d'encens pur, verset 7, à moins qu'on n'entende ce verset comme Flavius Josèphe, qui dit que l'encens
était placé dans des vases au-dessus des deux rangées,
— Voir: Exode 25:30; 35:13; 39:36; Hébreux 9:2.
On les changeait tous les sabbats. Du moment où ils avaient été enlevés, ils appartenaient aux
sacrificateurs qui seuls avaient le droit de les manger, mais dans le lieu saint seulement, Exode 29:32;
Lévitique 24:8-9. David nous fournit une exception à cette règle justifiée par des circonstances
exceptionnelles, 1 Samuel 21:6; cf. Matthieu 12:4; Luc 6:4, sq. L'encens était allumé au feu sacré de l'autel
des holocaustes, Lévitique 24:7. Quelques prêtres de la famille des Kéhathites était spécialement chargés
du soin d'apprêter ces pains, 1 Chroniques 9:32, et un Targum ajoute que l'art de les préparer était devenu
un secret de famille chez ceux qui en avaient la charge. Dans le second temple, la grandeur de ces pains
fut fixée, la longueur à 10 largeurs de mains, la largeur à 5, et l'épaisseur à 7 pouces: ces mesures sont
prises dans la Mishna Menach, 11, 4.
— On peut remarquer que c'était chez plusieurs des anciens peuples un usage d'offrir à leurs dieux de la
nourriture (lectisternia), Ésaïe 65:11; l'apocryphe de Daniel 14:6; Baruch 6:26. Diod. de Sicile, 2, 9, etc. Ce
pouvait être le symbole de la reconnaissance, comme aussi un acte d'anthropomorphisme; dans le
premier cas, l'idée était bonne, mais combien elle était rare! combien aussi les prêtres en ont abusé
souvent pour s'engraisser aux dépens du pauvre!
La table des pains de proposition était de bois de Sittim, couverte et ornée d'or pur, Exode 37:10: sa
longueur était de deux coudées (1 mètre), sa largeur d'une (0m,50), et sa hauteur d'une et demie (0 m,75);
elle reposait sur quatre pieds et avait une bordure d'or tout à l'entour: au-dessous des quatre coins,
étaient les anneaux au moyen desquels on la portait. Flavius Josèphe en donne une description assez
détaillée, Antiquités Judaïques 3, 6; 6.
Salomon en fit faire dix d'or massif, comme il paraît résulter de 2 Chroniques 4:8; cf. 1 Chroniques 28:16; 1
Rois 7:48. Cependant Winer croit qu'il continua de n'y en avoir qu'une, cf. 2 Chroniques 29:18, et il est vrai
que dans le passage le plus important de ceux qui précèdent, 2 Chroniques 4:8, il n'est parlé que de dix
tables sans indication de l'usage auquel elles pouvaient être destinées.
Antiochus Épiphanes enleva avec les autres ustensiles sacrés, la table des pains du second temple, 1
Maccabées 1:23, et lors de la restauration du temple on dut en taire une nouvelle, 4:49; une tradition, mais
quelque peu apocryphe, porte que la table enlevée par Antiochus avait été donnée au temple de
Jérusalem par Ptolémée Philadelphe, et Flavius Josèphe la dépeint comme ayant été très riche et
magnifiquement travaillée:
Enfin la table qui fut enlevée par Titus au temple des Hérodes était d'or et du poids de plusieurs talents,
dit Flavius Josèphe, mais il n'ajoute pas d'autres détails. Elle est représentée sur l'arc de Titus dont
l'exécution appartient aux jours de Domitien; elle est haute de 12 à 15 pouces; ses quatre pieds se
terminent en pieds d'animaux; elle est entourée d'une bordure ciselée, mais qui ne s'élève pas au-dessus
du tablier.
Philon, Clément d'Alexandrie, la plupart des pères, et la plupart des théologiens modernes ont examiné la
signification symbolique des prescriptions relatives à cette table, et des parties dont elle était composée:
on peut voir le Moïse sans voile, de G, des Bergeries, et surtout Bæhr, Symb. des Mos. Cuit. I, 433, sq..
Disons encore pour en finir sur ce sujet, qu'il est difficile de déterminer la nature des vases d'or destinés
au service de cette table, Exode 25:29. Quatre mots sont encore employés pour les désigner; on croit que
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