1,000, ils introduisirent une méthode de préservation du texte qui fut la plus ingénieuse jamais inventée. L'emphase fut sur la préservation même de la plus petite lettre dans sa forme originale et pure. Ils inventèrent les points voyelles, œuvre admirable qui témoigne du respect apporté à un texte qui se devait de conserver, sous son aspect extérieur nouveau, tous les moyens d'une lecture conforme. Ils ont inventé également tout un système d'accents, afin de sauvegarder la lecture rythmée du texte Hébreu. Points-voyelles et accents furent placés au-dessus, ou au-dessous du texte, et non insérés dans le texte même, afin que ce dernier demeure inchangé dans son aspect consonnal. Les massorètes n'ont en rien changé ou altéré le texte original de l'Ancien Testament.
"Les Massorètes, étaient tout aussi disciplinés que les Talmudistes dans la façon de traiter les copies de la Bible. Ils avaient d’ailleurs développé une révérence inimaginable face aux saints textes. Ils avaient ainsi mis en place un système de mesures de protection complexe pour se protéger contre les erreurs de reproduction. Ainsi, en plus d’enregistrer une variété de lectures, de tradition, et de conjectures, ils avaient entrepris une série de calculs qui ne sont habituellement pas inclus dans la sphère de la critique textuelle. Ils contaient les strophes, les mots, et les lettres de chaque livre. Ils calculaient le mot et la lettre au milieu de chacun des textes. Ils énuméraient les versets qui contenant toutes les lettre de l’alphabet, ou un certain nombre d’entre elles; et ainsi de suite. Ces banalités, comme on serait en droit de les qualifier, avaient malgré tout l’effet de garantir une attention précise et minutieuse à la transmission du texte; elles étaient, en fait, la manifestation excessive d’un respect absolu pour les textes de la Bible, un respect qui ne mérite à mon avis rien d’autre que des louanges. Les Massorètes étaient anxieux qu’aucun trait, ou virgule, ou la moindre lettre, ou même une partie de cette lettre ne passe ou ne soit perdue." (Frederic G. Kenyon, Our Bible and the Ancient Manuscripts, New York, Harper & Broders, 1941).
Selon la divine providence de notre Dieu Souverain, la Texte Massorétique Hébreu, nommé aussi Texte Traditionnel, fut imprimé au 15" siècles. Les Psaumes furent imprimés en 1477 et la Bible en entier (Ancien Testament) en 1488. Ce Texte Hébreu devint la base de l'Ancien Testament de la Bible Allemande de Luther, de la Bible Française d'Olivetan, et de la Bible Anglaise de la King-James. Ainsi notre Dieu Tout-Puissant nous préserva sa Parole intacte à travers les siècles dans le Texte Hébreu.
Tous les anciens manuscrits connus de l'Ancien Testament à partir du 9" siècle contiennent le Texte Massorétique Le premier critique textuel à nous indiquer cela fut l'évêque Kennicott. De 1776 à 1780, il publia à l'université d'Oxford, une liste de 634 manuscrits hébreux. Il fut suivit par De Mossi, qui de 1784 à 1788 publia une liste de 8213 manuscrits de plus. Aucune variations substantielles Furent remarquées par ces deux savants dans la totalité de 1,459 manuscrits.
Aujourd'hui, nous faisons face à plusieurs tentatives de renverser et usurper le Texte Sacré des Massorètes. Les ennemis de la pure Parole de Dieu utilisent les découvertes archéologiques récentes, comme celles des Manuscrits de la Mer Morte, pour accomplir leur sinistre travail. La Pentateuque Samaritaine est un de ces manuscrits utilisés par les apostasiés modernes. Ce manuscrit date du 13" siècle et fut supposément découvert par le grand-prêtre Phinehas en 1335. Bruce Pringle nous dit qu'il est composé de sections de différents manuscrits d'origine incertaine. Il est rempli de corruptions textuelles et s'accorde mot pour mot avec le Targum de Onkelos qui est une paraphrase Araméenne traditionnelle de la loi de Moise. Une copie fut trouvée en Europe en 1616 et fut publiée en 1628 par J. Morinus qui proclama sa supériorité sur le Texte Massorétique. Ceci est la cas pour toutes nouvelles découvertes utilisées par certains érudits hostiles au Texte Traditionnel, pour affaiblir la position des Réformateurs et des chrétiens fidèles sur l'autorité de la Bible Authentique. Nous trouvons cette tactique de subversion dans la Bible de Jérusalem et celle de Maredsous où nous trouvons la lecture de la Pentateuque Samaritaine sur Deut. 27: 4 dans une note au bas du texte. Le Texte Samaritain a changé "le mont Ébal" pour "le mont Garazim", et dans Deut.11:30, "en face de Guilgal" est changé pour "en face de Sichem", comme nous trouvons dans les notes de la Bible T.O.B. sur ce passage. Les Samaritains firent ces altérations dans le but de changer le siège d'autorité d'Israël à celui du Mont Garazim (Jn.4:19-22); tout comme nos apostasiés modernes cherchent à changer l'autorité du Texte Massorétique pour le Texte Samaritain. Il existe des milliers d'autres manuscrits comme ceux de la secte des Esséniens de Qumran, ceux de Nag Hammadi, et ceux de la Septante Mythique, qui sont loués et approuvés par la théologie libérale; et dont les lectures seront ajoutées éventuellement et sournoisement dans les versions modernes de la Bible, comme étant la Parole de Dieu même.
Soulignons de nouveau que par l'expression Bible des Réformateurs nous ne signifions pas une Bible particulière, mais un texte commun qui se retrouve dans les différentes versions basées sur le Texte Reçu.
Voir la Bible Olivétan dite aussi Bible de Serrières 1535
Dans l'histoire de la Bible en français, Olivétan est le premier à avoir donné au peuple français une traduction directement établie d'après les textes originaux hébreux et grecs. Sa traduction historique a servi de fondement à toutes les autres traductions françaises de la Bible. Rendons hommage à "ce père" de la Bible française: ce jeune homme humble et travailleur put accomplir l'œuvre que Dieu avait placée sur sa route avant de mourir empoisonné à Rome à l'âge de 32 ans.
«Je n'hésite pas à déclarer, a dit M. Reuss, que l'Ancien Testament d'Olivétan est non seulement une œuvre d'érudition et de mérite, mais un véritable chef-d'œuvre, bien entendu quand on a égard aux ressources de l'époque et surtout quand on compare cette traduction à ce qui existait antérieurement dans ce genre» (*).
(*) Voici une appréciation aussi élogieuse qu'impartiale de la traduction de l'Ancien Testament dans la «Bible de La Rochelle de 1516», qui est la réimpression d'une des révisions d'Olivétan. Elle est d'un auteur qui a lui-même traduit la Bible, en faisant surtout œuvre de littérateur.
«Pour faire passer dans notre langue toute l'ardente littérature juive, les connaissances philologiques ne suffisent pas. Qui les possède seules ne peut fournir qu'une traduction pâle et tout à fait infidèle. Comment redire les paroles d’Isaïe et d'Ézéchiel sans avoir eu ses lèvres touchées comme les leurs par les vifs charbons de l'inspiration poétique? À ce point de vue, ce qu'il y a de préférable, c'est peut-être encore, malgré la multitude des faux-sens, la vieille Bible protestante de La Rochelle de 1616» (Eug. LEDRAIN, La Bible, traduction nouvelle, I, viii).
Voici deux spécimens de cette traduction:
«PSAUME 23 : Le Seigneur est mon pasteur, je n'aurai faute de rien. Il me faict reposer es pasquiers herbeux, il me meine auprès des eaues quoyes. Il refectionne mon ame, il me conduic...»
"Si quelqu'un mérite le titre de père de l'Église, c'est bien Olivétan. Et chose étrange, son nom même est resté inconnu." C'est en ces termes que David Lortsch, l'auteur de L'Histoire de la Bible française, rend hommage à celui qui fut le premier à traduire les saintes Ecritures des textes originaux hébreu et grec en français. De plus, Olivétan eut aussi le mérite de conseiller à son cousin, Jean Calvin, d'étudier la Parole divine, ce qui fit dire à l'historien Doumergue: "Quand Olivétan n'aurait fait qu'initier Calvin à la Réforme, il mériterait un souvenir et une reconnaissance impérissables." Il est donc utile que nous évoquions cet événement qui eut des effets de portée incalculable sur le peuple de Dieu des pays francophones.
En juillet 1532, deux vaudois qui rentraient de mission informèrent leur communauté que les réformateurs de suisse professaient la même doctrine évangélique qu'eux. La communauté vaudoise fut donc vivement intéressée par écouter leur prédication. Elle convia Guillaume Farel et son ami Saunier à venir prêcher devant une grande assemblée réunie en synode à Chanforans le 12 septembre 1532. Se retrouvèrent là des vaudois de toutes origines, nobles, seigneurs et paysans, de Bourgogne, de Lorraine, de Calabre ou de Bohême. GUILLAUME FAREL (1489-1565) était un gentilhomme dauphinois cultivé, courageux et impulsif, disciple de Lefèvre d’Étaples et membre du groupe de Meaux, qui avait traduit en latin avec Levèfre d'Etaples une Bible, publiée en 1528. Farel avait été professeur de grammaire et de philosophie au collège parisien du Cardinal-Lemoine mais avait rompu avec la tradition catholique dès 1521. La violence de son langage et son impétuosité lui valaient partout des ennemis. Farel fut chassé de Bâle en partie à cause d’un conflit avec Érasme, puis du pays de Montbéliard, où il diffusa la Réforme et publia en 1524 "Le Sommaire", première œuvre dogmatique protestante en langue française. Après la dispute de Berne en 1528, les autorités bernoises le chargèrent de réformer toute la Suisse romande, œuvre qu’il réalisa surtout à Genève avec l’aide de Calvin et à Neuchâtel avec celle de Viret, non sans difficultés en raison de sa raideur et des résistances tenaces qu’il rencontrait.
La prédication de Farel chez les vaudois fut reçue très favorablement et une déclaration commune très nettement évangélique fut adoptée. A cette occasion, les barbes vaudois montrèrent à Farel les précieux exemplaires manuscrits de l'Ancien et du Nouveau Testaments qu'ils possédaient, avec une copie de la Vestus Italia traduite vers l’an 157 sur les Manuscrits Originaux de l’Église d’Antioche. Ils étaient écrits en langue vernaculaire (langage du peuple). Farel trouvait dommage qu'ils n'en possèdent que de rares copies. Elles ne pouvaient servir qu'à peu de gens. Farel savait qu'en France des travaux de traductions bibliques avaient déjà été entrepris: lui-même et ses amis Gérard, Roussel, Michel d'Arande, Simon Robert et Vadasta y avaient travaillé en 1525. Roussel avait déjà traduit le Pentateuque. Mais les travaux étaient restés sans lendemain.
C'est donc à Farel et aux vaudois que l'on doit l'idée de rétablir un texte biblique en français, qui fût basé sur les textes originaux et qui serait imprimé pour une plus grande diffusion tant en pays vaudois qu'en France, pays où la parole de Dieu était très peu présente dans le grand public. En octobre 1532, les vaudois Martin Gonin, pasteur d'Angrogne, et Guido se mirent en relation avec l'imprimeur genevois Pierre de Wingle. En mars 1533, celui-ci obtint l'autorisation du conseil de la Ville d'imprimer une Bible française.
Entre temps, les vaudois des Alpes avaient organisé une immense collecte de fonds parmi toutes les communautés de la diaspora vaudoise, et rassemblé une immense somme d'argent pour l'impression (800 écus d'or soit l'équivalent de 20 ans de salaire d'un ouvrier spécialisé de l'époque, selon l'estimation de J.F. Gilmont). C'est Farel qui fut chargé de coordonner le projet.
Farel n'avait pas envie d'imprimer une simple traduction de la Bible latine de Lefèvre d'Etaples: ce texte était basé sur la version latine de la Vulgate mais cependant avait été corrigé en suivant les textes grecs du Nouveau Testament. Farel préférait qu'une nouvelle traduction soit réalisée directement à partir des textes originaux hébreux et grecs. Il lui fallut une année pour convaincre son ami Pierre-Robert Olivétan, né vers 1506 sous le nom de Louis Olivier, de se lancer dans ce travail considérable. Farel avait connu Olivétan vers 1529 à travers une lettre de présentation que lui avait adressée Boniface Wolfhard. Voici ce qu'il était écrit de lui: "Ce jeune homme, qui aime d'un amour ardent les saintes lettres, et chez lequel on trouve une piété et une intégrité extrêmes, se dérobe en ce moment à sa charge de prédicateur, comme étant au-dessus de ses forces, soit qu'il use en cela de modestie, soit qu'il ait une parole peu facile".
En effet, Olivétan était peu doué pour la prédication en chaire. En revanche, c'était un homme très savant en hébreu et en grec qu'il avait étudié de 1528 à 1531 à Strasbourg. En 1531, il alla à Neuchâtel où le conseil de la ville l'engagea comme maître d'école. L'insistance de Farel fut sans relâche pendant les premiers mois de 1533. Olivétan ne se sentait pas capable de traduire la Bible, par modestie surtout. Puis, il comprit que cette insistance était un véritable appel de Dieu. Il accepta donc de traduire la Bible. Il s'installa aux Vallées, dans les Alpes, chez les vaudois. Olivetan avait à sa disposition de nombreux anciens manuscrits de Lefèvre d’Étaples, dont un de la Vestus Italia ou Version en Vieux Latin, traduite en 157 ap JC sur les manuscrits de l'église d'Antioche. Il dit expressément s’être servi de versions latines autres que la Vulgate. S’il ne précise pas d’avantage, c’est uniquement par prudence évangélique. Il consulta aussi la Bible Allemande de Martin Luther, la Teplice Bohémienne, et la Version Romanche des Vaudois. Pour le texte Hébreu de l’Ancien Testament, il disposait des trois premières éditions imprimées du Texte Massorétique (1488, 1491, 1494), dont la troisième fut utilisée par Luther. Pour le Grec du Nouveau Testament, il avait accès aux quatre premières éditions du texte d’Érasme de Rotterdam (1516, 1519, 1522, 1527) qui devint connu comme le Texte Reçu. Olivétan travailla avec des dictionnaires de l'époque, le "Dictionarium hebraicum" de S. Munster, publié à Bâle en 1525 et le "Thesaurus linguae sanctae" de S. Pagnini, publié à Lyon en 1529. Il termina le travail de cette Bible Vaudoise-Calviniste le 12 février 1535: c'est à cette date qu'il rédigea la belle préface qui accompagne la première édition de sa Bible. (Sur l'illustration : la page de garde de la Bible d'Olivétan de 1535, in-folio de 24,5x34 cm, au total la Bible comporte 416 feuillets).
L'imprimeur Wingle édite la Bible d'Olivétan à Serrières, près de Neuchâtel où le traducteur se rend en mars 1535 pour vérifier les épreuves d'imprimerie. Ce fait donna à la Bible d'Olivetan d'être appelé parfois la Bible de Serrières. En juillet, il retourne aux Vallées. De 1536 à 1538, nous savons qu'Olivétan réside à Genève où il redevient maître d'école et précepteur des enfants de Chautemps, un conseiller municipal.
Le première page de la Bible d'Olivétan, Genèse chapitre 1.
On note que la numérotation des versets n'existait pas encore, chaque étoile dans le texte renvoie à une note dans la marge.
Olivétan part ensuite pour l'Italie en 1538 et nous perdons sa trace. La nouvelle de sa mort, survenue mystérieusement en août, lorsqu'il fut empoisonné à Rome, arrive en France en janvier 1539. Ses amis et son cousin Calvin, alors âgé de 25 ans, furent effondrés: ce "Fidèle serviteur de l'Église chrétienne, de bonne et heureuse mémoire" selon les mots de Calvin, venait de rejoindre le Seigneur, à l'âge de 32 ans seulement, pour se reposer de son œuvre.
Voici quelques passages de la préface qu'Olivétan écrivit pour la Bible de 1535. Il clame son amour pour la "pauvre" église de France:
"Jésus, voulant faire fête à celle-ci de ce que tant elle désire et souhaite, m'a donné cette charge et commission de tirer et déployer icelui thrésor hors des armoires et coffres hébraïques et grecs, pour après l'avoir entassé et empaqueté en bougettes (boîtes) françaises le plus convenablement que je pourrai, en faire un présent à toi, Ô pauvre église, à qui rien l'on ne présente. Vraiment cette parole t'est proprement due, en tant qu'elle contient tout ton patrimoine, à savoir cette parole par laquelle, par la foi et assurance que tu as en icelle, en pauvreté, tu te réputes très riche ; en malheureté, bienheureuse; en solitude, bien accompagnée; en doute, acertainée; en périls, assurée; en tourments, allegée en reproches, honorée; en adversités, prospère; en maladie, saine; en mort, vivifiée. Tu accepteras donc, Ô pauvrette petite église, cestuy présent, d'aussi joyeuse affection que de bon cœur il t'est envoyé et dédié... Christ ne s'est-il pas donné à telle manière de gens abjects, petits et humbles; ne leur a-t-il pas familièrement déclaré les grands secrets du royaume qu'il proteste leur appartenir ? C'est sa petite bande invincible, sa petite armée victorieuse, à laquelle, comme un vrai chef de guerre, il donne courage et hardiesse par sa présence, et chasse toute frayeur et crainte par sa vive et vigoureuse Parole..."
Une traduction n'est jamais anodine. Bernard Roussel a montré que Olivétan a travaillé sur une bible rabbinique. Olivétan joua sur 3 registres pour faire passer certaines de ses préoccupations théologiques: d'une part, il a fait des mentions marginales. L'apparat critique de la Bible de 1535 est l'un des plus riches de l'époque. Certaines notes en effet indiquent expressément certaines idées réformées comme l'injonction de ne pas participer aux cérémonies de l'Église Romaine. Le deuxième registre est fourni par l'index de l'ouvrage qui précise le sens doctrinale de certaines expressions. Par exemple, Olivétan précise que "libre-arbitre" n'est pas une expression biblique, mais il oublie de préciser que "serf-arbitre" (qu'il utilise) n'est pas biblique elle non plus. Néanmoins les notions d'Olivétan supportaient la souveraineté absolue de Dieu telle que retrouvé dans le Calvinisme, et non les théories philosophiques du libre-arbitre qui déforment la vérité de l'Évangile. Enfin, sur un troisième registre, celle de la traduction, Olivétan a fait des choix. Quand un mot hébreu avait plusieurs traductions possibles, le choix qu'il fait est doctrinal, pour se démarquer de la tradition catholique: ainsi, Olivétan choisit de remplacer le mot «évêque» par le mot «surveillans», "apôtres" par «ambassadeurs», "calice" par "coupe" ou encore le mot "prêtre" par le mot "sacrificateur" ou "ministre". De nos jours encore, toutes les versions protestantes ont gardé le mot "sacrificateur". Or, nous pouvons comparer avec les anglais qui traduisirent la Bible King James 80 ans plus tard: ils ont préféré garder le mot "prêtre".
Pour conclure cette petite analyse critique du travail d'Olivétan, voici ce que dit B. Roussel: "Cette traduction contribue à peser sur le groupe vaudois pour les faire adhérer à la réforme suisse". En dehors de ces considérations doctrinales, la traduction d'Olivétan n'était pas parfaite. Ce concept doit être regardé dans le contexte de la flexibilité de la langue et du fait qu'elle est en évolution constante. Lui-même le savait bien. Mais il avait travaillé dans des conditions difficiles et avec une rapidité incroyable parce que l'enjeu était de taille: la Réforme était commencée depuis 5 ans à Neuchâtel et il n'y avait toujours pas de Bible en français !
Page du début des Nombres de la Bible Olivétan
De 1535 à 1538, Olivétan apporta de nombreuses corrections, surtout pour le Nouveau Testament. Les spécialistes du XIXe siècle ont jugé que sa traduction de l'Ancien Testament était un chef d'œuvre, car il maîtrisait bien mieux l'hébreu que le grec. (sur l'illustration : le début du livre des Nombres dans la Bible d'Olivétan. On remarquera que la fin du livre du Lévitique finit avec une typographie élégante en cul-de-lampe. Les caractères sont encore gothiques, hérités de la tradition manuscrite médiévale.) Une édition révisée du Nouveau Testament fut publié en 1538 par Olivétan mais la mort le prit la même année. Qui allait réussir à améliorer son œuvre ?
Son cousin Calvin trouvait que la traduction d'Olivétan était "rude et aucunement éloignée de la façon commune et reçue". Il publia en 1540 une nouvelle Bible d'Olivétan qui devint connue comme la Bible de l'Épée, après en avoir dirigé les travaux de révision. Il révisa la Bible de l'Épée plusieurs fois entre 1540 et 1560 (l'édition 1551 au complet se trouve sur notre site) Mais il émit un vœu: "Mon désir serait que quelqu'un ayant bon loisir et étant garni de tout ce qui est requis à une telle œuvre, y voulût employer une demi-douzaine d'ans, et puis communiquer ce qu'il a fait à gens entendus et experts, tellement qu'il fût bien revu de plusieurs yeux".
Malheureusement, il ne se trouva personne pour entreprendre ce profond travail de révision. Mais 100 ans plus tard, le grand pasteur protestant Claude commença ce travail avec un grand savant catholique Richard Simon, mais heureusement la révocation de l'Édit de Nantes interrompit les travaux, car Richard Simon était un ennemi du Texte Reçu et le résultat de ces travaux aurait été une Bible d'Olivetan frelatée. Dieu avait sa main providentielle sur la Bible qu'il avait choisi pour le peuple français. Louis XIV venait de proscrire le protestantisme de France et les huguenots commencèrent à fuir la persécution des dragonnades. Ce fut vers cette période que plusieurs huguenots s'établirent en Nouvelle France (le Québec) amenant avec eux leur Bible précieuse.
Dès la parution de 1535, la Bible d'Olivétan était tellement réussie pour l'époque qu'elle provoqua un petit raz-de-marée ! En 1562, la Bible de Genève était publiée en anglais par des exilés britanniques qui avait utilisé comme modèle la Bible d'Olivétan. Le hollandais Hackius se basa aussi sur Olivétan pour réviser la Bible de Hollande. En 1588, Théodore de Bèze révise une nouvelle fois le texte d'Olivétan: c'est cette version qui devient alors quelques temps après ce que l'on appelle "la Bible de Genève". La Bible de Genève est ensuite imprimée à la Rochelle en 1606, à Saumur en 1614, à Sedan en 1633, à Amsterdam en 1635. En 1644 la Bible de Genève est revue par Diodati avec des annotations abondantes. En 1652 a lieu la première impression parisienne de la Bible de Genève. Et 17 ans plus tard, est publiée la plus belle Bible du XVIIe siècle: il s'agit de la monumentale Bible de Genève de 1669 publiée chez les célèbres imprimeurs Elzévier par les pasteurs français Samuel et Louis Des Marest (voir la Bible de Genève 1669). Cette Bible comporte toutes les notes théologiques franco-flamandes des éditions antérieures. Enfin, 30 ans plus tard, à la demande des Églises Wallonnes francophones, David Martin, un pasteur Calviniste, se livre à son tour à une révision de la Grande Bible de Genève. Il publie le Nouveau Testament en 1696, puis l'intégralité de la Bible en 1707, à Amsterdam. Après décision du Synode de Leuwarden, la Bible de David Martin devient dès 1710 la version officielle des églises protestantes de langue française. En 1744, Pierre Roques, pasteur à Bâle, publie une édition de la Bible Martin, avec quelques retouches de langage. Pendant près de 250 ans, toutes les éditions protestantes de la Bible en français ont été basées sur le travail d'Olivétan, de son cousin Calvin, et de Théodore de Bèze. C'est seulement en 1724 que le pasteur Arminien, J.F. Ostervald, entreprit la tâche de remettre en français courant la Bible de Genève. Heureusement sa foi Arminienne et ses tentatives de rapprochements avec le Catholicisme n'ont pas trop teinté son travail sur une Bible qui était et qui est encore complètement Calviniste. Son travail fut publié en 1744. Et voici comment la Boucle est bouclée ! Avec la Bible des Réformateurs, disponible encore aujourd'hui pour le lecteur attentif du XXIe siècle dans ses versions de Genève, Martin, Ostervald, Épée, la Bible française a gardé le même esprit de piété, de ferveur et d'honnêteté qui, de Pierre-Robert Olivétan, à Ostervald, en passant par Calvin, Théodore de Bèze, a animé les fidèles serviteurs de Dieu au service de la Parole de Jésus-Christ.
Le Vigilant prend la défensive de la Bible de l'Épée et celle de la Bible de Machaira sans négliger les autres versions de la Bible des Réformateurs.
Une Prise de conscience
vous pervertissez les paroles du Dieu vivant, de l'Éternel des armées, notre Dieu.
Jérémie 23:36
Je proteste à quiconque entend les paroles de la prophétie de ce livre que si quelqu'un y ajoute, Dieu fera tomber sur lui les plaies écrites dans ce livre; Et si quelqu'un retranche des paroles du livre de cette prophétie, Dieu retranchera sa part du livre de vie, et de la sainte cité, et des choses qui sont écrites dans ce livre.
Apocalypse 22:18-19.
Avez-vous une SAINTE BIBLE ?
En guise de première démonstration, veuillez ouvrir votre Bible pour vérifier ces 4 versets.
Romains 1:6
version OSTERVALD |
||||
KING
JAMES |
SEGOND
|
DARBY
|
TOB |
BIBLE de
JERUSALEM |
Philippiens
4:13 version OSTERVALD |
|||||
KING
JAMES |
SEGOND |
DARBY
|
TOB |
BIBLE de
JERUSALEM |
BIBLE
BAYARD |
Romains 8:1
version OSTERVALD |
||||
KING
JAMES |
SEGOND |
DARBY
|
TOB |
BIBLE de
JERUSALEM |
1 Jean 5:6-8 (le passage en rouge est omis dans les versions modernes) |
|
Bibles du
XX° siècle |
Bibles du
XVIII° siècle |
Bibles Texte Reçu = Texte Majoritaire = Texte Protestant |
Bibles Texte Critique = Texte Minoritaire = Texte Catholique |
Dates Contemporaines |
XVI° siècle |
||
1521 Traduction de la Bible (en allemand) par Luther. (Nouveau Testament traduit sur les manuscrits gréco-byzantins, dit "Texte majoritaire" ou "Texte reçu") |
|
|
1535 Bible d'Olivétan, Neuchâtel, basé sur les textes hébreux et grec.(Nouveau Testament traduit sur les manuscrits gréco-byzantins, dit "Texte majoritaire" ou "Texte reçu"). |
1530 Bible de Lefèvre d'Etaples, Anvers (la version catholique la plus utilisée, basée sur la Vulgate latine). |
1532 Livre de Pantagruel de Rabelais. |
1540 - 1546 Bible à l'Epée, Genève.(Nouveau Testament traduit sur les manuscrits gréco-byzantins, dit "Texte majoritaire" ou "Texte reçu"); Premier révision calvinienne. Voir la révision de la Bible de l'Épée et la Bible de Machaira |
|
|
1551 Fin de la révision sous la direction de Calvin du texte traduit par Olivétan. 1553 Bible de Robert Estienne, avec numérotation des versets.(Nouveau Testament traduit sur les manuscrits gréco-byzantins, dit "Texte majoritaire" ou "Texte reçu") 1555 Bible de Castellion. |
1550 Première Bible de Louvain. |
1550 Défense et illustration de la Langue Française de Joachim du Bellay. |
|
1566 Bible de René Benoist. |
|
1588 Révision du texte d'Olivétan par Théodore de Bèze. |
1578 Bible des Théologiens de Louvain, chez Plantin. |
1580 Les Essais de Montaigne |
Bibles |
Bibles |
Dates Contemporaines |
XVII° siècle |
||
La Bible de la Révision Genevoise de 1588 est imprimée tout au long du siècle. La Bible Reina Valera, version espagnole publiée à Amsterdam en 1602. Connue aussi comme Bible de l'Ours. |
1608 Bible Latin-Français des docteurs de Louvain, Paris. |
1610 Assassinat d'Henri IV. |
Bible de Genève, imprimée à la Rochelle en 1606, à Saumur en 1614, à Sedan en 1633, à Amsterdam en 1635. (Texte Reçu) |
|
|
1644 Bible de Genève revue par Diodati avec annotation abondante, Genève. (Texte Reçu) 1652 Premier impression parisienne de la Bible de Genève. (Texte Reçu) 1669 Bible monumentale de Genève de Des Marest avec toutes les notes franco-flamandes. (Texte Reçu) |
1643 Bible de Jacques Corbin. 1656-1693 Port-Royal, dont Isaac Lemaistre de Sacy et Blaise Pascal, publie l'Ancien Testament avec les notes des pères apostoliques. De Sacy suit beaucoup la Vulgate . |
1661 Règne personnel de Louis XIV. 1685 Révocation de l'Edit de Nantes qui prive les protestants de la liberté de culte. Début des dragonnades et des persécutions. |
1687 Bible de Genève publiée à Londres.(Texte Reçu) 1699 Bible de Genève publiée à Amsterdam. (Texte Reçu) |
1696 Bible de Port Royal, avec de courtes notes, en 6 Vol. |
1689 Racine fait jouer Esther et Athalie |
Bibles |
Bibles |
Dates Contemporaines |
XVIII° siècle |
||
1707 David Martin publie la Sainte Bible à Amsterdam. (Texte Reçu) |
1701 Bible de Port Royal. |
1715 Mort de Louis XIV. |
1724 La Bible de David Martin est publié avec les arguments et réflexions de JF Ostervald, théologien prédicateur né en 1663.(Texte Reçu) |
|
1723 Majorité de Louis XV. |
1726 Révision officielle du NT de la Bible de Genève.(Texte Reçu) 1741 Bible de Charles le Cène, Amsterdam 1744 Bible de Jean Frédéric Ostervald, Neuchâtel. (Texte Reçu) 1793 Traduction anglaise de la Bible Ostervald. |
1739 Bible de Nicolas le Gros, dite Bible de Cologne. 1745-1751 Bible de Beauvilliers de Saint-Aignan, 15 Vol, Bruxelles. 1789-1803 Bible de Sacy, avec illustrations. |
1787 Louis XVI publie l'édit de Tolérance vis-à-vis des protestants. 1789 La Révolution Française rend leurs droits civiques aux protestants. |
Bibles |
Bibles |
Dates Contemporaines |
XIX° siècle |
||
La Bible de Jean Frédéric Ostervald, est révisée en 1805, 1822 et 1835.(Texte Reçu) |
Bibles Catholiques prétendument Protestantes 1873 Louis Segond publie l'Ancien Testament. 1880 L. Segond publie le Nouveau Testament. (Nouveau Testament traduit sur les codexs Sinaiticus, Vaticanus, "Texte minoritaire", corrompu ! ) Voir la Bible Segond 1880 1885 Bible de Darby. (Nouveau Testament traduit sur les codexs Sinaiticus, Vaticanus, "Texte minoritaire", corrompu ! ) |
|
1872, version dite de Lausanne. |
1894-1904 L'abbé Crampon publie la première traduction catholique établie sur les textes hébreu et grec. (Texte corrompu). |
1899 Le Rabbinat français offre une traduction de l'Ancien Testament sous la direction de Zadok Kahn. |
Bibles |
Bibles |
Dates Contemporaines |
XX° siècle |
||
|
Bibles Catholiques prétendument Protestantes 1910 Révision de la Bible Segond.(Nouveau Testament traduit sur les codexs Sinaiticus, Vaticanus, "Texte minoritaire", corrompu ! ) 1910 Bible Synodale réalisée à la demande des Églises Réformées de France. Perversion du texte de la Bible Ostervald pour le rendre conforme aux lectures du Texte Critique ou Texte Minoritaire corrompu. |
|
|
1949 Bible du Centenaire, réalisée pour le centenaire de la Société Biblique de Paris.(Nouveau Testament traduit sur les codexs Sinaiticus, Vaticanus, "Texte minoritaire", corrompu ! ) 1950 Bible du Cardinal Liénard.(Nouveau Testament traduit sur les codexs Sinaiticus, Vaticanus, "Texte minoritaire", corrompu ! ) 1952 Bible des moines de Maredsous, révisée par les moines de Hautecombe en 1968, (Nouveau Testament traduit sur les codexs Sinaiticus, Vaticanus, "Texte minoritaire", corrompu ! ) 1956 Bible de Jérusalem, de l'école biblique catholique de Jérusalem.(Nouveau Testament traduit sur les codexs Sinaiticus, Vaticanus, "Texte minoritaire", corrompu ! ) |
|
|
1971-1982 Bible en français courant (Nouveau Testament traduit sur les codexs Sinaiticus, Vaticanus, "Texte minoritaire", corrompu ! ) |
|
|
1972-1975 |
|
- 1996 Révision de la Bible d'Ostervald. (Texte reçu). Édition basée sur le texte de Ch. L. Frossard de 1886. - Nécessite une nouvelle révision. - 2005 Révision de la Bible de l'Épée (Bible informatique) - (Texte Massorétique Hébreu et Texte Reçu Grec) - 2006 Réimpression du NT de la Bible de Genève 1669. (Bible informatique) - 2006 Bible King James Française (Bible informatique) NOTE Une nouvelle édition de la Bible Segond traduite sur le Texte Reçu est en voie de préparation. Le Nouveau Testament de la Nouvelle Segond 21 est terminé. Une analyse compétente du texte a été faite et laisse voir qu'elle est une perversion du Texte Reçu, donc loin d'être fidèle à la vérité. |
Bibles Catholiques prétendument Protestantes 1978 Bible à la Colombe, nouvelle segond révisée, (Nouveau Testament traduit sur les codexs Sinaiticus, Vaticanus) Légèrement corrigée sur le Texte Reçu.
2000
Nouvelle version en français
courant, dite "Bible du semeur"
: traduction dangereuse ! 2002 NBS, nouvelle Bible Segond, par l'alliance biblique universelle (Nouveau Testament traduit sur les codexs Sinaiticus, Vaticanus, "Texte minoritaire", corrompu ! ) |
1977 Chouraqui, exégète juif, traduit la Bible en langue littérale. |
Y a-t-il beaucoup d'autres différences entre les versions bibliques françaises ?
Oui, elles se comptent par dizaines. Le deuxième volet de ce dossier récapitule une bonne partie des recherches comparées dans les principales versions disponibles.
Pourquoi les Bibles modernes sont-elles si différentes des Bibles anciennes ?
Tout simplement parce que les textes grecs utilisés ont été altérés au XIX° siècle par des hommes sans piété véritable, ayant même pratiqué l'occultisme. Dans le troisième article nous aurons une vue d'ensemble qui nous montre comment ces "chirurgiens du texte Grec" ont réussi de manière obscure à faire passer cette supercherie dans le monde protestant.
Quels sont les bons manuscrits?
Le quatrième volet contient deux cours articles destinés à montrer comment Dieu a préservé sa parole, et dans quel esprit nous devons aborder ce sujet si vital pour l'avenir de la Bible. Le cinquième volet développera davantage la formation du Texte Reçu par les manuscrits et les versions anciennes. Fort heureusement nous savons dans quels textes la Parole divine est préservée. Les manuscrits altérés voire même corrompus seront identifiés, évidences à l'appui.
Faut-il avoir peur de la critique textuelle?
Le sixième article nous montrera quel rôle a joué la critique textuelle dans l'amputation visible des textes dans les Bibles modernes et comment aborder la critique textuelle de façon à respecter l'origine de la Bible.
Est-ce si dangereux que cela, toutes ces altérations de la Sainte Bible ?
Aucun chrétien n'ignore les paroles du serpent ancien dans le jardin d'Éden: "Quoi ! Dieu aurait dit: Vous ne mangerez pas de tous les arbres du jardin !", mettant ainsi en doute la parole de Dieu et falsifiant aussi son message. Les puissances des ténèbres ne peuvent pas faire disparaître la bible mais elles utilisent des hommes pour la modifier. Et puisqu'il existe un précèdent, pourquoi ne pas continuer? Les futures "nouvelles Bibles", une fois débarrassées de quelques précisions et de quelques textes qui fâchent, pourraient ensuite servir au culte de l'antichrist mentionné dans la prophétie biblique. Ceux qui ne sont pas attentifs croiront rendre un culte à Dieu. Dans certains passages de la Nouvelle Bible Bayard, le vocabulaire choisi s'aligne déjà sur les idées philosophiques du "Nouvel-age". On enlève le mot ENFER et le mot REPENTANCE, le mot CHARITÉ est remplacé par le mot AMOUR, le mot CHRIST est retiré du prénom JÉSUS, ailleurs on remplace JÉSUS par SEIGNEUR: bref, on prépare le vocabulaire qui servira aux doctrines apostates, ces changements on l'air anodins pour un lecteur non-averti mais ils sont loin d'être innocents.
Que faire pour défendre l'intégrité de la Sainte Bible ?
D'abord étudier ce dossier complètement et scrupuleusement. Ensuite faire passer le message, enseigner ces choses parmi les membres des Églises de Christ qui se trouvent dans les maisons. Abandonner les traductions altérées et utiliser une traduction fidèle. Nous n'avons pas besoin de "nouvelles Bibles" basées sur le Texte Néologique de la Critique Textuelle, nous avons besoin d'obéir à la Parole de Dieu qui est ancienne. Dans le dernier volet de ce dossier, vous trouverez des infos pour vous procurer des Bibles complètes. Que le Seigneur Jésus-Christ nous conduise sur le bon chemin, qui est étroit mais qui est sûr !
Westcott et Hort
Les deux "chirurgiens" du texte grec de la Bible, deux hommes sans piété scripturaire, et impliqués dans l'occultisme.
L'équipe des traducteurs de la TOB, traduction œcuménique de la Bible, déclare dans la préface de leur première édition de 1972, que l'un des meilleurs textes grecs de la Bible est celui de Nestle-Aland, édition critique basée sur les révisions du XIXe siècle effectuées par Tischendorf, Westcott et Hort, et Weiss.
Voici qui étaient deux de ces spécialistes !
Brooke Foss Westcott (1825-1901) et Fenton John Anthony Hort (1828-1892) étaient deux universitaires anglais qui produisirent le texte grec corrompu sur lequel sont basées les versions modernes. On doit à leur influence dominante sur le Comité de révision de 1871-1881 la plupart des corruptions qui touchent les traductions modernes.
Voici le constat établi par le révérend D. A. White, qui écrit ce qui suit (en page 41 de son livre Defending the King James Bible): "Le texte de Westcott et Hort modifie le Texte Reçu en 5 600 endroits… Mon compte personnel remonte au 2 août 1984 et, au moyen du NOUVEAU TESTAMENT GREC de Scrivener, j'ai relevé 5 604 modifications apportées au Texte reçu par Westcott et Hort dans leur Nouveau Testament grec. De ces 5 604 modifications, j'ai noté:
1 952 omissions (35 %),
467 ajouts (8 %) et
3 185 modifications (57 %).
À ces 5 604 endroits où on notait des modifications, on avait ajouté 4 366 mots, ce qui porte à 9 970 le nombre de mots grecs. C'est donc dire que dans un texte grec de 647 pages (p. ex., le texte de Scrivener), cela représente en moyenne des modifications à 15,4 mots par page du Texte Reçu. Celui qui étudie l'histoire des traducteurs de la Bible doit connaître la biographie de ces deux hommes. Ces renseignements sont fort bien documentés dans Final Authority de William Grady, et dans Which Bible de David Otis Fuller.
Voici quelques éléments qu'il faut connaître à leur sujet:
À eux deux, les livres Life and Letters of Brooke Foss Westcott et Life and Letters of Fenton John Anthony Hort contiennent plus de 1 800 pages. Il n'y a pas l'ombre d'un témoignage personnel de salut de la part d'aucun de ces hommes, et on ne trouve le nom de Jésus que neuf fois!
Westcott croyait fermement au culte de Marie, tandis que Hort affirmait que le culte de Marie avait beaucoup en commun avec le culte de Jésus.
Hort croyait au maintien des sacrements de l'Église romaine catholique.
Hort croyait en la régénération de l'âme par le baptême tel qu'enseigné par l'Église catholique.
Hort rejetait l'infaillibilité de l'Écriture sainte.
Hort s'intéressait beaucoup aux travaux de Charles Darwin, lui et Westcott rejetaient le récit de la Création.
Tous deux rejetaient l'existence de l'Enfer et appuyaient les prières pour les morts du purgatoire.
Hort refusait de croire aux anges.
Pendant qu'ils travaillaient sur leur texte grec (1851-1871) et au comité de révision de la Version révisée (1871-1881), Westcott et Hort s'étaient attachés " à des esprits séducteurs et à des doctrines inspirées par les démons " (1 Tim.4:1). Les deux hommes étaient vivement intéressés par les pratiques occultes et les clubs. Ils mirent sur pied le club Hermes en 1845, la Ghostly Guild en 1851 puis, au cours de la même année, Hort se joignit à un club secret appelé Les Apôtres. Il s'agissait de groupes spirituels qui croyaient en des pratiques antibibliques telles que la communication avec les morts (nécromancie).
Le texte grec de Westcott et de Hort fut remis EN SECRET au Comité de révision.
Les membres du Comité de révision de 1881 promirent de garder le secret relativement au nouveau texte grec utilisé; ils se rencontrèrent en silence pendant 10 ans.
Le texte grec altéré de Westcott et de Hort n'a été diffusé au public que cinq jours avant le commencement de la Version révisée. Cela a empêché les universitaires qui croyaient en la Bible, dont Dean Burgon, de le réviser et d'exposer à temps un tel amas de corruption.
Or, le serpent était le plus fin de tous les animaux des champs, que l'Éternel Dieu avait faits; et il dit à la femme: Quoi ! Dieu aurait dit: Vous ne mangerez point de tout arbre du jardin ! (Genèse 3:1)
La Bible nous a prévenu que l'une des techniques du malin est de remettre en question la Parole de Dieu: il aime nous faire douter, nous faire interpréter les paroles de Dieu pour s'y glisser par le scepticisme et la désobéissance. La critique textuelle est une science littéraire qui tente d'analyser tous les manuscrits bibliques en notre possession pour les classer, les commenter et en définir la valeur. La critique externe essaie de dresser la chronologie et les liens qui unissent ou séparent les vieux manuscrits. La critique interne est une deuxième approche qui interprète le contenu des manuscrits. Voici ce qu'écrivent les traducteurs de la TOB:
"Toutefois, cette méthode fait largement intervenir le jugement subjectif du critique, qui doit exploiter tout à la fois son sens personnel du texte et sa connaissance du comportement coutumier des scribes ainsi que des erreurs qu'ils commettent le plus habituellement. Ce caractère subjectif de la méthode explique dans une large mesure qu'elle ne soit, en règle générale, employée que comme un complément à la critique externe".
Le Codex Vaticanus
C'est la critique textuelle du XX° siècle qui a mis à l'honneur les Codex Vaticanus et Sinaiticus en les déclarant les plus neutres, les plus fidèles qui soient. Pourtant le CODEX Vaticanus est apparu mystérieusement (les traducteurs de la TOB disent: de provenance inconnue !!!!), soi-disant trouvé par hasard au XIX° siècle dans les caves du Vatican. Le CODEX Sinaiticus aurait été découvert par Tischendorf dans les rebuts du monastère de Sainte-Catherine, sur le mont Sinaï, au XIX° siècle.
Au XX° siècle, sous l'influence des travaux de Westcott et Hort dont nous venons de voir les exploits, ces codex corrompus, ont pris la place qu'occupait le Texte Reçu, utilisé autrefois dans l'impression des Bibles anciennes. Dès l'invention de l'imprimerie, les Bibles publiées reposaient sur le texte biblique grec dit "Syrien" ou "Byzantin" de l'Église primitive, rassemblé vers l'an 300 à Antioche. C'est ce Texte Reçu qui fut utilisé par les Vaudois et par la Réforme Protestante de 1535 à 1910 pour publier des Bibles fidèles.
Les Bibles protestantes: La Traduction d'Olivétan (1535), la Bible de l'Épée et la Bible de Genève qui sont nul autre que la Bible d'Olivetan révisée par Calvin (1540-1560), et plusieurs autres Pasteurs et Professeurs de l'Église de Genève dont Théodore de Bèze (1588), la Bible Martin et la Bible de Jean-Frédéric Ostervald (révision de la Bible de Genève publiée en 1744), la Bible de l'Épée moderne et la Bible de Machaira (quoique ces deux dernières portent un grand nombre de différentes traductions dans le but de préciser le texte d'avantage d'après l'étymologie des mots), reposent toutes sur le Texte Reçu et permettent aujourd'hui de constater les changements, omissions et altérations que les Bibles modernes ont introduites en se basant sur les codex Vaticanus et Sinaïticus.
Lorsque Jésus prononça les paroles suivantes il ne s'adressait pas à des païens pervertis mais à des hommes religieux, certains étaient les docteurs en théologie de son époque.
"Le père dont vous êtes issus, c'est le diable, et vous voulez accomplir les désirs de votre père. Il a été meurtrier dès le commencement, et il n'a point persisté dans la vérité, parce qu'il n'y a pas de vérité en lui. Lorsqu'il dit le mensonge, il parle de son propre fonds; car il est menteur, et le père du mensonge." Jean 8:44
La route des puissances ténébreuses est barrée par un livre: la Sainte Bible, Parole de Dieu pour les hommes. Lorsqu'on ouvre ce livre, un mur de mots se dresse, gravés dans la pierre des siècles. Dans ce livre, il est écrit: Tu adoreras le Seigneur ton Dieu et lui seulement… Luc 4 :8
Souvenons-nous du contexte de ce passage lors de la tentation au désert: Lorsque le Seigneur répondit ces quelques paroles divines à Satan, celui-ci était, lui aussi, en train de citer la Parole de Dieu mais à des fins de corruption. Les puissances du mal s'intéressent donc véritablement à la Bible, mais c'est afin d'affaiblir la Parole de Dieu. Elles procèdent par petites retouches en enlevant quelques mots par ici et quelques mots par là, en remplaçant quelques mots par d'autres qui ne reflètent aucunement le sens des originaux. Nous ne parlons pas ici de problèmes de traduction mais de déformation, d'omission, et de trahison. Une foi que le principe est accepté, le processus pourra s'étendre. Nous sommes maintenant à l'époque où la corruption veut aller beaucoup plus loin. Jésus nous a mis en garde: «Satan vient, et enlève la parole qui avait été semée dans leur cœur.» (Marc 4:15). Nous savons maintenant que l'ennemi de nos âmes enlève des mots de la Bible. Ce fut son œuvre au sein même du protestantisme moderne.
Une fois présentés les premières techniques d'altération, et les premiers agents de l'ère moderne qui ont opéré en étant probablement eux-mêmes dupés par le "père du mensonge", nous aborderons succinctement dans le volet suivant la préservation du Texte sacré ainsi qu'un début d'argumentation sur la question des manuscrits.
Manuscrits et versions F. Buhler
Tout lecteur français de la Bible sait que nous ne possédons pas les textes originaux du Nouveau Testament rédigés au premier siècle par Paul, Pierre, Jean et d'autres collaborateurs des apôtres. Les originaux ont disparu, abîmés, inutilisables ou usés par une lecture répétitive. Très tôt on a fait des copies et des versions qui ont également disparu. Certaines d'entre elles subsistent cependant, en plus ou moins bon état, mais dispersées dans le monde, essentiellement européen. Parmi ces textes nous avons des manuscrits en grec majuscule (manuscrits onciaux) et d'autres, plus nombreux, en grec minuscule.
Dans diverses bibliothèques européennes il existe plus de 5000 manuscrits en diverses langues datant, pour la plupart, des 10 premiers siècles de notre ère. À ces manuscrits il faut ajouter ceux de l'Ancien Testament découverts dans les grottes de Kumran et qui datent des deux derniers siècles avant J.-C. Tous les manuscrits n'ont pas le même texte. Il y a de nombreuses variantes, lesquelles cependant, n'en changent guère le sens. Des savants les ont classés par famille en textes minoritaires et en textes majoritaires (alexandrins, byzantins, etc.). En les étudiant les uns par rapport aux autres ils sont arrivés à un certain consensus. Érasme de Rotterdam (1469.1536), et d'autres avec lui, ont établi ou utilisé, un texte appelé le Texte Reçu ("Textus Receptus"). D'autres encore, plus proches de nous, ont rejeté le Texte Reçu et ont établi un deuxième texte qui sert de base à toutes les traductions récentes de la Bible. C'est le texte Nestlé-Aland. Il dérive surtout des textes minoritaires comme les manuscrits Aleph (Sinaïticus), le texte B (Vaticanus), le texte A (Alexandrinus) etc. La plupart de ces manuscrits ont été rédigés avant le 4e siècle et, du fait de leur antiquité, sont considérés par certains critiques textuels comme étant plus fidèles que les autres. Il n'est cependant pas sûr du tout que les textes les plus anciens soient les meilleurs. Nous possédons des versions moins anciennes, mais plus fiables que les sus nommées.
Des érudits, comme Érasme de Rotterdam, ont beaucoup travaillé pour parvenir à un texte grec convenable. C'est son texte, le Texte Reçu, qui a été à l'origine des premières traductions de la Bible en français, comme celle d'Olivetan et beaucoup d'autres après elles. Ces traductions françaises ont été utilisées par nos ancêtres spirituels. Dieu a également utilisé ces traductions basées sur le Texte Reçu pour développer son œuvre dans les pays de langue anglaise, tant par les réveils religieux que dans le développement des missions. La version du roi Jacques (la "King James Version" KJV de 1611) est encore aujourd'hui une des traductions favorites pour beaucoup dans les pays anglophones.
Les versions récentes, catholiques ou protestantes, ont été faites selon le texte Nestlé - Aland à l'exception de la version Ostervald, 1996, dont le Nouveau Testament est du pasteur Ch. Frossard (1869), traduit d'après le Texte Reçu. (NOTE: Il nous faut inclure aussi la Bible de l'Épée, la Bible de Genève, la Bible Martin, et la nouvelle Bible de l'Épée ainsi que la Bible de Machaira, tous dont le Nouveau Testament provient du Texte Reçu.) Depuis peu cependant, certains spécialistes sont revenus au Texte Reçu. Des frères canadiens ont comparé une quinzaine de versions différentes et sont parvenus à la conclusion que la version Ostervald de 1996, tenait compte d'un certain nombre de variantes qui leur paraissaient plus en harmonie avec l'ensemble du texte biblique, contrairement aux versions protestantes et catholiques des XIXe et XXe siècles. Malheureusement l'édition 1996 de la Bible Ostervald manque de fidélité au Texte Reçu dans certains passages du Nouveau Testament, particulièrement dans Luc 2:22; 1 Pi. 1:19, et une recherche minutieuse en révèlerait plusieurs autres. Il est déplorable que la Ostervald 1996 porte plusieurs altérations dans son Nouveau Testament qui favorisent le Texte Critique. La révision 2008 de l'édition 1996 est beaucoup meilleure. Mais il nous faudrait peut-être revenir en arrière car les anciennes éditions de l'Ostervald, comme celle de 1885, sont beaucoup plus fidèle et plus précise. Toutefois mieux vaudrait une nouvelle traduction complète du Texte Reçu à partir du texte grec de Scrivener 1894, mais une traduction accomplie par un traducteur impartial, un christien réel, qui est libre de l'influence des dénominations dites chrétiennes.
La plupart des anciens
traducteurs de la Bible préconisaient
l'équivalence formelle (littérale), alors
que les traducteurs récents adoptent
généralement l'équivalence dynamique ou
fonctionnelle. La question que l'on doit se
poser n'est donc plus:
"Qu'est-ce que Dieu a dit exactement dans sa
Parole ?", mais:
"Qu'est-ce que Dieu voudrait que je
comprenne ?", ce qui dénote un glissement
dangereux de la révélation divine vers la
compréhension humaine.
John William Burgon
Pour ce qui est des critiques textuels des Saintes Écritures l'on sait qu'ils étaient fortement influencés par le darwinisme, par l'évolutionnisme et, en général, par le rationalisme. Ceux-là ne pouvaient guère jouir de la confiance des enfants de Dieu. En général, ils rejetaient même l'inspiration verbale des Écritures. Quelques uns, par contre, tel Dean John William BURGON et Scrivener, ont réagi systématiquement contre leur libéralisme (voir plus bas). Aujourd'hui, cependant, nous assistons à une tendance de la part de quelques savants à revenir au Texte Reçu, après l'avoir négligé et même méprisé au profit du texte Nestlé Aland considéré d'abord comme étant plus digne de confiance.
Vous voilà en possession d'un grand nombre d'informations à diffuser autour de vous, si vous vous sentez appelé à témoigner en faveur de l'intégrité de la Sainte Parole de Dieu.
En considérant le voile immense d'obscurité qui est en train d'être jeté sur le monde par les forces des ténèbres, il faut se souvenir que le voile d'obscurité a été déchiré une fois pour toutes par le Seigneur Jésus-Christ, au moment où il a expiré sur la croix, à notre place.
Rien, ni personne ne pourra altérer la puissance de la Parole de Dieu. Quelque soit les entreprises des ténèbres, la Parole de Dieu agira aujourd'hui avec la même efficacité qu'elle l'a fait par le passé.
Restons donc confiants dans le Seigneur, continuant à nous informer, à enseigner, à nous sanctifier et à nous consacrer aux œuvres que le Seigneur a préparées pour chacun d'entre nous.
Pour plus d'information sur ce sujet, voir le livre de Jean leDuc: La Bible Authentique: Quelle Version?
A Christ seul soit la Gloire
ACCUEIL - BIBLES - DICTIONNAIRES - CONCORDANCES - DOCTRINES - HISTOIRE - ARTICLES - CONFESSION DE FOI - JURIDIQUE - ORDINATEUR ET SÉCURITÉ
GLOSSAIRE - LIVRES - QUI NOUS SOMMES - ATLAS BIBLIQUE - ALERTE SECTES - FILMS ET VIDÉOS - TÉLÉCHARGEMENTS - LOGICIELS - T'CHAT - CONTACT